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III. NOUVELLES LITTÉRAIRES

ET SCIENTIFIQUES.

AMÉRIQUE.

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ÉTATS-UNIS. Philadelphie. Nomination académique. L'Académie philosophique de cette ville vient d'admettre au nombre de ses membres M. Lanjuinais, membre de l'Institut de France.

Société médicale de la Nouvelle-Orléans. —Nominations. La Société médicale établie à la Nouvelle-Orléans, capitale de la Louisiane, et dont nous avons parlé ( Tom. 1, p. 541), associe à ses travaux des membres correspondans, dont les études n'ont pas pour objet exclusif l'art de guérir, mais les sciences en général. MM. Lafon, ingénieur géographe, et Bernard, officier général, Français de naissance, viennent d'y être admis. Le premier est auteur d'une série de tables météorologiques très estimées; le second est un savant distingué dans les sciences physiques et l'histoire naturelle.

Société de littérature allemande à New-Yorck, Plusieurs amis de la littérature allemande à New-Yorck, viennent d'y fonder une Société sous le nom de Lycée Teutonique, dont le but est de contribuer à faire connaître la littérature allemande dans les États-Unis. Les membres de cette Société ont fait l'acquisition des meilleurs ouvrages allemands, pour en former le fonds d'une bibliothèque qui sera constamment augmentée des nouvelles productions les plus importantes. Ils ont fait venir aussi les meilleurs journaux littéraires de l'Allemagne. Le pasteur Schaeffer dirige cette Société : elle compte en Europe plusieurs membres correspondans parmi les littérateurs du premier ordre.

AFRIQUE.

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M Belzoni,

le

LYBIE. - Temple de Jupiter-Ammon. voyageur italien dont nous avons déjà parlé quelquefois, parcourt en ce moment la Haute-Égypte; il a fait récemment une excursion dans les déserts de la Lybie, pour y voir les environs et

les ruines du temple de Jupiter-Ammon. Ce voyage a duré cin quante jours, et n'a pas été sans difficultés. Le temple est détruit, et ses ruines ont été employées à la construction d'un autre temple qui déjà est aussi détruit en partie, et à bâtir les cabanes d'un village. M. Belzoni croit avoir trouvé une source 'd'eau vive dont parle Hérodote, laquelle est chaude le soir et le matin, froide à midi, brûlante à minuit. Le voyageur a emporté de cette eau, dont il se propose de faire l'analyse.

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ALEXANDRIE, 3 octobre 1819.- Extrait d'une lettre de M, Caillaud à M. Jomard, de l'Institut. « Je profite du départ précipité d'un bâtiment français, pour vous apprendre notre heureuse arrivée à Alexandrie, après vingt jours de traversée. Nous sommes ici depuis deux jours. Le pacha est parti hier pour la Haute-Egypte; M. Yousef Beghoz est ici; M. Drovetti m'a présenté chez lui aujourd'hui, et il m'a assuré de toute la protection de son altesse.

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>> M. Belzoni et M. Bitche, secrétaire de M. Salt, sont allés à Sekette; de-là ils ont suivi la route que j'avais indiquée, et ils sont parvenus aux ruines d'une ville qu'on regarde comme Bérénice, située sous le 24e dégré. Ces ruines sont près de la mer, enfoncées sous les sables. Ces messieurs ont vu quelques, restes d'un temple avec des hiéroglyphes, et ils sont revenus par une autre route, toujours dans le désert, à la hauteur d'Edfou. M. Belzoni seul est allé à la grande et à la petite Oasis; il est parti depuis peu pour l'Italie, avec tous ses matériaux, dans l'intention de les publier.

» Le pacha prépare, dit-on, une expédition dans le Dougola; quant à l'Oasis de Siwah, je me propose d'y aller, ou du moins d'en faire la tentative. Dans ma première lettre, je vous enverrai les noms en arabe des villages de la grande Oasis que M. Drovetti a eu soin de faire écrire. Dans la partie qu'il a visitée, il n'a trouvé que de faibles ruines, en comparaison de celles de Khargeh; il parle d'un petit temple et de constructions en terre, du tems des Romains, etc. >>

ANGLETERRE.

Voyage de découvertes.

Le lieutenant Franklyn qui, dans l'expédition pour le pôle du Nord, de l'année dernière, comman

dait le vaisseau le Trent, est de nouveau parti pour la baye d'Hudson, dans le dessein d'examiner le pays au nord de cette baye, et de suivre par terre la même route par laquelle, en 1770, Héarne prétendait être arrivé jusqu'à la mer, près de l'embouchure de la rivière de Coppermine. M. Franklyn est accompagné de cinq personnes, dont un chirurgien.

Sociétés Bibliques. — Londres, 5 novembre 1819. La Société Biblique vient de tenir une séance à l'Hôtel-de-Ville, dans la salle dite Egyptienne, sous la présidence du lord-maire. D'après le rapport qui y a été fait, plus de 160,000 marins ont reçu des Bibles et des Nouveaux Testamens gratis. On en a également distribué un grand nombre dans les prisons, et il en a été vendu beaucoup à moitié prix, principalement à bord des vaisseaux marchands.

RUSSIE.

Société de Bienfaisance. Il existe à Pétersbourg une Société impériale de bienfaisance. Nous avons sous les yeux les réglemens de son comité littéraire, imprimés dans cette ville, chez N. Gretsch (1817, in-12); nous en extrairons les articles qui font connaître les objets dont s'occupe ce comité.

1o. L'examen des projets présentés au conseil de la Société 2o l'analyse des ouvrages, tant étrangers que nationaux, qui traitent de la bienfaisance; 39 la publication de ses rapports; 4o la rédaction des plans concernant les hôpitaux, les maisons de force et d'industrie, les prisons et autres institutions de sûreté et d'utilité publique, pour être soumis à l'approbation du conseil-général de la Société; 5o la publication d'un journal et de livres imprimés sous les auspices de la Société.

des

Le réglement indique quels doivent être les objets généraux de ces écrits, comme aperçus sur les établissemens de charité, criptions d'instrumens employés pour faciliter les travaux et l'enseignement, pour sauver la vie dans les cas urgens, instructions édifiantes et morales, biographies des bienfaiteurs de l'humanité, correspondance avec les philanthropes étrangers, encouragemens aux écrivains philanthropes, etc. Le reste du réglement s'applique à des objets de simple organisation.

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SUÈDE.

Université d'Upsal. - L'importance des vues développées dans les deux discours qui suivent, nous engage à les publier': DISCOURS prononcé par le Recteur de l'Université d'Upsal, à la téte d'une députation de l'Académie, le 18 octobre 1819 (adressé au roi ).

Sire, Dans tous les temps le nom de V. M. rappellera à la patrie reconnaissante le souvenir des exploits grands et glorieux qui ont assuré notre indépendance. Les membres de l'Académie d'Upsal partagent ce sentiment profond du bonheur de la Scandinavie, que V. M. a vu empreint sur toutes les figures pendant le cours de ses voyages dans l'intérieur. En exprimant ce sentiment général, l'Académie y ajoute celui de sa reconnaissance particulière pour les bienfaits dont V. M. l'a comblée, surtout en suivant avec attention, autant que ses importantes occupations lui en ont laissé le loisir, les affaires qui concernent cette Académie. Parmi les motifs d'amour et de respect, qui sont sacrés pour chaque citoyen, nous citons les soins et la protection que V.M. a bien voulu donner aux arts et aux sciences, qui ennoblissent l'homme et qui font la véritable gloire des nations. Cette Université, l'aînée des trois sœurs dans la Scandinavie, pépinière de tous les principes qui rendent un État florissant, et source du développement de toutes les sciences, a toujours été honorée de la grâce particulière des monarques les plus célèbres de notre histoire. Nous conservons avec un respect religieux la mémoire du grand Gustave-Adolphe, qui a créé les fonds auxquels elle doit son existence, et de Charles X, qui l'a organisée par des lois qui, fidèlement observées, ont assuré, jusqu'à ce jour, sa considération et sa prospérité.

Dans cette occasion où nous avons l'insigne honneur d'offrir à V. M. l'hommage de notre respect et de notre reconnaissance particulière, nous tâcherions en vain d'exprimer par des mots les sentimens gravés au fond de nos cœurs, l'attachement pour le héros qui régit les destinées de la patrie, dont il assure l'indépendance, en la préservant de toute influence étrangère, et dont il cimente le bonheur intérieur, en se déclarant le premier organe des lois, en les faisant respecter. Nous nous bornons donc à

faire des souhaits, dont le principal est que V. M. daigne, autant que cela peut se faire, prendre une connaissance détaillée des institutions académiques, et de ce qui nous reste à faire pour répondre fidèlement aux souhaits de V. M. et à la juste attente du siècle, afin de contribuer aux progrès des sciences et de donner une impulsion forte et énergique à la jeunesse, qui vient ici développer les germes qui doivent un jour la rendre le soutien du trône et l'honneur de la patrie. Nous osons espérer que V.M. n'a pas lieu d'être mécontente d'aucun de nous pour avoir manqué à ses devoirs. La grâce et la protection de V. M. électrisent tous les esprits et animent à faire de nouveaux efforts. La présence de S. A. le Prince Royal engagera la jeunesse étudiante à redoubler de soins pour acquérir les connaissances qui la mettront à même de remplir avec honneur des fonctions du service public. Tels sont les sentimens que nous nous faisons une gloire d'inspirer aux jeunes gens; et forts de notre zèle fervent à remplir ce devoir sacré, nous osons réclamer, pour nous et pour les étudians, la bienveillance de V. M.

Réponse de S. M. au discours prononcé par M. Svanberg, Recteur de l'Académie d'Upsal. Messieurs, lorsqu'à la fin de 1810 vous m'exprimâtes pour la première fois vos félicitations et vos vœux, je vous dis que l'instruction publique était ce qui devait intéresser le plus une nation amie de la liberté ; que l'éducation, achevant le travail de la nature, faisait éclore les germes dont se forment les héros, les législateurs, les grands hommes d'État; que c'était elle qui dirigeait l'essor des jeunes ames vers tout ce qui est juste, grand et sublime. Je vous engageai à rappeler constamment à vos élèves que la Suède avait déjà son gouvernement et ses lois, lorsqu'une partie de l'Europe était encore plongée dans les ténèbres de la barbarie. Je me persuadai qu'en leur retraçant les vertus de leurs ancêtres, vous leur inspireriez la noble ambition de maintenir l'indépendance nationale.

J'ai à vous féliciter aujourd'hui des succès qui couronnent vos soins pour l'instruction de la jeunesse, et je crois ne pouvoir vous donner de preuve plus éclatante de ma confiance et de mou estime, que de permettre à mon fils de passer parmi vous le tems où ses devoirs ne réclament pas ailleurs sa présence.

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