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Nota. La figure 7 bis se rapporte à la page 43, avant-dernière

ligne.

La figure 12 s'applique à la page 46, ligne 5.

Page 105 à la note, lisez figure 63 au lieu de figure 62.

Page 126, ligne 16, lisez figure 63 bis.

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QUAND je travaillais à créer une Méthode d'enseignement pour la musique, parce qu'il n'en existe point, j'étais loin de présumer qu'elle acquerrait quelque importance; encore moins que je me trouverais engagé moi-même dans ce genre d'instruction où paraissent avoir si peu de part les sciences exactes dont je me suis toujours occupé.

Toutes mes vues aboutissaient à composer un Traité élémentaire de musique, une exposition vraiment analytique des principes de cet art, qui pût servir aux maîtres à réformer eux-mêmes leur mode d'enseignement, vicieux sous tant de rapports; mais, comme je ne m'abusais point sur la difficulté qu'il y aurait à le leur faire agréer, quel que pût être d'ailleurs son mérite que je ne m'exagérais pas non plus, je n'y ai travaillé que blement, m'y mettant quelquefois avec ardeur

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comme s'il devait être grandement utile, et bientôt l'abandonnant, découragé par l'dée que ma faible voix ne serait pas entendue.

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Je raisonnais en moi-même : un Traité élémentaire sur la musique, disais-je, est un livre inconnu aux bibliothèques. Ainsi, par ce titre que voudra-t-on entendre? des solféges, sans doute tels qu'il en existe à foison. Cependant, j'y traiterai la musique à la manière des sciences exactes, la méthode de déduction; je pourrai être entendu des savans. Mais qu'importe que je le sois d'eux ? les savans ne font pas autorité en musique.

par

La musique renferme pourtant une science, disais-je encore, puisqu'elle est un art soumis à des lois physiques qu'il ne faut qu'observer et recueillir pour en composer un corps de doctrine. Oui, sans doute, il y a une science dans la musique, et une science de laquelle l'art doit dépendre; mais ne prendra-t-on pas cela pour un paradoxe? A la vérité, M. de Destutt-Tracy, dans sa logique, a dit formellement qu'un art dépend toujours d'une science; que c'est la science qu'il faut créer pour procéder avec méthode, et qu'ensuite on en tirera facilement des conséquences utiles pour la pratique. M. de Tracy a bien eu raison de le dire, même en termes généraux ; mais, si je le répète en termes particuliers pour la musique, ne dois-je pas craindre d'être contredit?

Dans bien des momens de pareilles réflexions, j'aurais volontiers livré mes idées à quelque musicien de renom, qui aurait eu plus que moi le

crédit de les faire valoir; car j'avais toujours devant les yeux les peines infinies que se donnent ceux qui veulent apprendre un peu de musique, et je sentais la possibilité de les faire finir.

D'un autre côté, en considérant le grand nombre de livres qu'on a écrit sur cet art; en voyant que tous traitent de l'harmonie et supposent des idées acquises en mélodie, qui ne sont exposées nulle part, j'avoue que je me défiais beaucoup de mes idées préliminaires, parce que je n'en pouvais pas concilier l'importance avec le peu de cas qu'on en paraît faire généralement, ou avec l'oubli dans lequel on les laisse. Si elles avaient du prix, disais-je, nos grands musiciens ne les auraient-ils pas employées? ou bien peut-on croire qu'elles ne se soient pas présentées à leur esprit?

C'était pourtant l'un ou l'autre. Alors, je n'eus qu'un parti à prendre pour me déterminer; ce fut de balancer des noms fameux en musique par des noms imposans en philosophie; je le fis : Bacon, Descartes, Locke, Condillac, Destutt-Tracy, furent mes enseignes, et je pus me livrer à mes idées les plus chères sans scrupule et sans orgueil. L'un me disait le doute est le premier pas que vers la vérité; l'autre, qu'il faut se faire des idées exactes de la valeur des mots, sans quoi l'on ne voit que confusion et disputes; celui-ci, de bien examiner l'ordre de la génération des idées, et de s'y conformer dans toute exposition de matières; celui-là, de recueillir des faits nombreux et variés, d'examiner ce qu'ils renferment, et de n'admettre

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