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sphère de ses idées, car on ne connaît bien ce qui est, on n'en apprécie au juste la valeur, qu'en le comparant à ce qui pourrait être sans cela.

du grave à l'aigu, avec la correspondance des mots aux chiffres et aux lettres :

ut rẻ mi fa sol la si | ut rẻ mi fa sol la si

2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7

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¦ ut ré mi fa sol la si

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1 2 3 4 5 6 7

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Rousseau n'employait pas le point d'une manière fixe, comme je le fais ici; il ne l'employait que pour annoncer le changement d'octave, quand le chant passait d'une octave à l'autre ; de sorte que ce point venant de paraître sur une note pour avertir de la prendre dans l'octave supérieure, toutes les notes qui suivaient cellelà étaient censées dans la même octave qu'elle (quoiqu'elles ne portassent aucun point), jusqu'à ce qu'un point contraire au premier les en eût fait descendre ou jusqu'à ce qu'un autre point, placé dans le même sens, les eût élevées encore à l'octave suivante. Il résultait de ce système, qu'en prenant une note au milieu du chant, on ne pouvait pas dire de suite à quelle octave elle appartenait, sans recourir à tous les points antérieurement placés, dont il fallait faire des sommes et des différences. Aussi, sentant cet inconvénient, l'auteur avait cherché à l'atténuer, en plaçant une lettre en tête de chaque ligne de musique, laquelle indiquait à quelle

Mon élève n'a donc à apprendré l'écriture musicale que sous le second rapport, qui est celui de la durée. Entrons ici dans l'analyse approfondie de la pensée mélodique, pour en

octave appartenait la dernière note de la ligne précédente. Mais ceci ne faisait que changer la difficulté sans la détruire, puisqu'il fallait au moins faire le calcul pour la ligne où l'on se trouvait arrivé, aussitôt que l'on s'était égaré dans la lecture. Il paraît que J. J. avait cru diminuer de cette manière la quantité de points à placer par-dessus ou par-dessous les notes; mais il ne fit pas attention que le changement d'octave peut avoir lieu, dans le chant, aussi souvent que la permanence d'une même octave, et que ce qui lui semblait diminuer lè nombre de points dans une occasion, devait l'augmenter ́dans une autre. Ainsi, par exemple, ce passage

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étant écrit à la manière de Rousseau, offrirait deux fois plus de points qu'on n'y en voit par la mienne; car il se présenterait ainsi :

| 27, 27, 27 | 15, i5
i5, i5|

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Il suit de là qu'il fallait d'abord pourvoir à la clarté de l'expression, sans s'embarrasser de la quantité de points à placer, qui d'ailleurs n'a aucune espèce d'inconvénient.

déduire une notation claire de cette pensée, qui soit puisée directement dans sa nature; car, de lui présenter d'abord la musique ordinaire sans modification et avec tous les défauts qui lui sont propres, de lui définir les rondes, les blanches, les noires, les croches, les pauses, demi-pauses, soupirs, demi-soupirs, avec toutes les figures bizarres qu'on leur donne, ce serait pour n'être pas entendu, ainsi qu'il arrive à ceux qui s'y prennent de cette sorte. Cependant mon but est de le faire pénétrer dans ces sentiers de ténèbres, mais ce sera en l'entourant d'assez de lumières pour qu'il voie bien clair à s'y conduire tout seul. Que j'aimerais mieux, après lui avoir enseigné une notation naturelle et simple, toute conforme à la netteté de ses idées, ne pas y faire de ces mutilations qui la réduiront à n'être que l'écriture généralement reçue!.... Mais, puisqu'on le veut, je le ferai, par déférence pour l'usage, et me consolerai de cette atteinte portée à la raison, par l'espoir que la génération qui vient en fera justice.

De tout l'échafaudage des signes vulgaires, je ne me sers, pour entrer en matière, que de ceux qui pourraient suffire seuls à faire une bonne notation, si, je le suppose, on voulait se donner le plaisir d'en avoir une telle. Ces signes

sont: la ronde en guise de zéro, pour indiquer tous les silences; le gros point noir à queue, ou sans queue, appelé noire, pour indiquer tous les sons; enfin, le menu point ordinaire, pour indiquer un prolongement de son ou de silence, et toutes les syncopes possibles. Avec ces trois signes, je vais écrire toute coupe de mesure, quelque difficile qu'on la suppose.

En effet, que l'on se représente rangés comme sur une longue ligne les sons et les silences consécutifs d'une mélodie; et que l'on considère qu'ils sont distribués dans l'esprit du musicien par groupes qui remplissent des durées égales, appelées temps de la mesure. Quant aux elles sont aussi d'égales durées entr'elles, étant formées par la somme de deux temps ou de trois; et l'on y est conduit, comme je l'ai dit plus haut, par la nécessité de reconnaître des temps forts et faibles, qui reviennent alternativement et régulièrement d'un bout à l'autre de la mélodie.

mesures,

Comme une bonne écriture doit peindre aux yeux la même distribution qui s'est faite dans l'esprit, je tire de ceci le principe incontestable que les temps de la mesure doivent être nettement distingués à la vue; en conséquence, je les écrirai bien séparés les uns des autres, et,

'ils contiennent plusieurs sons, je les recouvrirai chacun d'un trait horizontal,

En outre, je considère que le temps de la mesure est l'unité invariable à laquelle nous rapportons la durée de tous les sons. Pour cela pous le divisons et subdivisons; mais il est remarquable que ce ne soit jamais que par deux et par trois, c'est-à-dire, que dans un temps qui soit composé d'un groupe de sons et de silences quelconques, nous distinguons deux ou bien trois groupes plus petits et d'égales durées; dans chacun de ceux-ci, nous en distinguons encore deux ou bien trois autres, et toujours de même selon cette progression qui conduit à la fin sur deux ou trois sons individuels, sans subdivision ultérieure, On sait qu'ordinairement cette subdivision ne va pas très-loin; mais quand cela serait, le second principe que j'en tire est général, et le voici :

Que les deux ou trois divisions principales du temps s'annoncent clairement à la vue, et que dans chacune on aperçoive aussi distinctement les deux ou trois divisions secondaires, s'il y en existe.

Pour remplir ce but, je recouvre d'un second trait, situé sous le grand trait qui embrasse tout le temps, chacune des deux ou trois divisions

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