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jours obligés de céder devant l'exigence armée des belligérants.

On est d'accord sur ce point, que la marchandise de contrebande est confiscable; mais assez ordinairement on permet au vaisseau de continuer son voyage avec le reste de la cargaison. Cependant, à moins que le cas ne soit expressément prévu par un traité, les belligérants confisquent souvent le vaisseau et sa cargaison, si la cargaison tout entière ou la majeure partie consiste en contrebande. Quant aux marchandises que la puissance belligérante ne reconnaît pas pour être proprement et indubitablement de contrebande, elle s'en empare quelquefois, mais en en payant au propriétaire neutre la valeur et le fret. On assimile encore à la contrebande les vaisseaux qui transportent des soldats à l'ennemi, ou ceux qui se chargent de ses dépêches. Dans ces deux cas, il est généralement reçu que les vaisseaux sont confiscables ainsi que tout ce qu'ils renferment.

Dans les temps modernes, des principes tout à fait différents ont acquis une grande faveur. Aujourd'hui, toutes les puissances croient avoir le droit de confisquer les biens neutres à bord des vaisseaux ennemis; mais la plus grande partie des puissances maritimes soutiennent que le pavillon neutre couvre la cargaison, et qu'il n'est pas plus permis de prendre les biens de l'ennemi sur les vaisseaux des neutres que sur | leur territoire.

Les nations belligérantes ont souvent prétendu que les neutres excédaient les bornes de la neutralité quand, à la faveur de la guerre, ils se livraient à un commerce qui ne leur était pas permis en temps de paix. Ainsi les ordonnances de Louis XIV déclaraient de bonne prise les bâtiments neutres qui seraient sortis d'un port ennemi et qui y auraient pris leur chargement pour le conduire sur un territoire autre que le | leur. De même, un acte du gouvernement britannique autorisa la capture des vaisseaux neutres qui feraient le commerce direct avec les colonies ennemies, ou qui feraient le commerce de cabotage d'un port à un autre port de l'ennemi. Ces différentes prétentions ont été constamment repoussées par les protestations des neutres.

C'est au roi Louis XVI qu'est dû le premier règlement vraiment juste et libéral, émané d'une puissance belligérante, et qui proclame les droits des neutres. Le règlement du 26 juillet 1778 fait défense d'arrêter les navires des puissances neutres, quand même ils sortiraient des ports ennemis ou qu'ils y seraient destinés, à l'exception de ceux qui porteraient des secours à des places bloquées, investies ou assiégées. Les navires

Quand une place est bloquée, c'est-à-dire lorsqu'elle est investie par des forces suffisantes et assez rapprochées pour qu'on ne puisse y entrer ni en sortir sans un danger évident (voy. BLOcus), il est reconnu que la puissance belligérante est autorisée à interdire tout commerce avec le lieu bloqué, et à confisquer, en cas de contravention, le navire et la cargaison. Mais il est également constant que la confiscation ne peut légalement avoir lieu que lorsque le blocus a été notifié, soit collectivement à la nation à laquelle le navire arrêté appartient, soit individuellement au navire lui-même. Dans ce dernier cas, la déclaration doit être inscrite sur les papiers de bord. Le gouvernement anglais, et quel-chargés de marchandises de contrebande destiques autres par imitation ou par rétorsion, ont plusieurs fois prétendu qu'un blocus réel n'était pas nécessaire pour amener l'interdiction du commerce, et qu'il suffisait d'un blocus déclaré, ou comme on a dit, d'un blocus sur le papier; mais cette prétention a toujours été contestée comme exorbitante et tyrannique.

Deux grandes questions ont été agitées dans tous les temps, celles de savoir: 1o si les belligérants avaient le droit de saisir les biens ennemis sur les vaisseaux neutres, et 20 s'ils avaient le droit de prendre les biens neutres trouvés à bord des vaisseaux ennemis. D'après l'ancienne doctrine consacrée par le consulat de la mer et adoptée par Grotius et tous les anciens jurisconsultes, les belligérants étaient fondés à saisir les biens ennemis sur les vaisseaux neutres, en payant le fret, et devaient respecter les biens neutres même à bord des vaisseaux ennemis.

nées à l'ennemi pouvaient être arrêtés, et ces marchandises saisies et confisquées; mais les bâtiments et le surplus de leur cargaison devaient être relâchés, à moins que lesdites marchandises de contrebande ne formassent les trois quarts de la valeur du chargement, auquel cas les navires et la cargaison pouvaient être confisqués en entier. Depuis lors, le droit commun de la France a été conforme à ces principes. Mais la force des choses en a toujours rendu l'application impossible. Le gouvernement anglais a constamment persisté à repousser la doctrine que le pavillon couvre la cargaison, à soutenir la légalité des blocus sur le papier, à prohiber le commerce qui était inusité avant la guerre; et les différents gouvernements qui se sont succédé en France ont été entraînés à faire, dans un but de rétorsion, ce qu'ils reconnaissaient eux-mêmes comme injuste.

Quel que soit du reste le plus ou moins de rigueur que les belligérants se permettent à l'égard des neutres, il est évident qu'on ne peut leur refuser le droit de vérifier la neutralité des navires qu'ils rencontrent, et de s'assurer de l'innocence de leur commerce. C'est ce qu'on appelle le droit de visite; droit sur l'exercice et l'étendue duquel de nombreuses contestations se sont également élevées.

Il est reconnu qu'un navire appartenant à la marine d'État d'une nation neutré ne peut être arrêté dans sa route et visité par un vaisseau belligérant. Il n'en est pas de même à l'égard des bâtiments de commerce appartenant à des sujets neutres.

tres se font quelquefois escorter par un bâtiment de la marine nationale. D'après un usage qui semble ne s'être formé que depuis la guerre de l'indépendance d'Amérique, et qui a été consacré par quelques traités et ordonnances, le vaisseau de guerre pourrait tout au plus envoyer quelques-uns de ses hommes à bord du vaisseauconvoi pour y examiner les papiers qui constatent la neutralité. S'il en résulte une justification suffisante, toute visite ultérieure doit cesser, lorsque l'officier qui commande le convoi donne sa parole d'honneur qu'il n'y a aucune marchandise confiscable. Mais les Anglais n'ont jamais reconnu ce privilége des navires convoyés, et leur prétention a été soutenue par la force.

Pendant la guerre d'Amérique, en 1780, la Russie déclara par un manifeste quels étaient les principes des droits des neutres quant à la guerre maritime, en annonçant aux puissances belligérantes qu'elle assurerait à ses sujets la jouissance de ces droits, et en invitant les autres puissances neutres à s'unir à elle pour protéger ce commerce de leurs sujets par le concours de leurs forces maritimes. C'est ce qu'on appela le système de la neutralité armée. Ce système comprenait alors les principes suivants : 1o que les vaisseaux neutres peuvent naviguer librement de port en port, et sur les côtes des nations en guerre; 2o que les effets appartenant aux sujets des puissances en guerre sont libres sur les vaisseaux neutres, à l'exception des mar

Quand un vaisseau armé en guerre et appartenant à une puissance belligérante rencontre un navire en mer, il doit arborer son pavillon national et en assurer la sincérité par un coup de canon à poudre : c'est ce qu'on appelle le | coup d'assurance ou de semonce; ce coup ne peut être tiré qu'à la distance de la portée du canon. Le navire semoncé doit immédiatement hisser son pavillon et se mettre en panne, sous peine d'être semoncé à boulet, d'être poursuivi | et capturé. Les deux navires arrêtés et en présence, le vaisseau de guerre envoie une chaloupe avec deux ou trois hommes, qui, après avoir abordé, se font représenter par le capitaine du vaisseau rencontré les pièces constatant sa neutralité. A la rigueur, il suffirait, pour l'établissement de ce point, d'un certificat rela-chandises de contrebande; 3o qu'on ne peut re

tif à l'origine du navire et de son passe-port. Néanmoins, dans l'usage, on ne regarde comme franchement neutre que le vaisseau dont le capitaine est de nation neutre, et dont l'équipage est composé de neutres au moins pour les deux tiers. Ceux qui sont chargés de la visite se font donc remettre le rôle d'équipage; ils exigent aussi la représentation des connaissements et chartes parties, afin de voir si rien ne fait soupçonner une fraude dans le but du voyage, ou l'existence à bord de marchandises saisissables. Dans le cas où les justifications paraissent insuffisantes, et généralement sous le moindre prétexte, on se livre à l'examen minutieux du navire, de ses caisses, tonnes et ballots; on saisit le navire ou une partie de sa cargaison, et bien souvent les neutres sont l'objet de brutalités et de violences tout à fait vexatoires. Il est vrai que souvent les neutres s'exposent à ces rigueurs par la facilité avec laquelle ils se prêtent à la fraude dans l'espérance d'un bénéfice.

Pour éviter les désagréments inséparables de la visite et de ses conséquences, les navires neu

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garder comme telles que les marchandises spécialement énumérées dans les traités; 4° que pour déterminer ce qui caractérise un port bloqué, l'on n'accorde cette dénomination qu'à celui où il y a, par la disposition de la puissance qui l'attaque avec des vaisseaux stationnés et suffisamment proches, un danger évident d'entrer.

Ce système fut immédiatement accepté par un grand nombre de puissances neutres, et deux des puissances belligérantes, la France et l'Espagne, y donnèrent leur assentiment; mais la Grande-Bretagne déclara qu'elle continuerait à suivre les principes constants du droit des gens, et la teneur de ses traités de commerce. Cependant le concours de tant de nations détermina le gouvernement anglais à donner à ses flottes et à ses armateurs des ordres beaucoup moins rigoureux.

La paix ayant été conclue, en 1785, sans la participation des puissances neutres, la première neutralité armée n'eut qu'une courte durée, et les guerres de la révolution française la firent

presque oublier. En 1800, la Russie provoqua | gueurs, la guerre cût été impossible. A la vérité, une nouvelle neutralité armée à laquelle accé- les propriétaires de vaisseaux neutres ont toudèrent la Suède, le Danemark et la Prusse. Les jours la ressource de plaider devant des juges principes de 1780 furent confirmés et fortifiés; réguliers la nullité des prises faites sur eux; les marchandises de contrebande furent énumé- mais ils ne peuvent demander justice qu'aux trirées à défaut de traités, et les munitions navales bunaux du capteur, et devant ces tribunaux il n'y furent pas comprises. On convint qu'un bâ- ne leur est permis d'invoquer que la loi de ce timent naviguant vers un port bloqué ne pour- dernier. Bien des vœux ont été formés pour la rait être regardé comme étant en contravention, rédaction d'un code maritime universel; mais ce que lorsque, après avoir été averti par le com- code est-il possible, et s'il existait, l'appliquemandant du blocus, il aurait tâché de pénétrer rait-on religieusement? P. ROYER-COLLARD. en employant la force ou la ruse. Enfin, il fut NEUTRE. (Gramm.) Voy. GENRE et VERBE. dit que la déclaration de l'officier commandant En histoire naturelle, on désigne par le nom un convoi, qu'il n'existe aucune marchandise de neutre les individus qui ne peuvent pas se à bord des bâtiments convoyés, doit suffire pour reproduire faute de sexe: tels sont les fourmis qu'il n'y ait lieu à aucune visite, ni à son bord, ouvrières, les abeilles travailleuses, les termites ni à celui des bâtiments convoyés. maçonnes, etc. Les plantes ont aussi des fleurs neutres, dans lesquelles les étamines et les pistils ont avorté, ou se sont changés en pétales par excès de nutrition, comme dans les fleurs doubles. Voy. FLEUR. ጊ.

L'Angleterre répondit à cette nouvelle association par le sanglant combat livré aux Danois, le 2 avril 1801. Dans le même temps, Paul Ier succombait sous le fer des assassins, et bientôt la Russie fut entraînée dans la politique britannique. Après six mois d'existence, la seconde neutralité armée était détruite; depuis lors, elle ne fut plus rétablie que de nom, en 1807.

Vers cette époque, en 1806, commençait en Angleterre et en France le développement d'un système de violence dont les siècles antérieurs n'avaient jamais présenté d'exemple. Les ordres du conseil de la Grande-Bretagne, les décrets de Berlin et de Milan, et plusieurs autres actes de colère des deux gouvernements, réduisirent les neutres à l'état le plus déplorable. Toutes les puissances européennes furent engagées forcément dans la guerre; les Américains, “après avoir voulu longtemps conserver leur neutralité au moyen de l'impartial refus (acts of non intercourse), furent obligés eux-mêmes d'entrer en guerre avec l'Angleterre. L'histoire de cette période n'est plus celle du droit, et quelque intérêt qu'elle excite, elle ne serait pas ici à sa place. Voy. système CONTINENTAL.

De tout ce qui précède, il résulte que les droits des neutres sont souvent incertains et mal définis, et que la force peut seule les faire respecter. Dans les guerres continentales, les grandes puissances restent neutres quand elles le veulent; les autres sont obligées de suivre le torrent, ou bien leur neutralité est méprisée par ceux qui s'en trouvent gênés. Les guerres maritimes donnent au commerce des neutres un avantage et une extension qui compensent les injustices dont ils sont victimes; mais, en somme, les neutres ont toujours été sacrifiés, parce que la raison de guerre l'exigeait, et que, sans ces ri

NEUVAINES. Ce sont des prières faites à Dieu ou en l'honneur d'un saint pour obtenir du ciel quelque faveur, prières que l'on répète pendant neuf jours. L'usage de ces sortes de supplications est fort commun et remonte à la plus haute antiquité. On aurait tort de croire qu'une neuvaine est plus efficace qu'une dizaine, par exemple, et c'est une superstition dans laquelle sont peut-être tombées quelques personnes pieuses. Pourtant ce genre de prières trouve sa raison dans les dogmes catholiques. Comme la sainte Trinité renferme trois personnes, le nombre trois est devenu sacré pour l'Église, qui affecta d'en multiplier l'expression dans son culte extérieur, parce que ce mystère avait été attaqué par divers hérétiques. De là la triple immersion dans le baptême, le Trisagion ou trois fois saint chanté dans la liturgie, les signes de croix répétés trois fois par le prêtre pendant le saint sacrifice.... Par la même raison le nombre neuf, ou trois fois trois, est devenu significatif : ainsi, l'on dit neuf fois le Kyrie eleison, trois fois à l'honneur de chaque personne divine, pour marquer leur parfaite égalité. La neuvaine a probablement le même sens, et fait la même allusion. Ainsi, elle peut être non-seulement innocente, mais encore très-utile. On sait que tous les peuples ont attribué à certains nombres des vertus particulières, comme par exemple les philosophes indiens et la secte de Pythagore. Mais il y avait là évidemment superstition puisqu'on supposait que ces vertus étaient une propriété essentielle de ces nombres. Ce n'est point ainsi que pensent les chrétiens, pour lesquels les nombres

trois et neuf ne sont que des allusions qui leur représentent un dogme qu'ils ne doivent jamais perdre de vue. C'est de la même manière que chez les patriarches et les Juifs, le nombre septenaire était sacré, parce qu'il rappelait les six jours pendant lesquels le Seigneur avait travaillé, et le septième, qui était le jour du repos: c'était par conséquent une profession continuelle du dogme de la création, dogme fondamental et de la dernière importance. J. G. CHASSAGNOL.

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en 1853, un nouveau voyage dans l'Amérique du Nord, dont la relation a également été puCONV. LEXICON MODIFIÉ. bliée.

NÉVA. Ce fleuve majestueux de la Russie septentrionale n'est, à proprement parler, qu'un écoulement du grand lac Ladoga, dont il s'échappe, à une distance de 40 verstes au-dessus de Saint-Pétersbourg, à l'endroit même où est bâtie la forteresse de Schlüsselbourg. La Néva n'a pour affluents que des rivières peu importantes. Son cours est en tout d'une étendue de 60 verstes; sa largeur varie de 600 à 1200 pieds. Après avoir atteint la capitale, elle se divise, sous les noms de grande et petite Néva, de grande et petite Nefka, en plusieurs bras, dont les eaux se déchargent ou plutôt se confondent de nouveau dans la baie de Kronstadt, dépendant du golfe de Finlande. Les bords du fleuve sont partout assez élevés, et ses ondes limpides. Très-poissonneuse et d'une profondeur qui la rend navigable pour les bâtiments de commerce, la Néva contribue beaucoup à enrichir et à embellir la capitale de la Russie, qu'elle met en rapport, par un vaste système de canalisation, avec les contrées les plus reculées de l'empire. Au mois de novembre, elle se couvre ordinairement de glaces qui ne fondent qu'en avril ou mai; et elle menace souvent la ville de ses débordements, surtout pendant le règne des vents de l'équinoxe d'automne. Tout le monde se souvient de l'affreux désastre du 19 (7) novembre 1824.

SCHNITZLER.

NEUWIED (Alexandre-PhilIPPE-MAXIMILIEN, prince DE), célèbre par ses voyages. Neuwied, ville du district du même nom dans la régence prussienne de Coblentz, était autrefois le cheflieu d'un comté immédiat dont les possesseurs devinrent, en 1784, princes d'Empire, et qui, aujourd'hui médiatisé, appartient toujours aux princes de Wied-Neuwied, seule branche sub- | sistante de la famille. Le chef de cette branche est le prince régnant (Fürst), Auguste de Wied. Son frère, le prince (Prinz) Alexandre, né à Neuwied, le 23 septembre 1782, entra de bonne heure au service de la Prusse, et y resta jusqu'en 1814, où il se retira avec le titre de major. Grand amateur des sciences naturelles et jaloux de la réputation de M. A. de Humboldt, il conçut le projet d'aller explorer des pays jusqu'alors presque inconnus. Il partit donc pour le Brésil, en 1813, et arriva à Rio-Janeiro, d'où, accompagné d'une escorte bien armée, il s'enfonça dans l'intérieur des terres; mais la guerre qui régnait entre les belliqueux Botocudos et les Patachos l'obligea, dans l'été de 1816, à se rendre NEVERS. (COMTÉ, MAISON DE). Voy. NIVERNAIS. à Morro d'Arara, à Villa-Viçoza, d'où les attaques NEVEU, NIECE, fils ou fille du frère ou de la des sauvages et les maladies endémiques le chas- sœur (voy. PARENTE). Ce mot vient de nepos, qui, sèrent encore. Il visita successivement Cara- dans la basse latinité, a la même signification. valles, Santa-Cruz, Villa-Belmonte, Jauassema, Il s'est formé en changeant le p en v, changeoù il trouva quelques vestiges d'une civilisation ment assez fréquent à une certaine époque. Si, antique. Le désir d'explorer des contrées moins comme le prétendent les vaudevillistes, un oncle connues poussa le voyageur au milieu des im- est un caissier donné par la nature, il faut pénétrables forêts qui couvrent la rive septen- avouer réciproquement que les neveux en génétrionale du Belmonte; mais arrivé sur les limites ral ne se font pas faute de puiser à ce Pactole, de la province de Minas-Geraes, il tomba malade, surtout quand l'oncle est un célibataire, ou oncle et se décida à retourner à Bahia, d'où il s'em- d'Amérique, ayant beaucoup amassé et dépenbarqua pour Lisbonne, le 10 mai 1817. Une par- sant peu. Le seul rival alors du jeune homme, ție de ses riches collections l'avait déjà précédé c'est la vieille gouvernante. Entre eux s'engage en Europe. Son Voyage au Brésil, dans les an- la lutte, lutte incessante, lutte de tous les monées 1815-1817, a été publié à Francfort, 1819-ments, vive, alerte, souple, tortueuse, ne se lais1820, en 2 vol. in-fol., avec atlas. Outre plusieurs traités sur différents sujets d'histoire naturelle, insérés dans les Mémoires de l'Académie impériale des naturalistes (t. XII, Bonn, 1824), on lui doit encore de curieuses gravures et des dissertations précieuses pour l'histoire naturelle du Brésil. Le prince de Neuwied a entrepris,

sant abattre par aucun obstacle, marchant à son but nuit et jour. Là est le grand avantage de la servante sur l'adolescent. L'une est à poste fixe, l'autre papillonne en tirailleur. Il ne faut pas chercher autre part l'origine de cet anathème si dur à l'oreille : « Mon coquin de neveu, je le déshérite! » Les relations de tante à nièce

elle remonte vers l'origine du nerf, et se fait sentir aux dents, au sinus maxillaire, au voile du palais, à la luette, à la base de la langue; dans certains cas, elle s'étend à tout un côté de la face, où elle détermine des contractions con

sont beaucoup plus douces, plus caressantes :
sont-elles plus sincères? Dieu le sait. Le petit-
neveu, la petite-nièce, sont le fils ou la fille du
neveu ou de la nièce. Le neveu, la nièce à la
mode de Bretagne, s'entendent du fils ou de la
fille du cousin germain ou de la cousine ger-vulsives.
maine. Cette phrase vient de ce qu'en Bretagne
les cousins germains, les cousines germaines
sont appelés oncles, tantes, des fils ou filles de
leurs cousins germains ou cousines germaines.
A Rome, le cardinal-neveu est le neveu du
pape régnant.

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sie, nos neveux, nos derniers neveux, nos arrière-neveux, se prennent pour la postérité, pour ceux qui viendront après nous: nepotes, posteri. Boileau, toujours acharné après les êtres les plus inoffensifs, a vainement espéré

:

Dans la troisième variété (névral

gie maxillaire), la douleur part communément du trou mentonnier; elle suit les nerfs qui se rendent au menton, aux lèvres; elle remonte dans le canal maxillaire, s'étend aux rameaux fournis par cette branche, aux dents, aux alvéoDans le style soutenu, en poé-les, sous le menton, au côté de la langue, aux tempes. Dans ces trois variétés de névralgie faciale, l'invasion est souvent lente, quelquefois subite la marche des douleurs est exacerbante ou même intermittente; la durée des attaques varie depuis quelques minutes jusqu'à quelques heures. La durée totale de la maladie est souvent fort longue; il n'est pas rare qu'elle persiste indéfiniment, malgré les remèdes; quelquefois la guérison n'est que passagère. Dans certains cas, les douleurs sont tellement vives et les attaques si rapprochées qu'elles entraînent le dépérissement, ou qu'elles portent les malades à mettre eux-mêmes un terme à leur existence. Beaucoup de moyens ont été em

Faire siffler Cotin chez nos derniers neveux.

X.

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NÉVRALGIE. (Pathologie.) Nom générique d'un certain nombre de maladies dont le principal symptôme est une douleur fort vive, exacerbante ou intermittente, qui suit le trajet d'une branche nerveuse, s'étend à ses ramifications, et paraît par conséquent avoir son siége dans ce nerf. Les principales névralgies ont été désignées par les noms de faciale, dont la sous-or-ployés contre cette affection, dont les causes bilaire, la maxillaire, la frontale, sont des sont fort obscures. Les principaux sont les saisubdivisions d'ilio-scrotale, de fémoro-poplitée, gnées générales et locales, les vomitifs, les purfémoro-prétibiale, plantaire, cubito-digitale : gatifs, les topiques rubéfiants, vésicants, calon a aussi admis des névralgies anomales. mants, les douches, les frictions mercurielles, Névralgie faciale. C'est le tic douloureux de l'électricité, l'aimant, l'incision du nerf ou la beaucoup d'auteurs. Elle est caractérisée par destruction d'une portion de cet organe par exdes douleurs aiguës lancinantes, revenant par cision ou cautérisation. De tous les remèdes emintervalles et comme par secousses dans certains ployés, celui dont on use le plus généralement lieux déterminés de la face, et toujours dans les aujourd'hui est désigné sous le nom de Méglin, mêmes, et produisant des mouvements convul- qui l'a proposé. Il consiste en des pilules comsifs dans les muscles correspondants. Elle peut posées de parties égales d'oxyde de zinc, d'exavoir son siége dans le nerf orbito-frontal, dans trait de jusquiame noire et de valériane saule sous-orbitaire, ou dans la branche maxillaire vage on administre ces pilules matin et soir, du nerf trifacial. Dans le premier cas (né- et l'on en augmente progressivement le nomvralgie frontale), la douleur commence au trou bre, depuis une jusqu'à quarante, et même plus. sourcilier, et de là elle s'étend aux ramifica- Ce moyen échoue souvent, ainsi que la plupart tions qui se distribuent au front, à la paupière des autres. - La névralgie ilio-scrotale n'a été supérieure, à la caroncule lacrymale, à l'angle que très-rarement observée. Elle est caractérisée nasal des paupières; quelquefois elle se porte par une douleur très-vive occupant le trajet du spécialement dans l'orbite. Dans le second rameau de la première paire lombaire, qui suit cas (névralgie sous-orbitaire), la douleur se la crête de l'ilium et accompagne le cordon des fait sentir dans le trajet de la branche sousvaisseaux spermatiques. La névralgie fémaxillaire du nerf trifacial, et particulièrement moro-poplitée, goutte sciatique des auteurs, dans les rameaux sous-orbitaires; souvent elle ischias nervosa postica de Cotugno, occupe le naît du trou sous-orbitaire, et s'étend aux ra- grand nerf sciatiqué. Elle est caractérisée par mifications qui se distribuent à la joue, à la lèvre une douleur plus ou moins vive partant de supérieure, à l'aile du nez, à la paupière infé- l'échancrure ischiatique, et se prolongeant à la rieure et à l'angle externe de l'œil; quelquefois I partie postérieure de la cuisse, suivant une ligne

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