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de la Bible, qu'avant le déluge, les hommes parlaient hébreu; il se fonde sur ce que certains personnages antédiluviens, Caïn par exemple, portent des noms dont l'étymologie toute hébraïque rappelle explicitement les raisons particulières qui leur ont fait donner tel ou tel nom. L'auteur regarde comme incontestable, que les principes fondamentaux et le caractère essentiel de la langue parlée par Noé se sont conservés dans l'hébreu et dans les dialectes qui s'y rapportent. Selon lui, cet idiôme était le langage des Chananéens du temps d'Abraham et de Moïse; il ajoute qu'il a dû se maintenir dans sa pureté plutôt chez les descendans de Chanaan que chez ceux d'Héber : c'est ainsi qu'il explique pourquoi Jacob parlait hébreu, et Laban chaldéen.

Quelque influence qu'aient exercée les sujets de Nemrod sur la religion des Juifs, sir W. Drummond nie qu'on doive leur attribuer l'introduction dans la langue, d'un grand nombre de termes sacrés ou profanes qui se sont répandus chez une multitude de peuples, conservant partout une ressemblance frappante ou même une identité exacte de sens ou de prononciation. Telle est peut-être, suivant le même, l'origine de cette analogie générale et parfaite qui se remarque entre les principes de toutes les langues anciennes. Il aime mieux croire que ce sont les restes d'une langue universelle dont toutes les variétés viendraient aboutir à un centre commun, qui serait le Pentateuque (1). (Classical Journal ; no 66. ) E. C. D. A.

313. PRODOLGÉNIÉ VSIÉOBSTSCHEÏ ISTORII. Continuation de l'histoire universelle des anciens peuples civilisés, depuis l'ère chrétienne jusqu'à la chûte de l'empire d'Occident; par M. ERTOF. Tom. Ier. In-8° de 404 pag. Pétersbourg, 1826; Smirdine. (Siévernaïa ptchela.-Abeille du Nord; no 22, 20 févr. 1826.)

M. Ertof, qui a déjà publié l'histoire des anciens peuples en cinq volumes, la termine actuellement par l'histoire de l'empire romain jusqu'à sa chûte. Le premier volume que nous annonçons ici, renferme l'histoire romaine depuis Auguste jusqu'à la mort de Néron. Cet ouvrage doit procurer une lecture agréable et instructive aux personnes qui n'ont pas eu l'occasion d'apprendre l'histoire d'une manière classique.

314. THE MUHAMMEDAN SYSTEM OF THEOLOGY,

(1) M. Drummond est mort en oct. 1828 à Rouen.

etc.

A. J.

Système

de théologie mahométane; ou Abrégé de l'histoire et des doctrines de l'islamisme comparé avec le christianisme; avec des remarques sur les prophéties relatives à la dissolution de ce système; par le rév. W. H. NEALE. In-8°; prix, 10 schel. Londres, 1828.

315. HISTORIA SEMIPELAGIANISMI ANTIQUISSIMA. Commentatio inaug., etc.; par J. GEFFEKE, D' en phil. Accedunt fragmenta e codice manuscripto versionis collationum Cassini germanicæ. In-4° de 60 p.; prix, 12 gr. Goetting, 1826; Vandenhæck. (Allgem. Liter. Zeitung; août 1827, no 201, p. 763. )

D'après le titre, on devait s'attendre à un traité sur l'histoire la plus ancienne du semipélagianisme; cependant, l'auteur ne parle que du semipélagianisme primitif, depuis sa naissance, jusqu'en l'an 434. L'introduction expose l'importance des questions anthropologiques qui ont été agitées pendant les contestations augustino-pélagiennes, les infortunes qu'ont éprouvées les Pélagiens, etc. Le premier chapitre offre des notices biographiques et littéraires relatives à Cassian. L'auteur renvoie à cet égard aux traités de WIGGERS ( Bulletin, 1827, Tome VII, no 367), de Joanne Cassiano Massiliensi, qui semipelagianismi Auctor vulgo perhabitur, où cette matière est traitée avec plus de détail. Le chap. 2 traite exclusivement des écrits de Cassian; le 3o offre la doctrine de cet écrivain, savoir: 1) De statu hominis primitivo et corrupto; 2) De libero arbitrio; 3) De grátia Dei; 4) De decreto universali. Le chap. 4 a pour objet les lettres que Prosper et Hilaire ont adressées à St.-Augustin en 429, relativement aux semipélagiens gaulois; les lettres de Prosper à Rufinus et son poème De ingratis. Dans les chap. 5 et 6, l'auteur expose la docrine des semipélagiens d'après les lettres de Prosper et Hilaire. Le chap. 7 s'occupe des deux livres que St.-Augustin a écrits contre les semipélagiens, l'un De prædes tinatione Sanctorum, et l'autre De dono perseverantiæ. L'auteur renvoie, à l'égard de ces deux livres, à l'exposé de Wiggers sur l'augustianisme, etc. (Berlin, 1821). Dans le 8° chapitre, il est question des Capitula Gallorum, des réponses de Prosper, des Objectiones Vincentianæ (ou Vicentianæ, d'après les-Bénédictins), des Excerpta Genuensium et des réponses de St.Augustin. Le 9 chapitre traite du voyage de Prosper et de Hilaire à Rome, et de la lettre que le pape Célestin écrivit à quel

ques évêques gaulois en 431. Enfin, le chap. 10 traite de l'écrit de Prosper contre Collator, et de deux épigrammes contre les détracteurs de St.-Augustin. Ce traité est suivi d'un appendice où l'auteur aborde quelques matières qu'il n'a pu convenablement placer dans le corps de l'ouvrage. Dans le 1er chapitre, il parle de Vitalis le Carthaginois; dans le 2o, il examine la question si Cassien peut être considéré comme fondateur du semipélagianisme; dans le 3o, il traite du couvent de Lirinus; dans le 4o, de Hilaire d'Arles et de l'auteur du poème De Providentia; dans le 5o, d'Eucherius, de Lyon; et dans le 6o de Vincentius Lirinensis. Il paraît, d'après le journal cité, que l'auteur a heureusement traité son sujet. Il n'en est pas de même sous le rapport de la latinité.

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L. D. L.

316. Sur les auteurs byzantins où Nestor (historien russe) A PUISÉ LES MATÉRIAUX DE SA CHRONIQUE; par M. STROÏEF. (Sieverni Arkhif. - Archives du Nord; n° 11, p. 217, et

nos 19 et 20, p. 274. Pétersbourg, 1826.)

Les annalistes ou chroniqueurs russes, dont le nombre est considérable, ne s'accordent pas toujours entr'eux; mais leur commencement est presque le même jusqu'au 12° siècle, à l'exception de quelques faits qui ne sont que des interpolations faites après coup. Ce commencement porte en général le nom de Vrémennik Nestora, ou Chronique de Nestor, laquelle n'est pas intégralement parvenu jusqu'à nous. Ce n'est pas ici le lieu de rechercher la vraisemblance de cette hypothèse; il suffit de savoir qu'elle est généralement adoptée. Schlozer, qui s'est particulièrement occupé de l'étude de cette chronique, a judicieusement observé que plusieurs des faits qui y sont mentionnés ont été puisés dans les chroniques bysantines. Dans son célèbre ou. vrage intitulé Nestor's russische Annalen, il a développé son opinion à cet égard d'une manière assez circonstanciée, et il a même cité quelques passages de l'annaliste russe entièrement conformes aux historiens qui lui ont servi de guides; cependant, malgré tous ses efforts, il n'a pu déterminer au juste quel était nommément l'auteur grec que l'annaliste russe avait copié. D'abord, il en suppose 3: Le Syncelle, l'auteur de la Chronique paschale, et Cedrenus; puis il ne parle que du dernier, enfin, il termine par dire que peut-être avec le temps on trouG. TOME X. 23

vera un Byzantin avec lequel Nestor sera encore plus d'accord qu'avec Cedrenus. « Vielleicht aber findet jemand noch einen Byzantiner auf, mit dem Nestor noch genauer, als mit Kedren übereinstimmt.

Cependant, Nestor indique évidemment la source où il a puisé : en décrivant les mœurs des anciens peuples, il commence ainsi : George dit dans sa Chronique, et il cite un passage assez étendu de cet auteur. Schlozer connaissait fort bien cette circonstance, et aucune recherche ne lui a coûté pour tâcher de l'expliquer; mais ni l'immense érudition de cet infatigable savant, ni la profonde connaissance qu'il avait de tous les auteurs byzantins, ni même toutes les facilités que présentait la bibliothèque de Goettingue, rien n'a pu faire découvrir jusqu'ici quel était ce mystérieux George, de sorte que le témoignage de Nestor n'est plus devenu qu'une supposition. Schloezer conclut en disant que le mot George a été interpolé par un ignorant copiste, et que ce passage doit être lu de la sorte « Voici ce que dit Césarius, frère du grand Grégoire » ; car Ce drenuscite Césarius. Telles sont les conclusions qui sortent quelquefois de la plume des critiques les plus recommandables.

D'innombrables exemples ont prouvé que plus on cherche et moins l'on trouve, et que le hasard fait souvent plus que les efforts les plus assidus pour découvrir la vérité. C'est ce qui est arrivé à M. Stroïef. Il y a quelques années, en 1819, il eut connaissance d'une traduction slavonne, fort ancienne, ayant pour titre: Vrémennik v prostié ot razlitchnikh khronograph i skazatiel, sobrane gé i slogenne Gueorguieme, gréschnime monakhome: Chronique tirée de divers chronographes et historiens, simplement recueillie et mise en ordre par George, moine pécheur (1), indigne. Après un examen bien mûr et bien réfléchi, ce George, pécheur indigne, s'est trouvé n'être autre que George de Nestor. M. Stroïef eut alors le projet de faire part de sa précieuse trouvaille aux archéologues russes; mais le sort voulut que le mystérieux George fût encore condamné pour quelque temps à l'oubli.

le

Six endroits de cette chronique de George se trouvent littéralement semblables à ceux de Nestor: 1) Sur les mœurs des peuples anciens; 2) De l'enchanteur Apollonius; 3) De l'étoile (1) Αμαρτωλός Γεώργιος.

de Lampadius; 4 ) D'un enfant monstrueux, et d'un chien à six pattes;) De l'expédition d'Ascold et de Dir; 6) De la défaite d'Igor par les Grecs. On y lit également plusieurs passages, comme celui où il est question de l'ancienne cosmographie, qui ont pu être tirés de Cedrenus, comme le suppose Schloezer, ou de tout autre Byzantin, dont le nom ne nous est pas encore parvenu.

M. Stroïef abandonne la précieuse traduction du moine George aux investigations des savans, mais il ajoute que, quand bien même l'original grec de cette chronique serait connu, et qu'il eût été publié, le manuscrit slavon n'en resterait pas moins un monument d'autant plus digne d'être conservé, qu'il prouve que Schloezer lui-même n'avait pas une connaissance parfaite de tous les auteurs byzantins.

M. Stroïef fait encore l'observation suivante : le commencement des annales russes renferme si peu de faits relatifs aux fastes nationaux, qu'à l'exception de quelques notions topographiques et ethnographiques de la Russie, et de quelques traditions populaires, tout le reste est presque littéralement extrait des auteurs byzantins. M. Polévoï, dans ses Remarques sur la chronique du patriarche Nicéphore, a même prouvé que Nestor leur avait emprunté sa chronologie. Pourquoi l'empereur Michel paraît-il un personnage aussi important aux yeux de cet annaliste ? C'est que c'est sous le règne de ce prince que les historiens byzantins font pour la première fois mention des Russes; et que ces Russes, d'après l'hypothèse du meine de Petchersky, ne sont autres que les Kiéviens d'Ascold et de Dir. La tradition orale n'a que fort peu servi à Nestor. Il ne possédait aucune des sources historiques nationales: qu'avait-il donc de mieux à faire que de s'en tenir aux écrivains byzantins? Les récits des premières expéditions des Russes contre Constantinople en 907 et 945; les traités de paix eux-mêmes ont été traduits par Nestor de quelque chroniqueur grec oublié, ou dont le nom n'est pas arrivé jusqu'à nous. Le style, les détails, l'obscurité elle-même qui règne dans les écrits, rien n'appartient au père de l'histoire russe. Tout prouve, en un mot, que, jusqu'au XIe siècle, il n'y a rien d'original dans la chronique de Nestor. A. J. 317. COMMENCEMENT ET ORIGINE DE LA NOBLESSE RUSSE. ( Annales patriotiques-Otiétschestvennia Zapisski; fév. 1826, no 70,

pag. 181.)

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