PREFACE. A FEW remarks respecting the family of Francis Clouet, the largest collection of whose drawings in England, if not in Europe, are contained in that Versailles of Yorkshire, Castle Howard, may be of interest. It is a common error to call the works of the French Holbein (as Francis Clouet may justly be styled) "Janet's," for that was only the soubriquêt of the second artist of the family of Clouet, whose father Jean was a native of Brussels, and court painter to the Duke of Burgundy, as a receipt dated 1495, for payment of works executed for that personage, proves. His son, also named Jean, established himself in France, and became painter in ordinary to Francis I. In 1522, he obtained by purchase the post of "valet de chambre to the king, and about this time we find the name of Jean Clouet corrupted into that of Jehan, Jeanet, Jehannot, Jehannet, or, as it is vulgarly known "Janet ;" following a custom not uncommon in those days of giving the son the father's Christian name. Jean or Janet Clouet died in 1541, without leaving any works that can be traced as his, and it was the son François Clouet to whose facile pen we owe undoubtedly the greater portion of the drawings copied in these volumes and so many other portraits illustrating the courts of the Valois. François succeeded his father as court painter, and became a naturalized French subject by letters patent granted him by the king at Fontainbleau, in the same year in which his father died. It seems that François Clouet inherited the surname as well as the office which his father had held at the French Court, but of course the family name of Clonet was retained, and should not be lost sight of. Clouet was employed on the occasion of Francis I's death, in taking casts of the face and hands of the dead monarch, for the waxen effigy which, in those days, did duty on the occasion of lying in state, in lieu of the actual body. The curious full-face portrait of Francis which forms the title page to the first volume, I consider to be the sketch made on this occasion: this office he also performed at the death of Henry 11. Our artist was also employed (as was also Holbein for the English court) in decorating trophies, banners, &c. He even appears to have painted the panels of ON lira sans doute avec intérêt quelques détails sur la famille de Jean Clouet; la collection la plus nombreuse des dessins de cet artiste que l'on puisse trouver en Angleterre sinon en Europe, appartient à Castle Howard -le Versailles du Yorkshire. Beaucoup de personnes attribuent par erreur à Janet les ouvrages de François Clouet-le Holbein Français, pour lui donner un titre qu'il mérite si bien. Janet nétait que le sobriquet du seconde artiste de la famille Clouet. Jean, le père de celui-ci, né à Bruxelles, occupait le poste de peintre du Duc de Bourgogne, ainsi que le prouve une quittance datée de 1495, contre paiement d'une somme pour travaux exécutés d'après les ordres de ce Seigneur. Le fils de Jean Clouet, nommé également Jean, s'établit en France, et devint peintre ordinaire de François I; en 1532, il acheta une charge de valet de chambre du Roi; c'est à cette époque que nous voyons le nom de baptême Jehan re transformer, par une série de corruptions, en Jehan, Jeanet, Jehannot, Jehannet, ou plus communément, Janet. C'était, on se le rappele, une coutume ordinaire dans ces temps là de donner au fils le nom de baptême du père. Jean ou Janet Clouet mourut en 1541, ne laissant aucune oeuvre qu'on puisse lui attribuer; et c'est au crayon facile de son fils François Clouet que nos devons, à n'en pas douter, la plupart des dessins copiés dans les présents volumes, sans compter tant d'autres portraits qui font revivre sous nos yeux la cour des Valois. François succéda à Jeancomme peintre du roi, et il devint naturalisé Français par lettres patentes qui lui furent octroyées à Fontainebleau, l'année même de la mort de son père. Il paraîtrait que François Clouet, tout en ayant la survivance de la charge que son père remplissait à la cour de France, porta aussi le surnom sous lequel Jean était généralement connu ; en tout cas, le nom de famille à Clouet, ne disparut pas; et c'est un fait qu'il importe de ne pas oublier. A la mort de François I, Clouet fut chargé de mouler le visage et les mains de ce monarque, en vue de la figure de cire que l'on exposait alors sur un lit de parade, au lieu du corps du défunt. Le curieux portrait de François, vu de face, et que l'on trouvera en tête du premier volume, est, selon moi, le croquis fait à cette occasion; notre artiste dut exécuter un travail analogue lorsque Henri II cut été tué. Ainsi qu' Holbein en Angleterre, il avait souvent à décorer des trophées, des étendarts; il semble même avoir peint les panneaux d'un carrosse royal où figuraient, entrelaces, les emblèmes de Henri, et de la belle Diane de Poitiers. Quoique la date de a royal coach, in which were interwoven the emblems of Henry and those of the beauteous Diane de Poitiers. Although the date of F. Clouet's death is uncertain, it may be placed about 1572, as in that year the name of Jehan de Court figures as court painter. A circumstance that adds greatly to the interest of the drawings by Clouet at Castle Howard, is the fact that there can be little doubt that they are the original studies taken by the artist from the life, and which he afterwards copied or had copied in a more finished manner; this, I think, is almost proved by the notes respecting the colour of his sitter's hair, or dress, which occur on some of the portraits, evidently memorandas for the more finished portrait in oil; besides this, there is in many of these drawings a stamp of originality so strong, as to make it difficult to doubt that they were done from nature; a few are barely sketched in, when perhaps the sitter had little time to devote to the arts, for here are the portraits of warriors who may have sat to the artist with their swords buckled on, ready for the call to arms. Indeed these faint chalk drawings on the stained and coarse old paper are full of history: we can, while looking on them, almost imagine we see defile before us all the pomp, and chivalry, and beauty of old France; see again with our own eyes the brave knights who jousted with Francis I, or with Henry II, who fought with Montmorency and Coligny, Guisé and Conde, or who fell in the streets of Paris in the bloody days of August, 1572. Here too are brought before us the great ladies whose lives Brantôme's pen has rendered notorious; prelates and statesmen whose deeds are chronicled by d'Aubigné; royal infants, some fortunate in meeting an early death, others again doomed to support the uneasy weight of a crown, and of these who will not look with interest upon Mary of Scotland? Little is known about this series of portraits; the first mention I can find about them is made by the French antiquarian, Alexandre Lenoir, who, in one of his works,* mentions this collection as having been purchased by the fifth Earl of Carlisle, in Flanders-probably towards the close of last century, but no record of this purchase exists at Howard. M. Lenoir received from Lord Carlisle engravings of three of the Castle Howard Clouets, those of Henry II, Mary Stuart, and the Admiral Coligny, but except those no others were engraved. Castle For many years, little care or attention was bestowed on these drawings, Dibdin (of biblio Histoire des Arts en France, 1811. la mort de F. Clout soit incertaine, on peut la placer vers 1572; car c'est en 1572 que le nom de Jean de Court parait avec la désignation de peintre du Roi. Il y a un curieux détail qui augmente beaucoup l'intérêt des dessins de Clouet conservés à Castle Howard; ce sont à coup sûr les croquis originaux pris d'après nature par l'artiste, et qu'il copiait ou faisait recopier ensuite avec plus de fini. Cette supposition est à peu près démontrée, grâce aux notes qui accompagnent quelques unes des esquisses: notes relatives à la couleur des cheveux ou des vêtements du modèle, et qui devaient évidemment servir d'indications pour le portrait définitif à l'huile. Outre cela, un grand nombre de ces dessins ont un caractère d'originalité si marqué qu'il serait difficile de croire que l'artiste ne les a pas tracés d'après nature; plusieurs ne sont guères que des esquisses, et on peut supposer qu'en certains cas les modèles n'avaient pas beaucoup de temps à consacrer aux arts; parmi la collection, en effet, sont des guerriers qui posaient ceints de leurs épées, afin d'être en mesure de répondre au prémier appel aux armes. Il y a toute une histoire dans ces croquis à demi-effacés, jetés sur une feuille de vieux papier épais et taché; en les contemplant, nous pouvons, nous imaginer voir défiler devant nous la splendeur, la bravoure et la beauté de la France du temps passé. Voici les preux chevaliers qui brisérent une lance contre François I et Henri II; qui combattirent aux côtés de Montmorency et de Coligny, de Guise et de Condé; ou qui périrent dans les rues de Paris pendant les terribles journés d'Août, 1572; plus loin nous admirons les traits de ces grandes dames célébrées par Brantôme; la encore revivent les prélats et les hommes d'état dont les hauts faits remplissent les mémoires d'Agrippa d'Aubigné; enfin, on peut remarquer les enfants nés sur les marches du trône; les uns heureusement destinés à mourir jeunes; les autres réservés au dangereux fardeau de la couronne et, parmi ces dernières figures, qui ne contemplera avec intérêt celle de Marie Stuart? Ce que l'on saite de cette série de portraits se monte à peu de chose; la première mention qui en soit faite est par l'antiquaire Français, Alexandre Lenoir; dans un de ses ouvrages* il rapporte que la collection fut achetée en Flandres par le cinquième Comte de Carlisle, probablement vers la fin du siècle dernier; mais il n'existe à Castle Howard aucune trace de cette acquisition. M. Lenoir reçut de Lord Carlisle des gravures de trois des Clouet de sa galerie, savoir: Henry II, Marie Stuart et Coligny; mais il n'existe pas, jusqu'à présent, de gravues du reste. Pendant un grand nombre d'années, les dessins en question fuerent complètement négligés; le bibliophile Dibdin les examina il *Histoire des Arts en France, 1811, What I have attempted has been to give a I may add that excellent and valuable as is The names (which I believe on the original I have only now to crave the indulgence of y a près d'un demi-siècle, et il en fait un grand Il va sans dire que lors qu'on reproduit en Tout ce que je me suis proposé a été de Encore une remarque: quelqu' excellents et Il me reste maintenant à réclamer l'indul- INDEX TO PORTRAITS. 1. Le Grand Roy François (François I.) 4. Le Feu Roy Henry (Henry II.) 5. Feu Monsieur le Dauphin François (fils 6. Le Roy François Second. 7. Le feu Roy François II, Estant Dauphin. François. (Charles de France, Duc 9. Monsieur D'Angoulesme, fils du Ro 10. Monsieur d'Orleans, fils du Roi François. 11. Monsieur le Dauphin, fils du Roi François. 12. La Royne Madellaine D'Escosse (5me 13. Charles Maximilian, Duc d'Orleans, en 14. Monsieur d'Angoulesme, fils du Roi 15. Monsieur d'Orleans, fils du Roi François 16. Marie Royne d'Escosse, en l'age de 9 ans 17. Madame de Sçavoie (fille de François I, 18. L'Infante de Portugal, fille de Royne 19. La feue Roine de Navarre Marguerite. 21. La Roine Jehanne de Navarre. (Jeane 22. Le Roy Henry de Navarre (voir No. 20). 24. Le Roy de Navarre, Henry (voir No. 20). 27. La Royne Elénore (en veuve.) 29. Madame de Savoye, Estante fille. (Fille de 30. Madame de Savoye, Estant Madame 31. Madame Elizabeth, Royne d'Espage, 14 32. Feu Monsieur de Guise, Duc Claude, 33. Andelot. (François de Coligny frère de 34. Monsieur le Cardinal de Lorraine. (Cardinal de Guise.) 35. L'Amiral. (Gaspard de Coligny.) 37. Madame d'Andelot. (Claude de Rieux, 38. Monsieur le Conestable. (Anne de Mont- 39. Madame de Valentinois. (Diane de 40. Le Vidasme de Chartres, le Jeune (Jean 45. Cardinal Strossi, le Jeune. 47. Le Sr. D'Escars, le Père. 49. Viconte Breze. (Louis de Brézé, mari de 50. Lois Monsieur de Nevers-1534. (Louis 54. Mademoiselle de Pont Autre Cancon 55. Le Sr. de Vaudemont. 56. Madame La Grand. (Madame de Chateau 57. Premier Escuyer Pommereul. (Jeaune de 67. Le Sr. De Senetere. (Ou Saint-Nectaire.) 72. Madame d'Ampiarre. (Jeau de Vivonue, 73. Le Cardinal Baroys. 74. La Comtesse de More. (Moret ou Saint 75. Monsieur de Martigues. (Sébastien de 79. La Comtesse d'Amtremont (voir Nos. 64 80. Le Viscote de Turame Granpere. (Vicomte 81. Madame de Savoie (voir Nos. 17 et 29 82. Monsieur le Marechal de la Marche. (La 83. Madame Duzebs. (d'Uzes (?).) 85. Madame de Grammont. (Mere de Corisande 86. Le Marechal Strozzy Jeune. (Pierre 87. Madame d'Estampes, Fille. (Anne de 88. Monsieur d'Estampes. (Claude d'Estampes, 89. Madame d'Assigny la Vielle. (Judith 90. Monsieur de Guise le Pere Estant Jeune. 92. Thonin, . 112. Monsgr. l'Evesque de Tours, Frère du 113. Madame de Neubome. (Neubourg. (?).) 115. Madamoiselle du Gognier. 116. Le Sr. de Tais. (Jean de Tais, grand 117. Madame de Mompamcier. (Monpansier.) 120. Le Sgr. de Tais (voir No. 116 et 118). · 122. Monsieur de Liz. 123. La Douaierière de Miolan. 124. Luys Monsieur de Nevers. 126. (?) 1521. 127. La Feu Royne de Navarre Marguerite 128. Le Seigneur de Lanoue. (Bras de fer.) 130. Monsieur de St. Remi (?). 131. Madame de l'Estrange. 132. Le Marquis de Saluce Gabriel (?). 133. Auteville (?). 100. Monsieur Dampierre le Pere. 102. Monsgr. de Limoges, Frere de Mons. le 144. 103. Madamoiselle Cadelan. 104. Le Marechal Chabanes. 105. Madame de Miolan. 106. Brasac-Depuis Marechal. (Charles de 107. Madame Canis. 108. Le Feu Conte de Senscere, Aisné du Dernier Mort. 109. Madame de Lestrange. 110. St. André le Jeune. 111. La Ballivre de Cam. (Caen-en veuve du Madame la Grande St. Boire. (Madame 145. Madame la Marquise de Rotelin. (Jac- 146. Monsieur de St. Pons. VOL. II. Monsieur Tavannes, Oncle du Mareschal FRONTISPIECE. Le Comte de Merne, fils Ainé du Roy 2me fils du Roy de Navarre; plus |