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Les langues mortes formaient jadis, en grande partie, toute l'instruction des écoles. C'était et c'est encore, quoique moins exclusivement, le fond de l'éducation. De 10 à 18 ans, il ne fallait s'occuper que de grec et de latin: on avait, tant bien que mal, partagé en huit degrés les progrès à faire dans ces langues; défense était d'en faire davantage en dix mois (durée de l'année scholaire ). Vous arriviez au premier degré couvert de lauriers : vous sortiez ivre de joie; vous ne songiez plus au grec ni au latin, et quand l'occasion se présentait, vous étiez tout étonné de voir que vous ne saviez ni latin, ni grec. Vous aviez oublié l'un et l'autre, parce que vous les aviez mal appris. Cette observation est un fait avoué par tous ceux qui sont versés dans ces deux langues, et qui conviennent qu'ils ne les savent bien que parce qu'ils les ont étudiées depuis qu'on ne les leur apprend plus. Rendre cette étude plus facile et plus prompte; faire apprendre beaucoup plus en beaucoup moins de tems; tel est le but que se propose M. de Bigault-d'Harcourt, en indiquant avec autant de clarté que de précision ce qu'on doit faire, et fait voir par-là même ce qu'il faut éviter. Ainsi, 1o pour faciliter l'étude des langues mortes, et la rendre agréable et plus courte, quoique plus approfondie, il convient d'y procéder par l'usage aidé d'observations; 2o cette étude doit être combinée avec celle de quelques connaissances qu'une nation ne pourrait oublier sans retomber dans la barbarie. De ces deux conditions dépend la solution du problème de l'étude des langues anciennes. Par tout autre moyen, on les sait mal, on ne les sait pas. L'auteur le prouve par ses observations, par sa propre expérience, et par celle de plusieurs personnes distinguées dont il rapporte les opinions. Ce traité, de la manière d'enseigner les humanités, nous paraît propre à en augmenter les progrès; et nous croyons qu'il sera d'une incontestable utilité pour les instituteurs comme pour les élèves. Il a déjà l'approbation de deux maîtres célèbres, MM. de Fontanes et Castel, qui, dans des lettres placées en tête de l'ouvrage, donnent les plus grands éloges au travail de M. d'Harcourt. Les louables intentions de celui-ci seraient d'une exécution d'autant plus facile, qu'il existe un cours d'études dans lequel, renonçant à la routine, on a suivi la méthode indiquée depuis long-tems, et recommandée de nouveau par notre auteur.

C'est le Cours de Batteux, formant, dit M. d'Harcourt, l'ensemble le plus parfait qui ait jamais été présenté pour l'éducation de la jeunesse. Il faudrait seulement faire disparaître quelques imperfections, et le mettre au niveau des connaissances actuelles.

Niceta Eugeniani narrationem amatoriam et Constantini Manassis fragmenta, edidit, vertit atque notis instruxit Jo. Fr. Boissonnade, 2 vol. in-12. 1819.

Ce roman grec, assez médiocre, est publié pour la première fois.

(*) De la Littérature du Midi de l'Europe, par M. Simonde de Sismondi, auteur de l'histoire des Républiques Italiennes. Nouvelle édition, revue et corrigée; 4 forts vol. in-8°. Paris, 1819. Prix, 24 fr.

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Eloge de Rollin, discours qui a concouru pour le prix d'éloquence, proposé par l'Académie française, en 1816; par M. Maillet-Lacoste, professeur de rhétorique au college royal de Montpellier, membre de l'Académie du Gard, etc. Brochure in-8° de 79 pages. Prix, 1 fr. 50 cent. Paris, J.-J. Paschoud, libraire, rue Mazarine, no 22; et même maison à Genève.

- OEuvres diverses du vicomte de Segur; contenant ses morceaux de littérature, ses poésies fugitives; sa correspondance secrète entre Ninon de Lenclos, le marquis de Villarceaux, et madame de Maintenon, précédée d'une notice sur la vie de l'auteur. Paris, 1819; 1 vol. in-8°, chez Dalibon. Prix, 6 fr.

(*) OEuvres de Ducis, avec gravures; 3e édition. Paris, 1819. 3 vol. in-8°. Imprimée chez Didot aîné. Paris, Nepveu. ·Mes quarante ans, épître par M. de Labouisse. Narbonne. F. Caillard, 1819. In-8° de 36 pag.

Cet opuscule, mêlé de vers et de prose, fut publié à l'occasion des dernières élections du département de l'Arriège. On y trouve des vers que différens poëtes ont écrits en l'honneur de l'auteur.

- Les Soupers de Momus, recueil de chansons inédites, pour 1820; 7° année de la collection. Paris; Béchet. I vol. in-18. 2 fr. et 2 fr. 50 c.

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Chansons et Poésies, par P.-J. Charrin; 3e édition, ornée de six gravures et de 12 airs notés. Paris; Béchet. 4 et 5 fr.

Almanach des Dames, pour 1820. Paris, Treutell et Würtz, 20° année. Prix, broché, 5 fr., et relié, depuis fr.

jusqu'à 30 fr. Toutes les reliures sont faites par les plus habiles ouvriers de la capitale.

Ce joli recueil de poésies, imprimé sur papier vélin par Didot l'aîné, et orné de 6 gravures en taille-douce d'après des tableaux célèbres des grands maîtres, avec deux portraits de femmes françaises illustres, conserve la prééminence sur tous ceux publiés à son imitation et sous un titre à peu près semblable pour donner le change au public. Il mérite, à tous égards, l'accueil du sexe auquel il est spécialement consacré.

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Alcibiade, tragédie en cinq actes et en vers, par A. Caminade-Chatenay. Paris, A. Eymery, rue Mazarine', no 30; et Delaunay, Palais-Royal, galeries de Bois, 1819.

Alcibiade, exilé d'Athènes pour la seconde fois, se réfugie chez Pharnabaze, satrape d'Hellespont. Il lui demande des secours contre les Spartiates, vainqueur de sa patrie, et prétend gagner Artaxerce, en lui révélant les complots de son frère Cyrus. Le satrape, partisan du rebelle, accueille le proscrit, pour l'empêcher de s'adresser à son rival Tissapherne, et se rendre maître du Grec redoutable. Il se décide à le faire périr dans un incendie, malgré les prières du Lacédémonien Cléarque, qui veut qu'on l'éloigne, mais non qu'on l'assassine. Amestris, fille de Pharnabaze, veut d'abord sauver Alcibiade qu'elle aime et dont elle est aimée; mais le surprenant aux pieds d'une autre femme, qu'on croit être la prêtresse qui avait refusé de maudire le disciple de Socrate, elle jure de se venger. Bientôt elle reconnaît, dans sa rivale, Hypparette, femme d'Alcibiade, qui l'avait crue morte; mais son repentir tardif est inutile; frappé à mort en fuyant à travers l'incendie où il devait périr, Alcibiade expire dans les bras de ses amis, vainement défendu par le vertueux Cléarque. Amestris se tue sur son corps. Cette tragédie, refusée par le Théâtre-Français, se recommande par l'intérêt et la simplicité de l'action, par une versification facile et souvent heureuse, une diction correcte et énergique, et une teinte locale, attachante et vraie. On doit y remarquer surtout la scène première du 3e acte, où Callias, frère d'Hypparette, raconte la mort de Socrate. L'ouvrage est dédié à M. de Lafayette.

Carte topographique, minéralogique et statistique de la France, réduite de Cassini, au quart de son échelle (une ligne

pour 450 toises), rectifiée d'après les nouvelles observations astronomiques, les levées du cadastre, les travaux des Ponts-etChaussées, et le dernier traité de Paris; comprenant les divisions militaires, administratives, en départemens, arrondissemens, cantons, et ses 40,000 communes, d'après les états officiels; son eclassement de route et de navigation, ses relais et bureaux de poste; la population des villes, bourgs; les mines, les usines, etc.; dressée et dessinée par A. Donnet, ingénieur du cadastre, en 25 feuilles grand colombier, publiées par souscription ; 4a livraison, comprenant les 3 feuilles de Bordeaux, de Lyon et de Grenoble; prix, 20 fr. pour Paris, et 26 fr. collées sur toile et dans un étui. Les 3 premières livraisons, en 14 feuilles, se vendent 8 fr. en feuilles, et 110 fr. collées sur toile, avec étui. Les 4o, 5o et dernière livraisons, en 4 feuilles chaque, paraîtront dans les 6 premiers mois de l'année prochaine. Prix, 40 fr. en feuilles. Les quatre livraisons publiées donnent le Nord, le Centre, et une partie du Sud de la France. On souscrit à Paris, chez Hyacinthe Langlois, géographe, rue de Seine Saint-Germain, no 12; et chez les principaux marchands de cartes et libraires de l'Europe.

Livres en langues étrangères, imprimés en France.

-

Discursos sobre una constitucion religiosa considerada como parte de la civil nacional; su autor un americano. Los da a luz D. Juan Ant. Llorente, doctoren sagrados canones. Paris, imprenta de Sthal, rue du Cloître N.-D. 1819. Jn-12.

La traduction française de cet ouvrage est sous presse. -Liberty, a Dithyrambic ode, inscribed to the honourable sir Francis Burdett, by W. Duckett. Paris, F. Didot, 1819. In-4° de 8 pag.

Cette ode, dédiée par un patriote anglais à l'un des plus ardens amis de la liberté dans le parlement britannique, renferme de hautes pensées, exprimées en vers remplis d'enthousiasme.

FIN DU QUATRIÈME VOLUME.

ANALYTIQUE ET ALPHABÉTIQUE
DES MATIÈRES

DU QUATRIÈME VOLUME

DE LA REVUE ENCYCLOPÉDIQUE.

OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 1819 (1).

On a réuni aux quatre mots indicatifs des QUATRE GRANDES
DIVISIONS de ce Recueil :

I. ANALYSES et extraits d'ouvrages choisis;

II. MÉMOIRES, notices et mélanges;

III. NOUVELLES littéraires et scientifiques;

IV. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE;

le détail et le renvoi des articles qui s'y rapportent. Puis,
on a caractérisé ces articles, à la suite des noms de leurs
auteurs, par l'une des quatre abréviations ci-après: A. (ana-
lyses); M. (mémoires et notices); N. L. (nouvelles littéraires);
B. B. (bulletin bibliographique). La désignation C., après
les noms propres, indique les collaborateurs de la Revue,
lorsqu'il s'agit des articles qu'ils ont fournis.

On a compris, sous la dénomination générale, SCIENCES ET ARTS,
l'indication spéciale des différentes sciences dont traite ce
volume.

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(1) On souscrit pour ce nouveau RECUEIL SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE, dont il paraît un
cahier de douze feuilles d'impression, chaque mois, depuis le commencement de l'année 1819,
chez Foulon, libraire, rue des Francs-Bourgeois-Saint-Michel, n. 3. Prix, pour l'année:
42 fr. pour Paris; 48 fr. pour les départemens; 54 fr. pour l'étranger.

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