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quelles il sort huit cents einheriars.Comme ces deux nombres multipliés l'un par l'autre font aussi 432,000, ainsi que M. Lefren l'a remarqué le premier, l'auteur cherche ce qui a pu donner lieu à cette singulière coïncidence. C. M.

53. FRIDERICI CHRISTIANI PETERSEN. De musarum apud Græcos origine, numero, nominibusque. (Miscellanea Hafniensia, 1816, p. 79 à 112.)

L'auteur recherche d'abord l'origine du culte des muses qui furent primitivement au nombre de trois : Mélète (la méditation), Mněme (la mémoire), et Aode (le chant). On en compta depuis quatre: Thelxiope, Acede, Arche, et Mélète; ensuite sept, filles de Piérius, et ce nombre faisait allusion à celui des cordes de la lyre primitive inventée par Hermès. Un certain Cratès reconnut huit muses, et leur nombre resta enfin fixé à neuf, et on les considéra comme filles de Jupiter et de Mnemosyne. M. Petersen entre ensuite dans divers détails relatifs aux lieux où les muses furent principalement honorées, ainsi qu'aux fonctions de ces doctes sœurs.

C.

54.Ueber ODINS VEREHRUNG IN DEUTSCHLAND. Sur le culte d'Odin en Allemagne, pour servir à l'histoire et à l'étude de l'antiquité; par Henri Léo, Prof. In-8.; Erlangen; 1822.

Ceux qui veulent que le culte d'Odin ait été général en Germanie ne peuvent s'appuyer, selon M. Léo, que sur deux autorités, dont on ne peut pas tirer une conclusion aussi générale. La première est celle de Paul Warnefried, qui écrivait à la fin du vIII. siècle, et l'autre celle de Jonas, dans la vie de saint Colomban. M. Léo leur oppose le témoignage d'Agathias sur les Allemani, auxquels cet auteur ne donne pour objet de culte que des cascades, des collines, etc.; et il pense que de tous les peuples de race allemanique, les Souabes seuls ont suivi le culte d'Odin; qu'il n'était indigène que chez les Saxons, chez les Goths, et chez les Lombards; que les Francs ne l'ont jamais adopté. L'auteur cherche ensuite à établir que les Saxons ne sont pas au nombre des anciens peuples Germains connus de Tacite; mais qu'ils arrivèrent d'Orient, dans la suite, avec d'autres adorateurs d'Odin. Telle est la première partie de la brochure que nous annonçons. Dans la seconde, M. Léo examine l'influence de la religion d'Odin sur les institutions et sur les mœurs. Dans la troisième il examine comment le culte d'Odin fut introduit en Ger

manie, et comment il cessa d'y être pratiqué. PH. GOLBÉLY, (Rev. Encyc., juin 1823, p. 610.)

HISTOIRE.

55. Manuel DE L'HISTOIRE ANCIENNE; traduit de l'allemand de M. HEEREN, prof. d'histoire à l'université de Göttingue. 1 vol. in-8. de XXIII et 315 p. Prix, 8 fr, Paris; Didot; 1823.

On ne considère dans cet ouvrage les anciens peuples que sous les rapports les plus importans, sans entrer dans tous les détails de leurs annales; on y examine leur constitution politique, leur commerce et leurs colonies. Cet ouvrage est partagé en cinq grandes sections: 1o. Histoire des anciens empires de l'Asie et de l'Afrique avant l'époque de Cyrus, fixée vers l'an 560 avant l'ère chrétienne; 2°. Histoire de l'empire des Perses de 560 à 330 avant J. C.; 3o. Histoire des peuples grecs et de leurs colonies jusqu'à Alexandre; 4°. Histoire de l'empire macédonien et des états qui se sont formés de son démembrement, jusqu'à leur réunion à l'empire romain; 5o. Histoire de Rome république et empire jusqu'à l'invasion des Lombards en Italie.

Les lecteurs qui désireraient connaître les détails historiques de ces diverses périodes, trouveront dans l'ouvrage de M. Heeren l'indication même des sources originales, d'où l'auteur a tiré les faits généraux dont son manuel présente la série systématique.

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C.

56. TABLEAUX HISTORIQUES DE L'ASIE, depuis la monarchie de Cyrus jusqu'à nos jours; par J. KLAPROTH, membre des Sociétés asiatiques de Paris et de Londres. In-4. avec un atlas infol. de 25 cartes. Paris; Dondey-Dupré.

Les Tableaux historiques de l'Asie seront publiés en six livraisons. Le prix de souscription de chaque livraison de quatre cartes avec texte, sera de 12. fr. On tirera un très-petit nombre d'exemplaires sur papier velin; le prix en sera double. On souscrit d'avance; les souscripteurs, en recevant la première livraison, paieront en outre la sixième et dernière.

La souscription sera fermée lors de la publication de la troisième livraison. Les non-souscripteurs paieront la livraison 15 fr. L'Asie a été le berceau de l'espèce humaine; elle a donné à l'Europe sa population, ses croyances, ses produits, et même,

après en avoir été séparée, elle a toujours conservé avec cette partie du monde des rapports de commerce ou de guerre ; l'histoire de l'Asie est donc indispensable à celle de l'Europe. Néanmoins, par divers motifs, cette histoire a été peu étudiée. En Asie, tout ce qui s'est fait de grand a été l'œuvre des individus, jamais des nations elles-mêmes; cette belle région n'a jamais été gouvernée par les institutions, mais par la volonté illimitée du pouvoir; le despotisme a cependant été obligé de s'y allier les mœurs et la religion, pour se donner quelque durée, et c'est de cette alliance plus ou moins étroite que résulte toujours chez elle un bon gouvernement. Telle est la cause de ses différences avec l'Europe, et de l'éloignement que nous avions éprouvé pour elle; l'aspect monotone du despotisme, le spectacle continuel de mêmes révolutions militaires, repoussent l'Européen jouissant des avantages d'un gouvernement stable et régulier. Cependant les conquêtes et découvertes, faités récemment en Asie, ont révélé le grand intérêt de cette partie du monde. Des Sociétés savantes se sont établies à Paris et à Londres pour l'exploitation de cette branche de l'histoire; l'attention publique, qui s'attache si vite aujourd'hui à ce qui lui promet de l'instruction et des connaissances nouvelles, s'est tout-à-fait dirigée de ce côté, et l'étude de l'Orient est maintenant devenue générale.

M. Klaproth a cru rendre un service aux lettres et à l'histoire en composant les Tableaux historiques de l'Asie, qui, en 25. cartes, mettront sous les yeux du lecteur les différens changemens opérés en Orient, depuis la fondation de l'empire persan par Cyrus, jusqu'à nos jours. Cet atlas sera accompagné d'un volume in-4., destiné à présenter, non l'histoire circonstanciée de l'Asie, mais le tableau général et motivé de ses révolutions. Le but de l'auteur n'est pas de donner une chronique de chaque règne, mais de faire connaître les causes de la grandeur et de la décadence des empires, qui se sont succédés si rapidement dans cette vaste et riche partie du monde. Il a pensé que cet ensemble sommaire et philosophique intéresserait plus qu'une histoire chronologique et détaillée qui serait nécessairement monotone, par le retour des mêmes événemens. et des mêmes désastres. Une introduction fera connaître, par un coup d'œil rapide, les événemens. qui ont eu lieu en Asie avant la fondation de l'empire des Perses. par Cyrus. F.

57. BENEDICTI BENDTSEN Samothracia. ( Miscellanea Hafniensia, 1818, p. 91 à 138.)

Ce mémoire est divisé en six paragraphes: 10. Des divers noms de l'île de Samothrace ; 2o. situation, grandeur et nature de cette île; 3o. sa géographie; 4°. origine et état primitif de ses habitans, des peuples qui l'ont successivement occupée; 5o. temps historiques et événemens politiques; 6°. enfin histoire du culte de Samothrace. Cette subdivision contient quelques vues nouvelles sur les dieux Cabires que les Pelasges firent connaître aux peuples de cette île.

C.

58. RES SAMIORUM. Histoire des peuples de Samos; par THEOD. PANOFKA; in-8. de X et 102 p.Prix: 2 fr. Berlin 1822; Maurer

Si nous devons la plupart des meilleurs écrits sur l'ensemble de l'histoire de la Grèce, à des Anglais, nous devons aux Allemands un grand nombre de bons ouvrages sur plusieurs états de ce pays intéressant en particulier. Je ne cite que les ouvrages de Beck sur Athènes, de M. Manso sur Sparte; Neumann, Rerum creticarum specimen; Platner, de Gentibus Atticis, etc. L'ouvrage que nous annonçons prend parmi ces derniers une place honorable. L'auteur y fait preuve d'un savoir étendu et d'un jugement sain et solide. Samos, cette île si riche, et souvent si malheureuse, méritait sans doute l'honneur d'une pareille mo-` nographie; et son histoire éclaircit bien des obscurités de celle de la Grèce entière. Mais M. Panofka ne s'est pas contenté d'en donner l'histoire : il fait connaître encore la religion des Samiens, et les objets de leur culte, les progrès qu'ils avaient faits dans les arts et les sciences, et le dialecte dont ils se servaient. Son livre est classé en six chapitres, et son sujet en quatre périodes, dont la première s'étend jusqu'au commencement de la tyrannie à Samos, olymp. 53; l'autre en embrasse la durée, jusqu'après la bataille de Marathon, où Samos devint libre; la troisième s'étend jusqu'à la 85°. olympiade, et rapporte les guerres des Samiens libres; la quatrième enfin, traite de la conquête de l'île par Périclès, et se termine par l'envoi des colons athéniens; olymp. 107, 1. Ici l'auteur donne un aperçu rapide du sort des Samiens, depuis ce moment jusqu'à nos jours; il ne manque pas non plus de nommer tous les ouvrages intéressans qui s'occupent de l'histoire de ce peuple; il ajoute, à la fin, des tables des matières, qui facilitent l'exploitation de cet ouvrage recom

mandable sous tous les rapports.(Revue Enc., mars 1823, p.585.) 59. RERUM CRETICARUM SPECIMEN. Esquisse de l'histoire de Crète; par CH.-FRÉD. NEUMANN. In-8o. Göttingen; 1822. L'auteur traite, dans son introduction, des écrivains dont les ouvrages sont les sources de l'histoire de Crète; il les classe par ordre alphabétique, à cause de l'incertitude qui règne sur l'époque à laquelle la plupart ont vécu. M. Neumann s'occupe ensuite, dans le premier chapitre, du rapport des lois avec le caractère des habitans. Ceux-ci étaient fort mêlés; néanmoins, la masse de la population était Dorienne et du Péloponèse : c'est pourquoi l'on retrouve en Crète un si grand nombre de noms du Péloponèse. Le 2e. chap. concerne les Législateurs de la Crète, Minos et Thales. Dans le 3e., il est question des Dactyles de l'Ida, des Curètes et des Telchines : « Ce sont, dit l'auteur, des colléges de prêtres qui se sont introduits dans l'ile, et y ont apporté la civilisation. Le 4e. chap. est consacré à Rhadamante. Éphore est le seul qui connaisse un Rhadamante antérieur à Minos: il était ou l'un des Curètes ou leur disciple. Chapitre 5o., de Minos: on justifie son existence, en rejetant celle d'un second Minos, qui n'est connu que de Diodore. Minos était aussi disciple des Curètes, originaires d'Égypte, tandis que les Telchines étaient venus de Phénicie. Chapitre 6e., de Minos le tragique; examen de quelques aventures fabuleuses, attribuées à Minos le législateur, Chapitre 7o., de Minos, Menès, Menu, ou de la ressemblance des institutions de l'Inde et de celles de la Crète. Ici l'auteur s'élève contre les rapprochemens tirés de la similitude des noms, et démontre qu'ils diffèrent essentiellement. Chap. 8e., de Thales de Gortyne: il était contemporain et ami de Lycurgue; on lui doit des sentences en vers, qui tenaient lieu de lois : telle est la division du premier livre. Voici l'analyse du second: chap, 1 des Rois. C'est dans Homère et dans les institutions de Sparte qu'il faut chercher aujourd'hui des renseignemens sur leur puissance. Chap. 2 des Cosmountes; sous les rois, ils remplissaient les fonctions de juges; ils eurent ensuite le commandement des armées et le pouvoir suprême. Chap. 3, du Sénat; aucun traité, aucune loi, aucun changement à la législation ne pouvaient être faits sans sa participation. Chapitre 4, de Equitibus (l'ordre équestre des Romains). Chap. 5, des Assemblées du Peuple. Chap. 6, du Syncrétisme, ou de l'alliance entre tous les

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