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rière. Dans l'espoir de tirer de lui quelques renseignements r la position des ennemis, nous le confiâmes aux mains de elques uns des Russes qui nous avaient suivis, et nous coniuâmes notre poursuite. Au bout de quelque temps, notre connaissance étant terminée, nous retournons sur nos pas et bus apercevons le prisonnier dépouillé complètement, couvert › blessures et tué par les Russes, qui s'acharnaient encore ir le corps comme s'ils avaient voulu le manger. Ils savaient rt bien pourtant combien nous avions besoin des renseigneents que ce prisonnier aurait pu nous donner.

Chapitre XXXII. De la manière dont les Russes se metent en campagne.

En partant pour la guerre, les Russes traînent avec eux rès peu de bagages, afin de ne rien laisser à l'ennemi en cas e déroute, et afin qu'ils pussent piller et voler à leur aise, n cas de succès. Le sieur de la Gardie eut un jour un ombat avec les Polonais devant la ville de Tver que les Poonais avaient prise et dont ils avaient fait leur refuge. Ils taient environ 6000 hommes; la troupe du sieur de la Gardie se composait à peu près d'un pareil nombre de soldats étrangers et de plusieurs milliers de Russes commandés par le Knees Mikhaël, gouverneur de Novgorod. Une forte pluie étant survenue tout-à-coup, les Polonais crurent y trouver un grand avantage pour commencer l'attaque; armés pour la plupart de lances, qu'ils appellent Copien, ils croyaient n'avoir pas à craindre les mousquets et les pistolets et font une charge furieuse. Les Russes prennent la fuite et s'imaginant que de la Gardie et les siens seraient mis en déroute, ils courent à leurs bagages qui se trouvaient à un demi-mille de là, commencent à les piller, chargent sur leurs chevaux tout ce qui pouvait avoir quelque valeur, et se mettent à fuir en courant jour et nuit et en répandant partout la nouvelle que le sieur de la Gardie et les siens ont été battus. Or, c'étaient, au contraire, les Polonais qui avaient été battus et poursuivis jusques dans la ville de Tver, qui n'a pas de remparts, et où ils

perdirent beaucoup de monde. Il régna longtemps, à propos de ce fait, de grands dissentiments entre les Russes et le sieur de la Gardie et celui-ci ne put jamais récupérer une foule d'objets pillés.

Les Russes se servent rarement d'artillerie en rase campagne, d'abord par crainte de la perdre en cas de déroute, et ensuite, parce que l'on rencontre parmi eux fort peu d'hommes capables de desservir un canon. Lorsque le Tsar Vassili faisait le siége de la ville de Smolensk, il fit conduire devant les murs quelques pièces tirées en partie de l'armement de Moscou, ou fondues expressément pendant le siége, Mais comme il n'y avait pas en ce moment là de connétable et que personne ne connaissait la manière de se servir de cette artilerie, elle ne put rendre aucun service. Quelque temps après, 1 assiégeait la ville de Khasan, avec une grande quantité de canons de métal; tout le service qu'il purent lui rendre, ce fut de mettre le feu à la citadelle, qui était tout à fait construite en bois: or, il fut obligé de la rebâtir lui-même immédiatement après. A présent, l'exemple et les leçons des étrangers ont donné aux Russes an peu plus d'expérience. Mais il est à craindre qu'elle ne soit tardive et qu'on pourra bientôt dire d'eux: Sero sapiunt Phryges. La situation dans laquelle Is se trouvent actuellement tend à le faire croire.

Chapitre XXXIII. Comment les Russes, assiégés dans quelque place forte, ne se rendent pas facilement, mais se défendent jusqu'au dernier.

Malgré les faibles connaissances, des Russes dans l'art de la guerre, il est constant cependant que lorsqu'ils se trouvent dans une place assiégée, ils résistent jusqu'à la dernière extrémité plutôt que de se rendre à discrétion à leurs ennemis: ils se défendent avec de longs crocs, des flèches, des pierres, avec tout ce qu'ils peuvent inventer. Outre une escarpe trèsélevée de terre, leurs remparts sont encore garnis d'une défense formée de grosses poutres solidement plantées dans le sol, et sur lesquelles sont disposées une grande quantité de mâts

pesants de manière à ce qu'il suffise d'une faible impulsion pour les faire rouler sur l'ennemi qui voudrait monter à l'assaut; de cette façon ils causent quelquefois beaucoup de mal et tuent une masse de monde. Le sieur de la Gardie tenta

un jour, avec 6000 hommes, de prendre d'assaut une forteresse nommée Caporrea défendue par une garnison toute composée de Russes, mais ceux-ci firent si bonne résistance avec quelques canons, des arquebuses à croc, des pierres, qu'ils tuérent la plupart des hommes qui apportaient les artifices pour faire sauter les portes et que de la Gardie fut obligé de se retirer après avoir subi de fortes pertes, ne pouvant songer à entreprendre un siége en règle à cause du froid et de l'épaisseur de la neige. D'un autre côté, les Russes sont tout à fait incapables d'assiéger une place: car lorsqu'il s'agit de tenter une approche, tout le monde cherche à marcher le dernier. Leur systême le plus ordinaire est d'entourer la ville d'un immense cordon de troupes, d'intercepter toute communication des assiégés avec le dehors et de les forcer ainsi, par famine, à se rendre. Mais ceux qui connaissent le caractère des Russes, savent que malgré toutes leurs belles promesses, ils n'ont à espérer aucune merci, aussi aiment-ils mieux de se défendre jusqu'à la dernière extrémité, plutôt que de passer sous leur joug.

Chapitre XXXIV. Comment les Russes se conduisent en campagne.

Quand les Russes sont en campagne, et qu'ils veulent s'établir quelque part, ils choisissent une grande plaine nue, dans laquelle le Général, les Chefs et les principaux officiers dressent leurs tentes sans les entourer du moindre retranchement. Les simples soldats s'établissent le plus possible auprès des forêts, dans lesquelles ils construisent de petites huttes, non pas tant pour eux-mêmes, que pour abriter leurs selles et leurs arcs et les préserver de la pluie. Ils laissent courir leurs chevaux en pleine liberté, mais aussi à la moindre alarme, quand il s'agit de les reprendre, est-ce une scène toute

de confusion. Ils ont avec eux des chevaux expressément de tinés à porter les vivres; ils doivent se munir aussi de p car partout où ils passent, les habitants prennent la fuite e cachent leurs provisions au fond des bois. Le pain qu emmènent avec eux est coupé en morceaux carrés, semblaäis à des dés, c'est pourquoi les Français le nomment pais d dés; c'est du biscuit que l'on peut, en cas de besoin, conse ver pendant longtemps. Leur boisson ordinaire est de l'a aiguisée par un peu de vinaigre. Ils apportent quelquefis avec eux de l'eau-de-vie ou d'autres boissons, mais ils se servent d'une manière si immodérée que leur provision bientôt épuisée. Quelques uns suspendent à leur selle de gourdes de cuir contenant de l'eau-de-vie, à la manière pol naise, ils gardent cette liqueur, pour se donner plus de enrage quand ils approchent de l'ennemi. Mais, selon moi, apre l'avoir bue, ils méritent mieux le nom de frénétiques que ce de courageux. Il est vrai que les Polonais ont la même cotume, et qu'après cela, ils tombent sur leurs ennemis avec h plus grande furie; mais aussi, quand ils ont donné leur pre mier choc et qu'ils doivent abandonner la lance, je crois qu'is ont besoin de prudence bien plus que de rage insensée; et k l'ont maintes fois appris à leurs dépens, en combattant contre des Français, des Anglais ou des Néerlandais. Mais je ne veux pas m'étendre plus longuement sur les Polonais, parteque leur conduite tant en guerre, qu'en affaires politiques, est parfaitement connue par les récits d'une foule de gens qui ont visité ce pays.

(83) Page 117.

(84) Page 118.

troisième année.

Karams. XI: 239.

"Boris venait d'atteindre sa cinquante Karams. XI: 234.

(85) Page 118. Voyez

le jugement que Karamsine porte sur Godounoff XI: 237. Boris war ein hurtiger, kluger und fürsichtiger Mann, doch gar falsch, betrügerisch, arg

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listig vnd lugenhafft". Paterson (Adelung II: 212).

(86) Page 121. Trahison de Basmanoff. Karams. XI: 243.

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(92) Page 138. "Darauf antwortete er [Demetrius], er volte nicht eher [in Moscou] kommen, biss sie seine Veräther also ausgerottet, dass nicht ein einiger mehr zu finden väre, hätten sie die meisten weggeräumt, so solten sie auch len jungen Pfedor Borissowitz sammt dessen Mutter gleichall aus dem Wege schaffen, dann erst wolte er einkommen ind ihr gnädiger Herr seyn. Dieses schreiben kam den 10 Juny in der Moscau an, wurde abgelesen, und bald der junge Kayser Pfedor und seine Mutter in ihren Gemächern beyde erwürget. - Zwene Särge wurden gemachet, in den einen der Sohn, und in den andern die Mutter geleget. Den Vater, der bey die vorigen Kayser vor etliche Wochen bestätiget, nahmen sie wieder auf und führeten sie alle drey vom Schlosse nach der Strethnizki [Сmpiышнишкая] ins Bettelkloster, begraben sie allda aufn Kirchhof ohne Gesang und Klang, auch einige Ceremonien, da doch sonsten die Todten bey ihnen fein ehrlich bestättiget werden." Bussov (Ad. II:76).

"Dieweil Griska Trepeia sich vor dem Jungen herrn Fedro (der das ansehen, alss solte er zu einem klugen, verschmitzten, vnd vorsichtigen herrn werden) beförchtet, wan er zu seinen Jaren keme, dass er Ime das Regiment entziehen möchte, Desshalben handelt er mit einem schreiber Juvan Bogdanof genandt, dass Er in die Moscou ziehen, vnd beedes Muter vnd Sohn vmbringen, vnd hernacher aussgeben solte, sie hetten Inen selbsten mit gifft vergeben, Die tochter aber solte er bis zu seiner ankunfft wol verwahren, welchem allem der Schreiber vleissig nachkommen, Dan so bald er in die Moscau kame, liess er die Muter sampt dem Sohn dranguli

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