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Le roi désire en tous les tems, que les mesures jugées propres par S. M. C. pour garantir la tranquillité et la prospérité de sa monarchie, produisent les résultats les plus complets.

D'après les ordres du roi, je vous prie de communiquer à votre cour ces sentimens de S. M. en renouvelant les assurances du sincère attachement et de l'invariable amitié que le roi professe pour son auguste cousin, et qui sont si conformes aux relations intimes qui subsistent heureusement entre les deux maisons royales.

Recevez, monsieur le chevalier, les sentimens de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être, etc. G.... le . .

(Signature.)

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Plein - pouvoir de S. M. Très - Chrétienne.

„Louis, par la grace de Dieu, roi de France et de Navarre; à tous ceux qui ces présentes lettres verront salut!"

,,Comme les préliminaires signés à Fontainebleau le troisième novembre de l'année dernière, ont posé les fondemens de la paix retablie entre nous et notre très cher et très amé bon frère et cousin le roi d'Espagne, d'une part, et notre très amé et très cher bon frère le roi de la Grande Bretagne, et notre très cher et très amé bon frère et cousin le roi de Portugal, de l'autre, nous n'avons eu rien plus à coeur depuis cette heureuse époque, que de consolider et affermir de la façon la plus durable, un si salutaire et si important ouvrage, par un traité solemnel et définitif entre nous et les dites puissances. Pour ces causes, et autres bonnes considérations, à ce nous mouvant, nous confiant entièrement en la capacité et expérience, zèle et fidélité pour notre service, de notre très cher et bien amé cousin, César Gabriel de Choiseul, duc de Praslin, etc. etc. nous l'avons nommé, commis et député, et par ces présentes signées de notre main, le nommons, commettons et députons notre ministre plénipotentiaire, lui donnant

(†) v. Recueil des traités, de M. DE MARTENS, T. I p. 52.

plein et absolu pouvoir d'agir en cette qualité, et de conférer, négocier, traiter et convenir, conjointement avec le ministre plénipotentiaire de notre très cher et très amé bon frère le roi de la Grande-Bretagne, le ministre plénipotentiaire de notre très cher et très amé bon frère et cousin le roi d'Espagne, et le ministre plénipotentiaire de notre très cher et très amé bon frère et cousin le roi de Portugal, revêtus de pleins - pouvoirs en bonne forme, arrêter, conclure et signer, tels articles, conditions, conventions, déclarations, traités définitifs, accessions, et autres actes quelconques qu'il jugera convenables pour assurer et affermir le grand ouvrage de la paix; le tout avec la même liberté et autorité que nous pourrions faire nous mêmes, si nous y étions présent en personne, encore qu'il y eut quelque chose qui requit un mandement plus spécial qu'il n'est contenu dans ces présentes, promettant en foi et parole de roi, d'avoir agréable, tenir ferme et stable à toujours, accomplir et exécuter ponctuellement tout ce que notre dit cousin, le duc de Praslin, aura stipulé, promis et signé en vertu du présent plein - pouvoir, sans jamais y contrevenir, ni permettre qu'il y soit contrevenu pour quelque cause.et sous quelque prétexte que ce puisse être, comme aussi d'en faire expédier nos lettres de ratifications en bonne forme, et de les faire délivrer pour être échangées dans le tems dont il sera convenu. Car tel est notre plaisir, en témoin de quoi nous avons fait mettre notre scel à ces pré

sentes.

Donné à Versailles, le septième jour du mois de février, l'an de grace, mil sept cent soixante trois, et de notre règne le quarante - huitième."

LOUIS.

Par le roi

le duc de Choiseul.

Pleins - Pouvoirs donnés par le Grand Duc de Toscane à M. Carletti son plénipotentiaire à Paris, en 1794. (†)

S. A. R. l'archiduc grand duc de Toscane, considérant combien il pourrait être utile au succès d'une négociation commencée depuis long tems avec la république française, d'envoyer à Paris une personne qui jouisse de la confiance des deux gouvernemens, et qui réunisse le caractère, les sentimens et les talens nécessaires pour arriver au but pro posé, vient de destiner son chambellan etc., François, Xavier Carletti, à se rendre à Paris, aussi - tôt qu'il aura reçu le passeport nécessaire pour entrer en France, et le charge d'agir auprès du comité de salut public, pour confirmer de vive voix, et par écrit, tout ce qui se trouve contenu dans les mémoires signés par son secrétaire du conseil d'état et des finances, Neri Corsini, spécialement autorisé par lui à cet effet; lesquels mémoires ont été déja communiqués au même comité par la voie du citoyen Cacault, agent de la république française en Italie, dans la vue de faire agréer la neutralité que la Toscane est prête à publier à la face de toute l'Europe, de stipuler la restitution soit en argent, soit en nature, des grains enlevés par les Anglais à Livourne, et de renouveler l'assurance la plus solennelle de la constante amitié que le gouvernement de Toscane a toujours pour la république française. Donné à Florence, le 4 Novembre 1794.

FERDINAND.

Neri Corsini, Secrétaire.

(†) Voyez, Recueil de Traités, de M. DE MARTENS. T. VI P. 456.

Ampliation des mêmes pouvoirs. (†)

S. A. R. l'archiduc grand duc de Toscane n'ayant rien de plus à coeur, que de voir rétablir dans les formes diplomatiques, qui sont d'usage, sa correspondence avec la république française, en ajoutant à la déclaration faite par lui dans son propre motu, le 4 Novembre dernier, nomme le comte François-Xavier Carletti etc. etc., pour son Envoyé extraordinaire auprès du gouvernement de la république française, et l'autorise, s'il en obtient le pouvoir, à résider à Paris revêtu de ce caractère autant que la mission, dont il a été chargé dans le susdit motu proprio, le rendra nécessaire, lui donnant à cet effet les plus amples pouvoirs pour traiter toute affaire relative à la Toscane, et spécialement pour la restitution et envoi dans le port nommé de la montagne, des grains enlevés par les Anglais à Livourne, ainsi que pour le rétablissement de la neutralité, qu'il s'agit de renouveler à toujours entre les deux gouvernemens, de la manière la plus convenable à la république française, sans cependant blesser les droits des puissances belligérantes.

Donné à Florence, le 13 Décembre 1794.

FERDINAND.
Neri Corsini,

Pleins - pouvoirs donnés à M. d'Oubril, chargé par S. M. l'Empereur de Russie d'entrer en négociations avec le

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Nous Alexandre I, Empereur et Autocrate de toutes les Russies, etc. etc. etc. (suivent tous les titres de S. M.)

Portant constamment notre sollicitude à la conservation en Europe du calme et de la tranquillité, et étant mû par un désir sincère de mettre fin à la mésintelligence et de rétablir la bonne harmonie avec la France sur des bâses solides, nous avons jugé bon de commettre ce soin à une personne jouissant de notre confiance. A cet effet, nous avons

(†) Voyez, le Moniteur universel de 1806, No. 330:

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