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rolia, Kniazati finlandskoho i inych jeho korolewskoho, Weliczestwa s pany radoju is Welikimi posly s. Jakubom Zadikom biskupom Chelminskim i Pomeranskim, s towaryszczi.

Traduction du texte ruske.

«Par la grâce de Dicu, nous, grand hospodar, tzar et grand kniaz ou grand duc, Michel Fédorowicz, autocrate de toutes les Russies, de Wladimir, de Moscou, de Nowogrod, tzar de Kazan, tzar d'Astrakan, tzar de Sibérie, hospodar de Pskow, et grand kniaz de Twersk, d'Iugors, de Permsk, de Wiatka, de Bulgarie et d'autres lieux; grand kniaz de la nouvelle ville de Nizow, de Rézan, de Rostow, d'Iaroslaw, de Bielo-ozerz, d'Udow, d'Obdor, de Kondin, de toutes les différentes parties de Siewierz, de la terre d'Iwers, de Kartalinsk, de Hrudinsk, de Kobardinsk, des principautés de Czerkas (Circassie), d'Ihor et hospodar de plusieurs autres contrées. »

« Notre grandeur tzarienne s'étant entendue avec les grands ambassadeurs, les boyards, et avec le lieutenant de Pskow, Fédor Iwanowicz Lwow et compagnons : »

Avec le grand hospodar Wladyslas IV, par la grâce de Dieu roi de Pologne, grand kniaz de Lithuanie, de Ruskie, de Pruskie, de Samogitie, de Mazowie, de Kiow, de Wolhynie, de Po dolie, de Smolensk, de Podlachie, de Czerniechow, de Polock, de Witepsk, de Mizislaw, de Livonie, d'Estonie et d'autres lieux, roi héréditaire de la Suède, de la Scandinavie, de la Wandalie, prince héréditaire du Finland et d'autres lieux appartenant à sa grandeur royale; avec les seigneurs et grands ambassadeurs, Jacques Zadzick, évêque de Culm et de Poméranie, et avec ses compagnons. »

En comparant le polonais, le russe moderne et le ruske, on verra que celui-ci, tenant le milieu entre les deux premiers dialectes, n'a presque subi aucun changement, tandis que le russe a adopté peut-être un tiers d'expressions tatares, comme l'anglais s'est courbé sous les modifications qui lui ont été imposées par les Danois et par les Normands.

La langue ruske étant, depuis le 9° siècle, la langue lithurgique pour les nations slaves, mériterait d'être étudiée avec soin par les savans. G. GLEY.

Pierre

201. HISTOIRE OF DANMARK.Histoire du Danemark; par Fréd. SUHM. Vol. xiv et dern., depuis l'an 1375 jusqu'en 1400; publié avec une préface; par R. NYERUP. In-4°. Copenhague, 1828; Schultz.

Ce volume termine le grand ouvrage historique, auquel Suhm, historien danois, a employé la plus grande partie de sa vie labo rieuse, La moitié de cet ouvrage a paru de son vivant; le reste a été mis au jour, d'abord par Kall, et en dernier lieu par Nyerup. Il est à regretter que Suhm n'ait pu conținuer son histoire jusqu'aux temps modernes. Son 14 volume in-4° s'arrête à la fin du 14° siècle. Ainsi, il faudrait au moins 6 autres volumes pour conduire l'histoire de Danemark jusqu'à la fin du 18 siècle, Peut-être se trouvera-t-il quelque savant disposé à compléter la grande entreprise à laquelle Suhm avait voué son temps, son érudition et sa fortune.

D-G.

202. HISTOIRE POLITIQUE, ADMINISTRATIVE, CIVILE ET MILITAIRE DE LA PRUSSE, depuis la fin du règne de Frédéric-le-Grand, jusqu'au traité de paix de 1815.3 vol. in-8°; prix, 21 fr. Paris, 1828; A. Bossange.

Nous ignorons les motifs qui ont déterminé l'éditeur à ne pas avouer que cet ouvrage est traduit de l'allemand, et que l'auteur s'appelle MANSO. L'éditeur assure dans la préface que « c'est le fruit de quelques années de loisir d'un homme qui fut, dans les circonstances difficiles où la Prusse s'est trouvée engagée vis-àvis la France, appelé à remplir de hautes fonctions administratives et diplomatiques, et à soutenir plus d'une fois de son épée, sur le champ de bataille, des plans, à la rédaction desquels il avait concouru dans le conseil de son souverain. » Ce passage nous fait supposer que l'éditeur est de bonne foi, et qu'il ignore lui-même le nom de l'auteur de l'ouvrage. Manso n'a jamais tiré l'épée, autant que nous sachions; il n'a pas non plus rempli de hautes fonctions administratives et diplomatiques; c'était un savant, plus occupé des livres que de l'administration; aussi écrit-il moins d'après des documens inédits que sur des pièces connues. Avec sa candeur germanique, il a toujours cité fidèlement ses sources au bas des pages; mais le traducteur a supprimé toutes les notes, peut-être pour mieux faire croire que

cet original est en français, et composé des souvenirs d'un grand homme d'état. Il y a encore une erreur dans ce que le traducteur ou l'éditeur dit sur le lieu de la publication; il prétend que c'est en Prusse qu'a paru pour la première fois cette histoire; l'auteur s'exprime avec trop de vérité sur la Prusse pour que son ouvrage ait pu paraître dans ce royaume où règne la censure: c'est à Francfort qu'a paru l'original allemand.

Au reste, l'ouvrage historique de Manso jouit de beaucoup d'estime en Allemagne. Il est écrit sans flatterie, avec beaucoup de sang-froid, et avec autant d'impartialité qu'on peut en mettre quand on écrit l'histoire de sa nation. Manso, à l'exemple de Jean de Müller, a visé dans son style à la concision du latin : aussi sa diction, brève et un peu abrupte, est difficile à rendre en français. Cette difficulté a été vaincue par le traducteur avec assez de bonheur; la traduction est si coulante que l'on croirait l'ouvrage composé originairement par un Français, et elle rend assez fidèlement le sens de l'original, Sous ce rapport, le traducteur mérite des éloges; mais il a pris avec l'original des libertés qu'on ne saurait louer également. Dès le commencement, il a retranché 17 pages de l'ouvrage de Manso, contenant le tableau du gouvernement civil de la Prusse, sous Frédéric II, à l'époque où Manso commence son récit. Ce tableau était tout-à-fait à sa place, et c'est tronquer l'ouvrage que de supprimer une partie aussi essentielle. En d'autres endroits, le texte allemand a subi des mutilations semblables; en sorte que le 1er livre, qui a 126 pages dans l'original, n'en a que 54, c'est-à-dire la moitié dans la traduction. Les autres livres paraissent moins tronqués. On cherche vainement dans la préface quelque excuse des mutilations que le traducteur s'est permises puisqu'on a voulu faire passer la traduction pour l'original, on s'est bien gardé de signaler les omissions du traducteur. Si jamais la traduction obtenait les honneurs d'une seconde édition, ce qui serait possible vù l'utilité de cet ouvrage, nous engagerions l'éditeur à rétablir les suppressions, ainsi que les notes, du moins toutes celles où Manso s'appuie sur des documens officiels ou sur des autorités dignes de foi, parce que des citations de ce genre sont nécessaires pour donner du crédit aux récits et aux jugemens de l'auteur.

I

Voici la distribution des matières. Dans le premier volume,

l'auteur expose l'histoire du règne de Frédéric II, depuis la paix d'Hubertsburg, c'est-à-dire depuis 1763, et puis l'histoire du voluptueux Frédéric-Guillaume. Pour ce dernier règne, l'historien avait un concurrent dans le comte de Ségur, qui l'a retracé avec plus de développemens, et avec un peu plus de mouvemens. Les deux autres volumes contiennent l'histoire de la Prusse, pendant les 15 premières années de ce siècle, ou l'histoire du règne du prince qui occupe aujourd'hui le trône de Prusse. Ces 15 années ont rempli avec raison le double de place consacré dans l'histoire de Manso aux 37 années de la fin du dernier siècle; les grands événemens y sont pressés, et cette époque se lie intimement à l'histoire générale de l'Europe. L'auteur a eu plusieurs campagnes et batailles à décrire. Nous ignorons si les militaires trouvent le récit de Manso satisfaisant sous le rapport technique; quant à nous, il nous a semblé que l'auteur s'efforce toujours d'exposer les faits selon la vérité, autant qu'elle résulte des assertions quelquefois contradictoires des deux partis.

D-G.

203. GESCHICHTE des Koenigreichs Hannover, etc. Histoire du royaume de Hanovre et du duché de Braunschweig; par le D'Albert HÜNE; avec un avant-propos de HEEREN. Partie Ire, in-8° de xxп et 798 p. Hannover, 1824. (Götting. gel. Anzeigen; avril 1825, no 66, p. 661.)

er

L'auteur, déjà connu par son histoire de la traite des nègres, n'a pas reculé devant l'idée d'écrire l'histoire complète d'un pays qui offre des difficultés presque insurmontables dans un travail de ce genre, tant sous le rapport des matériaux, dont l'authenticité, pour le plus grand nombre, est fort douteuse, que sous celui des nombreux partages que ce pays a éprouvés. Ce 1o vol. renferme la première période, depuis 1235 jusqu'à 1705. Elle est divisée en deux époques, dont la première va jusqu'au schisme, 1520, et la seconde jusqu'à 1705. Divisées par chapitres, elles s'étendent sur l'histoire politique, et sur celle des maisons régnantes de ce pays, sur la constitution, sur la civilisation et l'état agricole, sur l'histoire des mœurs et leur influence sur les arts et les sciences, et finalement sur la vie privée. L. D. L.

204. THE ANTIQUARY'S PORTFOLIO, with notes.-Portefeuille de l'antiquaire, avec des notes; pár J. S. FORSYTH. 2 vol. in-8°. Londres 1825; Wightman. (London literary Gazette; 12 nóv. 1825.)

Selon le titre, ce portefeuille contient un choix de détails historiques et littéraires relatifs aux mœurs, usages, gouvernement, etc., de la Grande-Bretagne, au moyen âge et dans les derniers siècles. A ces détails, extraits des histoires générales et provinciales, le compilateur a ajouté quelques notes. Le tout n'a pas coûté beaucoup de peine à réunir: toutefois, la compilation est amusante.

D.

205. Histoire Constitutionnelle d'Angleterre, depuis l'avènement de Henri VII jusqu'à la mort de George II; par Henri HALLAM. Traduction revue et publiée par M. GuizOT, et précédée d'une préface de l'éditeur. Tom. 1er. In-8° de 442 p.; prix, 7 fr. (Il y aura 5 volumes.) Paris, 1828; Guibert.

M. Hallam était déjà connu par son Tableau de l'Europe at moyen áge, dont nous nous sommes bornés dans le temps à donner le titre dans notre Bulletin (Voy. tom. VI, no 365), n'ayant pas été à portée de juger de l'ouvrage par nous-mêmes. Un critique de beaucoup de goût et de beaucoup d'esprit, auquel l'histoire est redevable de plusieurs écrits recommandables, M. de Ségur, a porté le jugement le plus favorable de ce premier ouvrage de M. Hallam (1), en disant que son auteur réunit toute la sagesse et toute la sagacité nécessaires pour pénétrer avec fruit dans le dédale des faits historiques, et en tirer un tableau animé, où se fait sentir l'influence réciproque des lois sur les mœurs et des mœurs sur les lois. « Cet ouvrage, ajoute-t-il, ne serait pas bien jugé par ceux qui croiraient y trouver une histoire complète et une série de faits où d'événemens assez développés pour les apprécier. L'auteur a voulu faire un tableau législatif et moral de l'Europe au moyen âge; ainsi ce qu'on doit désirer d'y trouver, et ce qu'on y trouve en effet, ce sont des recherches très-curieuses sur les points contestés de la législation de ces anciens temps.

Dans son nouvel ouvrage, celui qui nous occupe spécialement ici, M. Hallam paraît avoir fait de plus grandes excursions sur le

(1) Voy. Rev. Enc., Tom. VIII, p. 503-508 et tom. X, p. 112-124.

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