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texte en regard, et des notes; par M. DACIER, secrét. perpét. de l'Acad. roy. des inscriptions et belles-lettres, membre de l'Acad. franç. Nouv. édit. In-8° de 34 feuilles; prix, 10 fr. 50 c. Paris, 1827; Delalain.

122. LETTRES DE SAINT-BASILE-LEGRAND, DE SAINT-GRÉGOIRE DE NAZIANZE et de SAINT-Jean-Chrisostôme, traduites du grec en français, et distribuées d'après l'ordre historique ; par J. L. GÉNIN, prof. en rhétorique. In-8° de 14 feuilles & prix, 6 fr. Paris, 1827; Rusand.

123. ASTRONOMIE SOLAIRE D'HIPPARQUE Soumise a une critique RIGOUREUSE ET ENSUITE RENDUE A SA VÉRITÉ PRIMORDIALE; par J. B. P. MARCOZ. In-8° de LXII et 352 p.; prix, 7 fr. Paris, 1828; De Bure frères.

Nous rendrons compte incessamment de ce dernier ouvrage, que nous avons reçu, et où sont discutés à fond les points principaux de l'histoire de l'astronomie ancienne; nous pouvons, en attendant, le recommander à l'attention des savans occupés de cette matière importante.

124. ANTIQUITATIS GRECE ET ROMANÆ LOCA QUÆDAM RossoRUM LINGUA ET USIBUS ILLUSTRATA. Auctore Frederico GREFIO. Particula I, 48 pag. in 4o. Petropoli, 1821; typis academicis. ( Bibliograph Listi. —Feuilles bibliogr、; no 22, 1825.) L'auteur de cet opuscule, philologue fort estimé dans les pays étrangers, et qui, en 1817 et 1818, a publié : Observatt. critt. in Tryphiodorum, et Conjectt. in Coluthum et Museum, s'est ici principalement attaché à expliquer plusieurs passages obscurs des écrivains grecs et latins. Ses premières observations portent sur l'Iliade, et notamment sur ce passage du vini chant, vers 171 et suivans, où il est question de tirer au sort, en Russe o métanii gérébia. M. Graef prouve qu'en pareil cas, le peuple russe agit absolument comme les Grecs agissaient dans les champs troyens. Supposons, dit-il, qu'un individu quelconque revienne dans son pays après une longue absence et qu'il veuille louer un cocher. D'accord avec l'un d'eux, les autres ne manqueront pas de s'offrir à le conduire pour le même prix; aussi Nestor s'écrie-t-il :

κλήρῳ νῦν πεπάλαχθε διαμπερές, ός κε λάχῃσιν. (II. H., n° 171.)

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« Tirez au sort. » Un chapeau sert de casque; tous les assistans jettent une pièce d'argent ou quelque tesson de pot cassé. On remue bien le chapeau, et la pièce de monnaie qui en sort la première détermine le choix du cocher qui doit conduire le chaland. La seule différence qui existe ici entre la manière de tirer au sort des Russes et des Grecs, c'est que, chez ceux-là, chacun reprend ce qu'il a jeté dans le chapeau, tandis que les anciens jetaient tout ce qui y avait été déposé. M. Graef fait ensuite remarquer au lecteur l'analogie des mots russes grébü, gérébi ou gérébei (dé, sort), avec les mots tchérep ou tchérépok (tés, tesson), dont approchent également beaucoup Fallemand, scherf, scherben, scherbe, l'anglo-saxon, scearf (fragment), et le grec du moyen âge, oxappía ou oxappíov, anciennement xappos. L'auteur fait ensuite observer l'homonymie des mots gérébi, sort, et gérébetse, auquel correspondent les mots français étalon (cheval), et étalon (modulum exemplar), étalonner (examinare, probare ad modulum.) De semblables analogies ne peuvent que vivement intéresser les philologues. On peut encore citer un autre exemple tiré des langues russe et allemande: berg, bergen, verbürgt, burg, qui ressemblent aux mots russes: gora, montagne; gorodite ou ograjdat, entourer; gorod, ville.

L'auteur ajoute ensuite cette observation, que la forme dorienne du génitif en ao ou aro (et l'ionien o) correspond parfaitement à la terminaison des génitifs russes en ago, et même du pronom iego (de lui); et il semblerait, d'après cela, que le dialecte dorien mériterait une étude particulière de la part de ceux qui s'occupent de la comparaison des langues grecque et slavonne. L'absence seule de la lettre q, qui, chez les Doriens, était remplacée par le , suffirait pour rapprocher les Doriens des Slaves, de même que les mots xoc ou oxxos en russe oko, œil, employé au lieu de μòs ou čμμa (1). Il en est de meme de μάτης au lieu de μήτης. Plus loin, M. Graef passe à l'explication a souvent rencontré dans les auteurs grecs,

du mot anyòs qu'il et que

l'on a tou

(1) Il est impossible de ne pas observer ici que le mot russe glaz, qui signifie œil, est sans doute d'origine scandinave on germaine, tandis que le mot allemand Auge lui-même correspond évidemment au grec aúɣn, qui veut dire éclat, lueur brillante.

jours interprété de diverses manières. Les uns ont prétendu que anyòç signifiait fort, compact (en russe krèpki ou plotni), comme on dirait d'un cheval fort, d'un poil serré; d'autres veulent au contraire que ce mot signifie noir, d'autres enfin qu'il veuille dire blanc; mais personne encore n'a pu lui assi¬ gner un sens bien déterminé. La première opinion se trouve réfutée par un vers de Callimaque (Hymn. in Dian., vers 90 et suivans), qui emploie cet adjectif en parlant d'un chien: anyoùs; c. à d. tel jusqu'à la moitié; un autre poète (Lycophron, dans Cassandra, 355) emploie le même mot pour peindre les cheveux de Priam. Et certes, dans cette circonstance, il ne veut dire ni épais, ni solide, mais blanc, mais gris. En confrontant les différentes interprétations données aux mots d'Homère (II. 1, 123 et 265) iпños пnyés, M. Graef s'arrête à penser que ce poète a voulu parler ici d'un cheval pie (en russe, loschade pègaïa), et il appuie son opinion sur des vers latins comparés à des vers grecs, savoir: de Virgile, Æneid., v. 565, et Homère, II, 4.453. C'est dans la même acception que M. Graef prend l'adjectif anyós dans l'Odyssée (, 388, et , 235), lors qu'Homère parle des vagues irritées. Fluctus bicolor qui subtus niger (μέλας, πυργύρεος) verticem spuma album (πολιον, λευκον) ostendat. A. J.

125. ÆLII ANTONII NEBR ISSENSIS de institutione grammaticæ libri quinque, novissimé quàm plurimis, quæ aliis in editionibus irrepserant, mendis accuraté expurgati, pristinamque fermé ad puritatem restituti à D. Pedro DEL Camro `ét LAGO. In-18° de 9 feuilles. Paris, 1827; Masson et fils.

126. M. TERENTII VARRONIS de lingua latina libri qui super-sunt, ex codicum vetustissimarumque editionum auctoritate, integra lectione adjecta, recensuit L. SPENGEL. Accedit index græcorum locorum apud Priscianum quæ exstant, ex codice monacensi, supplementum editionis Krehlianæ. Grand in-8° de LXVII, 726 pp.; prix, 3 thal. 16 gr. Berlin, 1826; Duncker. (Beck, Allgemeines Repertorium; 1827, vol. 1er cah. 1, p. 39.)

L'éditeur, élève de l'institut philologique de M. Thiersch, divise les manuscrits et les éditions des livres de Varron en 3 classes, savoir: a) les livres qui ont été traités avec négligence;

b) ceux dont les interpolations n'offrent aucun caractère authentique; c) et ceux qui présentent partout les traces de la véritable interprétation, bien qu'on y rencontre fréquemment des passages corrompus ou difficiles à expliquer. Les matériaux qu'il a mis à profit dans son travail, sont: 1. Cod. Florentinus (de la bibliothèque de Munich), dont les marges sont couvertes de variantes, écrites par Petrus Victorius. C'est un manuserit du 11° siècle, sur parchemin, renfermant, outre les livres de Varron, le discours de Cicéron, pro Cluentio, et les livres ad Herenn. Lagomarsini a cru démontrer par des exemples que le Cod. Marcianus de Vettori différait entièrement de celui de Florence; mais l'éditeur fait ressortir le peu de solidité de ces exemples, et adopte l'avis de Bandini, qui avait déjà prouvé jusqu'à l'évidence que ce manuscrit appartenait autrefois à la bibliothèque de St.-Marc. 2. Cod. Havniensis, du 14° siècle, écrit sur papier; in-4°. M. Niebuhr avait comparé ce manuscrit pour · feu Koehler, qui avait eu l'intention de donner une édition de Varron. Le recueil des variantes, résultat de cette comparaison, fut communiqué à l'éditeur par M. Seebode; les Archives philologiques en avaient déjà fait connaître une partic. Ce manuscrit offre beaucoup de lacunes et est écrit avec peu de soin. 3. Cod. Par. c. 7535, écrit dans le 11° siècle, donne par fois des interprétations exactes qu'on ne rencontre point dans les autres manuscrits. 4. Codex B. Victorius l'a comparé, en y ajoutant les variantes de l'édition de Gryphius jusqu'à la page 511. Il offre beaucoup d'interpolations et de corrections. 5. La première édition (Rome, 1471; gr. in-4°.) M. Spengel reproduit (p. XVIII) l'avant-propos de l'éditeur Pomponius Lætus, ainsi que plusieurs notices relatives à cette édition. Pomponius Lætus a aussi écrit des commentaires sur les livres de Varron; mais ils n'ont jamais été imprimés. 6. Une ancienne édition in-folio, publiée à Rome en 1474. Un exemplaire de cette édition, lequel se trouve à la bibliothèque de Munich, offre une feuille entière qui manque à tous les autres exemplaires connus, circonstance qui a engagé M. S. à la reproduire dans son travail, p. XX. 7. L'édition de François Rhonandello de Trévise (Ven. 1475, in-fol.) L'édition de Parme (1480) en est une copie. 8. L'édition de Venise de Nonius, Festus et Varron, 1492. Elle coïncide en tout avec la 2o édition de Ve

nise, 1498. 9. L'édition de Baptista Pius, Milan, 1510. 10. L'édition Aldine, 1513. M. S. émet une opinion peu favorable sur les éditions des classiques latins des Aldes. L'ouvrage est terminé par un Index verborum, quæ à Varrone explicantur et par les scriptorum et librorum nomina, quæ à Varrone referuntur. 127. NOMENCLATURE du De viris illustribus urbis Romæ ; mise dans un ordre conforme à la méthode de M. J. J. ORDINAIRE, pour l'enseignement des langues. In-12; prix, 1 fr. 50 c. Paris, 1824; Renouard et Colas. Idem du Cornelius nepos; par MM. MICHElot et Bessiére. In-12; prix, 1 fr. 25 c. Paris, 1825; les mêmes. Idem des fables de Phèdre; par les mêmes. In-12; prix, 1 fr. 25 c. Paris, 1825. -- Idem de l'Epitome historice sacræ; prix, 1 fr. 50 c. Paris, 1827; les mêmes.

Ces 4 nomenclatures, d'après la méthode de M. Ordinaire, ont été composées dans un ordre qui les rend dépendantes les unes des autres. En passant de l'Epitome au De viris, on ne retrouve pas dans la nomenclature de ce dernier livre les mots qui sont déjà recueillis pour l'Epitome, de même pour le Phedre on ne répète pas les mots déjà compris dans les deux précédentes nomenclatures, enfin, pour le Cornelius nepos elle ne comprend que les mots de cet auteur qu'on n'a pas encore recueillis pour les 3 premiers. Les quatre nomenclatures se complettent ainsi mutuellement pour les 4 auteurs latins élémentaires généralement adoptés pour nos premières classes. Il nous reste à dire comment ces nomenclatures sont dressées. On réunit par groupes les noms, les adjectifs et les verbes. On classe les premiers selon les cinq déclinaisons, les adjectifs selon-qu'ils se déclinent comme bonus ou comme fortis, et les verbes selon les quatre terminaisons généralement reçues. Pour toutes les espèces de mots, les syllabes radicales sont séparées de la désinence; aux adjectifs, on a ajouté pareillement la désinence qui fait du même radical un adverbe; enfin, pour les verbes, on les a tous réunis selon cette même désinence, sans distinction de leur action: il s'agit en effet de mettre dans l'esprit de l'élève le mécanisme grammatical de ce mot en le rapportant à son type. Les 4 nomenclatures renferment dans leur ensemble 6040 mots. Si les élèves se les mettent dans la

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