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SECTION THIRD.

F.

MARRIAGE AND POPULATION.

LETTRE DE COLBERT A TALON.

(Extrait.) Archives de la Marine.

PARIS, 20 FEVRIER, 1668.

SA Majesté a fait une gratification de 1500 livres à Mr de Lamotte, 1er Capitaine au Régiment de Carignan-Salières, tant en considération du service qu'il rend en Canada, de la construction des forts et de ses expéditions qui ont été faites contre les Iroquois, que du mariage qu'il a contracté dans le pays, et de la résolution qu'il a prise de s'y habituer. Elle a ordonné de plus la somme de 6000 livres pour être distribuées aux officiers des mêmes troupes, ou qui s'y sont dejà mariés ou qui s'y marieront afin de leur donner des moyens de s'établir et de mieux s'affermir dans la pensée ou ils sont de ne pas revenir en France. Elle fait un autre fond de 12,000 livres pour être distribué aux soldats qui resteront aux pays et qui s'y marieront, autres que ceux des quatre compagnies qu'elle y laisse, ces derniers étant entretenus par le paiement de leur solde. .. 1200 livres pour celui des meilleurs habitants qui a 15 enfants, et 800 livres pour l'autre qui en a dix. Elle a aussi gratifié M. l'Evêque de Pétrée d'une somme de 6000 livres pour continuer à

l'assister pour soutenir sa dignité, fournir aux besoins de son Eglise et de son séminaire, et enfin 40,000 livres pour être employées à la levée de 150 hommes et de 50 filles depuis 16 jusqu'a 30 ans et non au dela; outre 235 que la Compagnie y fait passer cette année, et qui devaient y être passées l'année dernière; 12 Cavales, 2 étalons, 2 gros ânes de Mirbelais et 50 brebis; à quoi l'on travaille dans les provinces du royaume, et l'on n'oublie rien pour l'embarquement partant de la Rochelle vers la fin du mois prochain.

. . . Je vous prie de bien faire considérér à tout le pays que leur bien, leur subsistance, et tout ce qui peut les regarder de plus près dépend d'une résolution publique à laquelle il ne soit jamais contrevenu de marier les garçons à 18 ou 19 ans, et les filles à 14 ou 15 ans; que les oppositions de n'avoir pas suffisamment pour vivre doivent être rejetées, parceque dans ces pays et le Canada premièrement où tout le monde travaille, il se produit pour tous la subsistance et que l'abondance ne peut jamais leur venir que par l'abondance des hommes. Il serait bon

de rendre les charges et servitudes doubles à l'égard des garçons qui ne se marieraient point à cet age . . . et à l'egard de ceux qui sembleraient avoir absolument renoncé au mariage, il serait à propos de leur augmenter les charges, de les priver de tous honneurs, même d'y ajouter quelque marque d'infamie.

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Bien que le Royaume de France soit autant peuplé qu'aucun pays du monde, il est certain qu'il serait difficile d'entretenir de grandes armées et de faire passer en même temps de grandes Colonies dans les pays éloignés. Il faut donc se réduire à tirer seulement chaque année avec précaution un nombre d'habitants de l'un et de l'autre sexe, pour les envoyer au Canada, et fonder principalement l'augmentation de la colonie sur l'augmentation des mariages, à mesure que le nombre des colons augmentera.

LETTRE DE TALON A COLBERT.

(Extrait.) Archives de la Marine.

10 Novembre, 1670.

De toutes les filles venues cette année au nombre

de 165, il n'en reste pas 30 à marier. Après que les soldats venus cette année auront travaillé à faire une habitation, il se porteront au mariage; pour quoi il serait bon qu'il plût à Sa Majesté d'envoyer encore 150 à 200 filles.

Il serait bon de recommander que les filles destinées à ce pays ne soient nullement disgrâciées de la nature, qu'elles n'aient rien de rebuttant à l'extérieur; qu'elles soient saines et fortes pour le travail de campagne, ou dumoins qu'elles aient quelqu'industrie pour les ouvrages de

main.

Trois ou quatre filles de naissance et distinguées par la qualité serviraient peut-être utilement à lier par le mariage des officiers qui ne tiennent au pays que par les appointements et l'emolument de leurs terres, et qui par la disproportion des conditions ne s'engagent pas davantage Si le Roi fait passer d'autres filles ou femmes veuves de l'Ancienne à la Nouvelle-France, il est bon de les faire accompagner d'un certificat de leur Curé ou du juge du lieu qui fasse connaître qu'elles sont libres et en état d'être mariées, sans quoi les Ecclésiastiques d'ici font difficulté de leur conférer ce sacrement; à la vérité ce n'est pas sans raison, 2 ou 3 doubles mariages s'étant reconnus ici; on pourrait prendre la même précaution pour les hommes veufs.

...

LETTRE DE TALON A COLBERT.

(Extrait.) Archives de la Marine.

2 Novembre, 1671.

Le nombre des enfants nés cette année est de 6 à 700.... J'estime qu'il n'est plus nécessaire de faire passer des demoiselles, en ayant reçu cette année quinze ainsi qualifiées au lieu de quatre que je demandais pour faire des alliances avec les officiers ou les principaux habitants d'ici.

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G.

CHÂTEAU ST. LOUIS.

THIS structure, destined to be famous in Canadian history, was originally built by Samuel de Champlain. The cellar still remains, under the wooden platform of the present Durham Terrace. Behind the château was the area of the fort, now an open square. In the most famous epoch of its history, the time of Frontenac, the château was old and dilapidated, and the fort was in a sad condition. "The walls are all down," writes Frontenac in 1681; "there are neither gates nor guard-house; the whole place is open." On this the new intendant, Meules, was ordered to report what repairs were needed. Meanwhile La Barre had come to replace Frontenac, whose complaints he repeats. He says that the wall is in ruin for a distance of a hundred and eighty toises. "The workmen ask 6,000 francs to repair it. I could get it done in France for 2,000. The cost frightens me. I have done nothing." (La Barre au Ministre, 1682.) Meules, however, received orders to do what was

necessary; and, two years later, he reports that he has rebuilt the wall, repaired the fort, and erected a building, intended at first for the council, within the area. This building stood near the entrance of the present St. Louis Street, and was enclosed by an extension of the fort wall.

Denonville next appears on the scene, with his usual disposition to fault-finding. The so-called château, he says (1685), is built of wood, "and is dry as a match. There is a place where with a bundle of straw it could be set on fire at any time; some of the gates will not close; there is no watch-tower, and no place to shoot from." (Denonville au Ministre, 20 Août, 1685.)

When Frontenac resumed the government, he was much disturbed at the condition of the château, and begged for slate to cover the roof, as the rain was coming in everywhere. At the same time the intendant, Champigny, reports it to be rotten and ruinous. This was in the year made famous by the English attack and the dramatic scene in the hall of the old building, when Frontenac defied the envoy of Admiral Phipps, whose fleet lay in the river below. In the next summer, 1691, Frontenac again asks for slate to cover the roof, and for 15,000 or 20,000 francs to repair his mansion. In the next year the King promises to send him 12,000 francs, in instalments. Frontenac acknowledges the favor; and says that he will erect a new building, and try in the mean time not to be buried under the old one, as he expects to be every time the wind blows hard. (Frontenac au Ministre, 15 Sept., 1692.) A misunderstanding with the intendant, who had control of the money, interrupted the work. Frontenac writes the next year that he had been obliged to send for carpenters, during the night, to prop up the château, lest he should be crushed under the ruins. The wall of the fort was however strengthened, and partly

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