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Nepal: Radjindra BIKRAM-DJAH, né en 1813, succède à son père Ghourban-djoudh Bikram ab sah, le 20 novembre 1816.

ÉTATS

AU-DELÀ DU GANGE.

Birmans: N......, âgé de 43 ans, succède à son grand-père Minderadji-Praou, en 1819; il réside actuellement dans la ville d'Ava. Alompra fonda cette dynastie au milieu du siècle passé.

Kassai ou Kathi, dépendant de l'empire des Birmans : GHAMBÎR-SING, réside à Munnipour.

Pégu, dépendant des Birmans: vice-roi, MAONGKIANG.

Siam: KROMA-CHIATT, âgé de 41 ans, succède à son père le 20 juillet 1824. Cochinchine: le roi actuel, dont les années de règne portent le titre honorifique de MING-MING (destin illustre), succéda, au mois de février 1820, à son père, dont le règne portait le titre de Kia-loung (aidé par la fortune).

:

Sumatra le Toanko (seigneur) PASSAMAN, à Lintoou; le Toanko NORINCHI, de Loubou-Agam; le Toanko ALLAHAN-PANDJANG.

Java: MANGKA-BOUVANA-SEPOU, couronné par les Hollandais en 1826. Usurpateur, Dipo Nagoro.

CHINE.

Le nom de la dynastie régnante, d'origine mandchoue, est Tai-thsing (la très-pure). En Chine, on ne

connaît pas le nom de l'empereur régnant. Celui qui occupe actuellement le trône est le second fils de son prédécesseur, mort le 2 septembre 1820, et portait auparavant le nom de Mian-ning, II donna à son père le titre posthume de Jin tsoung joui hoang ti, c'est-à-dire, l'auguste et sage empereur, le compatissant prédécesseur. Le titre honorifique des années du règne du monarque actuel est, en chinois, TAO-KOUANG ; et, en mandchou, DOROI-ELDENGGHE, éclat de la raison.

JAPON.

Le koubo (empereur) règne depuis 1804. Le public ignore son nom durant sa vie. L'année 1811 était la huitième du nengo (titre honorifique des règnes) BOUNWA (en chinois, Wen-houa).

Mémoire sur quelques Inscriptions puniques, par M. QUATREMÈRE, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1).

DANS le cours de l'année 1820, M. Humbert, revenant de Tunis, après un voyage de plusieurs années, rapporta, entre autres objets précieux, quatre pierres offrant des inscriptions phéniciennes ou puniques. Ces monumens, achetés par S. M. le Roi des Pays

(1) Lu à l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres, le 16 février 1827.

Bas, furent déposés dans le musée de la ville de Leyde. Bientôt après, M. Humbert publia la gravure de ces quatre pierres, et y joignit la copie d'une inscription bilingue, offrant à-la-fois des caractères puniques, et des caractères, non pas celtibériens, mais probablement africains. Cette inscription, trouvée dans les ruines de la ville de Thugga, avait été découverte, en 1631, par un voyageur provençal, Thomas d'Arcos (1); et le comte Camille Borgia l'a fait, pour

(1) L'abbé Barthélemy, Académie des inscr. et belles-lettres, t. XXX, p. 425. Thomas d'Arcos, originaire d'Espagne, était né en Provence, dans la ville de la Ciotat, l'an 1568. Cet homme, distingué par la variété de ses connaissances, et avide d'en acquérir de nouvelles, entreprit plusieurs voyages dans l'Orient, et s'attacha par-tout à observer la nature, et à recueillir tout ce qui pouvait contribuer aux progrès des sciences ou des lettres. (V. M. Fauris de Saint-Vincens, Lettres à M. Millin, insérées dans le Magasin encyclopédique, septembre 1806 et mai 1815.) Ayant eu le malheur d'être pris par un corsaire de Tunis, il fut conduit dans cette ville, où il resta captif l'espace de deux ou trois années. Au bout de ce terme, il avait payé sa rançon, et rien ne semblait plus devoir s'opposer à son retour en Europe, lorsque ses amis apprirent avec surprise et indignation qu'il venait de prendre le turban. (Lettres de Peiresc, Magas. encyclopéd. mai 1815, p. 41, 42.) II. paraît que d'Arcos, quoique sexagénaire, s'était épris des charmes d'une belle mauresse, et que cette passion avait causé son apostasie. (Lettr. de Peiresc, p. 58.) Le nouveau sectateur de Mahomet adopta dèslors le nom d'Osman. Le célèbre Peiresc avait trouvé dans d'Arcos un correspondant aussi éclairé qu'infatigable, et lui avait dû l'envoi d'une foule d'objets curieux dans divers genres. Quoique révolté de la conduite de ce renégat, il ne laissa pas, jusqu'à sa mort, d'entretenir avec lui une correspondance directe ou indirecte. J'ai trouvé, parmi les manuscrits de la Bibliothèque du Roi, des lettres adressées à Peiresc par d'Arcos, et dans lesquelles celui-ci exprime vivement les remords que lui faisait éprouver son crime, et où il proteste que ses sentimens n'étaient nullement changés, et que sous

la première fois, connaître en Europe, par un dessin pris sur les lieux. Enfin, un savant bien avantageusement connu par ses travaux sur la littérature orientale, M. Hamaker, fit imprimer, en 1822, une dissertation fort érudite, dans laquelle il proposa une interprétation des différentes inscriptions gravées sur ces monumens.

Comme mon opinion sur plusieurs points ne s'accorde pas avec celle de M. Hamaker, je vais donner ici une explication nouvelle qui, si je ne me trompe,

l'habit d'un musulman, il portait le cœur d'un chrétien. D'Arcos avait composé, entre autres ouvrages, une Histoire des Ottomans (Lettres de Th. d'Arcos, extraites du Magas. encyclopéd. septembre 1806, p. 42, 43), une Relation de l'Afrique, dont le manuscrit avait été adressé par lui à Peiresc, et qui paraît avoir été remplie d'observations curieuses. (Lettres de d'Arcos, p. 27, 31, 33, 35, 37. Lettres de Peiresc, p. 43, 47, 72, 81, 82, 87, 90, 95, 96, 97 et suiv. 124, 127, 128, 161.)

Ce voyageur avait découvert, à quatre journées de Tunis, un édifice qui portait une inscription en caractères puniques (Ib. p. 37, 40, 50, 51, 75). I en envoya une copie à Peiresc; mais celui-ci desirait quelque chose de mieux: il ne voulait pas que d'Arcos, comme il le lui avait offert, enlevât l'inscription. Il se faisait un scrupule de dégrader en pure perte un bâtiment qui avait bravé les efforts du temps, et, en outre, d'exposer la pierre aux hasards d'un voyage long et dangereux. Il desirait seulement obtenir un calque exact de l'inscription, et, pour cet effet, il proposait deux moyens : ou de prendre une empreinte en plâtre, ou d'employer un autre expédient, qui se recommande par son extrême simplicité. Il consistait à appliquer sur la pierre des feuilles de papier mouillé, simples ou doubles, suivant l'épaisseur du papier; puis de le presser légèrement avec le doigt et un linge de manière à y faire imprimer la figure des caractères, et d'attendre, pour le retirer, qu'il fût à-peu-près sec. (Ib. p. 37, 39, 40, 88, 89, 108, 109, 110, 111.) J'ignore si d'Arcos suivit de point en point le conseil de Peiresc et transmit à ce savant l'empreinte qu'il attendait avec la plus vive impatience.

réunit un assez grand degré de probabilité. Avant d'exposer sur ce sujet mes idées particulières, je dois dire un mot des monumens en eux-mêmes. Chacune des pierres présente la forme d'un carré oblong, et se termine par une pointe pyramidale. Sur chacune on voit sculptée une main levée et ayant les doigts étendus. Ce symbole, qui se retrouve sur quelques monumens grecs et latins, et qui, comme l'a prouvé notre savant confrère M. Mongez, exprime une imprécation, une invocation aux dieux vengeurs ou infernaux, a ici ún objet bien différent, celui d'indiquer un vœu adressé à une divinité. Il nous retrace cette expression si fréquente chez les écrivains hébreux, étendre ses mains vers Dieu, pour dire, lui demander sa protection, implorer son appui. Outre cette main et d'autres ornemens de fantaisie, l'une des pierres offre la figure d'un cheval; une autre, un mouton; la troisième, un vase. Si je ne me trompe, ces différentes représentations désignent l'objet que les auteurs de ces monumens promettoient d'offrir aux dieux à qui ils adressaient leurs vœux. Après ces détails préliminaires, je passe aux explications que donne M. Hamaker. Si f'on en croît ce savant, la première inscription doit être traduite de cette manière :

Domina nostra Tholath, et domino nostro, hero nostro, domino clementiæ Tholad, propter sectionem uvarum (vel mistionem musti) Hassobed filius Abiam votum (vel ex voto).

La seconde est conçue en ces termes :

Dominæ nostræ Tholath.... et hero nostro,

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