Journal de Marie Lenéru, Volym 1G. Crès et cie, 1922 |
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18 avril 23 mars 25 septembre aimer âme assez avril Barrès beau beauté bonheur Brest Brutul cahier chose ciel cœur conscience consolation crois d'être désire Dieu Dimanche dire femme Fernande FRANÇOIS DE CUREL gloire heures heureux hommes intellectuelle intelli intelligent J'ai besoin J'ai lu j'aime mieux j'aurais j'avais j'en j'éprouve jamais Jane Eyre Jeudi jour journal journée juin l'aime l'amour l'orgueil Lacordaire Leconte de Lisle lire livres Lorient Lundi m'en m'ennuie maman Mardi Marguerite d'Angoulême mariage d'amour Marie Bashkirtseff Marie Lenéru matin mélancolie ment méprise moi-même monde morale mort mouvement musique n'ai n'aime Nietzsche passé péchés pense peur peux physique pourtant prière qu'un raison regarde regrette religieuse résignation respire reste réveille rien rire rue de Siam sais Samedi semble sensation sentir septembre sera seul sincérité soir solitude sommes sortir souffrance souffrir talent tence tion triste trouve vais Vauvenargues Vendredi veux vivre voilà vois voudrais yeux
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Sida 74 - Un aveu triste et touchant lui avait échappé déjà depuis longtemps dans une de ses lettres; elle avait écrit : « J'ay porté plus que mon faix de l'ennui commun à toute créature bien née. » Créature bien née en effet, née pour les plus nobles douleurs, née pour souffrir avec toute l'humanité souffrante, et qui dans la bataille de la vie n'apporta jamais que le baume et les électuaires, âme douce et haute, toute de paix, brave dans l'amitié, ne s'épargnant pas pour épargner...
Sida 102 - Et où trouverai-je ces rapports, sinon dans l'étude de moi-même et la connaissance des hommes, qui sont l'unique fin de mes actions, et l'objet de toute ma vie? Mes plaisirs, mes chagrins, mes passions, mes affaires, tout roule sur eux. Si j'existais seul sur la terre, sa possession entière serait peu pour moi : je n'aurais plus ni soins , ni plaisirs , ni désirs ; la fortune * et la gloire même ne seraient pour moi que des noms ; car il ne faut pas s'y méprendre : nous ne jouissons que des...
Sida 89 - Nous sommes trop inattentifs, ou trop occupés de nous-mêmes, pour nous approfondir les uns les autres : quiconque a vu des masques, dans un bal, danser amicalement ensemble, et se tenir par la main sans se connaître, pour se quitter le moment d'après, et ne plus se voir ni se regretter, peut se faire une idée du monde '. 331.
Sida 96 - Il ya un homme poursuivi, dans son supplice et sa tombe, par une inextinguible haine, et qui, demandant des apôtres et des martyrs à toute postérité qui se lève, trouve des apôtres et des martyrs au sein de toutes les générations. Il ya un homme enfin, et le seul qui...
Sida 66 - ... et je dis : que veux-je savoir? que m'importet-il de connaître ? Les choses qui ont avec moi les rapports les plus nécessaires ? sans doute. Et où trouverai-je ces rapports, sinon dans l'étude de moi-même et la connaissance des hommes , qui sont l'unique fin de mes actions , et l'objet de toute ma vie ? Mes plaisirs , mes chagrins , mes passions , mes affaires , tout roule sur eux. Si j'existais seul sur la terre , sa possession entière serait peu pour moi : je n'aurais plus ni soins ,...
Sida 119 - Principalement à cette heure que j'aperçois la mienne si brève en temps, je la veux étendre en poids ; je veux arrêter la promptitude de sa fuite par la promptitude de ma saisie, et, par la vigueur de l'usage, compenser la hâtiveté de son écoulement...
Sida 87 - Pour peu qu'on se donne carrière sur la religion et sur les misères de l'homme, on ne fait pas difficulté de se placer parmi les esprit supérieurs.
Sida 97 - ... une inextinguible haine, et qui, demandant des apôtres et des martyrs à toute postérité qui se lève, trouve des apôtres et des martyrs au sein de toutes les générations. Il ya un homme enfin, et le seul, qui a fondé son amour sur la terre, et cet homme, c'est vous, ô Jésus! vous qui avez bien voulu me baptiser, me oindre, me sacrer dans votre amour, et dont le nom seul, en ce moment, ouvre mes entrailles et en arrache cet accent qui me trouble moi-même, et que je ne me connaissais...
Sida 96 - C'est fini, c'est à jamais fini, et telle est l'histoire de l'homme dans l'amour. Je me trompe, messieurs, il ya un homme dont l'amour garde la tombe...
Sida 112 - Autrement j'aurais facilement cru à ma nullité et à l'insignifiance de toutes mes tentatives. Pour les timides, le succès est nécessaire, l'éloge est moralisant, l'admiration est un élixir roboratif. On croit se connaître, mais tant qu'on ne sait pas sa valeur comparative et son taux social, on ne se connaît pas- assez. Pour agir, il faut compter quelque peu auprès des autres, se sentir du poids et du crédit afin de proportionner son effort aux résistances à vaincre. Tant qu'on méprise...