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l'étude de la langue grecque ou qui n'y ont fait encore que peu de progrès. Il a tiré des grandes éditions tout ce qui pouvait être utile à l'élève pour l'intelligence du texte. Cette publication ne sera pas inutile non plus aux professeurs, à qui elle épargnera de longues et fastidieuses recherches.

W.

160. GRUNDZUege zur Metrik der griechISCHEN TRAGIKER. Principes de la métrique des poètes tragiques grecs; par A. MUNDT. In-8° de vi et 62 pages. Berlin, 1826. ( Jahrb. für Philolog, und Pædagog.; 6 vol., p. 269.)

L'auteur s'est proposé de satisfaire le besoin qui se faisait sentir dans les classes supérieures, d'un ouvrage spécial sur les mètres employés par les poètes tragiques. Mais il paraît avoir omis ce qui est le plus indispensable aux commençans, c'est àdire des règles qui leur enseignent à scander des vers de différentes mesures, à distinguer les mètres, à reconnaître et à corriger les leçons fautives d'après les principes de la métrique grecque.

W.

SUR

161. DE LA CONSTRUCTION DES NOMS DE VILLES LATINS, LA QUESTION UBI?— (Neues Archiv für Philolog. und Padagogik; février 1829, n° 7, p. 25.)

Bröder, dont la grammaire latine a tant contribué à rectifier l'enseignement du latin, dit que sur la question ubi, les noms latins de villes, de bourgs, de villages et d'îles, doivent être ́mis au génitif, si l'on emploie le singulier de la première et de la seconde déclinaison; et à l'ablatif, si l'on emploie le pluriel ou la troisième déclinaison. On peut faire dériver le génitif de la suppression des mots in urbe, in oppido, in insula ; et l'ablatif de la suppression de la préposition.

On lit dans la grammaire de Zumpt sur la question ubi: les singuliers de la première et de la seconde déclinaison sont au génitif, mais tous les pluriels et les noms de ville de la troisième déclinaison sont à l'ablatif. Grotefend en dit autant, cependant ce grammairien traite avec plus de développement la doctrine de la construction des noms de villes.

Le recueil de philologie et de pédagogie rédigé par Jahn, contient, à l'occasion d'une analyse de la grammaire latine de Ramshorn, une exposition très-exacte de cette matière.

La langue latine primitive, dit le rédacteur, employait sür la question ubi, la forme du nom qui se terminait en i; ainsi,

d'après la forme la plus ancienne de la déclinaison, il fallait employer à la seconde déclinaison le génitif (Corinthi ) ; à la première, le génitif ou le datif ( Romæ ; à la troisième, le datif, qui n'était pas encore distinct de l'ablatif (Carthagini), mais de telle manière que cette forme en i fût considérée comme spécialement affectée à la désignation des lieux. Cette forme, quoique présentant la même terminaison, ne pourrait cependant être alternativement prise pour le génitif ou pour le datif. C'était dans tous les cas la forme particulière pour désigner les localités. C. R.

162. LEXICON PROPRIORUM ET INDE DERIVATORUM NOMINUM PRINCIPUM POETARUM LATINORUM, Cura G. DORN-SEIFFEN. 8° maj. 428 p. Trajecti ad Rhenum, 1828.; van Schoonhoven. (De Recensent, T. XXII, no. 10, 1825, p. 447. )

La première édition de cet ouvrage a été publiée sous le titre d'Onomasticon. La seconde, que nous annonçons aujourd'hui à nos lecteurs, a été tellement augmentée par l'auteur, qu'il lui a paru convenable de la décorer du titre de Lexique. En effet, dans la première édition, l'auteur avait restreint ses explications et éclaircissemens aux passages de Virgile, d'Ovide et d'Horace, qui sont susceptibles de présenter de la difficulté aux élèves. Maintenant les élèves trouveront en outre dans le lexique, tous les éclaircissemens qu'ils pourraient désirer, pour pouvoir bien comprendre Catulle, Tibulle et Properce, et cela dans un ordre alphabétique.

Toutefois nous dirons que les additions et modifications que M. Dorn-Seiffen a faites à son Onomasticon, ne sont pas assez nombreuses, pour que le nouveau titre de Lexique, que porte l'ouvrage, ne semble pas un peu ambitieux. Le savant et laborieux auteur n'en mérite pas moins des éloges pour ce travail utile qu'il vient de publier.

C. R.

163. AULI PERSII FLACCI SATIRE. Recensuit et commentarium criticum atque exegeticam addidit D' Fred. PLUM, Fionia, episcopus; xv et 552 p. in-8°. Copenhague, 1827; Schubothe. (Danske Litterat. Tidende, 1829, nos 5 et 6.)

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Dans son ample commentaire sur Perse, M. Plum a inséré les principales notes des éditeurs qui l'ont précédé, tels que Casaubon, Passow, Koenig et Weber; il a ajouté beaucoup de notes

sur les usages des anciens, leurs opinions et leurs préjugés. Quelquefois son commentaire s'étend sur des choses dont il était inutile de traiter; d'autrefois il laisse à désirer quelques éclaircissemens : mais en général le travail philologique de M. Plum mérite des éloges. D.

Les métá

164. VERWANDLUNGEN NACH PUBL. OVIDIUS NASO. morphoses, d'après Ovide; par Jean Henri Voss. 2° édit. revue et augmentée d'un supplément. 2 vol. in-8°, de 230 et 390 pag. in-8°. Brunswick, 1829; Vieweg.

Voss est renommé en Allemagne pour ses traductions en vers des poètes grecs et latins. Personne n'a trouvé comme lui, l'art d'adapter l'allemand au génie des idiomes des Hellènes et des Romains. Il traduit vers pour vers, sans déranger la disposition des phrases de l'original. En traduisant Homère, il a créé ou composé des mots qui rendaient exactement le sens des mots composés grecs; on ne s'était jamais douté que l'allemand pût suivre d'aussi près la riche et abondante langue du chantre du siége de Troie. Après avoir traduit l'Iliade et l'Odyssée, la traduction d'Ovide a dû être un jen pour Voss. Ici il a été aussi fidèle interprète que pour le grec. Il n'a pas traduit le poëme entier, il n'en a choisi que les principaux épisodes; ces épisodes sont rendus avec une fidélité surprenante; pour les Allemands qui n'entendent pas le latin, la traduction de Voss peut donner une idée très-juste de la construction des phrases latines; il n'y a que l'harmonie de la versification latine qui se perde nécessairement dans une version: encore Voss, qui était à la fois un excellent philologue et un bon poète, a-t-il tâché de rendre cette harmonie autant que le lui permettait la nécessité qu'il s'était imposée, de rendre exactement chaque vers latin par un vers allemand. Les épithètes qui sont si difficiles à rendre dans les langues modernes, surtout en français, se retrouvent toutes dans la version de Voss; il n'en a supprimé aucune, et quand le dictionnaire ne lui fournissait pas d'équivalens, il en a créé. On lui a reproché pour la traduction d'Homère d'avoir tourmenté la langue allemande pour reproduire le grec; en traduisant Ovide, il a en moins besoin de faire violence au génie de son idiome national; sa traduction est du bon allemand, et ce n'est qu'en quelques endroits que l'on aperçoit des efforts que fait le traducteur pour reproduire exactement le vers latin.

La 2o édition que nous avons reçue est très-bien imprimée, et fait honneur aux soins de l'éditeur.

D-G.

165. SPECIMEN D'UN SCHOLIASTE INÉDIT DE PLUSIEURS POÈTES LATINS. (Allgem. Schulzeitung, janvier 1828, sect. 11, no 3.) Ce manuscrit, qui est à la bibliothèque royale de Berlin, est d'un petit format; l'écriture en est belle et nette, et paraît être de plusieurs mains. Les mots d'une même scholie ne sont point séparés; mais les scholies sont distinguées entre elles par un signe. Des points séparent les membres d'une même phrase. Quand deux i se suivent immédiatement, le dernier est marqué d'un accent aigu. La lettre h se trouve devant des mots qui ne la prennent pas ordinairement, tels que hodium, habundare; hii se lit pour hi; les abréviations ne sont pas communes : ce qui, joint à d'autres circonstances, ferait remonter le manuscrit au 13° siècle. Nous allons indiquer brièvement le contenu du volume: 1° feuillets 1-26, des scholies sur Lucain, lesquelles ont beaucoup de rapport avec celles d'un manuscrit de Leipzig, que M. Weber se propose de publier dans le tome troisième de son édition de Lucain, 2° feuillets 27-85, scholies sur les Eglogues de Virgile et les livres I-III (vers 320) des Géorgiques, où commence une autre main qui a écrit les scholies relatives à l'Énéide. Ces dernières, écrites sur deux colonnes, sont en partie différentes, et en partie la répétition de celles de Servius; 3° des scholies sur les livres I-IV et IX-XII de la Thébaïde de Stace; 4o ces scholies sont suivies d'un poëme en quatrains et rimé sur OEdipe; en voici le premier verset:

Viri, patris infausta pignora,
Ante ortus dampnati tempora,
Quia vestra sic iacent corpora,

Mea dolent introrsus pectora.

5o des prières adressées à Jésus-Christ par une personne qui veut exorciser sa fille; 6o des distiques ou de petites pièces de vers sur les Furies, les Harpyies, les fleuves des enfers, les quatre âges de la vie, les neuf muses, les termes de parenté et la signification des mots.

W.

166. C. CORNELII TACITI DE ORATORIBUS DIALOGUS. Recensuit et annotatione critica instruxit Fridericus OSANN, professor Gissensis. Gissæ; 1829', Heyer.

L'auteur de cette nouvelle édition du Dialogue sur les ora

teurs, par Tacite, avait voulu se borner d'abord à placer sous le texte les diverses leçons que ses prédécesseurs ont successivement proposées; mais s'étant aperçu que leurs travaux, et notamment l'édition de Drunck, laissaient beaucoup à désirer, il s'est à son tour érigé en critique. Le système d'après lequel il a travaillé, nous paraît digne d'éloges. Afin d'éviter à la fois des développemens dont la lecture eût été fastidieuse, et une briè veté dans l'expression de ses idées, qui eût été voisine de l'obscurité, il s'est abstenu d'entrer dans le détail des motifs qui ont fait adopter les leçons reçues, et toutes les fois qu'il a proposé une leçon nouvelle, il s'est énoncé en termes clairs et précis. Il ne cite pas indistinctement toutes les leçons; il a fait un choix entre les éditions anciennes et les éditions nouvelles. Lorsqu'il y a accord entre ces diverses éditions, l'auteur les désigne par le nom générique editionum veterum, ou recentium. Lorsqu'au contraire elles diffèrent sensiblement, chacune est amplement indiquée, et surtout l'édition de Drunck qui dénote une grande érudition. Quant aux manuscrits ils sont rarement cités. La nouvelle édition se termine par un appendice qui établit une comparaison des éditions de Puteolanus de 1497, et de Froben de Bâle en 1519, avec celle de Seebode.

L'appendice est suivi d'une table des matières dont il est traité dans les notes.

C. R.

D'après un examen attentif de l'ouvrage, nous sommes convaincus que la littérature latine a fait une bonne acquisition, et les élèves s'empresseront d'autant plus de se le procurer, que le prix en est plus modéré que celui des éditions qui ont antérieurement paru. 167. NOVE LUCUBRATIONES IN NOVAM SCRIPTORUM LATINORUM BIBLIOTHECAM a C. L. F. Panckoucke editam, auctore Eligio JOHANNEAU; in C. J. Cæsarem, Corn. Nepotem et Justinum. Pars prima. In-8° de 134 p. Paris, 1830; Panckoucke.

Ces recherches, presque toutes d'étymologie, sont d'un érudit bien connu par les opinions souvent étranges qu'il a émises sur cette matière. Nous ne dirons rien du mérite du travail que nous annonçons : l'exposition pure et simple des idées de l'auteur équivaudra au jugement le mieux motivé.

M. Johanneau fait venir Tamyris ou Tomyris de róμapos, G. TOME XV. JUILLET 1830.

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