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(63) Page 84. C'est Siméon Godounoff qui fut envoyé par le Tsar vers les Nogais. Karams. XI 106.

(64) Page 84. Pour l'histoire du faux Démétrius on peut voir: Karams. XI: 160-468; Müller, Sammlung russischer Geschichte, 1732, V: 194 et suiv.; Hermann, III: 462 et suiv.; Gérard Grevenbruch: Tragoedia Moscovitica, sive de vita et morte Demetrii, qui nuper apud Ruthenos imperium tenuit, narratio, ex fide dignis scriptis et litteris excerpta. Coloniae Agrippinae apud Gerardum Greuenbruc. Anno 1608 et 1609. 8°. Pierre Petrejus: Historien vnd Bericht von dem Grossfürstenthumb Muschkow... Mit dem nevlich vorgelauffenen Auffrühren vnd Händeln von den dreyen erdichteten Demetrijs... beschrieben vnd publiciret Durch Petrum Petreivm de Erlesvnde. Lipsiae Anno MDCXX. 4to. (Voyez Adelung II: 238-258.) H. G. Peyerle: Beschreibung der Moscouuitten Rayss, welche Ich Hanns Geörg Peyerle, von Augspurg, mit herrn Andreasen Nathan, vnd Matheo Bernhardt Manlichen dem Jüngern, Ady 19 Marty A°. 1606 von Crachaw aus, angefangen, vnd was wir warhafftiges gehört, gesehen vnd erfahren, alles aufs khürzest beschrieben, bis zue vnserer Gottlob wider dahin ankunft den 15 Decembris Anno 1608. (Ad. II: 184-198.) Enfin, les auteurs déjà cités: Margeret, Bussov (dont la chronique est attribuée au pasteur Martin Bär, par Karamsine) et l'auteur de la Légende. Il existe, au British Museum un exemplaire unique d'un petit livre de Henry Brereton, intitulé: Newes of the present Miseries of Rushia: occasioned by the late Warre in that Countrey. Commenced betweene Sigismond now King of Poland. Charles late King of Swethland. Demetrius, the last of that Name, Emperour of Rushia.... London, Printed for John Bache... 1614. in 4°. Si cet opuscule, imprimé en caractères gothiques (black-letter) a une haute valeur aux yeux des bibliophiles, il n'est au point de vue historique qu'une ridicule rapsodie. Le contenu est aussi curieux que le contenant. Que l'on en juge par ce résumé des points

principaux que nous esquissons rapidement d'après le facsimile publié par Harris. Dmitri succède immédiatement à son père Vassili, mais à cause de la cruauté de son père, il est l'objet de la haine du peuple. Il cherche alors à affermir sa position par une alliance plus étroite avec la Pologne, et il prend la résolution d'épouser une polonaise de la race de Sigismond. Il se rend à la cour de Pologne pour y chercher sa fiancée et laisse à Moscou comme régent de l'empire son ami Tragus (!) qui avait été antérieurement en Pologne chercher le portrait de la future. Le roi et la reine accompagnent le Tsar jusqu'aux frontières, quand il retourna en Russie, et Dmitri amène avec lui une garde polonaise de 6000 hommes. Ce corps d'armée accomplit une foule de vexations et d'insolences qui augmentèrent encore le mécontentement des Moscovites. Mais ce qui le porta au comble, c'est l'audace d'un gentilhomme polonais qui déshonora la fille d'un marchand russe. Le père irrité se rendit auprès du Tsar et lui débita la philippique suivante; etc. Le Tsar fut tellement courroucé de cette harangue qu'il repoussa, à coups de pied, le père et la fille et fit jeter toute la famille en prison. Par une conduite semblable, le joug du souverain devint trop lourd à porter pour ses sujets (!). Les premières étincelles du mécontentement furent soufflées par Kneseuansusce (Knés Ivan Schouisky, que Brereton partout ailleurs nommé Vansusce), au point que Dmitri dut se résoudre à faire appaiser ses sujets par quelques nobles de sa cour. Par ce moyen, les moscovites parurent bientôt pacifiés, mais non pas satisfaits, le marchand, sa femme et sa fille avaient été délivrés, mais non pas dédommagés, une condamnation prononcée contre le coupable, ne fut pas executée, une satisfaction promise ne fut pas donnée, de sorte que ce feu couva pendant quelque temps, sans être éteint to be pacified, not appeased, the Marchant, his Wife, and daughter delivered, not contented, a punishment upon the offender imposed, not executed, a satisfaction promised, not performed, so that this fire was for a time

smothered, not extinguished". Enfin la conspiration éclata contre le Tsar et sa garde polonaise. Glasco, un secrétaire qui avait particulièrement la confiance de Dmitri, trahit son maître et fit entrer les conjurés dans le palais, où ils firent un massacre général des Polonais. Un fidèle serviteur trouva cependant le moyen de faire fuir le Tsar déguisé en serf et la Tsarine cachée sous des habits d'homme. Les fugitifs réussissent à gagner Colloga, une principauté où ils trouvèrent de l'appui. Vansusce avait fait enterrer le corps d'une des victimes qui avait de la ressemblance avec le Tsar assassiné en le faisant passer pour être le corps de ce dernier.

Après cela, vient un long récit de la prise par artifice et du procès de Tragus, l'ami de Dmitri, Vansusce est proclamé Tsar. Dmitri, pendant ce temps, se rendit en Pologne et en revint avec une armée pour revendiquer ses droits. Il fit des progrès tels qu'il mit bientôt le siége devant Moscou. L'usurpateur Schouisky envoie demander du secours au roi de Suède, Charles, qui lui dépêche 12000 hommes commandés par un certain Pontus de la Guard "a french captaine, a man of more fame then Worth among them". Pendant que Dmitri était campé avec son armée devant Moscou, il reçoit la visite de sir Robert Sherly, ambassadeur du Sophi de Perse, qui vient pour former une alliance de tous les princes chrétiens contre les Turcs. Sur ces entrefaites, il s'élève un mécontentement parmi les Moscovites qui aimaient mieux subir la tyrannie de leur jeune souverain légitime, que celle de l'usurpateur Vansusce. Celui-ci fait tous ses efforts pour retenir les habitants dans sa cause, jusqu'à l'arrivée des Suédois. A cet effet, il envoie un agent à Démétrius pour lui offrir de faire sa soumission. Démétrius conçut de la défiance d'une offre pareille, cependant il feignit d'y croire. Mais, en revenant à Moscou, l'envoyé de Schouisky y répondit le bruit Démétrius n'était par le véritable Tsar. Clasco qui avait autrefois trahi Démétrius avait maintenant, par suite de quelque dépit, noué une correspondance secrète avec lui: mais ses

que

menées sont découvertes, et il est mis à mort. Par l'approche des Suédois, Démétrius courait le risque d'être pris entre deux feux. Dans cette occurence, il se laissa persuader par un millier de Russes restés fidèles et résolut de fuir avec eux sans bruit, la nuit, à travers l'armée suédoise en abandonnant l'armée polonaise à son sort. La tentative réussit, et le Tsar vint pour la seconde fois à Kalouga. Sigismond envahit la Russie avec cent mille hommes de troupes de diverses nations: Tartares, Livoniens, Courlandais, quelques compagnies d'Anglais, d'Ecossais et d'Allemands et un grand nombre de Cosaques. Vansusce demande au roi de Suède un supplément de secours: alors de nouveaux auxiliaires arrivent sur le terrain et entr'autres mille français, sous le commandement de Monsieur La Ville qui assiége la ville d'Ariova (?) exploit que Brereton décrit en détail (*). Il est suivi de la défaite des Suédois sous la conduite de Pontus de la Guard, par les Polonais commandés par Cholsosce, défaite après laquelle Démétrius part de nouveau avec 100.000 hommes, de Kalouga, et vient assiéger Moscou d'un côté, pendant que Cholsosce l'investit de l'autre avec 10.000 Polonais auxquels Sigismond s'empresse d'en adjoindre encore 40.000. La famine se fait bientôt sentir dans la ville. Schouisky perd courage; il craint journellement d'être trahi par ses propres amis, "if we may call treason, to betray a traitor" dit Brereton. Les nobles se saisissent de Schouisky pendant un conseil qu'il tenait avec eux et le livrent aux Polonais. "O, s'écrie Brereton, had the unkinde and unstable Muscovite deliuered this usurper unto their lawfull Emperour Démétrius that lay on the other side the citie, and had brought him in with their

Pierre de Laville se trouvait comme chef d'un régiment d'infanterie française sous le commandement de Jacques de la Gardie, fils du célèbre Pontus de la Gardie. Après son retour dans sa patrie, il écrivit une relation intitulée: Discours sommaire de ce qui est arrivé en Moscovie, depuis le règne de Ivan Vassilivitch, empereur, jusques à Vassili Ivanovitch Schouisky; par Pierre de Laville, sieur de Dombaste. Adelung III: 223–226.

submission und acknowlegement of alegeance, they might haue had the hand of God to haue fought for them, and haply in short time recouered their former prace and glory." Moscou est occupé par les Polonais qui se mettent à battre aussi l'armée de Démétrius. Celui-ci se rend de nouveau à Colloge, mais abandonné de tous ses partisans, il est obligé de fuir de ville en ville et enfin, il périt assassiné par un Tartare: c'est là du moins, ce que Brereton a entendu dire, Vansusce est livré au roi de Pologne qui le retient captif au château de Waringborrough where he yet lives a miserable captive". Voilà comme on écrit l'histoire!

"

(65) Page 85. Bussov fait aussi mention de cette particularité. Il fait dire à Démétrius dans un de ses messages aux habitants de Moscou: wie er auch einmal mit dem Littauischen Canzler, Herr Leo Sappia, als der für einen Gesandten vom Konige aus Polen an Boriss abgefertigt, mit in der Moscau gewesen, und seinem Verräther den Boriss mit grossen Schmerze, die er doch verbeissen müssen, auf seinen Väterlichen Erbstuhl sitzen gesehen." Adelung, II : 73.

(66) Page 87. Suivant la Vntterthenigste Relation de l'envoyé autrichien, le Baron Henri von Logau, sa mission n'avait aucun rapport avec le faux Démétrius. Massa ne dit rien des efforts que, suivant Bussov et Petrejus, le Tsar Boris aurait faits pour cacher à l'ambassadeur par un étalage de magnificence, les tristes effets de la longue famine. (Adelung, II: 70). Le fait avancé par Bussov est contesté par Müller (V: 173), par Karamsine. Sur cette ambassade de Logau, voyez Adelung II: 146-156 (Cfr. aussi p. 135) qui discute aussi une assertion de Tectander.

et

(67) Page 87. Müller (V: 116) donne une traduction du contrat passé par écrit et sous serment entre Dmitri et Mnichek: il en avait découvert une version russe dans les archives de la ville de Tcherdin. Ce traité était de la teneur suivante Dmitri Ivanovitch, par la grâce de Dieu, Tsarévitch de toute la Russie, Prince d'Ouglitche, Dimitroff et autres principautés,

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