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le comité prononce que l'ouvrage est injurieux à la religion ou à la morale publique, ou au gouvernement, le tribunal criminel de première instance peut mettre l'auteur en jugement. Celui-ci produit sa défense, et la procédure est instruite avec la plus grande publicité. Si le comité déclare que l'ouvrage est injurieux au plaignant, ce dernier est autorisé à poursuivre l'auteur devant le tribunal criminel de première instance. Enfin, le comité de censure n'est qu'un jury provisoire, non un tribunal criminel, et son action ne s'exerce que sur les livres déjà imprimés.

J. A. LLORENTE.

PORTUGAL.

- Publication nouvelle.

LISBONNE.

On a publié dernièrement une collection complète de toutes les lois et ordonnances rendues par le roi pendant son séjour à Rio-Janeiro. Cette collection est renfermée dans trois volumes in-folio.

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ROYAUME DES PAYS-BAS.

BRUXELLES. Societé d'enseignement mutuel. La Société a tenu, le 8 mai 1820, une assemblée générale et solennelle au local des Minimes, pour l'ouverture définitive de l'école qu'on y a établie. Un concours nombreux de personnes des deux sexes, de tous les âges et de tous les rangs, composait cette assemblée, présidée par M. Beyens; on y remarquait avec plaisir des ecclésiastiques, des militaires et des étrangers de distinction; les élèves, au nombre d'une centaine, étaient occupés de leurs exercices. Nous regrettons de ne pouvoir, faute d'espace, donner des extraits des discours de MM. Beyens, Piré, directeur de l'école, et Frossard, au zèle et à l'activité duquel elle doit son existence. L'assemblée, étonnée des prodiges que l'enseignement mutuel a déjà fait naître dans un court espace de tems, depuis la mise - en activité de l'école, a témoigné hautement sa satisfaction de la bonne tenue, de la docilité, des progrès, et de l'air modeste et content des élèves. Dix nouveaux souscripteurs se sont présentés et ont été admis dans le sein de la Société.

FRANCE.

BOUCHES-DU-RHÔNE.

MARSEILLE. Nouvelle espèce de pommes-de-terre. On a apporté de Londres une espèce de pomme-de-terre qui est un prodige de végétation. Un seul tubercule a donné 1,058 kilogrammes ( 2,160 livres ) de pommes-deterre, dont la qualité est excellente.

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Bains de mer. M. Vailhen a formé sur la mer, près de la belle plage d'Arenc, un établissement qui a mérité les suffrages de la Société de Médecine de Marseille. Six pavilions décorés avec élégance, dans lesquels l'eau de la mer se renouvelle sans cesse par son cours d'occident en orient, renferment chacun un bain; au centre de ces pavillons se trouve une vaste piscine où l'eau est également courante, et qui peut servir d'école de natation; un mur d'enceinte défend l'établissement contre les tourmentes des équinoxes, et met à l'abri des vents d'ouest le port où sont les bateaux qui amènent les baigneurs de la ville. Un pavillon de repos et de secours sert de vestibule à l'édifice; enfin, les bords de la mer sont ornés de bosquets et de jardins en terrasse qui servent de promenades, et d'où l'on jouit d'une vue très étendue sur la mer. Il est à désirer qu'un établissement du même genre soit formé dans l'un de nos ports de la Manche, et spécialement à Dieppe, où l'on trouve les localités les plus favorables. MAINE-ET-Loire. Culture de la garance. La garance est

cultivée dans les environs d'Angers, avec beaucoup de soin et de succès. Cet heureux résultat est dû aux essais que fit faire M. Bourdon de Vatry, pendant qu'il était préfet de ce département. Il venait alors d'Avignon, et il en apporta ce genre de culture, très en faveur dans l'ancien Comtat Venaissin, où cependant elle n'est pas introduite depuis long-tems. Il y a environ cinquante ans qu'un Persan, chassé par les troubles de sa patrie, vint s'établir en France sur les bords de la Durance, et y fit connaître la culture de la garance, qui demande seulement un terrain bas et humide, et plutôt de la chaleur dans le sol que dans l'atmosphère; car on voit de la garance en Alsace, en Hollande et dans d'autres contrées septentrionales.

SEINE-INFÉRIEURE. — DIEPPE.

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· Appareil pour purifier l'eau de mer. On connaît l'appareil ingénieux et économique introduit

dans la marine par MM. FRESSINET et CLÉMENT, pour distiller et dessaler l'eau de mer; on sait que l'eau qu'on en obtient, quoique ayant perdu son goût salé, n'en conserve pas moins une odeur empyreumatique qu'on avait cherché vainement à lui ôter; il paraît que M. P. Nicole, pharmacien à Dieppe, est parvenu à faire disparaître cette odeur désagréable, au moyen d'un filtre chargé d'une couche de charbon, que la vapeur traverse dans son ascension. Les détails de son procédé sont exposés dans un Mémoire manuscrit, qu'il a lu et déposé à la Société de Médecine de la ville de Dieppe. Ce Mémoire contient des recherches curieuses sur les moyens employés par les anciens et par les modernes, pour assurer aux marins leur provision d'eau douce, et sur les procédés usités jusqu'ici pour dessåler l'eau de mer, et pour purifier les eaux saumâtres, marécageuses et putrides.

MARNE. CHALONS. · Arts industriels. Nous avons parlé '( Voy. T. V, pag. 371 ) du procédé apporté à Londres par M. Perkins, Américain, pour graver sur acier et multiplier à l'infini les planches de la même gravure. M. Pein, propriétaire d'une fabrique de ciseaux à Châlons-sur-Marne, revendique la priorité de l'invention pour un Français qui l'a faite, "dit-il,'il y a dix ans, et qui l'applique depuis trois ans dans cette fabrique. La base du procédé de ce Français est, comme celle du procédé de l'Américain, l'art d'amollir l'acier, et de lui rendre ensuite toute sa dureté sans effacer les traits qu'il a reçus. C'est p t par empreinte que M. Pein donne à ses ciseaux les formes et les dessins qu'il veut, et cette empreinte ressort d'une matrice en creux gravée sur un bloc d'acier de plus de 2 pouces d'épaisseur, par des procédés semblables à ceux de M. Perkins. M. Régnier a fait le 12 juillet dernier, à la Société d'Encouragement pour l'In'dustrie nationale, un rapport très favorable sur les ciseaux de M. Pein, qui sont à la fois très bien faits et à très bon marché: ils coûtent 15, 18 et 30 fr. la douzaine.

Nous ne prononcerons pas sur la réclamation de M. Pein: nous voyons dans ses travaux et dans ceux de M. Perkins, deux applications très différentes d'une précieuse propriété de l'acier, toutes deux très utiles et très honorables pour leurs auteurs. OISE. BEAUVAIS. - Antiquités. — M. Héricart de Thury, vice-président de la Société royalé des Antiquaires de France, a

visité l'emplacement de l'ancienne ville de Brantuspantium, une des grandes cités des Gaules, du tems de Jules-César, suivant Georgius Cassander.

Après avoir cherché et reconnu les communications de cette ville avec les deux grandes voies romaines de Beauvais et de Saint-Just à Amiens, M. de Thury s'est attaché à déterminer, avec M. Levasseur, maire de Breteuil, le véritable emplacement de Brantuspantium, indiqué, par nos anciens auteurs, sous le Mont Castelet, près de Breteuil et au sud de cette ville, entre Vandeuil, Beauvoir, Capli, Erusseau et les Evosseaux. Ce travail a pour but de donner aux recherches projetées, la direction la plus convenable, eu égard aux localités et à la nature du terrain. Les ruines sont à peine recouvertes d'un mètre de terre ou de déblais, et sont communément indiquées, au printems, par la différence de la couleur ou de la végétation des blés et des autres cultures.

Il y a quelques années que M. de Cambray, alors préfet, fit faire, dans l'emplacement de Brantuspantium, plusieurs fouilles, dont il retira divers objets précieux. Les cultivateurs en trouvent chaque année en labourant leurs terres. C'est à de simples travaux de culture, qu'on doit la connaissance récente de la Naumachie et celle du Cirque, plus anciennement découvert, au pied du Mont Castelet, dans la garenne de M. de Montmorency, qui recouvre des ruines importantes à connaître.

SEINE-ET-MArne. Antiquités. - Un cultivateur de la commune de Donnemarie, a trouvé, en labourant son champ, deux statues antiques de bronze, d'environ six pouces de hauteur, dont l'une représente un Mercure entièrement nu, avec le pétase ailé sur la tête; et l'autre la Fortune, drapée, avec ses attributs ordinaires. Il a trouvé aussi un coq et un bouc également en bronze, et deux médailles de cuivre, de petit module, représentant, l'une l'impératrice Sévérina, femme d'Aurélien, et l'autre, la tête de l'empereur Probus. L'espérance de faire de nouvelles découvertes l'a déterminé à continuer ses recherches.

HAUTE-GARONNE. -TOULOUSE.

- Ecole de musique.-Le conseil municipal a complété l'école des beaux-arts de cette ville, en y établissant un cours d'enseignement pour la musique, auquel il a affecté un fonds spécial.

SOCIÉTÉS SAVANTES ET D'UTILITÉ PUBLIQUE.

PAS-DE-CALAIS.ARRAS. -Société pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts.-Séance publique du 28 août 1820. Parmi les pièces parvenues à la Société, dix avaient pour objet V'Influence de l'instruction élémentaire du peuple, une l'Eloge de l'abbé Prévost, et deux la Destruction de la ville de Thérouëne. La Société a décerné le prix, pour le premier objet, à M. Sézel Desforges, avocat à Saint-Malo; deux mentions honorables ont été accordées à MM. Geruzez, professeur au college royal de Rheims, et Boussy, avocat à Bressuire. Une médaille d'encouragement a été donnée à M. Cassin, d'Arras, auteur de l'Eloge de ľ'abbé Prévost, et le prix du poëme sur la destruction de Thérouëne, à M. Charles de Saint-Maurice, de Paris.

Programme du concours ouvert pour 1821.—1o. Agriculture.— Rechercher les moyens de suppléer aux engrais en usage dans le département du Pas-de-Calris, et quel serait le meilleur parti à tirer de la chaux, en l'employant à cet objet.

2o. Industrie.—Indiquer le meilleur mode à suivre pour perfectionner la fabrication des dentelles d'Arras. Le prix, pour ce sujet, comme pour le précédent, sera une médaille d'or de la valeur de 300 francs.

38. Éloge historique.—La Société décernera une médaille d'or, de la valeur de 200 francs, au meilleur Eloge historique de Palisot de Beauvois, membre de la section de botanique de l'Académie royale des sciences, né à Arras le 27 juillet 1752, mort à Paris en 1820.

4o. Poésie. Une médaille d'or, de la valeur de 200 francs, à T'auteur de la meilleure Ode sur la bataille de Lens.

Le baron d'Herlincourt, président. P. Martin, secrétaire perpétuel.

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GIRONDE. BORDEAUX. Académie des sciences, belles-lettres el arts. Séance publique du 26 août. — Le programme du prix proposé pour la Synonymie de la vigne demandait une Méthode claire et précise, propre à déterminer avec exactitude les différens caractères qui constituent les variétés de la vigne. La Société n'a point adjugé le prix; mais, elle a décerné une médaille d'encouragement à M. Bordier, propriétaire à Léognan. Elle a remis au

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