Sidor som bilder
PDF
ePub

çoit le plan, l'attaque qui doit forcer la place; la ville est évacuée, et comme on sait, les Anglais n'ont rien à se reprocher. Bonaparte passe à l'armée d'I. talie, il est destitué après le 9 thermidor, comme Jacobin, par Aubri; il vient à Paris, les sections s'arment contre la Convention et marchent sous les ordres du général royaliste Danican. Ici un anachronisme : C'est le comité de salut public qui a nommé le général Menou pour s'opposer à Danican, et c'est ce comité et non pas le Directoire qui l'a destitué, et qui, sur la demande de Barras, commandant en chef, lui adjoignit Bonaparte.-Combat contre les sections Bonaparte vainqueur est nommé commandant en second de la division militaire. Il épouse madame de Beauharnais, et bientôt, sur la présentation du ministre de la guerre Aubert Dubayet, il est envoyé par le Directoire à l'armée d'Italie pour y remplacer Scherer, en qualité de général en chef.

[ocr errors]

Page 102, du 3 vol., l'auteur dit : La France réclamait la loi des limites naturelles comme une règle incontestable, lorsqu'elles étaient en sa faveur ; mais jamais elle ne permit qu'elle fût citée contre ses intérêts. Une fois pour tout, et pour ne plus y revenir, la France défendait son territoire sur le sol de l'étranger qui était venu l'attaquer chez elle'sans provocation et qui lui refusait constamment la paix. Les suites de ses victoires devaient nécessairement devenir plus funestes à ses ennemis en raison de leur obstination. Ils ne voulaient pas voir que l'Angleterre seule avait tout à gagner et rien à perdre que des subsides. Lisez les notes de l'éditeur, pages 182, 186, 187 et 188 de ce 3e volume. Nous laisserons l'auteur répéter, après tant d'autres, la narration des guerres de Napoléon en Italie et en Egypte; son histoire n'est qu'un nouveau témoignage de l'admiration générale, moins quelques déclamations que se permettent les écrivains qui ne savent pas se rapporter au temps et s'environner des cir

constances. Bientôt le faible Directoire s'abandonna à lui-même. L'auteur dit comment Bonaparte arriva au consulat. Nous ne le suivrons pas à Marengo, en Allemagne, jusqu'à la paix d'Amiens; nous avons pour ces guerres un auteur qui rapporte les faits sans s'occuper des hommes: l'ouvrage du général Mathieu, Dumas est écrit sans passion. Nous n'irons pas non plus à Tilsit ni en Russie; nous laissons l'auteur discourir après M. de Ségur et tant d'autres sur cette triste campagne, le temps perdu à Moscou, la retraite de l'armée française poursuivie par les Russes, abandonnée par ses alliés et moissonnée par la rigueur du climat. L'auteur ne nous apprend rien sur la conspiration Mallet. Bautzen et Lützen, la campagne de Dresde prouvent jusqu'à l'évidence qu'alors Napoléon n'avait pas perdu son énergie ni son génie. La retraite de Leipsic était forcée et ne pouvait s'opérer autrement; cellé sur le Rhin ne fut pas sans gloire ; les Bavarois s'en rappelleront. L'admirable campagne de France eût nécessairement été funeste aux alliés si Napoléon avait su rallier la nation à sa cause. L'empereur de l'île d'Elbe revint bientôt ressaisir son pouvoir. Il cesse d'employer les moyens qui l'ont ramené aux Tuileries, et sa cause est abandonnée, perduc. Battu à Waterloo, l'auteur avoue qu'il ne lui a manqué qu'une réserve, et qu'il avait mis l'armée anglaise hors d'état de le poursuivre. Nous ne prononcerons pas sur la grande question dont le jugement est légué à la postėrité relativement à la conduite du gouvernemert anglais envers Bonaparte qui se livre à sa générosité, et qui l'envoie sur le rocher de Sainte-Hélène y terminer son destin au milieu des supplices que lui fait souffrir son sauvage geôlier, le seul homme peut-être taille par la nature pour remplir ce ministère. L'historien a tout tenté, per fas et nefas pour justifier, nous ne dirons pas ses concitoyens, ils savent respecter le malheur, mais son gouvernement inexorable en

vers les prisonniers français, et plus que barbare pour l'ex-empereur, sur lequel il se vengeait des mauvaises nuits qu'il lui avait fait passer, comme un enfant, qui tué à coups d'épingles l'animal qui l'a mordu et qu'il est parvenu à faire tomber dans ses piéges.

Nous ne finirons pas cette analyse sans quelques citations qui donneront des notions certaines sur les vrais sentimens de l'auteur et qui méritent le suffrage de tous les hommes qui sont restés fidèles à la patrie et à l'honneur. Après avoir rapporté ce qui se passa à Paris après l'exécution de Mallet, lorsque Napoléon reçut en audience solennelle les autorités, lorsque M. le comte de Chabrol demandait : « Qu'est-ce que la vie en comparaison des intérêts immenses qui reposent sur la tête sacrée de l'héritier de l'empire? Lorsqu'il disait

[ocr errors]

pour-moi qu'un regard inattendu de votre majesté impériale a appelé de si loin à un poste si éminent, ce que j'estime le plus, dans cette distinction, c'est l'honneur et le droit de donner le premier l'exemple d'un dévoûment fidèle. » Lorsque M. de Fontanes, sénateur, pair de France et grand-maître de l'université, proclamait que « la raison s'arrête avec respect devant le mystère du pouvoir et -de l'obéissance et abandonne toute recherche sur sa nature à cette religion qui rendit la personne des rois sacrée, à l'image de Dieu lui-même. C'est sa voix qui humilie l'anarchie et les factions, etc., etc. Permettez, sire, que l'université de Paris détourne un moment ses regards du trône que vous occupez avec tant de gloire pour les porter vers l'auguste berceau de l'héritier de votre grandeur; nous l'unissons à votre majesté dans l'amour et le respect que nous portons à tous deux, et nous lui jurons d'avance le dévoûment sans bornes que nous devons à votre majesté, etc., etc. » Après, disons-nous, avoir rapporté ces citations et d'autres, l'auteur s'exprime ainsi : « Nous avons fait ces citations non pour examiner si les

[ocr errors]

orateurs, que nous croyons avoir été individuellement des hommes d'honneur et de talent, remplirent ou ne remplirent point, par leurs efforts sub⚫ séquens, les promesses dont ils avaient été si prodigues; mais pour flétrir d'un juste mépris le système universel d'adulation et de mensonge auquel même de tels hommes ne dédaignaient pas de se préter et dont ils donnaient l'exemple. Des flatteries et des prostestations si exagérées dégradent les conseillers et égarent les princes: la vérité et les avis sincères ne font plus que blesser les oreilles du souverain, la fausseté devient le langage habituel du sujet, et l'on ne découvre le danger public qu'au moment où il est devenu impossible d'y échapper ou de le combattre. Voilà des principes auxquels toutes les âmes généreuses applaudiront! Elles seront encore de l'avis de l'auteur quand il dit:

Une des mesures les plus impolitiques et les plus inexcusables de Buonaparte avait été de détruire complètement tous les moyens par lesquels l'opinion publique pouvait se manifester en France. Son système de despotisme qui n'avait laissé aucune manière de faire connaître le sentiment national sur les affaires pu bliques, soit par des assemblées provinciales, soit par la presse, soit par des corps représentans, devint alors un inconvénient sérieux ; la voix de l'opinion publique était misérablement remplacée par celle de fonctionnaires stipen-diés, qui, comme des fontaines artificielles, ne servaient qu'à rendre avec des enjolivemens les opinions qui leurs étaient transmises du réservoir général. S'il eût été permis à des agens libres de parler de l'état de l'esprit public, Napoléon aurait appris que ses non-succès avaient éveillé des partis qui sommeil. laient depuis long-temps; que le nom des Bourbons se faisait entendre de nouveau, etc. Enfin que dans le corps législatif et dans le sénat, il s'était organisé une opposition tacite, qui n'attendait qu'un moment de faiblesse pour

éclater; mais il avait fermé jusqu'au moindre soupirail par où la voix de la France aurait pu arriver à ses oreilles.» Nous recommandons aux lecteurs une longue tirade sur la liberté de la presse, à laquelle les personnes les plus disposées à la restreindre n'auraient rien à répondre. Enfin cette histoire, en y comprenant ce que l'auteur dit des vertus privées qu'il ne peut refuser à l'exempereur, ne nuira ni à la France ni à la mémoire de Napoléon, et le temps n'est pas éloigné où, en la relisant, l'auteur avec ses accusations et ses concessions sera écouté avec plus d'attention et moins de prévention.

ANTIQUITÉS.

Lettre à M. Abel-Rémusat sur une nouvelle mesure de coudée trouvée à Memphis. Par le chevalier Drovetti. in-4. avec pl. Chez Debure frères.

[ocr errors]

Précis du système hiéroglyphique des anciens Egyptiens ou Recherches sur les élémens premiers de cette écriture sacrée sur leurs diverses combinaisons, et sur les rapports de ce système avec les autres méthodes graphiques égyptiennes. Par Champollion le jeune. Seconde édition, revue par l'auteur, et augmentée de la lettre à M. Dacier, relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques employés par les Egyptiens sur leurs monumens de l'époque grecque et de l'époque romaine. in-8. avec un volume de planches. Impr. royale.Chez Treuttel et Würtz. 27 fr. ap. vélin, 54 fr.

« Cette seconde édition, dit l'auteur, est plus étendue que la première; les/ additions proviennent, non des chan-gemens apportés dans les principes gé

néraux exposés dans la première sur le système graphique des Egyptiens, la nature ou les rapports réciproques des trois sortes d'écritures, mais au contraire du développement que j'ai dû donner à quelques-uns de ces principes seulement, soit en multipliant les exem. ples, soit en y ajoutant de nouvelles démonstrations tirées des monumens que je n'avais pas d'abord connus. On y remarquera de nouvelles analogies entre l'alphabet hieroglyphique et l'alphabet copte; elles proviennent de ces mêmes monumens qui m'ont permis d'ajouter aux concordances des lettres qui figurent lessons principaux et naturels de chacun des deux alphabets les concordances des modifications de ces mêmes sons, par la détermination des lettres qui les représentent par là, les analogies des deux séries de signes, des hieroglyphes avec les lettres coptes qui les remplacèrent dans l'Egypte chrétienne, deviennent et plus évidentes et plus complètes. Les planches qui se rapportent à cette partie de mon ouvrage, et l'alphabet harmo nique qui le termine, ont été fidèlement raccordés avec ces nouveaux résultats. » L'ouvrage est divisé en 11 chapitres, contenant : Etat actuel des études sur les hieroglyphes et sur l'écriture phonétique égyptienne employée dans la transcription des noms propres de rois grecs ou d'empereurs romains. Lettre à M. Dacier relative à l'alphabet des hieroglyphes phonétiques, etc.-Alphabet hieroglyphique phonétique appli qué aux noms propres de simples particuliers grecs et latins. Aperçus nouveaux sur les signes hieroglyphiques phonétiques, — Application de l'alphabet des signes phonétiques à divers groupes et formes grammaticales hiéro glyphiques.-Application de l'alphabet phonétique aux noms propres hierogly.” phiques des dieux égyptiens. Lectures qui en résultent. Signes figuratifs. Signes symboliques. Application de l'alphabet des hieroglyphes phonétiques aux noms propres égyptiens hierogly

[ocr errors]

-

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

[ocr errors]
[ocr errors]

1

seulement de l'antique Cacre, bâtie sur un promontoire de rochers volcaniques d'environ cent pieds de hauteur, d'où la vue plonge sur une vallée très-pittoresque. Les épaisses murailles de cette antique citadelle sont encore debout, et dans les environs on voit les ruines ordinaires de thermes et de temples. Origine de Rome. Premiers Romains. Latium. Le mal'aria. Rome est situé dans le milieu d'une vaste plaine pestilentielle, qui s'étend de la mer à la chaîne des Appenins; le mauvais air de cette plaine pénètre dans l'enceinte de la ville; plus de la moitié de son étendue en est envahi; mais l'espace couvert de maisons ne ressent pas son influence. La population de cette immense ville, à présent réduite à 132,600 habitans, était sous Auguste de quatre millions, et de six où sept millions sous Claude.- Desséchement par inondation. - L'antichambre. Forme de réception usitée dans les grandes maisons, celle des ambassadeurs, par exemple, car Sa Sainteté et son premier ministre ont plus de simplicité. La première antichambre, très-spacieuse, est occupée par les laquais de la maison (la famiglia) et ceux des personnes qui sont venus rendre visite, ou par leurs valets de place. Ici, le vôtre vous annonce à la porte de la seconde antichambre occupée par des domestiques sans livrée. L'un d'eux vous écrit, tandis qu'un autre vous annonce à la porte d'une troisième antichambre ou antisalon, où vous êtes reçu par un personnage l'épée au côté et le chapeau sous le bras, qui vous fait la révérence et vous conduit à un autre personnage comme lui, qui vous ouvre la porte du salon et prononce votre nom. Si c'est la première visite, il entre et vous aide à trouver dans la foule le maître de la maison à qui il vous présente.-Forum Trajanum. — Princesse Borghese. M. Simond espérait voir la célèbre statue de la princesse Borghèse (la Paolina), par Canova, mais le prince ne veut plus qu'on la montre ;

cette prohibition ne sert qu'à faire circuler davantage certaines anecdotes déjà répandues. La Paolina était fort bien faite, et sa statue, qui n'est point vêtue, pässe pour être la parfaite image de så personne, telle qu'elle était autrefois. Est-il vrai, disait une damé à cette belle Paolina, est-il bien vrai que vous ayez posé comme cela? - Oh! répondit-elle, c'était en été, et le climat, vous le savez, est si doux ! » Le possesseur de cette statue et de l'original est l'un des plus riches princes romains. Palais Borghèse. La Campagna. Tivoli. L'intérieur de Tivoli est sale et mal bâti, mais la situation est admirable. - Villa Adriana. - L'heure qu'il est. Les étrangers à Rome savent à peine l'heure qu'il est, tant est variable et compliquée la manière de la trouver. La première heure des vingt-quatre commence demi-heure après le coucher du soleil : ainsi, lors de l'équinoxe, on dit à midi qu'il est dix-sept heures et demie, et à sept heures et demie, on dit qu'il est une heure. Les horloges des églises sont réglées à midi, et avancées ou retardées, suivant que les jours croissent ou décroissent; mais c'est la cloche de l'Ave Maria, sonnée demi-heure après le soleil couché, qui en général sert à régler les montres. Au son de cette cloche, tous ceux qui se piquent d'exactitude mettent la leur à XII; mais le plus grand nombre attend que la différence soit de quinze ou vingt minutes.

[ocr errors]

Semaine Sainte. La semaine sainte amène à Rome une foule d'étrangers des extrémités de l'Europe et surtout de l'Angleterre. Les hôtels, les appartemens garnis, tout est plein; on veut pouvoir dire à son retour que l'on a vu ce qu'au fait on aimerait tout autant ne pas voir. « Le miserere a été chanté dans la chapelle Sistina par les chantres de Sa Sainteté. Chacun sait ce qu'ils sont. Le service a duré de trois heures à sept. Un certain récitatif nasillard, débité comme un remplissage obligé et ennuyeux, occupa la plus grande partie

de ces quatre heures. Pendant le miserere on alluma treize cierges qui furent ensuite successivement éteints jusqu'au treizième, lequel fut placé derrière l'autel, en commémoration de la défection des douze apôtres et de la fidélité de la Vierge..... Le lendemain les curieux coururent voir le Saint Père donner la bénédiction, du grand balcon de la Basilique. Les soldats du pape étaient rangés en bataille sur la place, tous vieilles moustaches. Rome, ou plutôt la campagne de Rome, semblait avoir versė sa population entière sur cette place; et de l'endroit élevé où les voyageurs étaient, ils avaient un rare assemblage de guenilles : les marches de l'édifice en étaient couvertes, car c'est ici la livrée habituelle des gens de la campagne. Bientôt le pape parut au grand balcon, porté dans sa chaise pontificale. On le voyait au-dessus des têtes profondément inclinées des gens de haut parage qui remplissaient ce balcon, princes, ambassadeurs, cardinaux. Du bout du doigt le Saint-Père bénissait à droite et à gauche le peuple assemblé, et recommença plusieurs fois; puis, en se retirant, il jeta une poignée de feuilles volantes sur lesquelles la canaille se précipita; tout comme à Paris dans les prétendues réjouissances publiques, semblable ca naille, ou pire encore, se précipite sur le pain et les saucisses qu'on leur jette. Ici, c'étaient des indulgences en faveur de ceux qui les pouvaient attraper en foulant aux pieds leurs semblables..... Immédiatement après eut lieu une autre cérémonie, le lavement des pieds. « Sur des siéges élevés ou voyait une rangée de gens en tuniques blanches, bonnets blancs et les reina ceints d'un cordon. Plusieurs portaient de longues barbes, et il y avait un nègre parmi eux. Ils étaient là pour figurer les douze apôtres, et le nègre probablement représentait Judas. Le Saint-Père arriva, on lui mit un tablier, on lui retroussa les manches, et ainsi accoutré, le bon vieillard soutenu de chaque côté s'a

« FöregåendeFortsätt »