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avec un autre terrain semblable, s'étend au sud-sud-est de la barre d'Odemira, et peut servir de point de reconnaissance pour ce parage.

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La barre de Villa-Nova de Milfontes, formée par la petite rivière d'Odemira, a 12 ou 14 palmes [9 à 10 pieds de profondeur; sa largeur est de 70 à So brasses, avec un fort à son entrée, situé sur le bord septentrional, où l'eau devient plus profonde; auprès de la rive méridionale existe un bas fond de sable qu'il est nécessaire d'éviter. La petite ville de Villa-Nova renferme deux mille habitans, et est à un peu moins d'un mille de la barre que fréquentent les bâtimens des charbonniers; la rivière est navigable jusqu'à la petite ville d'Odemira, de dixhuit cents habitans, située à 12 milles au-dessus de l'embouchure, entre les montagnes appelées Cabeças - Gordas et les hauteurs de Pinheiros.

A 10 milles au sud de la barre d'Odemira, il y a une haute pointe de terre escarpée que l'on nomme le cap Serdaò, passé lequel, et à la distance de 13 milles, on rencontre la petite anse d'Arrifana, désignée dans quelques cartes par le nom d'anse de Salinas, formée par une pointe qui avance 60 brasses au sud-ouest, et qui est suivie d'une petite plage de sable. Sur cette pointe est placée une batterie; et, à 80 brasses du côté de la mer, on aperçoit une roche entourée d'autres roches moins grandes, qui, vue de loin, ressemble à un navire à la voile. On peut y trouver un abri contre les vents du nord jusqu'au nord-ouest, 8, 10 ou 12 brasses, sur un fond de sable.

De la barre d'Odemira jusqu'à Arrifana, et depuis cette anse jusquau cap San-Vicente, toute la côte est composée de rochers élevés et coupés à pic, à l'exception de la plage d'Arrifana, et d'une autre encore plus petite appelée Roiçada, située à 1 mille au nord du cap, dans laquelle les bâtimens ne peuvent aborder que par un beau temps. Les emLouchures des petites rivières de Seixes et Aljezur se trouvent

entre Odemira et Arrifana. Les deux petits bourgs de même nom sont sur les bords de ces rivières; on ne peut les voir de la mer. Tout près de leur embouchure sont deux petites plages; mais le fond en est si rocailleux, que les barques mêmes ne les fréquentent point. Seixes renferme trois cent cinquante habitans, et sa rivière sépare l'Alentejo de l'Algarve. Aljezur contient six cents habitans.

Depuis Arrifana jusqu'au cap San-Vicente, la côte s'étend au sud 20° ouest, à la distance de 16 milles. On voit, parmi les rochers qui terminent cette côte, une pointe plus élevée que le cap même (qui en est éloignée des milles au nord 18° est); on l'appelle la pointe de Carrapateira, quoique le fort de ce nom soit situé quelques milles plus au nord. Autour de la pointe on trouve diverses pierres détachées, une desquelles s'isole à la distance de deux câbles du côté de la mer, et est couverte à la haute marée. On prend quelquefois cette pointe pour le cap San-Vicente, particulièrement ceux qui viennent la reconnaître du côté du nord, parce qu'elle est la première qu'on voit après la chaîne de montagnes de Monchique.

On observe que le courant suit généralement la direction de cette côte jusqu'au cap San-Vicente; il est rapide, et rend dangereuses les approches de la terre, sur-tout lorsqu'il fait peu de vent.

Le cap de San-Vicente, le plus méridional et le plus occidental de la côte de l'Algarve, est fort connu de tous les navigateurs; il est par 37° 2,9 de latitude, et o° 8',9 de longitude orientale [note 16], formé par une petite presqu'île de 60 brasses de long, qui se prolonge au sud-ouest et se réunit au continent par un isthme de 20 brasses de largeur, formant deux très-petites anses ouvertes au nordouest et au sud-est. Les bords sont de rochers coupés à pic, qui, en quelques endroits, ont plus de 200 pieds de haut: il y a au sommet de la presqu'île un couvent de religieux, avec un autre édifice plus au nord, et deux batteries diri

gées à l'occident. A la distance de 20 brasses du cap, se trouve un farilhaò [ilot isolé et détaché ]; le canal qu'il forme avec le cap, offre une profondeur de 10 à 15 brasses, sur un fond de gros sable et de coquillages; au large du farihaò, à la distance de la longueur d'une barque de pêcheur, on trouve de 12 à 17 brasses, profondeur qui, à l'éloignement d'un câble, parvient graduellement à 22 brasses.

En outre des lieux dont il vient d'être question, la haute chaîne de Monchique servira pour la reconnaissance du cap San-Vicente; cette chaîne s'étend à-peu-près est-ouest, et se termine par deux pics bien distincts, que l'on nomme Foya et Picota. Foya est le plus occidental et le plus considérable; il est situé par 37° 20′ de latitude et o° 32',8 de longitude orientale; son élévation étant de 3,830 pieds, il doit être vu de toutes les directions, à 71 milles de distance [notes 11 et 16]; et comme il se trouve au nord 48° est du cap San-Vicente, il sera très-facile de se diriger sur ce cap, ou de s'en éloigner, dès qu'on apercevra la chaîne de Monchique, qui, après celle d'Estrella, est la plus élevée de Portugal. Picota est à-peu-près à l'est-sud-est de Foya, à la distance de 4 milles. Ces deux pics sont également couverts de rochers qui, réfléchissant la lumière, en acquièrent de loin une couleur blanchâtre, principalement quand ils sont vus du côté du nord.

Trois milles au sud 46° est du cap San-Vicente, est la pointe de Sagres, aussi élevée que le cap, mais encore plus à pic, terminant le promontoire de ce nom, formé par un rocher qui se prolonge au sud dans une étendue d'environ 400 brasses, et dont la plus grande largeur est de 160 brasses. Ce promontoire est inaccessible de tous les côtés, excepté l'isthme, qui a 75 brasses et le réunit au continent; il est terminé par une courtine et deux demi-boulevarts qui entourent la presqu'île et le petit bourg de Sagres, peuplé de quatre cents habitans.

La côte comprise entre le cap San - Vicente et Sagres

est formée de rochers fort élevés, coupés à pic, à l'exception d'une petite plage qui se trouve au fond de l'anse de Tonel.

A l'occident de la presqu'île, est l'anse de Beliche: son ouverture est au sud-ouest, et se divise en deux; la plus occidentale est défendue par un fort qui ne se voit que de très-près ; et l'autre, qu'on appelle Tonel, est protégée par deux batteries construites sur le rocher de Sagres.

Au nord 54° est de la pointe de Sagres, à la distance de 1 mille 1/2, se trouve la pointe de Balieira, moins élevée et moins escarpée que la précédente entre elles se trouve une autre anse qu'on appelle de Leste ou de Sagres, ouverte au sud-est, qui est meilleure que celle de Beliche.

Au nord de la pointe de Balieira, sont situés le fort et fanse du même nom, ouverte à l'est, malgré qu'il y ait trois îlots inégaux de quelque élévation, presque en face dans cette direction; mais son fond est très-rocailleux. Au centre de cette anse il y a une petite plage.

Les deux premières anses offrent, en été, un bon mouillage pour toute espèce de bâtimens, qui pourront choisir le fond qui leur conviendra le mieux, par 15 ou 17 brasses; mais celle de Balieira n'est propre à recevoir que de petits bâtimens, qui vont y mouiller entre les îlots et la terre, par 5 ou 6 brasses. J'observe néanmoins qu'aucune de ces anses n'est convenable en hiver, pas même en été, lorsque les vents de l'est soufflent, vents auxquels sont entièrement exposées les deux anses de Sagres et Balieira.

Au nord 64° est de la pointe de Sagres, à la distance de 13 milles 1/2, se trouve l'Alto do Barril [Haut du Baril ]. Dans l'intervalle de ces deux points, la côte forme une espèce d'anse presque entièrement bordée de rochers d'une moyenne hauteur, taillés à pic, et quelquefois interrompus par des coupures et des plages où les barques peuvent arriver. Les principales de ces plages sont, 1.° celle qui est entre Balieira, et la batterie d'Azivial ; 2.° la plage située à l'embouchure de

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la petite rivière de Benasoitaò; 3.o celle qui est à l'embou chure de la petite rivière de Figueira, sur la côte orientale de laquelle est le fort du même nom; 4.° la plage de Salema, à mille de distance de la précédente; 5.° celle de la petite rivière d'Almadna, avec un fort; 6.o la plage et le fort de Burgaò; 7.° le fort de Nossa-Senhora da Luz, situé sur une pointe de rocher fort basse et un peu saillanté, à l'est duquel est une plage du même nom; 8.° la plage et batterie de Porto de Moz, près de la pointe da Piedade. L'Alto do Barril est l'extrémité occidentale d'une élévation blanchâtre coupée à pic, qui descend jusqu'à la pointe da Piedade, et qui s'étend à 2 milles au sud 81° est.

La pointe da Piedade se trouve par 37° 6',2 de latitude et 0° 28',8 de longitude orientale [note 17]; elle reste au sud 14° ouest de Foya, et est composée de roches coupées à pic, avec une batterie à son sommet. Il y a diverses pierres détachées qui en sont fort proche, et un petit bas-fond du côté du sud, à la distance d'un demi-câble. Cette pointe forme l'extrémité méridionale de la baie de Lagos, et se trouve exactement au nord 67° est de la pointe de Sagres, à la distance de 15 milles.

L'église cathédrale de Lagos, distante d'un mille et demi au nord de la pointe da Piedade, est située par 37° 7′,7 de latitude : la ville de ce nom est une des plus considérables de la côte de l'Algarve, et contient six mille sept cents habitans; elle est entourée d'anciennes murailles, qui se terminent au sud par les deux batteries de Bandeira et Pinhaò; il y a au nord-est une rivière qui se jette dans la baie et forme un petit port, dans lequel peuvent entrer à haute marée des bâtimens qui ne tirent pas plus de 10 à 1 1 palmes

7 à 8 pieds d'eau ]; néanmoins, il est nécessaire de connaître les lieux pour y aller, à cause des bancs qui se rencontrent à son entrée. L'anse de Lagos (voyez le plan) est à l'abri des vents de la partie du nord, et offre dans l'été un excellent mouillage, puisque, au nord-est de la pointe

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