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la fleur de son âge) ce Recueil très curieux et très instructif, exécuté avec beaucoup d'exactitude et d'intelligence. L'auteur s'est proposé d'être utile surtout aux acteurs, qui souvent nuisent à l'effet de leurs rôles par l'ignorance des costumes les plus convenables. Il applique ses savantes recherches aux meilleures pièces d'Alfiéri, de Métastase, et aux ballets les plus connus. Chaque chapitre est précédé d'une figure gravée au clair-obscur, au moyen d'un procédé qui n'a pas encore été employé en Italie. Cette figure donne lieu à un discours sur la forme et la couleur des vêtemens, déterminées d'après des écrivains et des monumens de l'antiquité. On y trouve les figures d'Appius Claudius, du Lictor, de Virginie, des serfs et des esclaves, de Marcus, d'lcilius, de L. Virginius, de Numitorie, de Zéphir, d'Ulysse, de Mentor, de Pénélope, de Télémaque, d'Ariodant, de Vafrin, avec d'autres tableaux relatifs aux diverses postures des personnages. On trouve çà et là des observations fort justes sur quelques défauts dominans des acteurs italiens qui, jusqu'à présent, ignorent leur propre art, autant qu'ils ont de dispositions naturelles à l'exercer avec distinction. On espère que l'auteur continuera une entreprise aussi avantageuse aux artistes et à l'Italie. Il serait de même utile qu'on s'occupât à la fois d'un traité de déclamation, non moins nécessaire aux Italiens.

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ESPAGNE.

219. Tratado sobre las diferentes preparaciones del oro, etc. Traité sur les différentes préparations de l'or, et nouvelle méthode pour guérir les maladies secrètes, et les autres maladies du système lymphatique; par Don Jean PAOES. Un vol. in-8°. Madrid, 1820. Paz.

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L'auteur commence par l'histoire de la maladie vénérienne ; il décrit ensuite les terribles effets du mercure; puis, il fait connaître la préférence qui a été donnée aux préparations de l'or sur les autres méthodes curatives. Il termine par rappeler les observations que les plus célèbres professeurs de médecine, en Europe, ont publiées sur ces préparations, de même que sur la découverte de la vaccine, dont on ne saurait trop apprécier les résultats. 220. Traité théorique et pratique sur les maladies des yeux,

avec des planches; par le docteur Don Louis-Marie MEJRA. Madrid, 1820. Orea. 2 vol. in-12.

221.- L'Espagne libre; poëme épique moral, par Don l'alentin Gutierrez, capitaine d'infanterie en retraite. Madrid 1820. Gomez.

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222. Rome libre ; tragédie en espagnol, en cinq actes; par Don Antoine SABIGNON. Madrid, 1820. Quiroga.

Cette pièce a été jouée à Cadix, lors de la célébration des fêtes publiques auxquelles donna lieu la publication de la constitution espagnole.

ROYAUME DES PAYS-BAS.

223.- Hulde aan Chrysostomus, etc. Hommage à Chrysostôme, par Assuérus DOYER, maître ès-arts, docteur en 'philosophie et pasteur anabaptiste à Zwoll. 2o partie, in-80. Zwoll, 1819. H.-A. Doyer.

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L'auteur se montre jaloux d'ouvrirà la prédication hollandaise une nouvelle source de richesses et de beautés, sinon à peine connue, du moins entièrement négligée. Ceux qui parcourent la même carrière que lui, doivent lui savoir gré de son entreprise : ils sauront se préserver sans doute des écueils signalés par Daillé, dans son excellent traité De usu et abusu Patrum. M. Doyer nous offre, dans cette deuxième partie, la traduction hollandaise de quatre homélies de Chrysostôme, suivie d'une Anthologie recueillie dans les écrits du même père, de quelques observations, et enfin d'un sermon où l'estimable traducteur s'est attaché à mettre en pratique sa théorie de la manière d'utiliser de nos jours les écrits du modèle qu'il propose. Le tout mérite encouragement et éloge. 214. Lofrede op, etc. Éloge de Jérôme DE BOSCH, par D. J. VAN LENNEP, traduit du latin par C. W. WESTERBAEN, et enrichi de quelques notes par Jérôme DE VRIES. Amsterdam, 1820, in-8° de 128 pages.

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Nous regrettons de ne pouvoir annoncer cet éloge que d'après son élégante traduction hollandaise, et non d'après l'original. On sait, combien le savant successeur de Wyttenbach à l'illustre Athénée d'Amsterdam, M. Van Lennep, manie bien, en prose et en vers, la langue latine. Les circonstances ont retardé de sept ans ce solennel hommage que réclamait à tant de titres Jérôme

DE BOSCH, à qui M. BOISSONNADE a consacré un très bon article dans la Biographie universelle. Les intéressantes notes de M. de Vries, neveu de M. De Bosch et auteur de l'Histoire de la poésie hollandaise (Amst., 1808 et 1810, 2 vol. in-8o), donnent à cette production littéraire un nouveau mérite. Le savoir, comme les mœurs et le goût des beaux-arts, est héréditaire depuis long-tems dans la famille De Bosch, qui paraît être originaire d'Espagne; ce qui explique la transmission de père en fils du nom de Jéronimo.

Un De Bosch, de ce nom, publia à La Haye, en 1667, quelques petits traités édifians de DON FRANCISCO DE QUEVEDO, traduits de l'espagnol en hollandais. De deux oncles de notre Jérôme de Bosch, l'un, nommé Henri, médecin, a laissé: Oratio de medicind Ægyptiorum (Amst., 1737), Specimen academicum inaugurale de intestinorum crassorum usu et actione (Leyde, 1743); quelques poésies hollandaises originales ou traduites; et il est mort à Amsterdam, en 1819, âgé de 52 ans. L'autre, du nom de Bernard, a laissé 4 volumes in- 4o de poésies hollandaises, presque toutes morales ou religieuses, sous le titre de Récréa tions poétiques : il était grand puriste hollandais, aimait à donner d'utiles directions à ses jeunes favoris des Muses, et, en 1768, fut nommé membre de la Société hollandaise établie à Leyde en 1766. La mort l'enleva dans le mois d'octobre 1786. Un autre Bernard De Bosch, frère de notre Jérôme, né à Amsterdam en 1742, mort en 1816, membre de l'Institut royal de Hollande, cultiva les lettres avec non moins de succès, et a laissé en langue hollandaise plusieurs opuscules qu'il serait intéressant de réunir en un ou plusieurs volumes; tels que J. Luislen considéré comme poëte, J. Vander Heyden considéré comme artiste et comme inventeur, ou auteur de découvertes utiles (celle, par exemple, de la pompe contre les incendies); Éloges de P.-P. Rubens, de Jacques de Wit, de Gérard de Lairesse, de Jean Punt, graveur et tragédien distingué, etc. Bernard De Bosch forma encore ce jeune prodige de science et d'érudition, dont il avait fait, en quelque sorte, son fils adoptif, Pierre Nieuwland, mort professeur de hautes mathématiques, d'astronomie, etc., à Leyde, en 1794.

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225.-Esquisse du règne végétal, ou Tableau caractéristique des familles des plantes, précédé d'un aperçu de physiologie végétale et suivi de la classification des médicamens, d'après leurs provriétés; par A. L. MARQUIS, D. M., professeur de botanique au Jardin des Plantes de Rouen, et membre de plusieurs Sociétés savantes. 1 vol. in-8°, 130 pag. Rouen, 1820, F. Baudry et Rénault ; Paris, Treuttel et Würtz, rue de Bourbon, no 17.

Présenter, sous la forme d'aphorismes, les traits essentiels qui caractérisent les familles végétales; réduire à la concision linnéenne des descriptions souvent trop prolixes: tel est le but principal que s'est proposé l'auteur, et qu'il paraît avoir atteint. Chaque famille végétale devient, pour le lecteur, un cadre intéressant où se trouvent reproduits, en abrégé, les caractères distinctifs de la famille, et l'historique médical et économique des principaux végétaux qui la composent. L'élève en botanique trouvera, au commencement de cet ouvrage, une introduction renfermant un aperçu très instructif d'anatomie et de physiologie végétales; le savant y verra reproduite et simplifiée une nouvelle classification des familles végétales déjà consignée par l'auteur, à l'article Méthode, dans le Dictionnaire des Sciences médicales. Un petit Traité des propriétés des plantes et l'Exposé d'une classification des végétaux, d'après leurs propriétés, terminent cet ouvrage, et renferment des considérations qui le rendent d'une utilité indispensable aux médecins et aux pharmaciens. On ne peut trop féliciter l'auteur sur le talent qu'il a eu de renfermer dans un court espace le résultat de travaux qui ont dû lui coûter de nombreuses recherches; mais, on regrette de voir que, probablement par un attachement trop exclusif aux divisions des cryptogames de Linnée, il n'ait point fait mention, dans l'énumération de ces végétaux, des genres nouveaux dus aux observations microscopiques, à la persévérance et à la sagacité des Hedwig, Acharius, Persoon, Bulliard, Lamoureux, et autres naturalistes dont les découvertes ont agrandi le domaine de la science. B. G.

226.

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Concordance des figures des plantes cryptogames de Dillen, Micheli, Tournefort, Vaillant et Bulliard; avec la no

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menclature de De Candolle, Smith, Acharius et Persoon par MM. LE VIEUX et TURQUIER-DELONCHAMP, membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen.1 vol. in-8°, 62 pages. Rouen, 1820, Périaux, imprimeur.

Les personnes qui commencent l'étude des plantes cryptogames, ont souvent recours aux beaux ouvrages d'iconographie dans lesquels un grand nombre de ces intéressans végétaux ont été, dans le siècle dernier, si parfaitement figurés ; ils retrouvent, avec une vive satisfaction, la fidèle représentation de l'être naturel qu'ils viennent de recueillir; mais dans l'objet même de leur admiration, se trouvent les bornes de leurs connaissances. Ils sentent alors le besoin de découvrir la place qu'occupe cet être dans les classifications modernes, d'apprendre les noms de genres et d'espèces qui le caractérisent de nos jours; ils pourront se satisfaire, au moyen des tableaux de concordance que MM. Turquier et le Vieux, infatigables botanistes, viennent de faire agréer par l'Académie des Siences de Rouen. Ces tableaux, appliqués dans l'ouvrage que nous annonçons, aux figures de l'Historia muscorum, de Dillen, du Botanicon parisiense, de le Vaillant, des Institutions, de Tournefort, du Nova plantarum genera, de Micheli, et du Traité des champignons, de Bulliard; conduisent, avec une facilité précieuse, à la connaissance des genres auxquels ils appartiennent et des noms spécifiques qui les distinguent dans la Flore française, de DE CANDOLLE, dans la Flore britannique, de SMITH, et dans les Synopsis, d'ACHARIUS et de PERSOON. L'utilité de ces tableaux paraîtra incontestable à tous ceux qui s'occupent de botanique, et il est à désirer que leurs auteurs les étendent à un plus grand nombre des meilleurs recueils de figures d'histoire naturelle qui ont été publiés. B. G.

227.-Observations sur l'agriculture et sur quelques moyens de la perfectionner; par M. Désiré ORDINAIRE, correspondant du conseil d'agriculture, pour le département du Doubs. Paris, 1820. Brochure in-80; Brunot-Labbe, quai des Augustins, no 33.

L'auteur de cet écrit parcourt rapidement plusieurs sujets très importans. Ainsi, cherchant pourquoi l'agriculture, le plus utile de tous les arts, est aujourd'hui le moins perfectionné, il en trouve les causes : 1o dans le droit abusif de vaine pâture, toléré par les lois; 2o dans la difficulté d'appliquer à l'agriculture la

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