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liers relatifs à l'Histoire de France composés en grande partie de pièces rares qui n'ont jamais été publiées séparément; pour servir à compléter toutes les collections de mémoires sur cette matière. Par MM. Leber, Salgues et Cohen. in-8. Chez Dentu. Tomes XII et XIV. 12 fr.; pap. caval. superfin, tiré à 12 exempl. 30 fr.

L'ouvrage aura 18 volumes.

Mémoires du baron de Besenval, avec une notice sur sa vie, des notes et des éclaircissemens historiques. Par MM. Berville et Barrière. in-8. Chez Baudouin frères. Tomes I et II.

Ces deux volumes font partie de la Collection des mémoires relatifs à la révolution française. 2o édition.

HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE.

Précis de l'histoire générale des Jésuites, depuis la fondation de leur ordre, le 7 septembre 1540, jusqu'à ce jour. 2 vol. in-18. Chez Payen.

BIOGRAPHIE.

Histoire générale de Napoléon Bonaparte, de sa vie privée et publique, de sa carrière politique et militaire, de son administration et de son gouvernement. Par A. C. Thibeaudeau. in-8. Chez Ponthieu. Tome II. (Guerre d'Egypte.) 7 fr.

L'ouvrage formera environ 12 vol.

Vie politique et militaire de Napoléon. Par A. V. Arnault. 2o édition. in-8. Chez P. Dupont.

Livr. I. avec 4pl., 6 fr.; épreuves sur pap. de Chine, 7 fr.; texte en grand-raisin vélin et épreuves sur Jésus vélin, 9 fr.; id. pap. de Chine, io fr. 50 c.

L'ouvrage formera 6 volumes avec 153 planches.

Essai sur J. L. David, peintre d'histoire. Par A. Coupin. in-8. Chez J. Renouard.

Extrait de la Revue encyclopédique.

Vie du cardinal Jean Siffrein Maury, avec des notes et des pièces justificatives; par Louis Siffrein Maury, son neveu. avec portrait et fac-simile. in-8. Chez Gayet.

Éloge historique du cardinal célèbre qui jouait un si grand rôle dans le monde et surtout pendant la révolution française, né à Valréas, dans le comté Vénaissin, en 1746, mort à Rome en 1817. On trouve dans ce volume une foule d'anecdotes piquantes et de traits caractéristiques qui peignent parfaite. ment son esprit caustique et son talent oratoire. Nous ne citerons que les suivans: Un jour, au sortir de l'assemblée, il traversait les Tuileries, avec un livre à la main. Le peuple se mit à le suivre, en poussant des hurlemens affreux. Il n'y faisait aucune attention, mais, tout-à-coup, un homme s'avance, brandissant en l'air un couperet énorme, et il criait : Où est cet abbé Maury? je vais l'envoyer dire la messe aux enfers. A ce cri répété, Maury lève la tête, et voit cet homme presque à ses côtés, dans cette attitude menaçante. Aussitôt il laisse tomber sa brochure, saisit deux pistolets qu'il lui présente en disant: Tiens, si tu as du cœur, voilà les burettes pour la servir. L'assassin éperdu prit la fuite, et le peuple de faire retentir les airs de ses applaudissemens.

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Une autre fois, on criait avec fureur: A la lanterne! à la lanterne! Et déjà on préludait aux apprêts du supplice. Eh! si vous me mettiez à la lanterne, y verriez-vous plus clair? Cette réponse fit rire ces forcenés, et sa présence d'esprit le sauva du danger le plus imminent. Une autre répartie connue (mais qui ne se trouve pas dans le livre), est celle-ci Une femme du peuple rencontrant l'abbé Maury, lui frappa sur l'épaule et lui dit : a Pour le coup, M. l'abbé, le clergé est f.... Eh, madame, lui répondit-il vous savez bien qu'on n'en meurt pas.»-Un de ses collègues s'étant oublié au point de lui demander un jour en public ce qu'il pensait donc valoir. - Très peu, quand je me considère, reprit-il froidement, mais beaucoup, quand je me compare. - A une des séances de l'assemblée, pendant que Maury était à la tribune, deux dames qui avaient un patriotisme exalté, témoignaient hautement leur improbation; Maury, impatienté de leurs criailleries et de leurs gestes, s'écria en les désignant de la main : Monsieur le président, faites taire ces deux sans-culottes ! Un autre jour que Maury était à la tribune, le président l'interrompait à chaque mot en agitant sa sonnette. a Monsieur le président, mettez-vous-la au cơu » lui cria-t-il, et ces seuls mots suffirent pour lui procurer le silence. - Oh l'abbé, lui dit un jour monseigneur le comte d'Artois, aujourd'hui Charles x, comme vous êtes grossi! — Et moi, monseigneur, reprit l'abbé Maury, je vous trouve bien grandi. D On lira avec intérêt les détails de la vie de ce fameux personnage. L'appendice contient des notes fort curieuses, et des lettres du Pape, de Louis XVIII, de Charles x, du roi de

Prusse, etc.

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Vie de Napoléon Bonaparte, empereur des Français, etc. Par sir Walter Scott, etc. 9 vol. in-8.

Chez Treuttet et Würtz. (Voy. les cahiers précédens.)

Troisième article.

Comme le pieux Énée, le fils de Napoléon descend aux sombres bords, pour interroger son père; il le trouve, magna comitante caterva, d'ombres célèbres des siècles écoulés, de guerriers illustres qui se sont signalés dans la longue lutte de l'Europe contre la France. Le jeune prince répond à l'empressement général en ouvrant à son père ce livre d'un autre Ossian. Bonaparte l'a parcouru, et avec l'orgueil, permis aux morts, il s'écrie: « Vous dont on parle encore sur la terre, je vous ai laissés bien loin de moi dans la mémoire des hommes! j'occupe seul leur admiration. Voyez et lisez !» En effet, quand dans le silence des passions haineuses on a fait la part de l'esprit de rivalité, de tout ce qui gêne et tourmente l'écrivain qui ose tracer la vie de Napoléon sous les yeux de puissans contemporains qui ont tant de torts à pallier, de violences à faire oublier, de basses jalousies à dissimuler, tant de parjures à couvrir d'un voile impénétrable, si Napoléon sort de l'épreuve hors de toutes proportions, s'il exclut toutes les comparaisons, il doit être satisfait et applaudir lui-même à l'historien qui a marqué son passage sur la terre en le montrant au monde comme « le plus puissant génie, un être surnaturel et extraordinaire. »

Sir Walter Scott parle d'abord de la famille de Napoléon, de son enfance, de ses études, de ses progrès à Brienne, à l'Ecole militaire de Paris, dont il sortit officier d'artillerie, à l'âge de 17 ans. Il fait connaître quels étaient ses sentimens politiques. Lisez la lettre de BoM. Matteo-Butta-Foco, dénaparte puté à l'Assemblée constituante, et jugez ce que sera celui qui, si jeune encore, s'exprime avec une pareille énergie. Chef de bataillon au siége de Toulon, Bonaparte commande l'artillerie, il con

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çoit le plan, l'attaque qui doit forcer la place; la ville est évacuée, et comme on sait, les Anglais n'ont rien à se reprocher. Bonaparte passe à l'armée d'ltalie, il est destitué après le 9 thermidor, comme Jacobin, par Aubri; il vient à Paris, les sections s'arment contre la Convention et marchent sous les ordres du général royaliste Danican. Ici un anachronisme : C'est le comité de salut public qui a nommé le général Menou pour s'opposer à Danican, et c'est ce comité et non pas le Directoire qui l'a destitué, et qui, sur la demande de Barras, commandant en chef, lui adjoignit Bonaparte.-Combat contre les sections Bonaparte vainqueur, est nommé commandant en second de la division militaire. Il épouse madame de Beauharnais, et bientôt, sur la présentation du ministre de la guerre Aubert Dubayet, il est envoyé par le Directoire à l'armée d'Italie pour y remplacer Sche rer, en qualité de général en chef.

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Page 102, du 3e vol., l'auteur dit : • La France réclamait la loi des limites naturelles comme une règle incontestable, lorsqu'elles étaient en sa faveur; mais jamais elle ne permit qu'elle fût citée contre ses intérêts. Une fois pour tout, et pour ne plus y revenir, la France défendait son territoire sur le sol de l'étranger qui était venu l'attaquer chez elle sans provocation et qui lui refusait constamment la paix. Les suites de ses victoires devaient nécessairement devenir plus funestes à ses ennemis en raison de leur obstination. Ils ne voulaient pas voir que l'Angleterre seule avait tout à gagner et rien à perdre que des subsides. Lisez les notes de l'éditeur, pages 182, 186, 187 et 188 de ce 3e volume. Nous laisserons l'auteur répéter, après tant d'autres, la narration des guerres de Napoléon en Italie et en Egypte; son histoire n'est qu'un nouveau témoignage de l'admiration générale, moins quel ques déclamations que se permettent les écrivains qui ne savent pas se rapporter au temps et s'environner des cir

constances. Bientôt le faible Directoire s'abandonna à lui-même. L'auteur dit comment Bonaparte arriva au consulat. Nous ne le suivrons pas à Marengo, en Allemagne, jusqu'à la paix d'Amiens; nous avons pour ces guerres un auteur qui rapporte les faits sans s'occuper des hommes: l'ouvrage du général Mathieu Dumas est écrit sans passion. Nous n'irons pas non plus à Tilsit ni en Russie; nous laissons l'auteur discourir après M. de Ségur et tant d'autres sur cette tristę campagne, le temps perdu à Moscou la retraite de l'armée française poursui vie par les Russes, abandonnée par ses alliés et moissonnée par la rigueur du climat. L'auteur ne nous apprend rien sur la conspiration Mallet. Bautzen et Lützen, la campagne de Dresde prouvent jusqu'à l'évidence qu'alors Napoléon n'avait pas perdu son énergie ni son génie. La retraite de Leipsic était forcée et ne pouvait s'opérer autrement; celle sur le Rhin ne fut pas sans gloire ; les Bavarois s'en rappelleront. L'admirable campagne de France eût nécessairement été funeste aux alliés si Napoléon avait su rallier la nation à sa cause. L'empereur de l'île d'Elbe revint 'bientôt ressaisir son pouvoir. Il cesse d'employer les moyens qui l'ont ramené aux Tuileries, et sa cause est abandonnée, perdue. Battu à Waterloo, l'auteur avoue qu'il ne lui a manqué qu'une réserve, et qu'il avait mis l'armée anglaise hors d'état de le poursuivre. Nous ne prononcerons pas sur la grande question dont le jugement est légué à la postérité relativement à la conduite du gouvernemert anglais envers Bonaparte qui se livre à sa générosité, et qui l'envoie sur le rocher de Sainte-Hélène y terminer son destin au milieu des supplices que lui fait souffrir son sauvage geôlier, le seul homme peut-être taillé par la nature pour remplir ce ministère, L'historien a tout tenté, per fas et nefas pour justifier, nous ne dirons pas ses concitoyens, ils savent respecter le malheur, mais son gouvernement inexorable en

vers les prisonniers français, et plus que barbare pour l'ex-empereur, sur lequel il se veng eait des mauvaises nuits qu'il lui avait fait passer, comme un enfant, qui tue à coups d'épingles l'animal qui l'a mordu et qu'il est parvenu à faire tomber dans ses piéges.

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Nous ne finirons pas cette analyse sans quelques citations qui donneront des notions certaines sur les vrais sentimens de l'auteur et qui méritent le suffrage de tous les hommes qui sont restés fidèles à la patrie et à l'honneur. Après avoir rapporté ce qui se passa à Paris après l'exécution de Mallet, lorsque Napoléon reçut en audience solennelle les autorités, lors que M. le comte de Chabrol demandait: « Qu'est-ce que la vie en comparaison des intérêts immenses qui reposent sur la tête sacrée de l'héritier de l'empire?» Lorsqu'il disait, "pour moi qu'un regard inattendu de votre majesté impériale a appelé de si loin à un poste si éminent, ce que j'estime le plus, dans cette distinction, c'est l'honneur et le droit de donner le premier l'exemple d'un dévoûment fidèle. » Lorsque M. de Fontanes, sénateur, pair de France et grand-maître de l'université, proclamait que la raison s'arrête avec respect devant le mystère du pouvoir et de l'obéissance et abandonne toute recherche sur sa nature à cette religion qui rendit la personne des rois sacrée, à l'image de Dieu lui-même. C'est sa voix qui humilie l'anarchie et les factions, etc., etc. Permettez, sire, que l'université de Paris détourne un moment ses regards du trône que vous occupez avec tant de gloire pour les porter vers l'auguste berceau de l'héritier de votre grandeur; nous l'unissons à votre majesté dans l'amour et le respect que nous portons à tous deux, et nous lui. jurons d'avance le dévoûment sans bornes que nous devons à votre majesté, etc., etc. Après, disons-nous, avoir rapporté ces citations et d'autres, l'auteur s'exprime ainsi : « Nous avons fait ces citations non pour examiner si les

orateurs, que nous croyons avoir été individuellement des hommes d'honneur et de talent, remplirent ou ne remplirent point, par leurs efforts subséquens, les promesses dont ils avaient été si prodigues; mais pour flétrir d'un juste mépris le système universel d'adulation et de mensonge auquel même de tels hommes ne dédaignaient pas de se préter et dont ils donnaient l'exemple. Des flatte ries et des prostestations si exagérées dégradent les conseillers et égarent les princes: la vérité et les avis sincères ne font plus que blesser les oreilles du souverain, la fausseté devient le langage habituel du sujet, et l'on ne découvre le danger public qu'au moment où il est devenu impossible d'y échapper ou de le combattre. Voilà des principes auxquels toutes les âmes généreuses applaudiront! Elles seront encore de l'avis de l'auteur quand il dit:

Une des mesures les plus impolitiques et les plus inexcusables de Buonaparte avait été de détruire complètement tous les moyens par lesquels l'opinion publique pouvait se manifester en France. Son système de despotisme qui n'avait laissé aucune manière de faire connaître le sentiment national sur les affaires publiques, soit par des assemblées provinciales, soit par la presse, soit par des corps représentans, devint alors un inconvénient sérieux; la voix de l'opinion publique était misérablement remplacée par celle de fonctionnaires stipendiés, qui, comme des fontaines artificielles, ne servaient qu'à rendre avec des enjolivemens les opinions qui leurs étaient transmises du réservoir général. S'il eût été permis à des agens libres de parler de l'état de l'esprit public, Napoléon aurait appris que ses non-succès avaient éveillé des partis qui sommeillaient depuis long-temps; que le nom des Bourbons se faisait entendre de

nouveau, etc. Enfin que dans le corps législatif et dans le sénat, il s'était organisé une opposition tacite, qui n'attendait qu'un moment de faiblesse pour

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