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nue de faire des progrès en Italie, où les personnages les plus distingués par leur leurs lumières, cherchent à en rang et par propager de plus en plus le bienfait.

L'école normale de Florence comptait, dès la première année, 379 élèves, dont 19 adultes, 16 soldats et 1 nègre. Sur ce nombre, 93 sont parvenus, au bout de onze mois, à la 8e classe, et ont bientôt quitté l'école. On a observé que ces élèves ont apporté, au sein de leurs familles, ou dans les manufactures où ils ont été admis, l'habitude de l'ordre, de la soumission, du travail, qu'ils avaient contractée à l'école. Il y a 2 écoles à Florence, 1 à Sienne, 1 à Pise, 1 à Pistoie, 1 à Montevarchi, 1 à Stia, 1 à Cavriglia, 1 à Gaiole, 2 à Pereta, 1 à Limite, et 1 à Montalaino, fondée et entretenue aux frais de l'évêque. On doit en établir de nouvelles à Florence, à S. Cassano, à S. M. A. Monte, à Pescia, à S. Croce, à Fucecchio, et à Livourne. Dejà 4 écoles normales, sur le plan Césène de celle de Florence, sont ouvertes à Spello, Macerata, et Pesaro, dans la Romagne, par les soins de citoyens éclairés. L'adoption de l'enseignement mutuel dans les États du Pape inAluera beaucoup sur sa propagation dans le reste de l'Italie, et fournira l'argument le plus puissant à opposer aux préjugés. La duchesse de Parme a fondé et entretient trois écoles deux à

Parme, et une à Saint-Donino; des dispositions sont prises pour

en établir dans toutes les communes du duché. La Lombardie voit également s'établir et prospérer ces écoles, dans lesquelles on comptait dernièrement près de 3,000 individus : tout porte à croire qu'il n'y aura bientôt plus de château en Lombardie qui n'ait la sienne. Le royaume de Naples possède également plusieurs écoles d'enseignement mutuel. Celles du Piémont et du duché de Gênes sont assez connues. Si l'Italie n'a pas été la première à adopter cette méthode d'enseignement, elle s'est empressée du moins de l'accueillir aussitôt que son utilité a été constatée. Camée antique. Dans les dernières fouilles faites à Adria, pour la recherche des anciens monumens, on a découvert, à 8 pieds sous terre, un camée du plus grand prix. Il est de forme elliptique, de grandeur à pouvoir servir pour un anneau, ou pour un pendant d'oreille. Il est formé d'une très belle sardoine; le champ est obscur, et la partie travaillée en relief est d'un très beau blanc. Le sujet représenté est la vendange décrite dans

VENISE.

l'ode 17 d'Anacréon. Le travail est de la plus grande délicatesse ; et, pour donner une idée de la finesse des détails, il suffit de dire que ce camée contient dix figures.

ESPAGNE.

MADRID. Feuilles publiques. — Avant la révolution que vient d'éprouver l'Espagne, il n'y avait à Madrid qu'une gazette officielle très peu véridique, et quelques autres feuilles consacrées à l'annonce des fêtes ecclésiastiques, des neuvaines, etc., ou à donner le prix des subsistances et le bulletin des ventes. Voici l'indication des journaux qui existent aujourd'hui :

1o. La Gazette de Madrid.

2°. Le Journal ancien de Madrid. Ces deux feuilles ont conservé toute l'aridité qu'elles avaient avant la révolution (1),

3o. La Miscellanea paraissait trois fois par semaine, avant le mois de juin; elle est devenue quotidienne; son esprit est indé pendant et constitutionnel: elle s'est prononcée contre les lois d'exception, contre les préjugés politiques, contre l'intolérance. 40. Le Constitutionnel, rédigé presque dans le même sens que le précédent, mais plus ministériel.

50. La Loi est le défenseur naturel des lois, et de la première de toutes, la Constitution. Sur ce point, tous les journaux sont

d'accord.

6o. Le Publiciste rend de grands services aux constitutionnels et inquiète les Perses. On nomme ainsi les soixante-neuf membres des cortès qui se séparèrent de leurs collègues, les dénoncérent comme anti-royalistes, et sollicitèrent de Ferdinand le rétablis sement du despotisme.

7°. Le Courrier politique et littéraire, plus varié que les autres journaux, qui cependant se font une loi de ne pas rester étrangers à la littérature.

8°. La Ruche, ou Colmena. Ses rédacteurs plaident la cause des hommes persécutés et des malheureux ; ils parlent le langage de la vérité et de la justice.

(1) Cette notice a été faite en juin; depuis le 1er juillet, l'ancienne Gazette de Madrid a été remplacée par la Gazette du Gouvernement, dont le plan est mieux conçu, et la rédaction plus ins téressante.

9°. La Minerve espagnole paraît s'être proposé la Minerve française pour modèle; nous lui souhaitons autant de succès qu'en a obtenu sa sœur aînée.

10o. La Minerve nationale. Si quelqu'un conçoit une idée heureuse, un autre veut l'exploiter à son profit; mais, en général, les copistes et les plagiaires manquent leur but.

11°. Le Palladium, ou Journal patriotique des sociétés de Saint-Sébastien et de l'auberge de Malte. Des personnalités fréquentes donnaient à cette Feuille un caractère alarmant ; elle est aujourd'hui moins virulente, parce que les sociétés patriotiques sont devenues plus raisonnables et plus sages.

12o. Les Citoyens zélés. Le zèle est la vie des États, lorsqu'il est éclairé. Ce journal justifiera pleinement son titre, quand les passions haineuses auront été sacrifiées au bien public.

130. L'Aurore rend compte des séances des sociétés patriotiques, particulièrement de celle des Lorencini. Quand ces sociétés s'occupaient de personnalités, cette Feuille en rendait compte ; elle est devenue meilleure, depuis que les réunions patriotiques ont senti l'abus et le danger des attaques personnelles.

140. Le Conservateur est aussi constitutionnel que la Minerve. 15°. Le Vigilant, se propose d'attaquer tout ce qui porterait atteinte au pacte fondamental.

16°. Le Soleil donne le texte et l'analyse des décrets et des ordonnances.

170. La Chronique des Arts. Tout annonce que les rédacteurs atteindront honorablement leur but.

18°. L'Observateur universel commence toujours par donner un article de la constitution, et le commente d'une manière intéressante. L'impartialité et la modération président à ce journal.

190. Le Messager. Tous les journaux sont des messagers; celuici n'a rien qui le distingue des autres.

200. Bibliothèque économique, ou Annales de l'Agriculture, des Arts et du Commerce. Depuis long-tems, les Espagnols goûtent les publications de ce genre: celle-ci est bien accueillie.

216. Correspondance entre deux amis de la liberté. Cette Feuille s'occupe de questions très élevées, qui ne sont pas encore à la portée de tous les esprits.

22o. Les Lettres du petit Pauvre fainéant étaient écrites aves

une ironie piquante, supposaient dans l'auteur beaucoup de goût, une connaissance parfaite des erreurs et des préjugés vulgaires; on regrette qu'il ait cessé de les publier, pour travailler à d'autres journaux.

23°. Le Compère du fainéant. Même esprit que le précédent.

24°. La Périodico-Manie déclame contre toutes les Feuilles, en s'étonnant que la liberté de la presse en fasse naître un si grand nombre.

25°. La Contra-Périodico-Manie forcera son adversaire à plus de circonspection et de réserve.

Indépendamment de tous ces ouvrages périodiques, on publie journellement à Madrid des réponses, des apologies, des explications relatives aux attaques ou aux erreurs contenues dans les divers journaux. On imprime aussi une foule de sermons, de discours, de commentaires sur la constitution. Il y a une censure, mais elle s'exerce avec beaucoup de douceur; le droit de défense est respecté comme un droit sacré. Les capitales des provinces ont leurs journaux, parmi lesquels on remarque surtout le Constitutionnel politique et commercial de Barcelonne ; le Rédacteur de Valence; le Journal politique de Sarragosse; ceux de Cadix et de la Corogne, et Le Journal du Gouvernement, ainsi que l'Indien libéral de la Havane.

GRÈCE.

ILES IONIENNES. Université. L'Université grecque des Iles Ioniennes, que le gouvernement anglais avait promise depuis sept ans, et dont lord Maitland avait empêché jusqu'ici l'établissement, va enfin être inaugurée. Le gouvernement n'a pu résister davantage aux pressantes instances des habitans de ces Iles, secondées par celles de plusieurs Anglais recommandables. D'après une lettre d'Ithaque, du 14 avril, insérée dans le Mercure grec, lord Guilford se promenant un jour dans cette île, ses yeux se fixèrent sur un beau paysage près de la ville. Il demanda si cette terre pourrait être vendue, dans le cas où l'on choisirait l'île d'Ithaque pour y fonder l'Université. Aussitôt, les propriétaires, MM. Zabos, offrirent de faire don de leur terre pour cet établissement. Le jour suivant, le comte Zabos, gouverneur de l'île, de concert avec les principaux habitans, ouvrit une souseription pour les frais de la fondation de l'Université. Tout le

peuple se réunit, et la première souscription produisit 220 barques de pierre, 5740 tonneaux de chaux et 9628 journées de travail. Les femmes mêmes souscrivirent pour 9500 tuiles. Les capitaines de vaisseau offrirent de transporter, des ports de la mer Adriatique, tout le bois et le fer nécessaires à la construction. Les hommes riches ou aisés voulurent partager leurs maisons avec les professeurs, et se charger du logement et de la nourriture de mille élèves qui viendraient des îles ou du conținent de la Grèce, moyennant une rétribution très modérée.

Des lettres de Londres annoncent très positivement que l'établissement de l'Université vient d'être décrété par les Chambres et par le roi. On ne saurait passer sous silence la conduite honorable de lord Guilford, dans cette circonstance. L'opposition opiniâtre qu'a rencontrée cet ami généreux des sciences et de l'humanité, n'a fait qu'accroître son zèle pour obtenir le grand résultat qu'il désirait. Sa plus douce récompense est sans doute de voir ses nobles efforts couronnés d'un heureux succès.

ROYAUME DES PAYS-BAS.

Publication de sermons. Parmi les innombrables sermonaires hollandais, dont le succès plus ou moins décidé, plus ou moins soutenu, atteste si bien le caractère religieux de la nation, il en est deux qui se distinguent en ce moment; savoir, M. le professeur VAN VOORST, de Leyde, et M. le pasteur DERMONT, de La Haye. Ils viennent de publier chacun un volume de discours qui attestent leurs connaissances, leur goût et leur piété. Chaque volume renferme huit sermons. Nous sommes arrivés au tems prospère de la prédication hollandaise; puisse-t-il durer autant qu'il a été lent à paraître! Les sermons de M. VAN Voorst sont imprimés à Amsterdam, chez la veuve Allart et compagnie, 1819; les sermons de M. le prédicateur aulique DERMONT à Dordrecht, chez Blussé et van Braam, 1819, in-8°.

FRANCE.

HAUTE-SAONE. VÉSOUL.

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Machine pour les incendies. Un officier du génie de cette ville a inventé une machine destinée à faire connaître, pendant la nuit, le point précis d'où partent les lueurs annonçant un incendie. Des expériences faites au

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