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ARCHEOLOGIE, NUMISMATIQUE.

259. Notice sur quelques anciENS TOMBEAUX dans le voisinage d'Oupulgutt; par le capitaine Robert YOUNG. (Transactions de la Société littéraire de Madras, 1

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p., 1827, p. 26.)

M. Robert Young écrivit à la Société de Madras en 1822 et 1823 deux lettres sur l'exploration qu'il avait faite d'anciens tombeaux. A quelque distance d'Oupulgutt, situé à 36 milles S.-E. d'Hyderabad, existent certains monticules en pierres, que les habitans du pays nomment habitations des Rákchasas.

Après quelques essais infructueux, M. Robert Young est venu à bout d'en faire ouvrir plusieurs. Il n'y a trouvé que des os calcinés, des vaisseaux de terre, de petits fragmens d'un ustensile de cuivre, qui devait être une clochette. Il paraît que ces tombeaux servaient de réceptacle pour les ossemens des corps que l'on avait d'abord brûlés. Il est impossible de savoir à quelle époque était pratiqué ce mode d'enterrement. Un Musulman du pays disait que c'était les tombeaux d'une race de Malais venus des îles orientales à l'époque où le mahométisme se répandait dans ces contrées. On se rappelle que le capitaine Cook trouva cette coutume établie parmi les habitans d'Otahiti. La forme extéricure de ces tombeaux est invariablement circulaire; ils ne sont pas tous de la même grandeur : le plus large qui ait été d'abord mesuré, avait 22 pieds de diamètre. Plus tard le capitaine Young en a trouvé de plus grands, mais dont la forme circulaire n'était pas aussi parfaite. Il y a remarqué quelques ossemens qui ne portaient point de traces de feu. Le D' Voysey a examiné un des crânes, qu'il croit être celui d'une Indienne, et non d'une Malaise. M. Ed. Daniel Clarke, au sujet de vases de terre trouvés à Argos, croit que la coutume de déposer cette espèce de vases dans les tombeaux, est trop ancienne pour être d'origine purement grecque. Les Celtes avaient cet usage, et leurs tombeaux renferment des vases de la forme la plus grossière. Il pense que l'histoire de pareils monumens pourrait former un ouvrage intéressant et neuf. Le 3 vol. des Transactions de la Société littéraire de Bom

bay, renferme une description des tombeaux des Pandous dans le Malabar; elle est accompagnée de planches.

260. ANNEAU HINDOU.

L-s.

à

La comtesse de Cassilis possède un anneau qui a été trouvé en creusant auprès de Montrose, en Écosse, et qui offre, en petit, le Lingam et l'Yoni, adorés par les Hindous, entrelacés d'un serpent. Des deux côtés est le taureau sacré avec la bosse sur l'épaule; ce qui fit croire à tort que c'étaient les armes de Mars, supportées par des griffons. Le colonel Tod, une assemblée récente de la Société asiatique, déclara que cet anneau était d'origine hindoue, mais qu'il pouvait avoir appartenu à quelques géans Gètes (!), qui avaient trouvé leurs tombeaux dans leurs descentes en Écosse. ( Post.-Galignani's Messenger, 6 juin 1830.)

261. VOYAGES DANS LA GRÈCE, accompagnés de recherches archéologiques et suivis d'un aperçu sur toutes les entreprises scientifiques qui ont eu lieu en Grèce depuis Pausanias jusqu'à nos jours; ouvrage orné d'un grand nombre de monumens inédits, récemment découverts, ainsi que de cartes

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et vignettes; dedié à S. M. le Roi de Danemark; par P. O. BRÖNSTED membre de l'université de Copenhague, etc. II livraison. In-4o de xx11 et 314 p., avec planch. Paris, 1830; Firmin Didot. (Voyez Bulletin, To. VI, n° 170).

Nous nous empressons de signaler la publication de la 2 me livraison de ce bel ouvrage. Sous peu nous la ferons connaître avec détail à nos lecteurs. Elle contient entre autres objets la description et les figures des métopes du parthenon d'Athènes.

262. DESCRIPTION DES MONUMENS DE RHODES, dédiée au roi des Pays-Bas, par le colonel ROTTIERS, membre de plusieurs académies, Bruxelles, Frechet. In-f° oblong. Prix de chaque livraison, sur papier vélin, 10 fr. 50.

Cet ouvrage sera divisé en 11 cahiers au moins, précédés d'un titre allégorique pour être placé en tête des planches. Chaque cahier ou livraison contiendra 5 planches. Les 7 planches des fresques sur papier extra -vélin, sont celles du caveau de Phi

lerme, de Dieudonné de Gozon, les vitraux peints de SaintJean et de Sainte Catherine, le tombeau de Fabrice Caretti, incrusté de porphyre; les médailles, etc.

La description historique, ou le texte, est imprimée in-4o, sur papier vélin superfin; elle doit être ensuite; reliée séparément. A cet effet on a joint an premier cahier une enveloppe, pour recueillir successivement les feuilles imprimées, que l'on joindra aux planches jusqu'au complément de l'ouvrage. ( Revue bibliographique des Pays-Bas, etc., 15 juin 1830.)

263. ANTIQUITÉS DE PESTUM.

Une fouille vient d'être entreprise sur l'emplacement si célèbre de l'antique Pestum, aux frais du gouvernement napolitain, sous la direction de M. C. Bonucci, architecte des fouilles de Pompei et d'Herculanum, en présence de M. F. Verde, secrétaire-général de la surintendance des fouilles du royaume de Naples; et la fouille en question a donné pour premier résultat, la découverte d'un vaste temple, situé dans le centre même de la cité, entre le petit temple et le grand temple présumé de Neptune, encore actuellement debout. L'édifice dont il s'agit, resté enseveli sous ses propres décombres, avait une façade de 8 colonnes sur 16 à chaque latérale; il est d'ordre dorique et d'un style qui semble annoncer une époque intermédiaire entre l'invention et la perfection de cet ordre ; mais ce qui donne surtout à ce monument retrouvé un intérêt immense sous le rapport de l'art, c'est qu'il était orné sur ses quatre côtés, à ce qu'il paraît, de métopes avec bas reliefs; du moins plusieurs de ces métopes, appartenant à la face principale et à l'une des faces latérales, ont été déjà retrouvées parmi les ruines de ce temple.

Les sujets de ces métopes, malheureusement bien endommagées, ont rapport au mythe des Argonautes, et représentent, dans une suite de bas-reliefs, les principaux traits de cette histoire. Sur une de ces métopes on voit Jason nu, et seulement recouvert d'un grand bouclier, sous lequel il est presque tapi, et semble se disposer à porter le coup mortel au dragon. Sur une autre, est un des Dioscures, avec son cheval près de lui; une troisième offre Thétis, déesse qui fut si favorable à l'entreprise des Argonautes. Mais la plus curieuse peut-être de toutes

ces métopes, est celle qui représente Orphée avec sa lyre en main, et une Cérès, ou plutôt une prêtresse de Cérès portant sur la tête le Calathus ou corbeille sacrée. Enfin, sur une autre métope, on reconnaît Phrixus sur le bélier, origine de cette action mythologique. La plupart des métopes qui décoraient la frise du temple sur les autres faces, sont restées à la place où elles ont été retrouvées, attendu leur masse, qui n'a pas permis de les extraire du sein de la terre, dans le peu de temps qu'on pouvait employer à cette fouille. Mais le travail sera repris aussitôt que le séjour de Pestum sera devenu moins malsain et moins dangerenx qu'il ne l'est dans une grande partie de l'été. Le gouvernement se propose de faire alors transporter cette suite de bas-reliefs à Naples, où ils deviendront certainement l'objet d'une publication aussi prompte et aussi soignée qu'on doit le désirer dans l'intérêt de la science. Le temple était bâti d'une espèce de marbre grossier.

Le style des sculptures annonce une époque postérieure de peu de temps à celui des métopes de Sélinonte; sous ce rapport, il s'accorde parfaitement avec l'âge présumé de l'architecture même de ce temple; et quant à l'étendue de cet édifice, il paraît qu'elle ne le cède que de très-peu de chose à celle des deux grands monumens de Pestum qui subsistent encore. On doit attendre des détails plus complets pour prononcer sur toutes les questions d'art et d'archéologie que cet exposé fait naître. Mais, ce qui paraît dès ce moment certain, et ce qui est d'un grand intérêt, c'est qu'une suite de bas-reliefs d'une des premières époques de la sculpture grecque, et pouvant remplir une importante lacune de l'histoire de l'art, vient d'être recouvrée sur un des principaux points du domaine de l'antiquité classique.

La lettre écrite à M. Raoul - Rochette parle encore d'une rue et d'une colonnade, conduisant du temple en question à la porte de la ville, située à l'occident, et vers la mer, dont on n'a pu, dans les premiers instans de la fouille, reconnaître que la direction générale, mais qui, lors de la reprise des travaux, sera sans doute l'objet de recherches suivies et le théâtre de découvertes importantes. On doit faire des vœux ardens pour que le gouvernement napolitain, qui s'efforce depuis plusieurs années de répondre à l'intérêt qu'inspire à l'Europe savante çe

sol si riche et si fécond en monumens antiques, apporte à la continuation de la fouille dont nous venons de parler, toute l'activité possible. ( Le Moniteur Universel, 7 juillet 1830.) 264. NouvelLES OBSERVATIONS SUR LA STATUE DU PRÉTendu GLADIATEUR MOURANT, DU CAPITOLE, et sur LE GROUPE DIT D'ARRIA ET PETUS, de la villa LUDOVISI; par M. RAOULROCHETTE.

On a déjà pu se convaincre par quelques exemples décisifs, qu'un assez grand nombre de figures antiques, exécutées isolément, avaient fait primitivement partie d'une composition soit de ronde bosse, soit même de bas-relief, où elles se trouvaient en rapport d'intention et d'attitude avec d'autres figures, et où elles offraient, à raison d'un motif heureux, d'une invention pittoresque, ou par toute autre cause, un type propre à être reproduit séparément. Le Scythe, dit Remouleur, est notoirement dans ce cas; le Héros Borghese, quelle que soit l'opinion qu'on adopte sur le sujet qu'il représente, a certainement été conçu d'abord groupé avec un autre personnage (1), dans quelque composition plus ou moins considérable; et il en est de même d'une autre figure, à laquelle la dénomination de Gladiateur n'a pas été moins improprement appliquée; je veux par ler du prétendu Gladiateur mourant, du Capitole (2).

Que n'a-t-on pas dit ou écrit au sujet de cette belle statue? Cette exclamation du célèbre Heyne(3) m'avertit' d'éviter des répétitions, déjà surannées dès le temps où le savant antiquaire de Goettingue travaillait à fonder la nouvelle école archéologique (4). Entre toutes les opinions dont la figure en question a été l'objet, celle de Winckelmann, qui en faisait un Héraut (1) Indépendamment des vases peints qui offrent un Héros grec, probablement Thésée, combattant à pied contre une Amazone à cheval, dans une attitude plus ou moins semblable à celle du Héros Borghèse, un des bas-reliefs du temple de Thésée présente une figure qui paraît être le modèle ou le type primitif de cette statue; voy. Dodwell, Alcuni Bassirilievi della Grecia, Tav. VI.

(2) Perrier, Statuæ, n° 91; Maffei, Raccolta, no 65; Bottari, Mus. Capitol. III, 67, 68; Bouillon, Mus. des Antiq. II, 22.

(3) Antiq. Aufsätze, II, 230, ff.

(4) Si dignement continuée par M. K. Ott. Müller, dont le dernier ouvrage, Handbuch der Archäologie, in-8°. Breslau, 1830, est un nouveau et signalé service rendu aux études archéologiques.

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