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se trouvassent. 4. Tout ce qu'on publie actuellement en Chine consiste dans de nombreuses et vastes compilations. On publie en Chine autant d'ouvrages que dans les pays de l'Europe les plus civilisés. La liberté de la presse n'existe cependant pour aucun genre de littérature. Le dernier empereur, Kien-Lung, condamna à mort plusieurs auteurs qui lui avaient déplu; un d'entre eux, Kiou-Djin, mourut avec tant de courage, qu'il composa des vers en marchant au supplice. 5. Poésies du vice-roi de Canton. Détails des cérémonies pratiquées lors de son arrivée à sa résidence. 6. Du caractère des peuples qui habitent les diverses provinces de la Chine. 7. Sur les démons malais. 8. Continuation de l'analyse de plusieurs ouvrages chinois. L'un des ouvrages analysés est le S'an toze king, c'est-à-dire, les trois caractères classiques. Il contient 1056 monosyllabes, qui expriment les idées de l'auteur sur la morale et l'histoire. On s'en sert, dans les écoles de la Chine, comme d'une introduction à des ouvrages d'un rang supérieur. In-8o de 18 pag., avec les commentaires de 50 pag. Prix du texte seul, 3 1/2 pence (7 sols); du texte et des commentaires, 5 pence (10 sols). L'ouvrage commence par cette sentence remarquable: « Les hommes naissent tous vertueux; » tous sont semblables par leur nature; l'instruction seule établit >> entre eux des différences. >>

N. B. M. Montucci, à Berlin, a publié le texte de cet ouvrage, en 1817.

MAROC.

AFRIQUE.

Voyage à Tombuctou.

Un Anglais a pris avec l'empereur de Maroc l'engagement d'entamer des affaires de commerce à Tombuctou, et dans d'autres contrées de la Nigritie: il se rendra de Fez à Tafilet, avec des lettres de recommandation de l'empereur pour les scheiks arabes de Sahara et du Bilédulgérid, et avec des lettres de crédit pour une compagnie de négocians de Fez, établie à Tombuctou. Le voyage se fera, en partant du palais impérial de Tafilet, sur des kiaris ( espèce de chameaux du désert). Quatre de ces animaux seront destinés spécialement pour ce voyage; chacun portera 40 livres de riz et autres provisions, et sera monté par un scheik de Sahara, qui recevra mille

piastres à son arrivée à Tombuctou. Le projet de cet Anglais est de passer par Talta, Tayrassa, Tandony et Arawan, et de s'arrêter trois jours dans chacun de ces endroits. Pendant son séjour à Tombuctou, l'un des quatre scheiks sera envoyé, monté sur un hiari, à Haussa, Wangara et Darbeita, aux bords de la Mer-Rouge; un second se rendra, du côté méridional, à Benin et Calabar; un troisième pénétrera, par l'intérieur de l'Afrique, à Sofalo, en face de l'île Madagascar, d'où il reviendra au quartier-général de Tombuctou. Ce dernier, qui est un astrologue arabe, et qui n'emploiera que trois mois à ce voyage, sera chargé de recueillir les renseignemens qui lui seront demandés. Le quatrième restera à Tombuctou avec le chef de l'expédition, qui entrera eu négociations avec le roi, ou d'autres princes. Lorsque tous les quatre seront de retour à Tombuctou, après avoir rempli leurs missions, ils s'en retourneront ensemble à Tafilet. On se propose en outre de débarquer 300 hommes à la côte de Sahara, pour y chercher un endroit où l'on puisse établir une colonie commerciale. Le but principal du voyage est, dit-on l'abolition de la traite des Nègres, la conversion des payens et des idolâtres, et la civilisation du continent de l'Afrique par le

commerce.

ÉGYPTE. - Voyage de M. Cailliaud, J'ai recu des nouvelles récentes de M. Frédéric Cailliaud et de M. Letorzec, son eompagnon de voyage. Après une excursion de quatre mois et demi dans le désert, il est rentré en Égypte, sans aucun accident, chargé d'une infinité de matériaux pour la géographie et les antiquités. Au lieu de quinze jours qu'il devait passer à la petite Oasis (el wa el ghourby), il y a fait un séjour d'un mois et demi. Il en rapporte une carte topographique et beaucoup d'observations de latitude et de longitude. Ensuite, il a visité l'endroit appelé Aïzé, où sont les restes d'un temple romain, d'un château fort et d'un bain antique. Trois journées plus loin au S. O., il a visité l'Oasis de Farâfré, et en a observé la latitude. De-là, en marchant au sud pendant trois journées, il est arrivé à l'Oasis de Dakel, où il a trouvé un temple dans le style égyptien; le lieu principal s'appelle Kasr; il en a pris la latitude; déjà M. Drovetti avait visité cette Oasis, inconnue jusque-là aux voyageurs.

Notre voyayeur s'est rapproché ensuite de l'Est. Après quatre

journées de marche au S. E., il est arrivé à Khargeh, chef-lieu de l'Oasis de Thèbes. Il en a observé la longitude et la latitude avec beaucoup de soin, et il m'a envoyé les calculs que j'ai communiqués à l'Académie des sciences; M. Arago en a rendu un compte très favorable. Ainsi notre zélé observateur procurera à la géographie des découvertes aussi importantes que celles qu'il a faites pour les antiquités, il y a deux années.

De Khargeh, M. Cailliaud s'est rendu à Syout. Dans cette route à travers le désert, il a trouvé trois forteresses romaines. Il se propose d'aller à Thèbes pour attendre le passage de l'expédition qui, sous la conduite du fils d'Aly Pacha, va chasser les Mamlouks de la Nubie. On sait que les restes de cette milice, autrefois si puissante, se sont établis, il y a quelques années, à Tongol ou Dongolah, après avoir expulsé les maîtres du pays et déposé le souverain; et l'on voit, par le voyage si intéressant de feu Burkhardt, qu'ils commençaient à y prendre de la consis tance, malgré l'âpreté d'un climat difficile à supporter pour eux. Il y a lieu de croire qu'ils ne résisteront pas long-tems aux troupes de Mohammed Aly. Quoi qu'il en soit, M. Cailliaud voulait se joindre à l'expédition, qui a dû partir le premier juillet, et profiter d'une circonstance aussi favorable pour observer à loisir et avec sécurité, le sol et les monumens de la Nubie, sur la position desquels nous n'avons encore que de faibles données. En effet, le malheureux Burkhardt était privé d'instrumens, et la carte de Nubie, introduite dans son ouvrage, ne repose sur aucune observation astronomique. A l'égard des dessins des antiquités, un artiste français justement estimé, M. Huyot, en rapporte avec lui une collection précieuse qui ne laisse, dit-on, rien à désirer. Déjà M. Bankes, jeune voyageur anglais très instruit, les avait étudiées dans tous leurs détails. M. Cailliaud se propose d'aller du Dongolah à la mer Rouge, par une ligne que n'a suivie aucun voyageur. Il m'écrit encore que Mohammed Aly a envoyé, 4 mars dernier, 1500 hommes à l'Oasis de Siwah, ou de Jupiter Ammon, pour soumettre les Arabes rebelles. M. Drovetti et d'autres Européens ont profité de cette occasion pour visiter ce pays, dont j'ai déjà donné une relation succincte, d'après le voyage de M. Cailliaud.

le

Ces détails intéresseront sans doute nos lecteurs, puisque

l'attention publique se porte de plus en plus vers ces contrées qui, d'une haute civilisation, sont tombées dans la barbarie. L'émulation est telle aujourd'hui, entre toutes les nations de l'Europe, qu'il n'y en a peut-être pas une seule qui n'y ait envoyé des observateurs. Récemment encore, une expédition de savans et d'artistes vient de quitter la Prusse pour aller parcourir la Syrie et l'Egypte, et faire de nouvelles découvertes.

JOMARD, de l'Institut.

EUROPE.

GRANDE-BRETAGNE.

Nouvelle machine hydraulique. — M. Clymer vient d'inventer à Londres une pompe à élever l'eau, qu'on dit très puissante dans ses effets, et d'une construction fort simple. Cette ingénieuse machine élève et décharge de 250 à 300 gallons d'eau par minute, ainsi que toutes les substances qui ne surpassent pas en diamètre un poids rond de 18 à 24 livres. On la transporte facilement d'un endroit à l'autre. Elle paraît surtout devoir convenir à bord d'un vaisseau. La facilité avec laquelle elle enlève les corps solides, tels que les pierres de lest, le café, les sucres, les épices et autres substances qui bouchent et embarrassent ordinairement les pompes des vaisseaux de la compagnie des Indes, la rend, dit-on, préférable aux machines hydrauliques dont on se sert aujourd'hui.

Machine propre à briser le sucre et à le réduire en poudre. Cette invention consiste en un moulin avec lequel on parvient à casser en morceaux les blocs de sucre brut, et à les broyer, si l'on veut, beaucoup plus vite qu'à l'aide du marteau et de la rape, dont les épiciers qui vendent en détail sont obligés de se servir. Cette opération s'exécute au moyen de deux cylindres, qu'une roue dentelée fait tourner l'un contre l'autre. Lorsqu'elle est mise en mouvement par une poignée extérieure, le plus ou moins de rapidité avec laquelle on la tourne, réduit le sucre en poudre ou le brise en morceaux. Une ratissoire placée sur les cylindres empêche le sucre de s'y attacher.

Publications nouvelles.

On doit publier incessamment à Londres 1o. Une Histoire générale de la maison de GUELPH, depuis la première époque où son nom a paru, jusqu'à l'avéne,

ment de George Ier au trône, tirée de pièces authentiques conservées dans les archives et dans les bibliothèques royales d'Hanovre et de Brunswick, rassemblées et rédigées par le docteur HALLIDAY, médecin du duc de Clarence.

2o. Principes d'éducation intellectuelle, morale et physique, par le révérend LAUT CARPEnter.

3o. Une Relation des découvertes récentes faites en Egypte et en Nubie, dans les pyramides, les temples, les tombeaux et les excavations; suivie d'un Voyage sur la côte de la Mer-Rouge, entrepris pour découvrir les ruines de l'ancienne Bérénice, et d'une excursion à l'Oasis de Jupiter-Ammon, par J. BELZONI ; orné de gravures, de plans, de vues, etc., des endroits nouvellement découverts.

4o. Les Voyages de Burckhardt en Syrie et au mont Sinaï. 5o. Relation d'une ambassade chinoise envoyée par l'empereur de la Chine, Kanh-Hy; au khan des Tartares tourgouth, situé sur les bords du Wolga, en 1712, 1713 et 1714, écrite par l'ambassadeur chinois, et publiée par ordre de l'empereur à Pékin; traduit du chinois en anglais, par GEORGE-THOMAS STAUNTON, baronnet, avec un appendice de différens morceaux de poésie et de littérature, traduits de la même langue en anglais.

6°. Un second volume des Transactions de la Société littéraire de Bombay, orné de gravures.

7°. Notes sur Rio-Janeiro et les parties Sud du Brésil, écrites pendant une résidence de dix ans dans ces contrées; contenant une description de l'agriculture, du commerce, des mines, etc., avec des anecdotes propres à faire connaître le caractère, les mœurs et les coutumes des habitans, par JEAN LUCCOCK.

8°. L'Italie et ses habitans, en 1816 et 1817, ou Vue des mœurs, des usages, des théâtres, de la littérature et des beauxarts, suivie de quelques observations sur les différens dialectes, par JACQUES A. GALLIFFE, de Genève.

9o. Un nouveau poëme de lord Byron, intitulé: La Prophétie du Dante.

10o. M. MURRAY prépare et fera paraître bientôt un Précis historique des découvertes et voyages en Asie, pour faire suite à celui qu'il a déjà publié sur l'Afrique. Outre les meilleurs ouvrages des principaux auteurs et des voyageurs les plus connus,

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