Sidor som bilder
PDF
ePub

On the Earth.

XXIII

[ocr errors]

22

21

20

MAN.

The Chimpanzee, the Orang-Outang, the Elephant.
Apes, Baboons, Monkeys, Marmosets.
Dogs, Foxes, Wolves, Lions, Jackalls.
19 Tigers, Hyenas, Leopards, Panthers.
Horfes, Bears, Camels, Dromedaries.
Cats, Rats, Parrots, Singing Birds, Birds of Paffage.
16 Kine, Sheep, Goats, Deer, Affes.
15 Vipers, Snakes, Lizards.

18

17

14

13

12

[ocr errors]

Swine, Hares, Rabbets, Squirrels, Mice, Poultry.
Birds, not of Paffage, nor of the Singing Kind.
Bees, Wafps, Ants, Hornets.

Weafels, Ferrets, Stoats, Polecats.

ΤΟ Fish with Scales and Fins.
9 Flies, Gnats, Moths, Papilios.
8 Frogs, Toads, Efts, Eels.

[ocr errors]

Moft Sorts of hopping and creeping Infects.
Snails, Slugs, Caterpillars.

Lobfters, Crabs, Crawfish, Prawns, Shrimps.
4 Worms, Leaches, Polypufes, Perriwinkles.
Oyfters, Cockles, Mufcies.

2 The Senfitive Plant.

I The Magnet.

In illuftration of this fcale the Surveyor adds,

"But perhaps my Reader, may not eafily difcern the growing dif ference intended, as he mounts the Terreftrial Part of the scale before him, without fome affittance; which I therefore mean to give him.And he is defired, from the firft article or fep at bottom, to skip at once up to the Third, and thence afcend by Thirds, (that is to fay, mis every other Line) till he arrive at MAN; that mixt progeny (fo to speak) betwixt an angel and an animal.-Let him do after this manner twice over, beginning the fecond time, at the fecond step from the bottom: and I believe he will then difcern the increafing difference, between all the ranks propofed; with refpect to their fhare, each, in animalicy and intellect.

We must take leave of this celeftial calculator, as our talents for furveying are confined, alas! to what exifts merely in this vifible diurnal fphere.

W.

Effai fur les principes politiques de l'Economie publique, par M. D. Browne Dignan. Or, An Effay on the political principles of public Economy. 12mo. 3s. Hooper.

[ocr errors]

It is fo feldom we have an opportunity of commending authors, who are fo enterprizing as to write in a language foreign to their country*; that we embrace the prefent opportu

We do not recollect any ftriking inftance of this kind fince Mr. Gibbon's little Effay on Literature, publifhed above fifteen years ago.

2

nity

nity with pleasure; and that more readily, as the merit of this effay, however elegantly it be written, is by no means confined to its ftile and diction. It is, indeed, with great good fenfe and ingenuity Mr. Dignan hath here inveftigated the fubject of political economy in general, as well as pointed out with judgment and perfpicuity, the leading principles of public policy in particular. We fhall extract from the first fection, a fketch of this writer's plan, as a specimen both of the matter and manner of this concife and elegant tract.

"Mon but n'est pas d'indiquer les moyens, dont un législateur peut utilement fe fervir pour faire confpirer les defirs des hommes vers un feul fin; j'expliquerai feulement par quels moyens l'économie politique bien dirigée augmentera la puiffance d'un Etat,

Le commerce nait du befoin et de l'abondance; befoin des marchandifes qu'on recherche, lequel fuppofe l'abondance de celles qu'on peut céder en échange. Comme chez les nations fauvages les befoins font eu petit nombre, leur abondance ou leur fuperflu doit être auffi trés borné. Elles fe procurent de leur propre fond les denrées néceffaires à la vie, & foit qu'elles fe livrent au foin des troupeaux, foit qu'elles faffent leur occupation de la chaffe ou de l'agriculture, elles n'étendent pas leur industrie au delà de ce qui eft néceffaire à leur confommation annuelle. Mais une nation en fortant de cet état inculte commence à connaitre de nouveaux befoins et de nouvelles commodités; elle est forcée d'augmenter proportionellement fon induftrie et de multiplier la repro duction annuelle de fes revenus; elle eft obligée d'avoir outre ce qui eft néceffaire à fa propre confervation, une furabondance qui correfponde à la quantité de la denrée etrangere, qu'elle fe trouve obligée de tirer de fes voulins. A mesure que les befoins d' une nation fe multiplient, le produit annuel du fol, et l' industrie nationale augmentent.

"Mais comment, parmi des hommes qui commencent à connaitre les befoins factices, pourra-t'on f' accorder fur la valeur de la marchandife qu'on reçoit, et de celle qu'on donne en échange? Le mot valuer défigne l'eftimation que les hommes font d' une chofe et en méfure les degrés; dans une focieté encore groffière, chaque homme ayant fes opinions et fes befoins à part, l'idée de la valeur eft très incertaine et trés variable, et elle ne devient uniforme et genérale, qu'autant que la correfpondance étabilie entre deux focietés fe foutient conftamment. Cette méfure uncertaine et variable de la valeur des chofes doit avoir été le premier obitacle qui s'est oppofé naturellement à l' extenfion du

commerce.

Comment fe flatter qu' une nation voifine veuille céder une partie de fes productions, fi le hazard ne fait pas qu' elle ait befoin à fon tour de notre fuperflu? fe privera-t'elle d' une partie de fon bien pour recevoir périr et fe corrompre, avant que le befoin de s'en fervir foit venu pour elle; fecond obftacle, qui naturellement doit avoir fufpendu la correfpondance entre les nations dans le moment qu' elles fortoient de leur état du rudeffe et de groffièreté.-Avant l' invention de la monnoye, il etait impoffible qu'il s'établit, fur tout avec une certaine activité, quelque commerce réciproque d'état à état, d'homme à homme.

YOL. V,

T

"L'argent

[ocr errors]

"L'argent peut être défini la marchandise univerfelle; c'est à dire cette marchandife qui par l' univerfalité de fon acception, par fon peu de volume qui en rend le transport facile, par la commodité qu'on a de la divifer, et par fon incorruptibilité, eft univerfellement reçue en échange de toute marchandife particulièret. L'idée de l'argent étant une fois introduite et fixée chez un peuple, l'idée de la valeur commence à devenir plus uniforme, parceque chacun la regle fur celle de la marchandife univerfelle. Les tranfports d' une nation à l'autre deviennent la moitié plus faciles, puifque la nation de laquelle on retire quelque marchandise particuliére, fe contente de recevoir en compenfation une valeur égale marchandise univerfelle. Par là, au lieu de deux tranfports qui feroient très difficiles et très incommodes, il s'en fait un feul qui devient ce la plus grande facilité; c'eft affez pour lors que l' abondance regne chez une nation, pour que celle qui fe trouve dans le befoin ait toutes les moyens de la fatisfaire, lors même que le nation qui eft dans l'abondance, n'aurait pas à fon tour, et en même temps, quelque befoin particulier. Par l'introduction et par le moyen de la marchan dife univerfelle, les focietés fe rapprochent, elles fe connaitlent, elles fe communiquent reciproquement. Le genre humain est redevable à l' invention des efpeces monnoyées, de cette politeffe de mœurs, de ces rapports utiles de befoins et d' induftrie, qui mettent une fi grande difference, une distance fi vaite, entre les fociétés policées, et les focietés groffières & ifolées des fauvages. De toutes les inventions, celles qui ont le mieux mérité du genre humain, qui ont le mieux développé le génie & donne avec plus de fuccès l' effor aux facultés de l'homme, fa cilité la communication des idées, des befoins, des fentiments, & fait, pour ainfi dire, du genre humain un feul corps. L' etabliflement des poftes, et l' invention de l'imprimerie, ont concuru fans doute à produire ces heureux effets, mais l'introduction de l' argent monnoyé y a contribué encore plus qu'aucune autre caufe. Plus les tranfports deviennent faciles, plus auffi s'accroit le commerce, et plus dans un pays de labourage, l'agriculture fait des progrés."

In eftimating the riches of a ftate, Mr. Dignan obferves that attention fhould be paid to the annual confumption of its produce and the annual reproduction.

"Dans tout état (fays he) on confommé par la jouiffance et ce qui été confommé fe reproduit par la végétation et les manufactures. Quand chez une nation la valeur totale de la reproduction équivaut a à la valeur totale de la confommation annuelle, cette nation refte dans l'état ou elle fe trouve fi les circonstances d'ailleurs ne varient point. Si la confommation excéde la reproduction, l'état tombera néceffairement en décadence; il profperera au contraire d'autant que la reproduction l'emportera fur la conformation,

"J'ai dit que, lorfque la reproduction étoit égale à la confommation, une nation reitoit toujours dans le même état, en fuppofant que toutes les circonftances foient d'ailleurs égales; pa ceque celles-ci venant à charge, la nation pourroit très bien décheoir malgreé l'équilibre fup

Il me parait qu'en envifageant l'argent fous ce point de vue, il eft défini de matière qu'on s'en forme une idée qui n' eft propre qu'à lui, & qui exprime exactement tous les emplois qu'on en peut faire,

pofc,

pofé. Et cela aurait lieu quand une nation voifine deviendroit plus Fiche et plus puiffante qu'elle; car la force & la puiflance, comme toutes les autres qualités tant dans l'homme individuel que dans les états, ne font à proprement parler que des pures relations, et des termes de comparaifon d'un objet avec un autre cette même dècadence auroit lieu encore lors que la population générale venant à diminuer, il fe feroit une diminution égale dans la claffe des confommateurs, puifque par là fe ferait une fouftraction de quantités égales dans la valeur des deux parties. Lorfque la confommation annuelle excéde la reproduction, la nation doit néceffairement déperir, parceque outre fes productions elle confomme annuellement une partie de fon capital; mais cet etat, comme il eft aifé de le concevoir, ne faurait durer audélà d'un certain terme; il faudra dans ce cas néceffairement, on qu'une partie des confommateurs correfpondante à l'excédent des dépenfes fur les revenus, s'expatrie, ou qu'ils deviennent eux-mêmes reproducteurs juqu'à ce que la reproduction balance la confommation. Dans ce cas la nation eft donc entrainée vers le remede par le mal même; et tant que l'on negligera de feconder cette pente, le peuple devra néceffairement diminuer et l'état s'affaibir, jufqu'à ce que l'équilibre fe rétablisse de lui-même. Chez un peuple, au contraire, où la reproduction annuelle excède la confommation, la marchandife univerfelle, ou l'argent, devra s'accroitre, et à mesure qu'il y fera plus commun que dans les pays voifins, le prix des reproductions de ce pays hauffera par degrés, en forte qu'elles n'auront plus de debit chez les étrangers, qui ne voulant pas les payer fi chers fe retourneront d'un autre coté pour s'en procurer à meilleur compte. L'abondance de la marchandise univerfelle, acquife par l'industrie, augmentera le nombre des befoins, multipliera les achats et les ventes, et par la celerité de fa circulation elle corrigera la mal qui feroit refulté de fa trop grande quantité; c'eft ainfi que la nature, fi on la laiffoit operer toute feule traiteroit tous les hommes égale ment en mére bienfaifante, corrigeant les excés et les défauts par tout où ils fe rencontreroient, diftribuant les biens et les maux fur les peuples à mesure de leur activité et de leur fageffe, et ne laiffant entre eux que cette feule inégalité qui fuffit pour tenir en action les defirs et l'industrie. Mais il arrive fouvent que cet amour refpectable du plus grand bien et de la plus grande perfection poffible, devient funefte; c'est lui qui a fi fouvent égaré les legiflateurs, et fait naitre des obftacles politiques, qui tantôt moins and partout avec affez d'efficace, peuvent traverfer et retarder cet équilibre naturel vers lequel les êtres moraux comme les phifiques tendent inceffamment."

Commerce, fays our Effayift, is really nothing more than the tranfport of commodities from one place to another; which tranfport is made only in proportion to the advantages derived from it. His remarks on this fubje&t are pertinent, perfpicuous, and forcible.

"Le commerce n'eft réellement autre chofe que le tranfport des marchandifes d'un lieu à un autre. Ce tranfport ne fe fait qu'à mefure qu'on y trouve de l'avantage. Cet avantage depend de la différence du prix des merchandiles; de façon qu'on ne transportera pas une marchandife dans l'étranger, fi l'étranger ae la paie pas davantage

T 2:

qu'elle

qu'elle fe paie fur les lieux mêmes, parceque les dépenfes du tranfport, fes délais du paiement, les rifques qu'on court par ce délai, font tous autant d'objets appréciables et qui exigent une compenfation. Quand on connaitra bien les principes qui décident du prix des chofes, on connaitra parfaitment auffi le principe moteur du commerce, et on aura faifi le tronc de ce grand arbre qu'on a négligé pour n'examiner que les branches; a parler exactement, le prix exprime la quantité d'une chofe qu'on donne pour en avoir une autre. Si chez un peuple qui ne connait point l'argent, on donne dans l'été trois brebis en échange contre une méfure de grain, et que dans l'automne on demande quatre brebis pour la même méfure du même grain, on peut dire que chez ce peuple le prix du grain eft plus haut en automne, et celui des brebis plus haut en été. Avant l'invention de l'argent, on ne pouvoit pas avoir les idées d'acheter et de vendre, on ne pouvoit avoir que celle d'offrant et d'acceptant l'échange. Depuis l'introduction de l'argent, celui qui cherche à changer cette marchandife univerfelle contre une marchandife particuliere, a reçu le nom d'acheteur, et le nom de vendeur a été donné à celui qui cherche à changer une marchandise quelconque contre la marchandise univerfelle. Chez nous qui avons l'ufage de l'argent, nous entendons par le prix la quantité de cette marchandise univerfelle qu'on donne pour une marchandise particuliere, mais on ne fait pas attention que le prix de cette marchandise univerfelle elle même, est variable, et que les plaintes univerfelles des peuples fur ce que le prix de tous les objets de commerce et hauffé, ne prouvent autre chofe, quand elles font ainfi génerales, fi non que le prix de la marchandise universelle a baiffé. Le prix commun eft celui où l'acheteur peut devenir vendeur, et le vendeur acheteur, fans une perte ou an profit fenfible.

"Suppofons, par exemple, que le prix commun de la livre de tabac eft un écu, je dis que celui qui poffede cent livres de tabac eft auffi riche, que celui qui poffede cent écus, parcequ'ils peuvent auffi facilement l'un que l'autre changer le tabac contre les écus comme les écus contre le tabac. Mais fi la facilité de l'échange n'eft pas égale des deux côtés, je dis pour lors qu'un écu n'ett plus le prix commun du tabac. En un mot le prix commun eft celui en conféquence duquel aucune des deux parties contractantes ne rifque de s'appauvrir par l'échange qu'elle fait. "Il eft bon d'obferver que le prix commun dépendant de l'opinion commune des hommes, ne peut être determiné que par rapport à ces fortes de marchandifes qui font le plus communément achetées et vendûes. Les marchandifes rares, et d'un ufage moins commun, doivent néceffairement avoir un prix plus arbitraire et moins fixe, parcequ'il dépend de l'opinion d'un petit nombre de perfonnes, que ces marchandifes expofées très rarement en vente, et en trop petite quantité ne font point un objet d'émulation, ni pour les vendeurs, ni pour les acheteurs dans un marché public et libre, où les intérèts reciproques et nombreux des hommes fe heurtent pour le mettre en équilibre."

But we forbear farther quotation for the prefent; as we fhall probably have occafion to notice a tranflation of this interefting performance; which we hear is preparing for the press by a masterly hand.

Additional

« FöregåendeFortsätt »