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tes à la Cour de Londres, et que celle-ci voudra rendre juftice aux intentions, et aux fentimens du Roi, et particulierement au, défir invariable de Sa Maj. de maintenir et de cimenter par tous les moyens en fon pouvoir l'amitié et la bonne intelligence, qui fubfiftent entre le Danemarc et la Grande-Bretagne. Il a l'honneur d'offrir à Mr. Drummond l'affurance de fa confidération la plus diftinguée.

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Cette réponse renfermant l'aveu d'un traité, que les puiffances du Nord étaient fur le point de ratifier, et qui uniffait leur caufe à celle d'une puiffance avec laquelle 'Angleterre n'était plus dans les termes de la neutralité, le Ministère Anglais fe détermina le 14 Janv. 1801, decerner un Embargo général, non feulement contre les vaiffeaux et bâtimens de la Ruffie, mais auffi contre ceux des Danois et Suédois ainfi qu'on le voit par la fuivante,

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Proclamation.
14 Janv. 1801, Sa Maj. préfente en Confeil.

En la Cour de St. James, le

1800

14 Jant.

et la

Attenda que Sa Maj. a été informée, qu'un grand Embarnombre de vaiffeaux appartenant à fes fujets, ont été to contr la Ruffe faifi dans les ports de Ruffle et que les marins Britanni- le Van, ques, qui y étoient à bord, font detenus prifonniers Suède, en diverfes Provinces du dit pays; et que, durant que cet événement a eu lieu, il a été formé une alliance d'une nature hoftile contre les juftes droits et les interêts de Sa Maj. avec la Cour de Petersbourg, par celles de Danemarc et de Suède; Sa Maj. de l'avis de fon Confeilprivé, a jugé à propos d'ordonner, comme eile ordonne par la préfente, qu'il ne fera point donné des expéditions anx vailleaux ou bâtimens, appartenant à fes fujets pour les ports de Ruffie, de Danemarc et de Suède, fi non après nouvel ordre: Il a plu en même tems à Sa Maj. de faire mettre un Embargo général fur tous les vaif feaux et bâtimens Ruffes, Suédois et Danois, déja entrés ou qui pourroient entrer encore dans quelque port on quelque Rade, fitués dans le Royaume-uni de la GrandeBrétagne et de l'Irlande, et de faire faifir toutes les perfonnes et biens, qui feront trouvés à bord desdits

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vaif

1801 vaiffeaux et bâtimens; mais qu'en même tems il fers pris le foin le plus exact de conferver à l'abri de toute perte et dommage toutes les parties des cargaifons à bord desdits vaiffeaux et bâtimens, de forte qu'il n'en foit rien endommagé ni diftrait: font chargés les Seigneurs Com miffaires de la Tréforerie, les Seigneurs Commiffaires de l'Amirauté et le Seigneur Gouverneur des Cinq-Ports de donner les ordres néceffaires à cet effet, chacun pour ce qui le regarde.

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Cette proclamation fut communiquée aux Miniftres de Danemarc et de Suède à Londres par la note fuivante que leur remit Lord Grenville en date du 15 Janvier.

15 Janu. Note que Lord Grenville a remis, le 15 Janv. 1801. aux Miniflres de Danemarc et de Suède, au fujet de l'Embargo mis fur les vaiffeaux de ces deux puiffances.

Note de Lord

Grenville

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(Journal de Francfort 1801. Nr. 48.)

Sa Majefté a appris avec une véritable peiné qu'au même moment où la Cour de Petersbourg prenoit les thefures les plus hoftiles contre les perfonnes et les propriétés de fes fujets, les deux Cours de Copenhague et de Stockholm concluoient avec cette puiflance une convention pour la formation d'une alliance maritime armée dans le Nord de l'Europe. Quand même les circonftances dans lesquelles cette convention a été négo ciée et fignée, auroient pu faire douter en la moindre chofe Sa Maj. de l'objet vers lequel elle étoit dirigée, cette incertitude auroit été entièrement levée, tant par la déclaration que par la conduite de la Cour de Petersbourg, et furtout par la dernière déclaration officielle du Cabinet de Copenhague. On fait affez dans quelle vue hoftile on tenta en 1780, d'établir un nouveau code de droits maritimes, et de foutenir par la force un fyftème d'innovations nuifible aux intérêts les plus chers de l'Empire Britannique. Mais Sa Maj. a eu jusqu'à préfent le plaifir de voir qu'on avoit entièrement renoncé à cette mefure impérieufe et offenfantes Au com

men

encement de la guerre actuelle, la Cour de Peters- 1801 urg, qui eut la principale part à la dernière coalition, rma avec Sa Maj. des liaifons qui non-feulement ne accordoient point avec la convention de 1780, mais i lui étoient mêine entièrement contraires; elle conafta avec Sa Maj. des engagemens qui ont encore leur rce, et dont Sa Maj. eft fondée à demander l'exécution ndant toute la durée de la guerre, d'après la foi le aux traités.

et

La conduite de Sa Maj, envers les autres puiffances la mer baltique, et toutes les décifions de fes triinaux connoiffant des prifes, marchent fur la même gne, et n'ont été déterminés que par les principes qui rvoient de bafe, avant 1780, aux procédés des triinaux de toutes les autres puiflances maritimes. Sa aj. n'a été informée par aucune d'elles, de leur intenon de renouveller l'ancienne alliance, qu'au moment elle fe trouve fuffifamment inftruite de la fignare effective de la convention, où une des paris contractantes lui a notifié que l'objet de cet acte oit de ratifier dans leurs prémières formes les obliga-" ans contractées en 1780 et 1781. On ne peut donc aintenant révoquer en doute, que par cette coalition, les armemens maritimes qui fe pouffent avec la plus rande activité, les parties contractantes n'ont aucun tre but que de fe mettre en état de foutenir par la rce, des prétentions qui répugnent fi évidemment à ut principe de juftice, que la puissance, qui la préière, à la faveur de fa neutralité, les a mifes en avant, it auffi la prémière auffi ôt qu'elle fut en guerre, oppofer à leur admiffion; laquelle, fi elle devoit jamais oir lieu, tariroit infailliblement une des principales urces de la force et de la fûreté de l'Empire Britanni

e.

Ayant la connoiffance de ces faits, Sa Majefté iroit contre l'intérêt de fon peuple, la dignité de fa Juronne, et l'honneur de fon pavillon, qui par la fcipline, la bravoure et l'habileté, a atteint un fi haut gré de gloire, fi elle hétiroit de prendre préalablement s mefures les plus efficaces, tant pour repouffer l'agreffion qu'elle a déjà éprouvée, que pour s'oppofer aux treprifes hoftiles des liaifons dirigées contr'elle. En nféquence, Sa Maj. a chargé le fousfigné de notifier ficiellement au Comte de Wedel et au Baron d'Ebrensärd, qu'il a été mis un Embargo fur les bâtimens Danois

Dd 3

1801 Danols et Suèdois qui fe trouvoient dans les états de Sa Maj. Britannique. Mais en ordonnant cette mefure, Sa Maj. aura foin que l'on ne fe permette aucun procédé de rigueur envers des individus innocens. Sa Maj defire fincèrement que les circonftances qui ont néceffité cette mefure, difparoiffent, et que fes rela tions avec la Cour de Stockholm et celle de Copenhague fe rétabliffent telles qu'elles étoient, avant que la bonne intelligence qui regnoit entr'elle et ces gouvernemens, ne fût troublée par la tentative qu'ils font actuellement pour renouveller leurs anciennes prétentions.

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Le Comte de Wedel Jarlsberg envoyé de Danemarc y fit encore le même jour la réponse fuivante.

16 Janu. Note de M. de Wedel Fartsberg, Ambaffadeur de Sa Maj, près du Gouvernement Britannique; remife Lord Grenville, en réponse à celle de ce Miniftre, en date du is Janvier 1801.

Riponfe

de Dane

mara

(Journal de Francfort 1801, Nr. 62.)

De Copenhague, le 23 Fevrier. C'eft à regret que le fous-figné, Ambaffadeur exdu Min. traordinaire de Sa Maj. le Roi de Danemarc, doit envoyer aujourd'hui à fa cour la communication officielle qu'il a reçue bier de Lord Grenville, relativement à la mife de l'embargo fur les vaiffeaux Danois qui fe trouvent dans les ports de la Grande-Bretagne. En attendant qu'il reçoive les ordres de fon fouverain fur ces mefures of fenfives, il ne peut s'empêcher de protefter contre la validité des motifs cités dans la dite note, et contre les conféquences que l'Angleterre fe croit juftifiée à en induire et à sccréditer contre la Cour de Copenhague. Un différend qui s'eft élevé entre celles de Petersbourg et de Londres, pendant le cours d'une négociation qui n'a d'autre but que de protéger la neutralité dans le Nord, n'a aucune connexion avec l'embargo; Sa Maj. l'Empereur de Ruffie ayant d'ailleurs expofé dans une déclaration formelle, les motifs des mesures qu'elle &

adoptées,

ce té communiquée officiel

adoptées, le Danemarc trouve dans cette pièce une 1801 réfutation complète des raifons alléguées par le Miniftre de Sa Maj. Britannique. Quant aux principes des puiffances neutres à l'égard des droits facrés de la neutralité, on ne les a mais abandonnés. La Ruffie, lorsqu'elle étoit en guerre, en a feulement différé l'application, et le Danemarc et la Suède, par leur Convention du 27 Mars 1794 (laquelle a lement à toutes les puiffances belligérantes) ont déclaré à la face de l'Europe., l'invariabilité du fyftême de protection qu'ils avoient adopté en faveur de tout commerce licite. Il réfulte de-là que Sa Maj. Danoife n'a fait que renouveller des engagemens qui n'avoient pas ceffé de fubfifter jusqu'ici. Le fops-figné fe croit justifié à protefter formellement contre des procédés d'une nature fi hoftile, que le Roi fon maître les regarderoit comme une provocation ouverte et préméditée, fi la communication qui en a été faite, ne répondoit des voeux perfévérans de Sa Maj. Britannique pour le maintien de la bonne harmonie avec le Danemarc; voeux que Sa Maj. Danoife n'a ceffé de témoigner, et dont elle a donné des preuves fi évidentes. Le fous- figné, en fe félicitant d'avoir été, pendant une longue fuite d'années, l'interprête des fentimens invariables du Roi fon maître, regrette que de fauffes impreffions menacent aujourd'hui la bonne intelligence entre les deux Cours. Il fouhaite devenir l'inftrument d'un rapprochement, qui aboutiffe à lever les doutes offenfans, et à écarter les fuites fâcheufes et incalculables qui en réfulteroient pour l'intérêt des deux puiffances. C'ett pénétré de ces fentimens et de ceux de la plus parfaite confidération, que le fous figné réitére à Lord Grenville les affurances de fon respect.

Londres le 16 Janvier 1801.

Signé:

WEDEL JARLSBERG.

Je n'ai pu me procurer la réponse que fit probablement le Miniftre de Sude, à une note de la même teneur.

Dans la proclamation, du 15 Janvier les vaiffeaux Praffiens n'avaient pas été nommés. Plus d'un motif pouvait faire efperer de detacher encore le Roi de Pruffe d'une union de la quelle il femblait à prevoir qu'elle n

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