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et ornée de gravures; par Joseph Rosny, capitaine d'infanterie. A Autun, chez P. Ph. Dejussieu, imprimeur, rue de l'Arbalète; A Paris, chez Belin, rue St.-Jacques; Lerebour, Palais du Tribunat; et Mad® Masson, lib., rue de l' Echelle St.-Honoré.

Histoire médicale de l'armée d'Orient, par le médecin en chef R. Desgenettes; avec cette épigraphe :

Cherchons à tirer des malheurs de la guerra quelque avantage pour le genre humain. PRINGLE, Maladie des armées.

Chez Croullebois, libraire, rue des Mathurins, no 398. Prix, et 5 fr. 50 c. franc de port.

5 fr.

Mémoires pour servir à l'Histoire des dernières révolutions de Naples, ou Détail des événemens qui ont précédé ou suivi l'entrée des français dans cette ville. Recueillis par B. N***., témoin oculaire. Chez Duprat, Letellier et compagnie, lib., rue St.-André-des-Arcs, no 46. Un vol. in-8°. Prix, 2 fr. 50 c., et 3 fr. franc de port.

GRAVURE.

Prima parele all'ingresso della celel re sala deg ganti dè Giulio Romano, nel palazzo del T in Mantova,

Tel est le titre d'une estampe gravée par Viviani de Mantoue, élère de Rosaspina de Bologne, d'après les belles fresques de Jules-Romain, du palais du T. Cette estampes a cinq décimètres et trois centimètres de largeur, sur quatre déciinètres et neuf centimètres de hauteur. On la trouve chez les frères Piranezi, au ci-devant collége de Navarre, rue de la Montagne-St".-Géueviève, au prix de 6 fr. Le même graveur fera paraitre incessamment les trois autres gravures de la Salle des Géans.

MUSIQUE.

Deux petits airs connus, variés pour le forte piano et un violon. Dédiés à Me Dumoulin, par M. Neveu, ci-devant pianiste du comte d'Artois. (Euvre XI. Prix, 5 fr. Chez l'auteur, rue de Tournon, n° 1166, Faub.-St.-Germ.; et aux adresses ordinaires de musique.

POLITIQUE.

PIECES OFFICIELLES.

(N° I.)

Sénatus-Consulte organique, du 24 fructidor an 10.

I

Art. 1. Les départemens du Pô, de la Doire, de Marengo, de la Sezia, de la Stura et du Tanaro, sont réunis au territoire de la République française.

II. Le département du Pô aura quatre députés au Corps législatif; le département de Marengo aura trois députés au Corps législatif; le département de la Doire aura deux députés au Corps législatif; le département de la Sezia aura deux députés au Corps législatif; le département de la Stura aura trois députés au Corps législatif; le département du Tanaro aura trois députés au Corps législatif. Ce qui portera les membres de ce Corps au nombre de trois cent dix-huit.

III. Ces députés seront nommés en l'an 11, et seront renouvelés dans l'aunée à laquelle appartiendra la série où sera placé le département auquel ils auront été attachés, à l'exception des députés du département de la Stura, qui ne sortiront qu'en l'an 16.

IV Le département du Pô sera classé dans la première série; le département de Marengo daus la seconde; les départemens de la Doire et de la Sezia, dans la troisième; le département de la Stura, dans la quatrième; et le département du Tanaro' dans la cinquième. V. La ville de Turin sera comprise parmi les principales villes de la République, dont les maires sont présens à la prestation dų serment du citoyen nommé pour succéder au premier consul; ce qui portera le nombre de ces villes à vingt-cinq.

Signé CAMBACERES, second consul, président.

(N° II.)

Bonaparte, premier Consul de la République française, président de la République italienne, aux dix-huit cantons de la République helvétique.

A S.-Cloud, le 8 vendémiaire, an 11.

HABITANS DE L'HELVÉTIE,

Vous offrez depuis deux ans un spectacle affligeant. Des factions opposées se sont successivement emparées du pouvoir; elles ont signalé leur empire passager par un système de partialité qui accuant leur faiblesse et leur inhabileté.

Dans le courant de l'an 10, votre gouvernement a desiré que Pon retirat le petit nombre de troupes françaises qui étaient en Helvétie. Le gouvernement français a saisi volontiers cette occasion d'honorer votre indépendance; mais bientôt après, vos différens partis se sont agités avec une nouvelle fureur; le sang des Suisses a coulé par les mains des Suisses.

Vous vous êtes disputés trois ans sans vous entendre: si l'on vous abandonne plus long-tems à vous-mêmes, vous vous tuerez trois ans sans vous entendre davantage. Votre histoire prouve d'ailleurs que vos guerres intestines n'ont jamais pu se terminer que par l'intervention efficace de la France.

Il est vrai que j'avais pris le parti de ne me mêler en rien de vos affaires; j'avais vu constaminent vos différens gouvernemens me demander des conseils et ne pas les suivre, et quelquefois abuser de mon nom, selon leurs intérêts et leurs passions.

Mais je ne puis ni ne dois rester insensible au malheur auquel Vous êtes en proie: je reviens sur ma résolution: je serai le média

teur de vos différens; mais ma médiation sera efficace, telle qu'il convient aux grands peuples au nom desquels je parle.

Cinq jours après la notification de la présente proclamation, le sénat se réunira à Berne.

Toute magistrature qui se serait formée à Berne depuis la capitulation, sera dissoute, et cessera de se réunir et d'exercer aucune autorité.

Les préfets se rendront à leur poste.

Toutes les autorités, qui auraient été formées, cesseront de se réunir.

Les rassemblemens armés se dissiperont.

Les 1 et 20 demi-brigades helvétiques formeront la garnison de Berne.

Les troupes qui étaient sur pied depuis plus de six mois, pourront seules rester en corps de troupes.

Enfin, tous les individus licenciés des armées belligérantes, et qui sont aujourd'hui armés, déposeront leurs armes à la municipalité de la commune de leur naissance.

Le sénat enverra trois députés à Paris : chaque canton pourra également en envoyer.

Tous les citoyens qui, depuis trois ans, ont été landammanns, sénateurs, et ont successivement occupé des places dans l'autorité centrale , pourront se rendre à Paris pour faire connaitre les moyens de ramener l'union et la tranquillité, et de concilier tous les partis.

De mon côté, j'ai le droit d'attendre qu'aucune ville, aucune commune, aucun corps ne voudra rien faire qui contrarie les dispositions que je vous fais connaitre.

Habitans de l'Helvétie, revivez à l'espérance !!!

Votre patrie est sur le bord du précipice; elle en sera immédiatement tirée tous les hommes de bien seconderont ce généreux projet.

Mais si, ce que je ne puis penser, il était parmi vous un grand nombre d'individus qui eussent assez peu de vertus pour ne pas sacrifier leurs passions et leurs préjugés à l'amour de la patrie, peuple de l'Helvétie, vous seriez bien dégénérés de vos pères!!!

Il n'est aucun homme sensé qui ne voie que la médiation, dont je me charge, est pour l'Helvétie un bienfait de cette providence qui, au milieu de tant de bouleversemens et de chocs, a toujours veillé à l'existence et à l'indépendance de votre nation, et que cette médiation est le seul moyen qui vous reste pour sauver l'une et l'autre.

Car il est tems enfin que vous songiez que si le patriotisme et l'union de vos ancêtres fondèrent votre république, le mauvais esprit de vos factions, s'il continue, la perdra infailliblement, et il serait pénible de penser qu'à une époque où plusieurs nouvelles Républiques se sont élevées, le destin eut marqué la fin d'une des plus anciennes. Signé BONAPARTE.

De l'Impr. de la Ve PANCKOUCKE, rue de Grenelle, No 321, F. G.

LA DÉCADE

PHILOSOPHIQUE, LITTÉRAIRE

ET POLITIQUE.

-

AN XI de la République Française. Ier TRIMESTRE. 30 vendémiaire.

INSTITUT NATIONAL.

EXTRAIT de la notice des travaux de la classe des sciences mathématiques et physiques, pendant le dernier trimestre de l'an 10.

(PARTIE MATHÉMATIQUE, par le C. LACROIX, secrétaire.) ASTRONOMIE. Calcul des observations de deux occultations de l'Épi de la Vierge par la Lune, arrivées en l'an 9. Découverte d'une nouvelle comète. — Observation de la planète découverte par M. OLBERS.LEUR utilité pour perfectionner la géographie par la détermination des longitudes, a fait mettre au nombre des phénomènes les plus importans les occultations des étoiles par la lune ; et dans cette classe, les plus faciles à observer, ceux qui donnent les résultats les plus sûrs, sont les occultations des étoiles de la première grandeur.

Par la position de son orbite, la Lune n'en peut éclipser que quatre; savoir: Aldebaran, Régulus, Antarès et l'Epi de la Vierge; mais le passage de celle-ci derrière le disque de la Lune n'a lieu que bien rarement. Le C. Lalande n'en connait, dans l'espace de 1623 à 1790, que quatre époques; An XI. 1er Trimestre.

I

et l'an 9 en ayant offert deux, il s'est empressé de réunir et de calculer les observations de ce phénomène qui lui sont parvenues.

Pour la première occultation arrivée le 9 germinal, ces observations sont au nombre de seize, sur lesquelles la seule ville de Paris en a fourni six, faites avec soin pr les astronomes les plus distingués. C'est de l'observation faite à Florence par M. Ciccolini, que le C. Lalande a conclu la longitude de cette ville, qu'il a publiée il y a déjà quelque tems, en s'étonnant avec raison que la position d'une ville de cette importance eût été jusque-là assez mal déterminée.

LE 14 fructidor, le C. Méchain a lu, à la séance de la classe, une notice sur une nouvelle comète qu'il avait découverte de l'Observatoire national, le 10 au soir, dans le Serpentaire. On ne pouvait l'apercevoir à la vue simple; elle ressemblait aux deux nébuleuses qui se trouvent, dans la même constellation, un peu au-dessous de l'équateur, et dont elle n'était éloignée que de quelques degrés vers le sud. Le centre de la nébulosité paraissait un peu plus lumineux que le reste, mais on n'y distinguait point de noyau sensiblement marqué, ni aucune trace de queue. Depuis cette époque, la lumière de la comète a toujours été en décroissant, parce qu'elle s'éloiguait de la terre. Son mouvement apparent en déclinaison, qui était d'abord de degrés vers le nord, en 24 heures, n'était plus, le dernier jour, que de 30 minutes; le mouvement en ascension droite, presque nul au commencement de l'apparition, ne s'est élevé vers la fin qu'à 17 minutes en 24 heures.

L'affaiblissement successif de la lumière de la comète, et la clarté de la Lane, n'ont point permis de l'observer plus long-tems. Elle a traversé les constellations du Serpentaire et d'Hercule.

Cette comète est la quatre-vingt-quatorzième dont on connaisse les élémens de l'orb te, et c'est la treizième que le C. Méchain a découverte. Elle avait été aperçue le

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