Sidor som bilder
PDF
ePub

et Mat. XII, 19, on voit que l'auteur de l'Évangile selon St.-Mathieu, ne traduit pas Esaïe comme les Septante, ne donne pas d'Ésaïe une traduction grecque littérale, mais développe les paroles, et les accommode à son but. Jamais un traducteur n'eût agi ainsi; il eut tout simplement traduit; ce qui est tout à fait ncroyable, c'est que ce traducteur rendant en grec un verset hébreu de la bible, n'eût donné ni la version des 70, ni aucune version à lui personnelle, mais qu'il eût modifié et développé la citation dans un sens favorable à son récit. On reconnaît ici entièrement le cachet d'un auteur. Ces considérations nous paraissent sans réplique, et la réponse de M. Grawitz est très-faible.

Ses recherches paraissent aboutir plutôt à cette conclusion, que Saint-Mathieu aurait écrit deux Évangiles, l'un en hébreu, et le même en grec; ce qui n'est pas improbable. Nous aurions voulu aussi que ce savant candidat eut discuté la question de l'Évangile primitif (Ur-evangelium) et l'hypothèse bizarre, qui consiste à soutenir que cet Évangile primitif fut rédigé en hébreu, d'après le consentement général des apôtres, et que, plus tard, sur ce patron, Mathieu écrivit le sien.

Quoique nous différions d'avis avec M. Grawitz sur le fond de la question, toutefois nous n'hésitons pas à reconnaître que sa thèse est l'une des meilleures qui soient sorties de l'auditoire de Montauban. ( Revue protestante; Tom. V, 3o année, juin 182 , p. 284.)

299. SEVERIANI, sive Seberiani Gabalorum EPISCOPI EMESENSIS HOMILIE nunc primum editæ ex antiqua versione armena, in latinum sermonem translatæ; per J. B. AUCHER. In-8°. Venetiis, 1827.

C'est une nouvelle édition fort belle, avec le texte arménien en regard.

300. DEGLI SCRITTORI GRECI, etc.-Des Écrivains grecs, et des versions italiennes de leurs ouvrages; par l'abbé Fortuné FiDERICI. In-8°. Padoue. (Bibliot. italiana; no CXLVI, p. 252.) L'auteur de cette nomenclature méthodique des Écrivains grecs, a adopté un plan très-simple, l'ordre chronologique, et son livre ne peut qu'en être plus utile. Il divise les Écrivains grecs en cinq époques : antérieurs à Homère, d'Homère à Alexandre, de celui-ci à Auguste, de là à Constantin ; enfin, de

ce prince à la venue des Turcs en 1453. Pour chaque époque, chaque auteur est le sujet d'un chapitre; on donne sommairement la vie de l'écrivain, la liste de ses ouvrages, celle de leurs éditions les plus estimées, et la table très-complette de leurs traductions italiennes. Il n'y a nul doute sur l'utilité d'un pareil ouvrage; il fait honneur au zèle et à l'érudition du savant bibliothécaire de Padoue.

301 ΤΟΥ ΣΩΦΩΤΑΤΟΥ ΝΙΚΗΦΟΡΟΥ ΒΛΕΜΜΥΔΟΥ ΛΟΓΟΣ. Sapientissimi Nicephori Blemmydæ oratio qualem oporteat esse regem. 24 p. in-4°. Romæ 1827, typis vaticanis (Giorn. arcad.; sept. 1827, vol. CV, p. 376.)

C'est un nouvel hommage que fait à la littérature classique M. Mai, lequel, ayant trouvé le discours de Nicéphore Blemmyda dans les manuscrits du Vatican, l'a publié avec une traduction latine.

302. CASP. BARTHII OBSERVATIONES AD D. JUNII JUVENALIS SCHOLIA VETERA et ad aliquot Catulli, Tibulli, Ovidii, Calpurnii, Plauti, Terentii locos, cum ejusdem auctoris adversariis com mentariis a B. Spohnio repertis; nunc primum edidit Fr. FIEDPhil. Dr. In-8° de XIX et 235 p.; prix, 1 rthlr. 4 gr. Leipzig, 1827; Mannberger. (Beck: Allgem. Repertor.; 1828, vol. I, cah. 2, p. 105.)

LER,

Ce travail n'est que le précurseur d'un grand ouvrage de Barth, commenté par feu le prof. Spohn, et que ce dernier avait l'intention de publier. M. Fiedler fait connaître cet ouvrage, ainsi que la nécessité de le dégager d'une foule de matériaux déjà connus, avant de le livrer à la presse. L. D. L. 303. GLOSSAIRE pour le Liber regulæ PASTORALIS de S. Grégoirele-Grand, manuscrit du Xe siècle, conservé dans la bibliothèque de l'abbaye de St-Florian, en Autriche. (Jahrbücher der Litteratur; T. XXXVII. Feuil. d'annon. ; p. 1 et 13, XLI).. Le Pastoral de saint Grégoire-le-Grand a joui, pendant le moyen âge, de la plus haute considération : les conciles en recommandaient la lecture aux ecclésiastiques, surtout à ceux qui exerçaient le saint ministère. De là vient que cet ouvrage se trouve en manuscrit dans la plupart des bibliothèques. Mais, à cette époque, plusieurs ecclésiastiques n'ayant qu'une connais

sance imparfaite de la langue latine, il devint nécessaire de faire des glossaires pour leur expliquer les mots et les passages difficiles. C'est ce qu'a exécuté, dans le 10° siècle, celui qui a fait la copie du Pastoral, que l'on garde à Saint-Florian. Le manuscrit a 172 feuilles, dont 126 comprennent le texte du Pastoral; les autres feuilles sont consacrées au Glossaire en langue francique ou germanique.

C'est l'idiôme que parlaient les Francs, lorsqu'ils sortirent de leurs forêts pour passer le Rhin; c'est dans la langue francique ou francisque qu'ils avaient rédigé la loi Salique; c'est la langue que parlait Clovis; c'est celle que l'on parlait à la Cour et à l'armée, sous les rois Mérovingiens; Charlemagne avait transcrit de sa main les vers composés en l'honneur des anciens héros francs, et, sous les princes de sa maison, on continua à parler la langue francique.

La Bibliothèque royale de Paris possède 21 manuscrits de la loi Salique; les 4 où l'on trouve l'ancienne version mérovingienne, nous ont conservé un grand nombre d'expressions prises dans l'ancienne langne francique.

La même bibliothèque conserve dans cette langue un manuscrit d'autant plus précieux, qu'il remonte certainement jusqu'aux temps mérovingiens, et que le texte latin est en regard de la version francique, ce qui facilite l'intelligence de cette version (1).

Il est probable que, dans nos bibliothèques, on pourrait trouver beaucoup d'autres restes de cette ancienne langue, que parlaient nos pères.

En Allemagne, on s'en occupe avec d'autant plus de soin, que cet antique idiôme est resté national, sans être exposé à aucun mélange de dialectes étrangers. Les conquêtes que les Romains firent en Allemagne ne furent que passagères; ils n'eurent point le temps de détruire ou de modifier la langue du peuple à demi vaincu. Les savans de l'Allemagne paraissent donc plus intéressés que nous à faire des recherches sur la langue de leurs pères; ils ont recueilli plus de matériaux, et leur travail peut être plus exact, plus profond.

(1) Langue et littérature des anciens Francs, par G. Gley, Paris, 1814. In-8°.

Le Glossaire que nous avons annoncé est un nouveau fonds ajouté à leurs richesses. Voici quelques mots que nous y prenons au hasard :

Enitescere, niskinet.

Suspensus, úf-urhapaner.

Rationale, uuizzilahan.

Pusillanimes, muot kalutige.
Improbe, unrehto.

Excedunt, uzniurgent.

Contabescunt, fuulent.

Quod super est, uparmez uuas.
Inordinate, unredauuasto.

Jus possidendi, mit rehtu zegahalonhe.
Ammittitur, forliusit.

Les mots franciques ont la dureté âpre qui convient aux temps mérovingiens. Les ouvrages qui ont paru au commencément de l'époque carlovingienne ont des formes plus douces. plus harmonieuses. (Voyez la Langue et littérature des Francs).

G-Y.

304. LITTÉRATURE EN BOHÈME; par M. KOEPPEN. ( Bibliographitcheskie listi qui ont cessé de paraître en 1826.) ( Moskofski télégraph.- Télégraphe de Moscou; août 1826, no 16, p. 315-316).

On a reçu de Prague les renseignemens qui suivent, sur les nouvelles productions de la littérature Tchique ou bohémienne.

Le prof. Wiatcheslaw Klicpery a publié, pour l'an 1825, à Krolevtsé (Koenigingraetz), un almanach dramatique. Le même almanach dramatickych, fort de 300 p. in-12, a paru en 1826, et la publication doit en être continuée pour 1827.

Le prof. Ivan Sviatopolk Presle, à Prague, poursuit la publication de son grand ouvrage botanique, imprimé par lui en 1820. Il est sur le point de faire paraître un traité de mécanique.

Le prof. Sedlatchek a publié une physique en langue bohémienne.

On doit à M. Makharek (S. C. Machàrek), une traduction de l'art poétique d'Horace en vers allemands et bohemiens. Prague, Kronberger et Weber; 1827, 148 p. in-8°. Le même au

teur a traduit les opéras de don Juan, de la Famille Suisse et du Barbier de Séville, dont le public a été très-satisfait.

M. Tchélakofsky publie maintenant la 3e livraison de sa collection des chansons nationales slavones (Slowanské národnj pjsne). La première a paru en 1822, la seconde en 1825.

M. Waclaw Hanka (Viatcheslaf Hanka), bibliothécaire du Musée national Tchique, a mis sous presse la 3o livraison de son histoire de Bohême par Portonits. Historie ceska w lithografickych obrazjch obgasnieny. Une édition de cette histoire a paru, in-4°, en 1824. Dans cette 3o livraison, l'histoire de Bohême a été continuée jusqu'à l'extinction de la race de Prjémonislaf.

Le même littérateur vient également de publier une 17 édition de Zalmowe swatého Dawida w rymech, ou Psaumes de David; par Girjho Sticyca. 1827, 294 p. in-12; et Slavà powest o Stogmjrowi a Brunswjkowi, c'est-à-dire, ancienne nouvelle sur Stogmirof et Brunswjkof. 1827, 48 p. in-12. A. J.

305. Esquisse d'une Grammaire de la langue HAWAII, ou des îles Sandwich; par HENZI, éditeur. (Voy. le Bulletin de sept. dernier, n° 248, p. 228).

Il n'y a que 17 lettres dans la langue hawaii ou sandwich, savoir: 5 voyelles et 12 consonnes que l'on dispose dans l'ordre suivant avec des caractères latins.

W

a ei oub d hk m n p r t ve we be de he ke la mu nu pi ro to v Pour les mots étrangers on se sert aussi de

f g S y

fe ge se ri.

Les mots de cette langue sont très-riches en voyelles, et quoiqu'elle ait aussi des diphtongues, comme, par exemple, ae (a) oui, ai nourriture, ao pain, pau sont, lei coraux, neuwen de l'herbe, lakou vous, cependant très-souvent, lorsque plusieurs voyelles se suivent immédiatement, chacune est prononcée à part et séparément des autres: par exemple, wa'a canot, ke'oke e de travers, ea'u moi, a'u, o'u de moi.

Parmi les consonnes, on emploie souvent l'un pour l'autre k et t, ainsi que l et r. C'est ainsi, par exemple, que ka’u ko’u signifie aussi bien de moi, mien, que ta’u to’u; la et ra jour, ilio et ino chien, loko et roko l'intérieur, runa et luna la sur

« FöregåendeFortsätt »