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sance imparfaite de la langue latine, il devint nécessaire de faire des glossaires pour leur expliquer les mots et les passages difficiles. C'est ce qu'a exécuté, dans le 10° siècle, celui qui a fait la copie du Pastoral, que l'on garde à Saint-Florian. Le manuscrit a 172 feuilles, dont 126 comprennent le texte du Pastoral; les autres feuilles sont consacrées au Glossaire en langue francique ou germanique.

C'est l'idiôme que parlaient les Francs, lorsqu'ils sortirent de leurs forêts pour passer le Rhin; c'est dans la langue francique ou francisque qu'ils avaient rédigé la loi Salique; c'est la langue que parlait Clovis ; c'est celle que l'on parlait à la Cour et à l'armée, sous les rois Mérovingiens; Charlemagne avait transcrit de sa main les vers composés en l'honneur des anciens héros francs, et, sous les princes de sa maison, on continua à parler la langue francique.

La Bibliothèque royale de Paris possède 21 manuscrits de la loi Salique; les 4 où l'on trouve l'ancienne version mérovingienne, nous ont conservé un grand nombre d'expressions prises dans l'ancienne langne francique.

La même bibliothèque conserve dans cette langue un manuscrit d'autant plus précieux, qu'il remonte certainement jusqu'aux temps mérovingiens, et que le texte latin est en regard de la version francique, ce qui facilite l'intelligence de cette version (1).

Il est probable que, dans nos bibliothèques, on pourrait trouver beaucoup d'autres restes de cette ancienne langue, que parlaient nos pères.

En Allemagne, on s'en occupe avec d'autant plus de soin, que cet antique idiôme est resté national, sans être exposé à aucun mélange de dialectes étrangers. Les conquêtes que les Romains firent en Allemagne ne furent que passagères; ils n'eurent point le temps de détruire ou de modifier la langue du peuple à demi vaincu. Les savans de l'Allemagne paraissent donc plus intéressés que nous à faire des recherches sur la langue de leurs pères; ils ont recueilli plus de matériaux, et leur travail peut être plus exact, plus profond.

(1) Langue et littérature des anciens Francs, par G. Gley, Paris

1814. In-8°.

Le Glossaire que nous avons annoncé est un nouveau fonds ajouté à leurs richesses. Voici quelques mots que nous y pre

nons au hasard :

Enitescere, niskinet.

Suspensus, úf-urhapaner.
Rationale, uuizzilahan.

Pusillanimes, muot kalutige.
Improbė, unrehto.

Excedunt, uzniurgent.
Contabescunt, fuulent.

Quod super est, uparmez uuas.
Inordinatè, unredauuasto.

Jus possidendi, mit rehtu zegahalonhe.
Ammittitur, forliusit.

Les mots franciques ont la dureté âpre qui convient aux temps mérovingiens. Les ouvrages qui ont paru au commencement de l'époque carlovingienne ont des formes plus douces, plus harmonieuses. (Voyez la Langue et littérature des Francs).

G-Y.

304. LittératurE EN BOHÈME; par M. KOEPPEN. ( Bibliogra~. phitcheskie listi qui ont cessé de paraître en 1826.) ( Moskofski télégraph.- Télégraphe de Moscou; août 1826, no 16, p. 315-316).

On a reçu de Prague les renseignemens qui suivent, sur les nouvelles productions de la littérature Tchique ou bohémienne.

Le prof. Wiatcheslaw Klicpery a publié, pour l'an 1825, à Krolevtsé (Koenigingraetz), un almanach dramatique. Le même almanach dramatickych, fort de 300 p. in-12, a paru en 1826, et la publication doit en être continuée pour 1827.

Le prof. Ivan Sviatopolk Presle, à Prague, poursuit la publication de son grand ouvrage botanique, imprimé par lui en 1820. Il est sur le point de faire paraître un traité de mécanique.

Le prof. Sedlatchek a publié une physique en langue bohé mienne.

On doit à M. Makharek (S. C. Machàrek), une traduction de l'art poétique d'Horace en vers allemands et bohemiens. Prague, Kronberger et Weber; 1827, 148 p. in-8°. Le même au

teur a traduit les opéras de don Juan, de la Famille Suisse et du Barbier de Séville, dont le public a été très-satisfait.

M. Tchélakofsky publie maintenant la 3o livraison de sa collection des chansons nationales slavones (Slowanské národnj pjsne). La première a paru en 1822, la seconde en 1825.

M. Waclaw Hanka (Viatcheslaf Hanka), bibliothécaire du Musée national Tchique, a mis sous presse la 3o livraison de son histoire de Bohême par Portonits. Historie ceska w lithografickych obrazjch obgasnieny. Une édition de cette histoire a paru, in-4°, en 1824. Dans cette 3o livraison, l'histoire de Bohêmé a été continuée jusqu'à l'extinction de la race de Prjémonislaf.

Le même littérateur vient également de publier une 17o édition de Zalmowe swatého Dawida w rymech, ou Psaumes de David; par Girjho Sticýca. 1827, 294 p. in-12; et Slavà powest o Stogmjrowi a Brunswjkowi, c'est-à-dire, ancienne nouvelle sur Stogmirof et Brunswjkof. 1827, 48 p. in-12. A. J. 305. ESQUISSE D'UNE GRAMMAIRE DE LA LANGUE HAWAII, ou des îles Sandwich; par HENZI, éditeur. (Voy. le Bulletin de sept. dernier, no 248, p. 228).

Il n'y a que 17 lettres dans la langue hawaii ou sandwich, savoir: 5 voyelles et 12 consonnes que l'on dispose dans l'ordre suivant avec des caractères latins.

a e io ubd hk l m n p rt ve we be de he ke la mu nu pi ro to v Pour les mots étrangers on se sert aussi de

f g S y

fe ge se ri.

W

Les mots de cette langue sont très-riches en voyelles, et quoiqu'elle ait aussi des diphtongues, comme, par exemple, ae (a) oui, ai nourriture, ao pain, pau sont, lei coraux, neuwen de l'herbe, lakou vous, cependant très-souvent, lorsque plusieurs voyelles se suivent immédiatement, chacune est prononcée à part et séparément des autres: par exemple, wa'a canot, ke❜oke e de travers, ea'u moi, a'u, o'u de moi.

Parmi les consonnes, on emploie souvent l'un pour l'autre ket t, ainsi que I et r. C'est ainsi, par exemple, que ka'u ko'u signifie aussi bien de moi, mien, que ta'u to'u; la et ra jour, ilio et ino chien, loko et roko l'intérieur, runa et luna la sur

:

face, raro et lalo la partie inférieure, hale et hare la maison. L'on emploie aussi quelquefois 1 et n indifféremment l'un pour l'autre par exemple, pakene et pakele signifie échappé. Les mots doubles qui sont en grand nombre, et que l'on forme en répétant le mot simple, donnent à la langue hawaii un caractère de simplicité tout particulier. On ignore si ce redoublement ou cette répétition doit désigner une intension, du moins ne peut-on pas toujours la prouver d'une manière naturelle. Voici des exemples de pareils mots doubles : au-au nager, enaena colère.

On trouve dans la langue hawaii toutes les parties principales du discours, telles que le nom, l'adjectif, le verbe et des particules. Mais très souvent le même mot sert à la fois de nom, de verbe et de particule : par exemple, ai signifie nourriture et manger, aroha, amour et aimer, pule, prier et prière, aoe, rien et point.

Les mots hawaii sont invariables dans leur forme. Les divers rapports du discours sont le plus souvent désignés par des particules séparées, ou aussi par la disposition des mots les uns à l'égard des autres. Ainsi, les déclinaisons et les conjugaisons prises dans le sens strict de ces mots, sont absolument inconnues à la langue hawaii.

La langue hawaii a un article défini et un article indéfini; on les place, l'un et l'autre, devant le nom.

L'article indéfini c'est he, et l'on peut aussi s'en passer: par exemple, he moku et moku, un rameau. L'article défini fait au singulier ke ou ka : par exemple, ke kanaka, l'homme, ka rore, l'habit.

Toutes les fois qu'un mot est déterminé d'une autre manière on n'emploie point l'article défini. Si l'article défini est placé au commencement d'une phrase, on y ajoute volontiers o ou na, par forme de pleonasme : par exemple, o-ke akua, nana-i-hane i ke ao; le Dieu tout puissant qui a créé le ciel et la terre. Il en est de même relativement au pronom. Ni le nom, ni le pronom, ni l'article n'admettent de différence relativement au sexe. Le nom ne change pas de terminaison au pluriel.

Si, à un substantif, on ajoute une épithète ou un adjectif, l'adjectif est placé après le substantif: par exemple, kanaka ino, un homme méchant.

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De même dans la formation des mots composés qui ne sont pas rares, le mot qui exprime l'idée principale précède les autres, et l'on y annexe ceux qui la modifient: par exemple, spubaka, pot-tabac; c'est-à-dire, pipe de tabac.

La langue hawaii désigne par des prépositions les divers rapports des noms et des pronoms, rapports que d'autres langues expriment par des désinences. Les plus usitées sont les sui

vantes :

I, ia, vers, contre. Le champ de ces prépositions est si vaste, qu'elles deviennent quelquefois de simples signes pour désigner l'accusatif: par exemple, hele i ona, va vers lui; kana i ka opó, enfoui dans la terre.

Par la liaison de ces prépositions simples avec des noms substantifs, on forme des prépositions composées, qui souvent ont la même signification que les simples prises dans un sens absolu; on peut aussi s'en servir comme d'adverbes.

Les prépositions i, ma, o, et les substantifs qui désignent les rapports de l'espace peuvent être liés ainsi : par exemple, i-loko, ma-loko, o-loko, de l'intérieur.

Le pronom est peut-être la partie du discours la plus parfaite dans la langue hawaii. Il y a dans cette langue des pronoms personnels et des pronoms adjectifs.

Les pronoms personnels ont trois nombres, savoir : le singulier, le duel et le pluriel; et le pronom de la première personne a même deux duels et deux pluriels. C'est par la liaison, et en partie au moyen de la fusion des radicaux avec les prépositions dont nous venons de parler, que l'on remplace dans les pronoms les cas qui manquent comme dans les noms.

Pronom de la première personne.

Singulier. owau, nau, wau, au, ou. Je, moi.

Premier duel, ou première et seconde personne.

o kana, na kana, kana. Toi et moi, moi et toi.

Les formes qui expriment le génitif, ont été créées par la liaison, et en partie la fusion du pronom avec les prépositions a, o, ka, ko, na, no, etc., appartenant à

no ia ke

rore,

kau, mien.

son habit.

Pronoms adjectifs.- Possessif.

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