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O'HIGGINS, premier président de la république de Chili, l'un des fondateurs de son indépendance, mort dans la pauvreté à Lima en 1843. Voy. CHILI.

OGRE, OGRESSE, couple terrible d'êtres féroces qui jouent un grand rôle dans les contes de fées, sont avides de chair fraîche, et mangent avec délices celle des enfants. L'horreur inspirée par les anthropophages ou par des armées de barbares qui mettaient tout à feu et à sang sur leur passage, est sans doute l'origine de ces monstres fantastiques, dont les anciens reconnurent les analogues sous les noms de Lycaon, de Polyphème, de sirènes, etc., monstres qui figurent dans les contes orientaux et qui se sont méta-1,350 milles anglais de longueur. Il se dirige morphosés dans quelques contrées de l'Occident en bisclavarets, en loups-garous, etc.

OHIO, nom qui, dans le langage indien d'Amérique, signifie beau fleuve. Cet affluent trèsconsidérable du Mississipi, dans les États-Unis de l'Amérique du Nord, est formé de la réunion des rivières d'Alléghany et de Monongahéla, près de Pittsbourg en Pensylvanie, et a un cours de

vers le sud-ouest par mille détours. Sa largeur varie de 1,200 à 3,000 pieds. Malgré ses sinuoNous pensons, avec M. Walckenaer, que nos sités, la multitude d'îlots dont il est semé, et ogres du moyen âge sont les Ouïgours, Hunni- quelques chutes très-rapides, il se prête bien à Gours ou Hongrois, venus de la Scythie euro- | la navigation à la vapeur; aussi est-il d'une péenne. « Les courses des Hongrois en Allema- importance inappréciable pour le commerce gne, en Italie et en France, comme il le fait intérieur des États de l'ouest et du sud. Ses remarquer, eurent lieu principalement dans le rives sont peu élevées, la contrée qu'il parcourt IXe siècle et vers le milieu du xe, en même temps est une des plus belles et des plus fertiles de que les incursions des Normands; de sorte que l'Union. Pour l'État d'Ohio, voy. ÉTATSle mélange de l'ancienne féerie armoricaine avec la mythologie des descendants d'Odin s'opérait en même temps que l'irruption des ogres, et pendant que les horreurs dont ils se rendaient coupables, et auxquelles l'imagination ajoutait encore, imprimaient la terreur à des esprits déjà imbus de tant de superstitions diverses. De cette triple alliance s'est composé, s'est complété le merveilleux de nos contes de fées. » Manger | comme un ogre est devenu proverbe. La peur, qui donne à ces êtres malfaisants les trois natures, humaine, animale et infernale, les plaça | dans les lieux abandonnés, et les fit recourir à mille ruses pour surprendre et dévorer les voya- | geurs. J. TRAVERS.

OGYGÈS est généralement considéré, par les historiens, comme le plus ancien des rois de l'Attique, laquelle, à cette époque, se nommait Acta. On fait remonter son règne à 1700 ans avant J. C. Les Athéniens prétendaient que ce roi était indigène. Suivant d'autres traditions, on le disait roi des Hectènes, peuple qui habitait la Béotie, contrée nommée alors Ogygia. On s'accorde même à lui attribuer la fondation de Thèbes, et une entrée de cette ville portait son nom. C'est sous son règne qu'eut lieu le cataclysme connu sous la dénomination de déluge | d'Ogrgès, et qui dévasta toute l'Attique, selon Larcher, 1759 ans avant J. C. D'après une conjecture plus récente, Ogygès serait un roi égyptien, sous le règne duquel une colonie de prêtres aurait débarqué en Béotie, et de là se serait établie dans l'Attique. Enfin, on donne aussi le nom d'Ogygia à l'île de Calypso. DICT. DE LA CONV.

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UNIS.
CH. VOGEL.
OHMACHT (LANDOLIN), sculpteur distingué,
né en 1761, à Thuningen, près de Rothwell (en
Souabe), et élève de Melchior de Frankenthal,
donna de bonne heure des preuves de son talent.
En 1790, il visita l'Italie dans le but d'y complé-
ter son éducation. Il parcourut, à son retour,
l'Allemagne, et s'arrêta à Hambourg, qui doit
à son ciseau le monument du bourgmestre
Rodde et le buste de Klopstock. En 1801, il fut
appelé à Strasbourg, et chargé d'exécuter le mo-
nument de Desaix, dont quelques figures seule-
ment lui appartiennent. Ce fut dans cette ville,
où il se fixa, qu'il exécuta ses plus beaux tra-
vaux, tels que Le jugement de Pâris (1804-
1807), en grès; le buste colossal de Jean Holbein
et celui d'Erwin de Steinbach, tous deux en mar-
bre; un Neptune, en grès (1806); le monument
d'Oberlin, dans l'église de Saint-Thomas, haut-
relief en marbre (1810); une Vénus, de gran-
deur naturelle, en marbre (1812), et une Flore,
son pendant; le monument de Koch, dans la
même église de Saint-Thomas; la Charité et
la Foi, ainsi qu'un Christ crucifié de l'église
protestante de Karlsruhe; une Psyché, qui
suit des yeux l'Amour; une admirable Hébé, etc.
Ohmacht mourut à Strasbourg, le 31 mars
1834.
CONV. LEX. MOD.

OHSSON (IGNACE MOURADGEA ou MOURADJA D') naquit à Constantinople, d'une famille arménienne, en 1740. Il entra de bonne heure au service de la légation suédoise, dans sa ville natale, et devint successivement secrétaire, premier interprète de légation, enfin chargé d'affaires

entendre en sa faveur, j'essayerai de consigner ici ses services anciens, ses nombreuses qualités et les jouissances qu'elle procure aux docteurs en gastronomie. Sans avoir besoin d'invoquer l'autorité si imposante des Romains, ces géants de l'art culinaire, je rappellerai que l'oie était si

du roi de Suède près la Porte Ottomane, et plus 1 boreus) a le plumage blanc', le bec et les pieds tard, près la cour de France. Sa connaissance rouges, les pennes des ailes noires au bout. -des langues arabe et turque lui ayant permis de Deux espèces, l'oie de Guinée et l'oie de Gampuiser aux sources mêmes, il conçut le plan d'un bie, se rapprochent plus des cygnes que des grand ouvrage sur l'état de la Turquie à cette oiseaux dont ils portent le nom. - L'oie domesépoque. C'est en français et à Paris, où il arriva tique, que nous devons à la première espèce déen 1784, qu'il publia son Tableau général de crite, malgré la réprobation injuste et presque l'Empire Ottoman, divisée en 2 parties, dont malveillante dont elle est l'objet, mérite un des l'une comprend la législation (religieuse) maho- premiers rangs parmi les animaux que nous élemétane, l'autre, l'histoire de l'empire (1787-1790, vons pour la satisfaction de nos besoins; et puis2 vol. in-folio; t. III, en deux parties, publié par que aucune voix forte et puissante, dans la déson fils, contenant les Codes civil, politique, cri-fense du faible et de l'opprimé, ne s'est fait minel et militaire, 1820, 1 vol.), ouvrage d'un grand mérite, et qui se distingue par le luxe de l'impression et par la beauté des gravures; mais qui est resté incomplet, quoique Mouradja ait laissé la fin de son travail en manuscrit. Pendant la révolution, il retourna à Constantinople, où Sélim III lui fit donner tous les renseigne-excellente à leur goût qu'ils la consacrèrent à ments qu'il pouvait désirer. Lorsqu'il revint en France, il se retira à la campagne, où il publìa encore le Tableau historique de l'Orient, dédié | au roi de Suède (Paris, 1804, 2 vol. in-8o) : c'est une introduction à son premier ouvrage. Mouradja mourut à son château de Bièvre, le 27 août 1807. Son fils, le baron CONSTANTIN MOURADJA D'OHSSON, ministre de Suède, d'abord à la Haye (1816), et ensuite à Berlin (1834), membre de la Société Asiatique de Paris, est né à Constanti-neur; dans les cérémonies publiques, les oies nople, vers 1780. Il a publié l'Histoire des Mongols, depuis Tchinguiz-Khan jusqu'à Timeer-Lanc, avec une carte de l'Asie centrale au XIe siècle (t. Ier, en 2 parties, Paris, 1824, in 8o; nouvelle édition, Amsterdam, 1854-1855, 4 vol.), et un ouvrage intitulé: Des peuples du Caucase et des pays au nord de la mer Noire, et de la mer Caspienne dans le xe siècle, ou Voyage d'Abou-el-Cassim (Paris, 1827, in-8°), sorte d'imitation du Voyage d'Anacharsis, aussi exacte qu'intéressante.

Z.

Junon, et cet acte de justice les sauva d'une ruine entière, quæ res saluti fuit (Tite-Live, l. v, § 47). Lorsque, vers l'an de Rome 565, les Gaulois escaladaient déjà les hauteurs du Capitole, in summo constiterant (ibid.), les oies sacrées, par leurs cris et le battement de leurs ailes, clangore alarumque crepitu, appelèrent aux armes les Romains endormis, et l'ennemi fut renversé. Ce service fut payé d'un nouvel hon

-

allaient en voiture, anser in lecticâ. Je me borne à ces exemples; si je disais tout, nous aurions trop à rougir. Les oies n'ont pas changé. Ne sont-ce pas elles qui nous élaborent une graisse dont le goût s'unit délicieusement à plusieurs légumes? Leurs cuisses et leurs ailes confites et gardées ne font-elles pas les fêtes des gourmands gascons? N'a-t-on pas vu enfin plusieurs de nos habiles réunis en petit comité à huis clos pour savourer une oie rôtie, farcie de pommes de rainettes? Les calomnies passeront, OIE, du latin anser. Les oies forment une sec- nous n'en doutons pas; l'oie brillera de nouveau tion dans le genre canard. Ce sont de grands sur nos tables, et le temps de sa réhabilitation oiseaux palmipèdes, dont on distingue surtout n'est pas éloigné, car l'excès même de la haine quatre espèces principales: l'oie ordinaire (A. aveugle qui pousse ses détracteurs jusqu'à vouloir cinereus) est, à l'état sauvage, grise, avec le substituer d'abominables petits morceaux de fer manteau brun, ondé de gris; son bec orange acérés à ses plumes si coulantes, hâtera ce retour est noir à la base et au bout: c'est cette espèce à la justice. Que lui a-t-on laissé en effet de tant dont le plumage offre tant de variétés dans nos de qualités utiles? Les lits de plume qu'elle nous basses-cours. L'oie des moissons (A. segetum), fournissait ont été remplacés par des sommiers très-rapprochée de la précédente; elle en dif- élastiques. Enfin, ces expressions proverbiales: fère par ses ailes, plus longues que la queue, bête comme une oie, comme un oison, comme par quelques taches blanches au front, et par le un oison bridé, qu'on applique à un homme bec, qui est uniformément orangé. L'oie simple et facile à abuser, ne sont-elles pas, de rieuse (A. albifrons) est grise, avec le ventre toutes les attaques la plus odieuse? L'oie, injusnoir et le front blanc. L'oie de neige (4.hyper-tement attaquée en elle-même et dans ses affec

tions les plus chères, reste pourtant sans défense. Et la défense est facile, même sous ce dernier rapport. L'oie n'est pas bête, en effet, elle possède plusieurs facultés à un degré plus élevé que beaucoup de ses détracteurs le sens géométrique qui lui fait tracer dans l'air ces figures que Pline admire en son ch. XXIII, la mémoire des lieux, la prudence, la ruse, la distinguent parmi tous les êtres créés. L'amour de ses enfants est extrême chez elle; ses ennemis le savent bien, et c'est ce qui met le comble à la perfidie de leurs machinations. P. GAUBERT.

OIGNON. Croirait-on que ce bulbe, si vanté dans l'antiquité, que les poëtes ont chanté, auquel les Égyptiens ont rendu des honneurs divins, est aujourd'hui dédaigneusement abandonné au bon peuple, et presque généralement repoussé de la table des grands? Mais aussi, hàtons-nous de le dire, loin de jeter le mépris sur ces Égyptiens qui ont eu ces faiblesses, tout en faisant des prodiges, nous devrions plutôt les admirer, puisque c'était la reconnaissance qui guidait leurs hommages. En effet, les auteurs qui se sont livrés à des recherches sur l'Égypte assurent que l'oignon de scille ou oignon sacré des Égyptiens était employé avec beaucoup de succès comme le spécifique d'une hydropisie en démique, causée par l'humidité de ce pays marécageux. — Quoique la scille soit encore quelquefois employée en médecine, elle a cependant, ainsi que toutes les autres liliacées, perdu beaucoup de son ancienne réputation. Il faut l'avouer, les personnes qui mangent des oignons crus ou cuits exhalent souvent une haleine des plus fétides, et sont fatiguées par des renvois fort incommodes, car l'oignon est très-indigeste, et ne saurait convenir à des estomacs débiles et paresseux. C'est surtout dans les départements méridionaux de la France que s'est conservé, chez les gens de la campagne, l'usage de manger des oignons, usage venu des Romains, qui en faisaient la nourriture essentielle des soldats pour augmenter leur force et leur courage, au rapport de Socrate. Mais avant eux, les Égyptiens en nourrissaient leurs esclaves, et les Hébreux eux-mêmes les ont souvent regrettés dans le désert. oignons sont donc des plantes potagères bisannuelles, à racine bulbeuse, appartenant à la famille des liliacées. Le bulbe, qui en est la partie la plus importante, se compose de tuniques charnues, rouges ou blanches; il pousse des feuilles simples, cylindriques, fistuleuses et pointues, au milieu desquelles s'élève une tige ou hampe nue, fistuleuse aussi, renflée dans son milieu, et haute d'environ trois pieds. Les oignons va

Les

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rient autant dans leur forme que dans leur couleur ainsi, il y en a de rouges, de blancs, de pâles, et de rouges et blancs; les uns sont ronds, les autres oblongs: parmi les premiers se trouve l'oignon rouge, qui se conserve très-bien, et qui jouit d'une grande âcreté. Cette plante acquiert plus de développement dans les climats tempérés que dans les pays froids. Un sol argileux ne lui convient pas du tout, elle préfère une terre substantielle légère. Les oignons se sèment en général au mois d'août et de septembre; on les transplante en octobre, à deux ou trois pouces de distance, et on peut les récolter dans les derniers jours de juin : il est prudent de couvrir les planches d'oignons d'une couche de litière pendant les rigueurs de l'hiver. On peut faire augmenter d'une manière sensible le bulbe de l'oignon, en rompant sa tige lorsqu'il est près de sa maturité, ce que l'on reconnaît au changement de couleur de ses feuilles. Lorsque la récolte des oignons est terminée, on les expose au soleil pendant huit à dix jours, au bout desquels on les attache avec de la paille, et l'on en fait des chaînes, que l'on suspend dans un lieu sec pour leur faire passer l'hiver; ils se conservent alors très-bien. - Quand on veut avoir de la graine, on laisse monter les oignons, et lorsque le fruit s'ouvre, la graine est parvenue à sa maturité; on la secoue sur un drap et on la conserve à l'abri de l'humidité. — Il est une variété d'oignons fort recherchés, que l'on nomme oignons tapés; ils sont rouges ou blancs, gros comme une forte noisette, et ont un goût fort agréable. On connait également une variété d'oignons dit bulbifères, qui présentent cela de remarquable, qu'au lieu de fleurs ils portent au sommet de leur tige une sorte de caïeux ou petits oignons réunis en forme de bouquet: chacun de ces oignons est susceptible de donner naissance à un nouvel individu. Cette variété se rapproche de l'oignon rouge par son aspect extérieur, mais elle en diffère par son goût et par son mode de reproduction. peut encore considérer comme de véritables oignons l'échalote ou ail stérile, originaire de la Palestine, et employé pour relever la fadeur de certains aliments; la ciboule, qui n'est qu'une variété de l'échalote, et qui sert aux mêmes usages; la cive ou civette, très-abondante dans les montagnes du Dauphiné et de la Provence : ses feuilles hachées menu se mangent dans la salade comme assaisonnement. L'oignon contient, comme on le sait, un principe volatil particulier, qui excite le larmoiement lorsqu'on le coupe ce principe disparaît entièrement par la

On

encore ne produisent-ils souvent qu'un soula-
gement momentané. Quelquefois, la douleur
causée par ces excroissances, peu volumineuses
cependant, est telle qu'il est impossible au ma-
lade de marcher : c'est alors qu'il regrette cet
amour-propre et cette coquetterie qui, dans sa
jeunesse, l'ont porté à s'emprisonner les pieds
dans une petite chaussure, qui ne lui laisse
maintenant qu'un souvenir bien douloureux et
une incommodité bien grande. - Oignon se dit
aussi d'une grosseur de la sole du cheval qui se
manifeste plus souvent en dedans qu'en dehors,
et qui ne vient presque jamais aux pieds de der-
rière. — On dit au figuré regretter les oignons
d'Égypte pour regretter son ancien état, quoi-
qu'on soit dans un meilleur; un chapelet d'oi-
gnons pour une grande quantité d'oignons liés;
marchand d'oignons se connaît en ciboule
pour dire qu'on est difficilement trompé dans les
choses de son métier; se mettre en rang d'oi-
gnons pour se ranger sur une même ligne, ou
prendre place dans une réunion où l'on n'est pas
invité, dans une assemblée à laquelle on n'a pas
le droit d'être admis. D'Oignon était le nom d'un
maître de cérémonies.
C. FAVROT.

coction. Le suc de l'oignon a été fréquem- | émollients sont les seuls moyens à employer, ment employé en médecine dans une foule de maladies, telles que la surdité, les hydropisies, les maladies de la vessie, etc. Les seules propriétés qu'on lui attribue aujourd'hui à juste titre sont d'être diurétique et anti-scorbutique.—Au- | trefois, on vantait son action merveilleuse sur le visage des femmes qui en faisaient usage, et dont il ravivait l'incarnat; mais son odeur désagréable doit seule empêcher d'avoir recours à un pareil moyen. Là ne se bornait point les vertus des oignons. On connaît encore,sous le nom d'oignons glacés et mieux d'oignons brûlés, une préparation d'oignons usitée pour donner au pot-aufeu une couleur et un fumet plus appétissants. Les femmes de l'île de Scio donnent à la soie une belle couleur orangée en faisant macérer dans de l'eau pendant quatre ou cinq jours, et bouillir ensuite avec de l'alun, les tuniques ou pelures de l'oignon rouge.- Quant aux oignons des fleurs, ce sont, sous le rapport botanique, des bulbes semblables à ceux que nous venons d'examiner; comme eux, ils sont charnus, formés de tuniques ou d'écailles. Parmi les oignons charnus ou solides se trouvent ceux de la tulipe, de cette plante qui, lorsqu'elle parut pour la première fois en Europe, excita presque une révolution. On s'effrayerait aujourd'hui des prix énormes que l'on mettait à un oignon de tulipe, et maintenant, c'est à peine si cette belle fleur, bien déchue de sa grandeur passée, obtient un regard de ceux qui l'admiraient autrefois. Parmi les oignons à tunique, on remarque la scille, assez souvent employée en médecine; puis enfin, parmi ceux à écailles, se trouve l'oignon de lis, dont la fleur est remarquable par son éclatante blancheur, mais non par son parfum, | qui est loin d'être agréable.— Il y a encore plusieurs plantes connues sous le nom d'oignons: ainsi, on appelle oignon de loup le potiron gris, oignon marin le bulbe de la scille maritime, oignon musqué la jacinthe musquée. On se sert également de la même expression pour désigner une tumeur inflammatoire, très-douloureuse, d'une forme plus ou moins semblable à un oignon, produite aux articulations des os du tarse par des souliers durs ou trop étroits. L'oignon diffère essentiellement des cors, durillons, poireaux, en ce que ces derniers ne sont que le résultat d'un durcissement de la peau, qui augmente un peu de volume dans cette partie, tandis qu'il y a toujours gonflement de l'os dans l'oignon, et altération plus ou moins grave du tarse aussi est-il fort difficile de guérir ces tu- vertueuses? : meurs; le repos, les lotions et les cataplasmes

OIL (LANGUE D'). Ce nom fut donné au roman wallon, langue qui s'était formée dans les provinces situées vers le nord de la France, où le latin avait été parlé plus tard qu'ailleurs. Dans ces contrées, longtemps occupées par des nations étrangères, la langue avait généralement une dureté que l'on ne retrouvait pas dans celle des peuples méridionaux. Mais cette langue d'oil ou d'oui offrait des sons plus composés, et s'épurant à la longue par l'usage, elle servit à constituer la langue française. Toutefois, au commencement des croisades, la différence existant entre la langue d'oc et la langue d'oil n'était pas aussi marquée qu'elle le devint dans la suite; on peut même dire qu'alors on parlait à peu près le même langage dans toute la France. On appelait pays de la langue d'oil la Picardie, la Normandie, la basse Bretagne, et toutes les contrées septentrionales de la France qu'avoisine la Germanie.

OINT, frotté d'huile, de graisse, d'autre chose onctueuse. En termes de religion, il se dit premièrement et par excellence de Jésus-Christ, l'oint du Seigneur, et ensuite des prêtres et des rois (voy. SACRE). Jésus-Christ a dit : Gardezvous de toucher à mes oints, ce sont personnes sacrées. A-t-il voulu parler des prêtres et des rois en général? N'est-ce pas plutôt des personnes Oint fut le nom d'une secte d'hérétiques au XVIe siècle. Ils disaient qu'on ne pou

vait commettre d'autre péché en ce monde que | vité inférieure, se trouve en contact avec les de ne pas embrasser leurs doctrines. Du reste, ils deux couches optiques et la moelle allongée, étaient calvinistes. Leur berceau fut le comté de formant une large surface lisse au milieu de ces Surrey, et leur chef un nommé Writ, qui soute- deux couches; le cervelet présente à sa base et nait que tout le Nouveau Testament n'était de chaque côté un prolongement plus ou moins qu'une prophétie, que Jésus-Christ reviendrait grand; ses ventricules antérieurs sont fermés par encore une fois avant la fin du monde, et que une cloison. Tout cet appareil est protégé par celui à qui ses péchés ont été une fois pardonnés la charpente du crâne. Les deux mandibules ne pèche plus. X. sont plus ou moins saillantes, quelquefois trèsprolongées, et assez ordinairement d'une forme bizarre; leur ensemble forme le bec; celui-ci, droit ou courbé, arrondi ou triangulaire, comprimé ou déprimé, coudé ou croisé, sillonné ou appendiculé, etc., est toujours de matière cornée, rarement recouverte d'un épiderme; il renferme la langue dont les formes ne sont guère moins variées que la sienne. La mandibule supérieure s'articule au crâne, dont elle est le prolongement, par les os maxillaires et intermaxillaires, qui sont des lames plus ou moins amincies, dont les formes constituent celle du bec, et par l'os ethmoïde qui représente les apophyses ptérygoïdes; elle porte souvent, à sa base, une membrane plus ou moins épaisse et diversement colorée, que l'on a nommée cire; la partie intermédiaire, longitudinale, s'élève ordinairement en carène, et límite de chaque côté l'ouverture des narines, dont la position varie autant que la manière dont elles sont percées ou recouvertes, et qui termine les trois cornets cartilagineux du nez. La face interne de cette mandibule est concave, garnie de parties membraneuses, qui forment le palais. La mandibule inférieure s'articule à la supérieure par l'os carré, qui remplace la caisse du mammifère et s'appuie sur l'ethmoïde; toutes deux ont leurs bords ou arrondis, ou tranchants, ou dentés. La base du bec, les côtés de la tête, l'orbite des yeux, le menton, le cou, sont quelquefois entourés de membranes plus ou moins épaisses, saillantes ou pendantes; on les nomme caroncules, crêtes, fanons, etc. La face comprend tout ce qui environne le bec, à partir de la ligne qui va de l'angle de cet organe jusqu'à celui de l'œil, et que l'on désigne sous le nom de lorum; elle comprend la joue qui occupe tout l'espace entre la base du bec, le front et l'œil, le capistrum qui est la partie inférieure du front et l'auréole ou région ophthalmique, cercle entourant l'œil. Le sourcil est un trait formé par de petites plumes colorées; il dessine un arc au-dessus de l'œil. Les tempes prennent ce qui est compris entre l'œil, le vertex et l'oreille. Le sinciput est la partie antérieure de la tête jusqu'au vertex qui forme le reste, entre les oreilles. L'occiput vient ensuite et se termine à

OISE (DÉPARTEMENT DE L'). Voy. FRANCE. OISEAUX. Aves. Seconde classe des animaux qui, dans la plupart des systèmes et méthodes zoologiques, appartient au grand embranchement des vertébrés, et qui présente des rapports frappants avec les mammifères, quoique les êtres dont se compose la classe qui va nous occuper, présentent des mœurs et des habitudes bien différentes. Les extrémités antérieures des oiseaux sont de fortes rames destinées à choquer l'air et y établir alternativement un point d'appui pour le vol; on retrouve chez eux le bras, l'avant-bras, la main et quelques vestiges de doigts dont ils ne peuvent, à la vérité, faire usage comme organes de préhension, mais qui deviennent les instruments principaux du mouvement. Leurs extrémités inférieures offrent une cuisse constamment cachée par la peau qui | recouvre l'abdomen, une jambe plus ou moins grêle, plus ou moins élevée et proportionnée aux besoins de l'espèce, un tarse toujours plus allongé que dans aucun autre vertébré, terminé par un pied composé de doigts dont le nombre et la forme sont susceptibles d'importantes variations. Le reste de la charpente osseuse présente encore, comme dans les mammifères, cette boîte admirable, qui renferme la source première de la vitalité. A la tête s'attache la colonne vertébrale dont sept de ses nombreux anneaux, par des prolongements arqués, forment les côtes qui viennent s'articuler en devant, à un sternum osseux, et donnent naissance à la cavité pectorale, bornée antérieurement par de longues clavicules, par de larges omoplates, et que forment en partie les trois os du bassin, réunis au coccyx. Cette grande cavité renferme et protége la trachée-artère, l'œsophage, l'estomac, les poumons, le cœur, le foie, les reins, les intestins et autres viscères indispensables à la vie, et dont la forme, l'étendue ou le volume varient en raison des aliments et de la quantité d'air que l'oiseau consomme pour la respiration, qui est double ainsi que la circulation.

L'organe cérébral est composé des deux lobes du cerveau, logés dans une cavité antérieure du crâne, et du cervelet qui, dans une autre ca

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