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APPENDIX.

ARCHBISHOP SECKER'S NOTE,

MENTIONED IN THE MEMOIRS.

[It is in Mrs. Carter's Hand-writing, and endorsed, "Copied from a Manuscript of Archbishop Secker."]

ALL persons into whose hands my Manuscripts may fall, if they will do me justice, must not consider what I have written in them, excepting my Sermons, as my real and fixed opinion, even upon those very points upon which I have written. Much less must they draw consequences concerning my opinion about such other matters as they may think connected with these. The things they will meet with are chiefly hints and memorandums, generally suggested to me by authors whom I have read, sometimes by my own thoughts apter to furnish me upon every subject with difficulties than answers. And I have set them down to be further considered and examined, and many of them, I hope, to be confuted: all, indeed, which make against that Religion of which I am a Minister. Some such I am now able to answer, but have not leisure to draw up my answers, and set them down. Others I hope to see through more clearly in time; and those which I cannot confute in particular, I am well satisfied are sufficiently confuted in general by the superior evidence of the truth of Christianity. Let no one, therefore impute to me any thing contrary to this declaration, how positively soever I may happen, often for shortness, to have expressed myself, and often intending not to write in my own person, but in that of an objector, or to mark down only that one point of view, in which the subject then presented itself. And let no one make use of these fragments either to unsettle his own mind, or other persons. Whatever may have this bad effect I purpose to destroy before

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my death, if I have sufficient warning and ability. If not, I beg it may be done afterwards. And I fear what is. of a better tendency will not be considerable enough to be worth preserving.

September 13, 1789.

THOMAS OXFORD.

The following are the ANECDOTES of Mrs. CARTER, published in Russia, referred to in the Memoirs.

ANECDOTES au Sujet d'une savante Fille en Angleterre; publiées dans le Sotschinenie, ou Melanges de Litterature, en Russe, pour le Moi de Mai 1759, p. 470 et suiv.

CE doit être un grand encouragement aux femmes, a s'appliquer à l'etude, lorsqu'elles voient qu'elles peuvent, sans beaucoup de peine, atteindre aux connoissances qui contribuent le plus à l'avantage et à l'agrément de la vie. En effet, il n'y a peut-être pas de genre d'erudition, et de litterature, que quelques-unes d'entre elles n'aient acquis, dans les differens ages du monde; et si le nombre en est assez petit, ce n'est pas faute de genie, mais parceque les occasions, où la volonté de le cultiver leur ont manqué souvent; et que d'ailleurs, on a affecté de tourner en ridicule les femmes savantes, en supposant qu'elles sont toutes vaines, orgueilleuses, et pedantesques; caractere qui leur est purement accidental, aussi-bien qu'aux hommes.

Il faut avouer que la condition a laquelle la Providence semble les avoir generalement destinées, ne demande pas qu'elles possedent les sciences abstruses, ni qu'elles entendent les langues sçavantes. Mais cela n'empêche pas qu'elles ne doivent profiter de toutes les occasions possibles, pour eclairer et orner leur esprit, et pour corriger, de plus en plus, leur cœur.

Cette etude est d'une tres grande importance, et pour elles, et pour leurs familles ; d'autant plus que la plupart des enfans reçoivent des femmes, et surtout des meres, les premieres impressions, dont souvent ils retiennent les traces tout le reste de leurs jours; et qu'outre cela, T'attachement qui n'est fondé que sur des agrémens superficiels, fragiles,

et

et passagers, comme la beauté, la jeunesse, et la vivacité, se perd facilement: au lieu que le bons sens, soutenu et eclairé par des principes justes, et orné de connoissances agréables, est un charme qui plait à toute heure, et qui, bravant les années, ne finit qu'avec la vie.

C'est le caractère d'une savante fille Angloise, Mademoiselle Elizabeth Carter, qui vient de donner au public (en 1758) une belle traduction en Anglois, de tous les ouvrages d'Epictête, faites d'apres l'original Grec; ce qui ajouta encore un nouveau lustre à la reputation qu'elle s'etoit déja acquise parmi les gens de lettres.

Elle est fille de Carter, Docteur en Théologie, établi a Deal, ville maritime dans le comté de Kent. Cet ecclesiastique, homme de beaucoup de pieté et d'erudition, rémarquant dans sa fille de très heureuses dispositions dès son enfance, resolut de ne rien negliger de ce qui pourroit contribuer à son education. Pour cet effet, il lui enseigna luimême *, les langues sçavantes, et lui donna des maitres, pour lui apprendre plusieurs langues modernes, avec les autres connoissances les plus utiles et les plus agréables. Mais craignant, avec raison, que ces avantages ne produissisent en elle une sotte vanité, il s'appliqua, avec un soin tout particulier, à lui inspirer, dès ses plus tendres années, des sentimens d'humanité et de modestie, et surtout une pieté eclairée et solide.

Le succes fut aussi grand qu'on pouvoit l'esperer d'un tel maitre, et d'une telle eléve. Les talens extraordinaires de cette demoiselle commencerent deja à paroître avec eclat; lorsqu'à l'age de dix-huit ans, elle écrivit une espéce d'hymne, ou d'ode très pieuse et très sensée, a l'occasion du jour de sa naissance.

Deux ou trois ans après, c'est a dire en 1739, elle donna au public une fort bonne traduction du Neutonianismo per le Dame du Comte Algarotti. Dans la suite, elle publia aussi, a differentes reprises, de petites piéces anonymes, en prose et en vers, qui se trouvent dispersées dans des differens récueils. Elle s'en faisoit plutot un amusement qu'une tâche, n'affectant point le titre d'auteur.

Sa principale occupation étoit, de prendre soin du ménage, d'etendre de plus en plus ses connoissances, et d'élever un de ses freres, qui profita

* Mademoiselle Carter dit souvent, que tout ce qu'elle sçait, elle le doit a son pere, dont elle parle toujours dans des termes qui marquent la reconnoissance la plus vive, et le respect le plus profond.

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tellement

tellement de ses leçons, que lorsqu'il fut envoié a l'université, on crut d'abord, qu'il avoit étudié dans une des plus fameuses écoles de l'Angle

terre.

Comme Mademoiselle Carter entendoit parfaitement bien le Grec, elle prit enfin la resolution de traduire en Anglois, non seulement le Manuel d'Epictete, mais aussi les Dissertations d'Arrian, son disciple; ouvrage très difficile, et qui n'avoit pas encore paru dans cette langue. Elle y réussit même au delà de ses espérances. Les sçavans qui ont comparé cette traduction avec l'original, avouent qu'elle est très fidelle et très élegante, et les journalistes Anglois la comblent d'eloges. On admire, plus particuliérement, l'introduction, dont la lecture seule suffit pour donner une haute idée de celle qui en est l'auteur.

Le Docteur Secker, qui d'Evêque d'Oxford vient d'être fait Archevêque de Canterbury, Prelat très digne de cette grande elevation, voulant encourager un merite si distingué s'interessa au succés de cet ouvrage; et ce fut principalement par ses généreux offices, que plus de 150 tant seigneurs et dames de la premiére qualité, qu'evêques, outre un beaucoup plus grand nombre de personnes de condition, y souscrivirent. Dans l'espace d'une année, les souscriptions, qui montoient jusqu'à mille, a une guinée chacune, furent toutes remplies; de sorte qu'il ne s'est pas trouvé assez d'exemplaires pour tous ceux qui s'empressoient d'y souscrire ; et on dit qu'on en re'imprimera encore quelques centaines d'exemplaires.

Voici un Tableau qu'on a donné de cette sçavante et digne Fille ;
Tableau fort au dessous de l'original.

Mademoiselle Carter possède le Latin, le Grec, l'Anglois, le François, l'Italien, et l'Espagnol; et elle lit l'Hebreu et l'Allemand. Elle s'est servie de ces langues pour cultiver son esprit, et pour l'orner des plus belles connoissances, et non pas pour en faire parade. Au contraire, elle est modeste à l'excés; de sorte que des etrangers l'ont vue des semaines entiéres, sans se douter qu'elle fut cette fille si célébre. On remarque aussi en elle un grand fond de bonté et de candeur, sans orgueil ni affectation. C'est par ce moyen, qu'elle émousse les traits de l'envie, et qu'elle est generalement aimée et, estimée de tous ceux qui la connoissent, sans en excepter les personnes de son sexe, qui se font un plaisir

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plaisir et un honneur de rendre justice à son mérite. En un mot, les belles qualités du cœur, en elle, répondent parfaitement à celles de l'esprit; ce qui lui est un des plus beaux eloges, et l'egale au moins, a la celebre Donna Olympia Fulvia. Morata *, dont les grandes vertus meritoient un sort plus favorable.

Mademoiselle Carter seroit trop accomplie, si à tous ces qualités les plus estimables étoit joint un exterieur également parfait (quoiqu'elle soit assez agreâble) avec de plus grands avantages du coté de la fortune.. Mais son temperament, son goût pour la simplicité, et enfin une philosophie soutenue et épurée par la religion, lui font presque regarder toutes ces choses d'un œil de Stoique..

30me de Mai, 1758.

EXTRACT OF A LETTER

FROM

MISS ANNA MARIA CLARKE†

TO THE EDITOR,

SOON AFTER MRS. CARTER'S DEATH,

I WILL not resist the wish. I feel to communicate to you a little anecdote relative to your dear aunt. There was, about fourteen years ago, a young Venetian nobleman recommended to us by a friend in Italy. This person was a scholar, an author, and of great merit; his title Marchese di. Piudemonte, and he was a Knight of Malta. He was infinitely

* Born at Ferrara in 1526; a woman equally virtuous, learned, and unfortunate. She died a Protestant in 1555. For the particulars of her life, see the Biographical Dictionary, article Morata, and Moreri's, article Fulvia.. She is also mentioned with much commendation by De Thou. A short memoir of her life is appended to that of Mrs. Carter in the same Russian Journal called le Sotschinenie.

†This lady is one of the friends mentioned in Mrs. Carter's will, who had a great esteem for her,.

flattered?

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