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savans d'Italie par son zèle infatigable, par ses travaux patriotiques, et particulièrement par ses recherches archæologiques sur les monumens de Pérouse sa patrie, comme aussi sur les antiquités de toute l'Italie, donne dans cette lettre de nouvelles preuves de son érudition et de son amour pour tout ce qui peut illustrer cette contrée. Il y entreprend l'interprétation de 11 inscriptions retrouvées dernièrement dans un hypogée étrusque, sur le territoire de Pérouse. Il fait observer que ces tombeaux appartenaient à la famille Veneta ou Heneta, que, d'après l'autorité de Tite-Live, il croit descendre des anciens Troyens. Voici le texte de Tite-Live. « Satis constat..... Henetos Trojanosque eas tenuisse terras; et in quem primum egressi sunt locum, Troja vocatur, pagoque indè Trojano nomen est: gens universa Veneti appellati. » Avant de commencer l'interprétation, M. Vermiglioli dit qu'il est nécessaire de remarquer que les Étrusques écrivaient comme les Orientaux, de droite à gauche, qu'ils faisaient usage des lettres de l'alphabet grec avec quelques petits changemens, qu'ils se servaient beaucoup du dialecte Eolique. Il passe ensuite à l'interprétation des inscriptions, dont

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Étr.

I.

FENETE. ATHAL.
Lars Venetus, (Henetus). Attiæ (filius ).

II.

LA. FENETE. LA. LETHIAL. ETERA.

Lat. Lars Venetus ou Henetus Larthis (filius) Letiá

cundá (natus).

III.

se

Étr.

SE. FENETE. LA. LETHIAL. CLAN.

Lat. Sextus Venetus ou Henetus Larthis (filius) Letiá

(natus).

IV.

Étr. LARTH. HATNPHNA. AVLES. FENETIAL. CLAN. Lat. Larthia Ampudia Auli (uxor) (ex) Veneta, ou He

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Lat. Aruns Venetus, ou Henetus. Arri, ou Arunti (filius)

Étr.

secundá (natus).

VI.

FENETE. AXLSNA... S...

Lat. Venetus, ou Henetus. Arsinid (natus).

Étr.

Lat.

Étr.

Lat.

Etr.

Lat.

Étr.

Lat.

Étr.

VII.

FENETI. NARIS.

Venetia ou Henetia Naris (uxor).

VIII.

LA. FENETE. SANIA.

Lars Venetus, ou Henctus, Saniá ( natus).

IX.

LARTH. ACHV.

FENETES.

Lars Achonius
Veneti (filius).

X.

CVINTE. SENV. ARNTNIAL.

Q. Sentius. L. F. Arun'iâ (natus).

XI.

LIKENI. FELTINES. VESIS. ARNTNIAL.

Lat. Lucinius. Voltenius Vesis (filius). Aruntiá (natus).

M. Vermiglioli ne manque pas d'ajouter diverses observations à ses interprétations, et partout il montre ses connaissances archæologiques, historiques et numismatiques. Ne pouvant pas donner ici des détails plus étendus, nous engageons nos lecteurs à consulter l'original.

389. MÉDAILLE d'or, trouvée a Kiev, au mois de septembre 1823.

Un habitant de la basse ville faisait creuser un puits sur le bord du Dnieper. Pendant ce travail, on trouva les débris d'un vase d'argile, et à côté une médaille d'or de la grandeur d'un

demi-impérial. La frappe en est ronde, mais les bords de la pièce sont coupés et présentent des angles. On voit sur un côté JésusChrist; sa tête est entourée d'une auréole dans laquelle se trouve un triangle qui contient son nom grec Owv. Il porte une soutane, et un pallium couvre ses épaules. Dans la main gauche il tient l'Évangile, et il élève la droite sortant du manteau, comme s'il donnait la bénédiction. Sur la légende on lit les mots Ivo Xpl, Rex regnantium. Sur le revers on voit deux femmes debout. Celle de la gauche est la sainte Vierge, au-dessus de laquelle se trouvent les lettres M et C, qui signifient Mère de Dieu. Celle de droite reçoit une bannière de la première. Autour des deux on lit Λ Ενδωια Λυγούστα. On croit que cette Eudoxia est la femme de l'empereur Arcadius de Constantinople, qui, d'après la Chronologie de Lenglet du Fresnoy, l'épousa en 395 de J.-C., et qui fut déclarée Augusta en 400. Moréri l'appelle Licinia Augusta; Ducange, dans son Tableau des familles de Byzance, lui donne le nom d'Elia Eudoxia. La lettre A, qui n'est pas très-claire dans l'empreinte, peut désigner l'un ou l'autre nom. Cette médaille ne se trouve pas dans Ducange, et il paraît qu'il ne l'a pas connue. KLAPROTH.

HISTOIRE.

390. DIE WELTGESCHICHTE. L'Histoire du monde; par Ch.-Fréd. BECKER. 4o. édit., par Woltmann, profess. vol. I-III. Berlin; 1817-1823.

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L'Histoire universelle de Becker a eu un grand succès en Allemagne. L'auteur avait l'art de narrer d'une manière intéressante. Il peignait bien, et avait soin de s'étendre sur tout ce qui était capable de captiver l'attention du lecteur, surtout des gens du monde et de la jeunesse, qui ne demandent pas précisément que l'auteur approfondisse son sujet. Après la mort de Becker le profess. Woltmann, historien très-habile, mais moins bon écri vain, entreprit une refonte de l'ouvrage de Becker, qui, pour le fond, a gagné par ce travail, mais la forme y a, perdu : l'ouvrage n'est plus aussi intéressant qu'il l'était. Woltmann est mort au milieu de son entreprise : un autre professeur, M. Koepke, s'est chargé d'achever la 4°. édition, dans laquelle il n'a guère fait moins de changemens que son prédécesseur Woltmann. L'ouvrage n'en continue pas moins de passer sous le nom de Becker. D.-G.

391. ESSAI SUR L'AUTORITÉ DES HISTORIENS ASIATIQUES; par M. J. KLAPROTH. (Asiat. Journ., sept. 1823, p. 213; et nov. 1823, p. 430.)

Nous allons donner une analyse succincte de cette dissertation intéressante.

L'histoire des nations anciennes se divise en trois grandes divisions: l'histoire fabuleuse, qui est cependant pleine de vérités, mais enveloppées du voile obscur des allégories; l'histoire douteuse où les faits sont vrais, ou du moins probables, mais sans chronologie; enfin, l'histoire authentique où les faits principaux sont vrais et où la chronologie est incontestablement prouvée. L'histoire authentique ne commence que récemment chez la plupart des nations de l'Asie. Les peuples musulmans, animés par un zèle religieux mal dirigé, ont détruit les anciennes histoires, craignant que la lecture de ces livres ne fùt fatale à la religion. L’histoire authentique des Arabes remonte à peine au 5o. siècle de notre ère. L'histoire des Turcs, chez les Persans, remonte plus haut, mais ne peut s'accorder ni avec celle des Grecs, ni avec les notions historiques que l'on trouve dans les livres sacrés des Parsis dans les Indes. Les peuples de race turque qui ont adopté la religion de Mahomet, ne possèdent rien d'historique avant cette époque. Quant aux Mongols, ils ont une histoire de leur nation rédigée au commencement du 14° siècle, par Khodja Rachid, d'après des documens conservés dans les archives royales et des traditions respectables. Chez les Hindous, la religion a détruit toute histoire; parce que, ne considérant cette vie que comme un état de chagrin et d'épreuve par lequel il faut passer, ils n'en croient point les événemens dignes de souvenir. Aussi les Anglais n'ont-ils trouvé chez eux aucune ancienne histoire dans le langage du pays, malgré toutes leurs recherches. A peine peuton trouver quelques données historiques dans leurs poëmes sacrés remplis d'allégories mythologiques. Toutefois, les dynasties musulmanes qui ont gouverné ces contrées, ont des historiens qui ont écrit en persan ou en bindoustani.

Ce qu'on vient de dire du défaut d'histoire chez les Hindous, est applicable à toutes les nations qui ont adopté une des sectes religieuses des Indiens. Néanmoins, les Tibétains ont des ouvrages historiques qui remontent jusqu'au commencement de l'ère chrétienne, temps auquel la religion de Bouddha fut introduite de l'Inde dans le Tibet. Il semble que l'histoire de la Chine devrait être

isolée de celle des autres nations; cependant il n'en est pas ainsi; on y trouve des passages qui jettent du jour sur des événemens importans auxquels l'Europe est redevable de sa situation actuelle: car les migrations des nations dans le moyen âge, ne peuvent être suffisamment éclaircies sans les livres historiques des Chi- ́ nois. Ici M. Klaproth s'étend sur l'histoire chinoise, et il distingue les livres vraiment historiques de ceux qui ne le sont point. Puis M. Klaproth passe à l'examen de l'histoire des Japonais, des Asiatiques du centre, des Arméniens et des Géorgiens, et termine cette dissertation par la table suivante qui permet d'en saisir les résultats d'un coup d'œil.

Commencement de l'histoire authentique : Arabes, dans le 5o. siècle de l'ère chrétienne; Persans, dans le 3.; Turcs, dans le 14.; Mongols, dans le 12.; Tibétains, dans le 1er.; Chinois, dans le 9o. avant J. C.; Japonais, le 7o. avant J. C.; Arméniens, le 2o. id.; Géorgiens, le 3o. id. L'histoire douteuse du plus ancien peuple remonte seulement à un peu plus de 3000 ans avant

notre ère.

e

G. T.

392. THE CALCUTTA Annual REGISTER for the year 1821. Annuaire historique de Calcutta. 1 vol. in-8. Calcutta ; 1823.

Ce volume, qui est le premier de la collection, est imprimé par souscription. La liste des souscripteurs est en tête de l'ouvrage, divisé en 7 chapitres. Le premier, partagé en 3 sections, renferme une esquisse de l'histoire de l'Inde en 1821. Le second, intitulé chronique, est le récit de ce qui s'est passé dans les 4 grandes divisions des possessions anglaises, au Bengale, à Madras, à Bombay et à Pinang. Le troisième, intitulé documens publics, renferme divers actes et règlemens. Le quatrième, sans titre, renferme les débats du parlement relatifs aux affaires de l'Inde, et les délibérations de la compagnie des Indes. Le cinquième chap., intitulé mélanges, contient divers morceaux relatifs à la géographie, à la littérature et aux antiquités de l'Inde. Le sixième chap., intitulé notices biographiques, ne renferme qu'une seule notice, intitulée mémoire sur le marquis d'Hasting. L'éditeur prévient qu'il n'a pu, faute de place, insérer les notices relatives au colonel Mackenzie et au colonel Rebuck. Le septième chap. renferme la liste des employés de l'administration, les arrivées et les départs des vaisseaux, les naissances, les mariages et les décès, etc. Il est remarquable que chacun des

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