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compilateur, s'est étendue jusqu'à copier des inexactitudes, et le journal allemand en offre plusieurs échantillons. Cette remarque suffira pour signaler le degré de mérite de cet ouvrage. L. D. L.

322. MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE L'AUTRICHE, SOUS la dynastic des Babenberg, tirés des archives de Munich. (Jahrbüch, der Literatur; Vienne, 1827, vol. 39, supplém., p. 1; et vol. 40, supplém., p. 1.)

On a pu juger, par les extraits de chartes publiées par l'archiviste Lang sous le titre de Regesta sive rerum boicarum autographa; Munich, 1822-27, 5 vol. comprenant les chartes depuis l'an 773 jusqu'en 1300, combien les archives de Munich sont riches en documens intéressans. Dans ce dépôt se sont fondus plusieurs chartriers d'abbayes, de villes, etc. Pour l'histoire de l'Autriche au moyen âge, ces archives fourniraient une foule de pièces intéressantes. L'auteur en cite plusieurs exemples, et transcrit plusieurs chartes en entier ou par extrait. Une des plus remarquables est la charte des priviléges que le duc d'Autriche Léopold, dit le Glorieux, accorda aux habitans de Vienne, après son retour de la Palestine et de l'Égypte, en 1221; charte qui n'était connue, jusqu'à présent, qu'imparfaitement. Un des priviléges accordés aux Viennois, est exprimé ainsi: «< Statuimus ergò ut si aliquis civium, habens infrà murum civitatis et fossatum ad 50 talenta, quemquam occidat, talis non indigeat ulla pro se fidejussione, sed à judice civitatis 3 edictis vel uno pro omnibus peremptorio citetur. Si vocatus venerit, et si se hujusmodi incusationis voluerit ostendere inculpabilem, expurget se secundum quod pax est instituta. Si verò homicida confessus fuerit, se homicidium perpetrasse vim vi repellendo, probet hanc notwer cum ignito ferro. Si probaverit, liber sit ab actore et judice. Si non probaverit, habeat licentiam fugiendi, quocumque velit, per diem illum et noctem sequentem, et judex eum proscriptum pronunciet. Si post has inducias deprehensus fuerit, judicetur de eo, etc. » Dans la suite de cette charte curieuse, où les meurtriers sont traités si complaisamment, le duc établit le montant des impositions que les Viennois doivent pour des blessures et mutilations qui sont de leur fait. Outre les chartes, l'auteur transcrit des passages d'une chronique inédite

de l'abbé Jean de Victoria, qui se trouve dans les mêmes archives (1).

D-G.

323. RÉSUMÉ DE L'HISTOIRE DE LA BAVIÈRE; par Arnold SCHEFFER.

320 p. in-18; prix, 3 fr. Paris, 1828; Lecointe.

Ce résumé se joint à la série de résumés historiques des divers pays publiés par le même éditeur. L'auteur prend l'histoire depuis les Boïi dont parlent les historiens anciens, passe ensuite aux ducs de Bavière, indique rapidement leur caractère, leurs actions, l'influence qu'ils ont exercée sur la nation, les guerres dans lesquelles ils ont fréquemment précipité les Bavarois ou qu'ils ont été obligés de soutenir contre d'injustes aggressions. L'auteur conduit l'histoire de la Bavière jusqu'au roi régnant, et jusqu'à l'année 1828, et la termine par quelques considérations géographiques et politiques. Son exposé est clair, rapide et dégagé des détails inutiles dans un résumé. Il a divisé son sujet en 3 parties ou époques. 1o Depuis l'établissement des Boïi jusqu'à la dépossession des Guelfes, en 1180. 2° Depuis l'avène-ment de la maison de Wittelsbach jusqu'à la paix de Westphalie. 3o Depuis 1651 jusqu'au règne du roi Louis.

D.

324. DE ANTIQUIS GUESTFALIA CULTORIBUS pauça; scripsit B. SOEKELAND. In-8° de 75 p.; prix, 6 gr. Munster 1824; Regensberg. (Beck, Allg. Repertor.; 3o vol.; no 14, p. 128 ).

Il paraît que cet opuscule est le précurseur de l'histoire de Westphalie que l'auteur a l'intention de publier. Il offre des généralités sur les anciens habitans de la Westphalie. D'après l'auteur, les Germains sont venus d'Asie, de ces vastes pays situés entre la mer Noire et la mer Caspienne. Après s'être arrêtés quelques temps dans les pays situés sur la mer Baltique, 'ils ont pénétré jusqu'au centre de la Germanie. Les Cimbres et les Teutons étaient des peuples nomades; les Suèves qui passèrent le Meïn en s'étendant depuis les rives du Rhin jusqu'à la mer Baltique, tenaient le milieu entre les nomades et les pasteurs. L'auteur prétend que les peuples qui habitaient les pays

(1) Dans le vol. 40 des Annales littéraires de Vienne, on a transcrit aussi une relation inédite de la croisade de l'empereur Frédéric II, adressée par ce prince à l'évêque Ulric de Nassau; ce document fait partie des archives dudit diocèse, réunies à celles de la Bavière.

entre le Rhin et l'Elbe, depuis l'époque de César jusqu'à celle de Tacite, formaient deux races principales: les Chaukes et les Cherusques. Il parcourt rapidement leur histoire en exposant des détails sur les guerres que ces peuples ont soutenues contre les Romains. L. D. L.

325. THE HISTORY AND ANTIQUITIES OF THE CHAPEL AT LUTEN PARK. Histoire et Antiquités de la Chapelle de Luten Park, maison de campagne de la marquise de Bute; par H. SHAW. Part. 1. Londres; Carpenter.

Cette chapelle, qui date du temps de Henri VIII, passe pour un des plus beaux modèles de l'architecture ecclésiastique qui existent présentement dans ce pays. M. Shaw a donné dans cette re partie quelques curieux et intéressans détails. L'ouvrage aura 20 planches, le présent numéro en contient 5. Le plafond de chêne sculpté est surtout très-bien rendu. La chaire et le lutrin sont d'une construction très-élégante. Cette nouvelle production littéraire semble faite pour plaire à la fois à l'antiquaire et à l'architecte. (London Lit. Gazette ; 28 juill, 1827.) 326. SUR LES MÉMOIRES DU SEIGNEUR GAUDENTio, de Lucques. (Oriental Herald; mars 1826, p. 521.).

e

Cet article de l'Oriental Herald a pour but de redresser l'erreur commune qui attribue toujours à la plume de l'évêque Berkeley, les mémoires de Gaudentio di Lucca. L'auteur eut pour la première fois connaissance de ce mémoire dans le Gentleman's magazine de 1737 (vol. VII, p. 317), où, parmi d'autres publications anonymes du temps, se trouvaient les Mémoires du signor Gaudentio di Lucca, donnant la description d'une contrée inconnue de l'Afrique aussi ancienne, aussi populeuse et aussi civilisée que les Chinois. Dans le 47 vol., p. 13, on renouvelle l'annonce de ces Mémoires, mais en les attribuant à l'évêque Berkeley; et c'est sur cette autorité que la Biographie britannique, 2o vol., 1780, se fonde pour en reconnaître Berkeley comme l'auteur. Quelles que fussent alors les peines prises par le Dr Kippis pour le prouver, il fut plus tard obligé de revenir sur ce fait dans les Corrigenda de ce volume. Le D1 George Berkeley lui avait assuré que son père n'avait point composé et n'avait même jamais lu les aventures de Gaudentio di Lucca. Cette rétractation date de 1784. En 1825, le Gentleman's Magazine, vol. IV, p. 757, renonçant à Berkeley, les attribua à un

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certain Barrington, prêtre catholique, qui lcgeait à Gray's Inn, où il était conservateur d'une bibliothèque consacrée à l'usage du clergé catholique, Ce Barrington avait d'ailleurs composé plusieurs pamphlets et ouvrages anonymes. Cette version, que l'on croirait fondée sur une très-bonne autorité, pourrait cependant n'être point tout-à-fait du goût de celui qui a lu Gaudentio, bien que l'on ait ajouté que M. Barrington l'avait écrit pour son amusement dans un moment de verve, et qu'il l'avait composé sans aucun plan et sans savoir même ce qu'il écrirait en prenant la plume. Credat Judæus Apella!

Y.

327. DISCORSI SULLA STORIA VENETA, etc. Discours sur l'histoire de Venise, ou Corrections de quelques passages erronés qui se trouvent dans l'Histoire de Venise du comte Daru; par Domen. TIEPOLO, 3 vol, in-12. Udine, 1828; Mattiuzzi. 328, BEYTRAEGE ZU DER GESCHICHTE SPANIENS; etc. Matériaux pour servir à l'histoire d'Espagne; contenant : Idées et Notices sur les arts et les peintres espagnols; documens inédits relatifs à Charles V, Philippe II, à Don Sébastien de Portugal, à l'infant Don Carlos, à Don Juan d'Autriche, au duc d'Albe, à la grande Armate, etc.; par le colonel SCHEPELER. In-8° de x et 352 pp.; prix, 2 thlr. Leipzig, 1828; Mayer. (Leipzig. Literat. Zeitung; Mars, 1828, p. 558.)

L'introduction à cet ouvrage fait connaître l'époque à laquelle appartiennent les documens qui servent de matériaux. Ils sont tous du 16° siècle. L'auteur les doit à l'évêque de Cordoue. Il y en a en tout 55, plus ou moins importans sous le rapport de l'histoire d'Espagne. Il offrent surtout des détails intéressans sur l'infant Don Carlos,le cartel proposé entre Charles Vet François Ier, sur la mort d'Albe, sur l'Armate, sur Don Juan d'Autriche, etc. D'après le document no 4 (Missive que Philippe II lui-même avait adressée à la municipalité de Madrid, afin de justifier la détention du prince), il paraît que Philippe II avait prononcé la mort de son fils dès le moment qu'il le fit arrêter. Le document n° 13 offre tous les détails du plan de la formation d'une flotte,au moyen de laquelle le duc d'Albe voulut conquérir l'Angleterre, Ce document est d'autant plus intéressant que c'est le duc lui-même qui en est l'auteur. L'Angleterre d'aujourd'hui ne serait peut-être pas en mesure de réaliser un

plan aussi gigantesque. L'expédition navale qui eut lieu sous Medina Sidonia, après la mort d'Albe, n'offrait qu'une flotte infiniment au-dessous de celle que celui-ci avait l'intention de former. Elle devait se composer de 150 vaisseaux de ligne, en tout de 596 vaisseaux avec 94,000 hommes à bord, non compris 180 ecclésiastiques et 116 aventuriers. L'auteur reproduit ces documens en entier. L. D. L.

329. MÉMOIRE SUR LA QUESTION SI LE CODE DES VISIGOTHS A ÉTÉ en vigueur en PORTUGAL au commencement du régime monarchique; par J. DA CUNHA NEVES DE CARVALHO. (Memor. da Acad. das Scienc, de Lisboa ; Tom. VI, part. 2.)

L'opinion de l'auteur est que le code visigoth a dû avoir trèspeu d'autorité dans la nouvelle monarchie portugaise, dont la politique tendait à n'avoir plus rien de commun avec le royaume de Léon, dont elle s'était détachée. L'auteur avertit qu'il entend parler du code écrit, et non pas des coutumes qui peuvent en être émanées, et avoir acquis force de droit dans les villes. D. 330. MEMORIAS CHRONOLOGICAS DOS ALCAIDES MORES DA VILLA DE SANTAREM.Notice chronologique des grands alcades de la ville de Santarem, depuis le commencement de la monarchie portugaise jusqu'à nos jours; par le vicomte de SANTAREM, actuellement alcade de cette ville. Broch. in-12 de 29 p. Lisbonne, 1825.

C'est ici une simple liste chronologique de ceux qui ont successivement rempli les fonctions de la judicature à Santarem. L'auteur annonce, dans la préface, avoir seulement voulu faire voir l'antiquité de ces fonctions, et l'importance que les plus nobles familles ont de tout temps mise à s'en acquitter. Il suffira de dire que le plus ancien alcade dont il soit fait mention date de l'année 1162 de notre ère.

331. MÉMOIRE HISTORIQUE SUR LE THEATRE PORTUGAIS; par Franc. Man. TRIGOZO D'Aragão MORATO. (Memorias da Acad. R. das Scienc. de Lisboa; vol. V, part. 2, p. 42.)

On regarde Gil Vicente comme le premier auteur dramatique du Portugal. Il composa sa première pièce en 1502, pour célébrer la naissance de l'infant qui fut dans la suite roi de Portugal sous le titre de Jean III. Le premier essai était une simple pastorale, dont le succès encouragea le poète à composer d'autres piè

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