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L'UNIVERS.

HISTOIRE ET DESCRIPTION

DE TOUS LES PEUPLES.

ARABIE.

PARIS. TYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRERES,

RUE JACOB, N° 56.

2582

PAR

M. NOEL DESVERGERS,

VICE-PRESIDENT DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE,

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PARIS,
FIRMIN DIDOT FRÈRES, ÉDITEURS,

IMPRIMEURS DE L'INSTITUT DE FRANCE,

RUE JACOB, 56.

M DCCC XLVII.

OD

HISTOIRE ET DESCRIPTION

DE TOUS LES PEUPLES,

DE LEURS RELIGIONS, MOEURS, COUTUMES, ETC.

ARABIE.

PAR M. NOEL DES VERGERS,
MEMBRE DU CONSEIL DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE.

INTRODUCTION.

Il est impossible de ne pas reconnaître dans l'histoire des nations l'influence qu'a exercée sur leurs mœurs et leurs habitudes, la nature du sol qui leur échut en partage. Dominée, à l'enfance de la civilisation, par l'impérieux besoin de pourvoir à sa subsistance, chacune d'elles cherchait avec empressement les ressources que pouvait lui offrir la contrée qu'elle habitait. Chasseurs ou bergers, les montagnards conduisaient leurs troupeaux dans les vallées ou poursuivaient leur proie sur les pics aigus. Agriculteurs, les habitants de la plaine demandaient à la terre les richesses que bien rarement elle refuse à leurs travaux. Mais les Arabes, dans leur péninsule, ont eu pour patrie de vastes déserts dont les montagnes sont sans pâturages, les plaines sans fertilité.

Placée entre l'Asie, à laquelle elle appartient par le nom, et l'Afrique, dont elle offre les principaux caractè res, l'Arabie, terre de transition entre ces deux continents, offre une étendue de plus de 150,000 lieues carrées sans un seul grand système de rivières. A 1r Livraison. (ARABIE.)

cette configuration exceptionnelle, l'Arabe doit sa vie nomade et aventureuse. De là ce besoin d'échange et de commerce; de là aussi cet esprit de conquête, qui, dès les temps les plus anciens, le lièrent aux deux continents que sépare sa vaste péninsule. A l'ouest, il étendit sa domination jusqu'à l'Océan; à l'est, jusqu'aux murs de la Chine. Partout il porta sa langue, sa religion, ses mœurs; partout il conduisit les intelligents compagnons dont il ne se séparait jamais, le cheval et le chameau; partout il chercha à introduire le riz et les dattes, seuls aliments nécessaires à la sobriété de ses goûts. Né sur une terre ingrate, sous un ciel brûlant, il se plaisait dans la demeure étrangère à laquelle il apportait ses produits. C'est ainsi qu'il occupa tour à tour les bords du Nil et du Niger, les vallées de l'Atlas, les rives de la Guadiana, et les vastes plateaux qui, de Schiraz à Samarcande, de l'Indus à l'Oxus, lui offraient quelques rapports de patrie facilement surpassés par une nature plus riche et plus fraîche.

Mais avant l'époque où la puissance

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