DICTIONNAIRE

DE LA PÉNALITÉ

DANS

TOUTES LES PARTIES DU MONDE CONNU.

DE L'IMPRIMERIE DE PLASSAN, RUE DE VAUGIRARD, N° 15,

DERRIÈRE L'ODÉON.

TABLEAU historique, chronologique et descriptif des Supplices, Tortures
ou Questions ordinaires et extraordinaires, Tourmens, Peines corpo-
relles et infamantes, Châtimens, Corrections, etc., ordonnés par les
Lois, ou infligés par la cruauté ou le caprice, chez tous les peuples
de la terre, tant anciens que modernes; auxquels on a rattaché les
Faits les plus importans que l'histoire présente en condamnations ou
exécutions civiles, correctionnelles ou criminelles ;

PAR M. B. SAINT-EDME.

ORNÉ DE 48 Gravures,

ET DÉDIÉ

AU JEUNE BARREAU FRANÇAIS,

DANS LA PERSONNE DE M MÉRILHOU, AVOCAT.

TOME DEUXIÈME.

PARIS,

CHEZ L'ÉDITEUR, PLACE DE L'ODÉON, N° 3,

ET CHEZ ROUSSELON, LIBRAIRE, RUE D'ANJOU-DAUPHINE, No 9.

DE LA PÉNALITÉ

DANS

TOUTES LES PARTIES DU MONDE connu.

A

ASSEMBLÉE. On appelle ainsi un nombre de personnes réunies dans un même lieu. Ce mot tire son origine du latin adsimulare, composé de la préposition ad, et de l'adverbe simul, qui veut dire ensemble. Il y a des assemblées de plusieurs sortes, politiques et judiciaires; quelques-unes ont pour objet les affaires des communes et celles des fabriques; enfin il y en a d'illicites.

A Rome, dans l'origine, les trois ordres s'assemblaient pour délibérer des affaires publiques. Sous les empereurs, les comices cessèrent d'avoir lieu; le peuple perdit son droit de suffrage, et le sénat s'assembla seul pour délibérer.

Les républiques de l'antiquité avaient leurs assemblées, où s'agitaient les destinées des états.Chez les Égyptiens, la nation s'assemblait après la mort des rois pour les juger.

Dans la Gaule, avant la conquête de Jules-César, il n'y avait que deux ordres, celui des druides et celui des chevaliers. Le peuple n'était admis à aucune délibération; et ce général romain raconte