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renouvelle à cet égard les observations qu'il a déja faites sur la conformité qui existe entre les pyramides d'Egypte et celles de l'Inde. Celle-ci est terminée par une espèce de dôme surmonté d'un globe de métal. Chaque banc de la pyramide est décoré de fausses fenêtres également espacées. Cinq à six lampes, placées au bord de chacune à certaines fêtes hindoues, produisent une illumination très-brillante et très-pittoresque. Il y a dans ce massif une salle carrée, où les Brahmanes pratiquent leurs cérémonies religieuses, à la lueur d'une lampe. Cette pagode est dédiée au Linga, et il y a autour des statues de boeufs, symboles de la fécondité. Un boeuf colossal de granit rouge est placé à l'entrée de l'enceinte, pl. X. Les Hindous le parent de guirlandes, de couronnes, et le barbouillent de différentes couleurs, principalement avec de la fiente de vache délayée dans de l'eau. On croit qu'il se lève toutes les nuits pour se promener autour de la pagode. Les colonnes sont dans le style hindou, et ornées de statues comme celles de Madhourèh.

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A trente cinq milles est le rocher de Tritchinapali, pl. XI. Sur les bords de la rivière Kâvéri, on y arrive par un escalier de 500 degrés, creusé en grande partie dans l'intérieur de la montagne, pl. XII. Il y a sur cette montagne une pagode et quelques tchoultrys. La pagode est figurée pl. XIII. Elle diffère des autres par sa simplicité.

La pagode de Chindambaram, nommée aussi Sidambaram Isouara, dédiée à Isouara, et consacrée à l'air, est célèbre en Europe sous le nom

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corrompu de Chalembrom; elle ne le cède ni er magnificence ni en sainteté à celle de Seringam. A. L. M.

VOYAGES.

VOYAGE pittoresque du Nord de l'Italie, par T. C. BRUUN NEERGAARD, Gentilhomme de la Chambre du Roi de Danemarck, Membre de diverses Sociétés savantes. Les dessins par Nau, DET; les gravures par DE BUCOURT, agréé de la ci-devant Académie de peinture. Deux volumes in-folio, avec cent planches. A Paris, chez l'Auteur, rue Jacob, n. 11; et chez Firmin Didot, imprimeur libraire, rue Jacob. 1812.

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Nous avons laissé M. Neergaard dans Pavie; nous le suivrons à Plaisance, à Parme et à Modène, dans les deux livraisons que nous annonçons. Il parle d'abord des statues équestres en bronze des deux princes de la maison Farnèse, Alexandre et 'Ranuce I. Il décrit les deux beaux tableaux de M. Landi qui ont remplacé les deux admirables peintures de Louis Carrache, qui sont aujourd'hui au Musée; il décrit le cabinet de minéralogie de M. Cortesi, dans lequel on trouve des morceaux bien intéressans pour la Géologie. M. Cortesi possède une belle suite de coquilles fossiles; il y en a qui sont adhérentes à l'épine dorsale d'un cachalot; beaucoup d'ossemens fossiles tirés de la montagne appelée de

la Torazza et des environs, tels que le squelette. d'un dauphin, dont l'analogue est inconnu; celui d'une baleine dont on ne peut déterminer l'espèce, parce que la tête manque; enfin une dent d'un éléphant d'une grandeur extraordinaire et qui paroît être une espèce nouvelle.

Après ces détails d'histoire naturelle, M. Neergaard donne des notices curieuses sur plusieurs littérateurs plaisantins, principalement sur ceux de la famille Landi, et sur Lodovico Domenichini. A. L. M.

HISTOIRE DES RELIGIONS.

HISTOIRE des Sectes religieuses qui, depuis le commencement du siécle dernier, jusqu'à l'époque actuelle, sont nées, se sont modifiées, se sont éteintes dans les quatre parties du monde; par M. GRÉGOIRE, ancien évêque de Blois, membre de l'Institut, etc., etc. A Paris, chez Poter, libraire, rue du Bac, n.o 46, près de celle SaintDominique; A. Egron, imprimeur-libraire, rue des Noyers, n.o 37; L. Foucault, libraire, quai des Augustins, n.o 17. 1814. Deux volumes in-8.o.

Le titre de l'Histoire des Sectes, page 438 du Numéro de Février dernier, n'ayant pas été copié avec exactitude, nous le reproduisons ici textuelle

ment.

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BEAUX-ARTS.

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HISTOIRE de l'Art par les Monumens, depuis sa décadence au quatrième siècle, jusqu'à son renouvellement au seizième; pour servir de suite à l'Histoire de l'Art chez les anciens, par M. SEROUX DAGINCOURT. A Paris, chez MM. Treutel et Würtz, libraires, rue de Lille, n.o 17. Sixième - Livraison.

Avant mon départ pour l'Italie, j'ai donné la notice des cinq premières livraisons de ce grand ouvrage. Je vais continuer de faire connoître ce qu'il contient aux lecteurs de ce Journal.

La sixième livraison est consacrée à la peinture. La planche XIX représente des miniatures prises de différens' manuscrits: d'abord celles d'un ma nuscrit grec de la Genèse qui est conservé dans la Bibliothéque impériale de Vienne, et qu'on regarde comme du quatrième ou du cinquième siècle. L'auteur donne le calque d'une vignette et de deux lignes d'écriture. Les autres sont réduites sur une très-petite échelle, pour donner une idée de la composition. Vient ensuite, sur une seule planche XX, la réunion des peintures du Virgile du Vatican, en quarante-trois cadres extrêmement réduits. Quelques-unes sont développées dans les cinq planches qui suivent. M. Dagincourt donne une notice intéressante des différens travaux entrepris pour la publication de ce manuscrit; mais il ne parle pas des deux gravures que mon confrère M. Langlès.

en a données dans l'Athenæum, et qui paroissent d'une fidélité encore supérieure à celle des exemples que M. Dagincourt a choisis dans les cinq planches dont je parle. Il ne dit pas non plus que ce manuscrit appartient aujourd'hui à la Bibliothéque impériale.

Vient ensuite le célèbre Dioscorides de la Bibliothéque de Vienne, qui a déja été illustré par Lambecius, sous le rapport littéraire et bibliographique; et par M. Visconti, lorsqu'il a placé dans son Iconologie l'image de Dioscorides dont il est orné. M. Dagincourt donne aussi une peinture copiée du recueil d'Herculanum : elle représente l'atelier d'un peintre. Il donne encore des figures de plantes tirées d'un ancien manuscrit de Vienne, assez semblable à celui de notre Bibliothéque impériale, et dont j'ai publié une description sous le rapport de la Botanique.

On trouve ensuite les miniatures d'un manuscrit syriaque du sixième siècle, de la Bibliothéque S. Laurent à Florence; elles sont plus fidèles que ne le sont les exemples de ce même manuscrit qui ont été publiés par Assemani.

Les planches XXVIII—XXX représentent un des plus singuliers manuscrits du Vatican, dans lequel est la peinture de tous les événemens de l'histoire de Josué; c'est une suite de quinze morceaux de beau parchemin de différentes mesures, collés l'un au bout de l'autre, formant une longueur de trente-deux pieds; la planche XXVIII en figure l'ensemble. Les planche XXIX et XXX donnent la représentation de cinq sujets calqués sur l'original. J'ai rapporté un précieux fac simile de ce manuscrit, avec l'interprétation de ses nom

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