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gédie de M. Knowles, et sur la tragédie moderne; 12o une analyse de Marcian Colonna, conte italien, de trois scènes dramatiques et d'autres poëmes, par Barry Cornwal; 13o et enfin, une description d'un tableau de M. Haydon, représentant l'entrée du Christ dans Jérusalem. (On sait que la peinture est encore redevable à M. Haydon de Dentatus, de Macbeth et du Jugement de Salomon.)

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Nouveau journal français. Un Français, M. Rienzi, a commencé à publier un journal littéraire, sous le titre de la Semaine des amis des Muses, ou Revue générale des mœurs, de la littérature et des arts. Cette entreprise, qui ne peut que contribuer à répandre le goût de la littérature française, et qui d'ailleurs a pour but de détruire des préjugés et des antipathies malheureusement trop enracinés dans la Grande-Bretagne, doit obtenir les encouragemens de tous les amis des Muses, auxquels il est dédié. On remarque, dans le premier numéro, une Elégie de M. Rienzi, sur la mort de madame de Staël. Nous ferons connaître, de tems à autre, ce qu'il y aura de plus remarquable dans ce journal, dont nous regrettons vivement de ne pouvoir citer aujourd'hui quelques morceaux.

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NECROLOGIE. Bancks. Sir Joseph Bancks est mort à SpringGrove, près d'Hounslow, dans sa soixante-seizième année. Ce philanthrope éclairé avait accompagné Cook dans son voyage autour du monde, en 1768; il a présidé la Société royale pendant 42 ans, et était membre de presque toutes les Sociétés savantes répandues sur le globe. Il faisait le plus noble usage de ses lumières, de sa fortune et de son crédit : ses travaux et ses actions avaient constamment pour but le bien de l'humanité. Sir Joseph Bancks a beaucoup contribué à maintenir les relations amicales qui n'ont pas cessé d'exister entre la Société royale de Londres et l'Institut de France, au milieu des divisions des deux gouvernemens. Tous les peuples civilisés doivent des regrets à cet homme célèbre, qui fut un des plus respectables citoyens du monde.

– Jean-Thomas Hérissant des Carrières, né à Paris, est mort à Croydon, âgé de 78 ans. Depuis environ un demi-siècle, il enseignait avec distinction la langue française. On a de lui plusieurs ouvrages sur cette langue, et une nouvelle édition de ceux

de Chambaud, qu'il a revus et corrigés. Il publia, en 1790, une Histoire de France, en deux volumes, et depuis, une autre Histoire abrégée, comprenant les événemens les plus remarquables jusqu'en 1815.

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vatori, qui est maintenant ici, assure qu'on a découvert un remède contre la rage. Il paraît que, dans les individus, ou dans les animaux attaqués de cette horrible maladie, de petites pustules blanchâtres se manifestent près du ligament de la langue, et s'ouvrent spontanément le treizième jour après la morsure époque à laquelle se déclarent les premiers symptômes de la véritable hydrophobie. En ouvrant d'un coup de lancette ces pustules, neuf jours après la morsure, en faisant sortir toute l'humeur, et en lavant bien la bouche avec de l'eau salée, on parvient, selon M. Salvatori, à prévenir les funestes effets de la rage. Ce procédé a déjà guéri plusieurs personnes.

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INSTRUCTION PUBLIQUE. - Ecoles régimentaires d'enseignement mutuel. Enseignement des langues orientales. Les écoles d'enseignement mutuel sont en pleine activité dans la plupart des régimens de la garde impériale et même de l'armée. Deux chaires de langues orientales ont été fondées et ouvertes à Saint-Pétersbourg, et déjà les élèves ont donné, dans des examens publics, des preuves non équivoques de leurs rapides progrès dans les langues arabe et persanne : ils ont la certitude d'être employés d'une manière avantageuse pour l'Etat et pour eux. Les deux professeurs ont été décorés de l'ordre de Sainte-Anne, et S. M. I. a adressé à son ministre des cultes et de l'instruction publique, un rescrit conçu dans les termes les plus flatteurs, pour le curateur de l'instruction publique, M. d'Ouwarof, que l'Institut de France vient d'admettre au nombre de ses membres nonrésidens, pour les deux professeurs et pour leurs élèves.

Les premiers moniteurs russes ont été formés dans nos écoles d'enseignement mutuel, à la demande de l'estimable général comte de Voronsoff; et les deux jeunes professeurs à qui la Russie devra la fondation de l'enseignement des langues orientales, sont deux jeunes Français, MM. Demange et Charmoy, élèves distingués

de notre Ecole royale et spéciale des langues orientales vivantes. MM. Langlès, Silvestre de Sacy, Jaubert et Cirbied, professeurs de cette Ecole, ont la satisfaction en outre de compter parmi leurs anciens auditeurs, plusieurs autres jeunes professeurs de langues orientales, qui se distinguent dans différentes Universités d'Allemagne, tels que MM. Steudel, Kosegarten, Freytag, etc. Enseignement mutuel. - Une école d'enseignement mutuel a été établie l'année dernière, à Irkustk, en Sibérie, par les soins du gouverneur-général, M. de Speransky.

Société l'amélioration des prisons. pour

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Il vient de se former à Saint-Pétersbourg une Société pour améliorer le régime des prisons le prince Gallitzin la préside. Elle a décidé qu'on ferait connaître aux personnes de l'un et de l'autre sexe qui voudront se vouer au soulagement des prisonniers, les moyens qu'il convient d'employer pour atteindre le but que s'est proposé la Société.

POLOGNE.

Extrait d'une lettre particulière relative à des publications nouvelles. On annonce, comme étant sous presse à Varsovie, une traduction des Voyages du jeune Anacharsis, par Luc Golembiowiki, et un ouvrage de M. Rakowiacki, intitulé Prawda Ruska, ou les Lois de Jarosvla, duc de Nowogorod et de Kiew, accompagnées des traités de paix d'Oleg en 912, et de Jgor en945, avec les empereurs grecs; et de Mstislaw, duc de Smolensko, en 1228, avec les Gothlandais. Une traduction polonaise sera placée à côté du texte; tout l'ouvrage formera deux volumes in-4o. Le premier tome contient un abrégé historique des usages, de la religion, des lois et de la langue des anciens Slaves. L'auteur se propose de démontrer que les Slaves forment une nation radicalement distincte de toute autre. Cet ouvrage jettera beaucoup de lumière sur les antiquités de ce peuple. M. Giovacchino Lelewel, qui doit publier', comme je vous l'ai déjà annoncé, une Histoire de l'Inde ancienne, et de son influence dans l'occident, est auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels ceux-ci ont obtenu beaucoup de succès: Recherches sur l'Histoire de Pologne, ou Observations sur Mathieu Cholewa, historien polonais du douzième siècle. Progrès de la civilisation et des Lettres en Pologne.

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quité de la nation lithuanienne et sur ses relations avec les Hérules. Progrès de la civilisation et des lettres en Pologne, jusqu'à l'époque de l'introduction de l'imprimerie. Histoire ancienne, depuis le commencement des tems historiques, jusqu'au milieu du sixième siècle. Recherches sur l'Histoire et la Géographie anciennes, et sur les mesures itinéraires des anciens.

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Coup-d'œil

historique sur les peuples qui ont habité le centre de l'Europe jusCoup-d'oeil sur le commerce des Phéni·

qu'au dixième siècle.

ciens et des Carthaginois avec les Grecs.

Dans l'ouvrage que M. Lelewel va publier sur l'Inde, il fait connaître, à l'aide des livres de Veda et de Menu, les opinions des différentes sectes; il indique les rapports qui ont existé entre les usages des Indiens et ceux des autres peuples, particulièrement des Égyptiens. Il prouve que la doctrine de Zoroastre a subi une réforme du tems des Perses, due surtout à l'influence des Hébreux. Selon ses observations, la mythologie grecque est d'une nature toute différente de celle des Indiens, et l'on ne peut rien dire de certain sur l'origine de celle-ci. M. Lelewel prouve que la théologie de Platon n'a pas de rapport avec celle des Indiens, et, qu'à l'exception de quelques mythes et de quelques rits liturgiques adoptés spécialement dans les sociétés secrètes qui célébraient les mystères, la Grèce n'a rien pris dans la doctrine religieuse de l'Inde. Autant qu'on en peut juger d'après les relations de commerce établies entre les peuples situés sur le littoral de la Méditerranée et les Indiens, ceux-ci avaient des livres de littérature dès le tems du roi Wicramaditia; mais les com merçans n'y faisaient aucune attention, et l'Europe n'en a pas profité. Lors de la grande révolution qui contraignit les Bouddistes à s'enfuir, ils se dispersèrent dans le Thibet, dans le Japon, en Asie, et particulièrement en Perse. Alors, plusieurs opinions religieuses et philosophiques commencèrent à se propager en Occident. Les nouveaux Platoniciens modifièrent la théologie de Platon, et les Gnostiques firent un mélange de la doctrine des mages avec celle des chrétiens. L'auteur passe ensuite à l'examen des connaissances géographiques que nous avons, en divers tems, reçues des Indiens; il parle du commerce de ces peuples et de leurs révolutions politiques; il termine son ouvrage au règne

de Golas qui tenait le sceptre du tems de Justinien. M. Lelewel recommande surtout de se tenir en garde contre les hypothèses trompeuses, faites ou à faire, sur les rapports qui peuvent exister entre les usages, les doctrines, les mœurs, les monumens de l'Europe et ceux de l'Inde; il demeure convaincu que nous n'avons pas encore assez de lumières pour porter un jugement certain sur de pareils sujets. Cet exposé de l'ouvrage de M. Lelewel fera sentir suffisamment son importance.

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DANEMARCK.

COPENHAGUE. Voyage scientifique. Le professeur Rask, de Copenhague, auteur d'un Mémoire sur l'origine des langues du nord, qui a été couronné par l'Académie de cette ville, parcourt dans ce moment la Russie asiatique, pour y faire des recherches sur les différens idiômes de ses habitans, et pour s'assurer si ces idiômes ont réellement des rapports avec les langues esclavonne et allemande. Il compte ensuite visiter le mont Caucase, la Perse et l'Inde au-delà du Gange. Son voyage doit durer trois ans.

ALLEMAGNE.

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NEUWIED. - Extrait d'une lettre du 8 juillet 1820, adressée au directeur de la Revue, sur une pendule à mouvement circulaire et à balancier supérieur. Une invention importante pour l'horlogerie vient d'augmenter les perfectionnemens de cet art, dont vous faites connaître les progrès dans votre sixième volume, page 210, et me paraît digne d'être également publiée dans ce Recueil, où se concentrent toutes les connaissances dont s'enrichit journellement la société.

Un amateur des arts qui, depuis long-tems, dirige ses études vers le perfectionnement du balancier des pendules, après avoir prouvé, dans une dissertation, que le mouvement centrifuge est le seul susceptible de produire une parfaite régularité dans la marche du mécanisme, a fait exécuter une pendule à mouvement circulaire et à balancier supérieur, dont la précision est si parfaite, qu'en la soumettant aux observations les plus exactes, on n'a pu y découvrir la moindre variation d'un équinoxe à l'autre.

Cette pendule a un mouvement à équations mû par un poids,

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