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tiles travaux sur la langue et les études sacrées et particulièrement par ses Vindicia Hebraica. On lui doit des remerciemens pour avoir voulu donner une idée d'une littérature bien négligée dans ce siècle, et peu ou mal connue du public européen.

M. J. A.

NOUVELLES ET MÉLANGES.

SOCIÉTÉ ASIATIQUE.

Séance du 3 Décembre 1827.

Les personnes dont les noms suivent sont présentées et admises en qualité de membres de la Société :

MM. le marquis LEPRESTRE DE CHATEAUGIRON.

SANDFORD ARNOT, professeur de langues orientales à Londres.

J.-W. WHITESIDE, membre du collège de la
Trinité à Dublin.

M. Spencer Smith écrit à la Société pour lui annoncer l'envoi de sa traduction de l'inscription arabe de Bayeux.

M. Huttmann, secrétaire-adjoint de la Société Asiatique de Londres, annonce l'envoi de la 3o partie du 1er volume des Transactions de cette Société.

M. Babington, secrétaire de la même Société, adresse au Conseil une copie d'une inscription indienne de Trinquemalé dans l'île de Ceylan, avec un Mémoire y relatif par Sir Alexander Johnston.

MM. Maissas et Michelot font hommage au conseil de la nouvelle Géographie Méthodique; M. Klaproth est chargé d'en faire un rapport verbal.

On entend le rapport de M. Stahl sur le Kala sankalita de M. Warren. (Voyez ci-devant, pag. 356-368.)

M. le marquis Fortia d'Urban donne communication d'une inscription qu'on dit phénicienne et qu'on dit trouvée à Malte.

M. Dumoret lit le commencement de la vie de Timour, traduite du Turk.

OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ.

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Par M. Lassen De pentapotamia Indica, commentatio geographica atque historica. Bonn, 1827, in-4°; par MM. Meissas et Michelot: Géographie méthodique, accompagnée d'un atlas, 1 vol. in-8°, atlas in-fo. Paris, 1827; par M. Spencer Smith: Description d'un monument arabe du moyen âge, conservé à Bayeux, 2e édition, br. in-8°. Caen, 1827; le même Le Festin d'Alexandre, Cantate, broch. in-8°; -par M. Beggren: Resor e Europa och Osterlanderne, 2 vol. in-8°. Stockholm, 1826; —par M. J.-H. Parcau Antiquitas hebraica breviter descripta, etc., 1 vol. in-8°. Utrecht, 1823;-par la Société Transactions of the

par

:

american philosophical Society, 3 vol., part. 1. Philadelphie, 1827;-par M. le marquis Fortia d'Urban: Tableau chronologique des événemens rapportés par Tacite, et antérieurs à l'avènement de Tibère, in-8°. Paris, 1827;-par M. Toulousan: L'Ami du Bien, 2° année, no 2 et 3, in-8°. Marseille, 1827.

PUBLICATION NOUVELLE.

M. Grangeret de Lagrange, membre du conseil de la Société Asiatique, vient de faire paraître un volume in-8° en arabe et en français, imprimé à l'Imprimerie Royale. Il est intitulé ANTHOLOGIE ARABE, ou choix de Poésies arabes inédites, traduites pour la première fois en français, et accompagnées d'observations critiques et littéraires (1). Son titre arabe est :

نخب الازهار في منتخب الاشعار و اذكى الرياحين

من اسنى الدواوين

Nous allons faire connaître rapidement les divers morceaux contenus dans ce recueil. L'ouvrage commence par des extraits tirés du diwan, c'est-à-dire de la collection des œuvres d'Abou' tthayyb Ahmed ben-Hosaïn almotėnabby, un des poètes les plus célèbres des Arabes, appelé ordinairement Moténabby, qui vivait dans le 4o siècle de l'Hégyre. Les morceaux choisis sont quatre poèmes en l'honneur

(1) Chez MM. Debure, rue Serpente, no 7, et chez DondeyDupré, rue Richelieu, no 47 bis. Prix : 10 fr.

d'un fameux général nommé Abou-chodjáa Fátik-alkébir, et un autre poème en l'honneur du guerrier Abou'lfawares Dillir, fils de Lechker-wazz, général persan, au service des sultans de la race des Dilémites. Des fragmens considérables de cette partie des extraits de M. Lagrange ont déjà paru dans le Journal Asiatique, en 1822, tome I, p. 335-348, et, en 1824, t. IV, p. 80-88. On les trouve ici avec le texte original et un ample commentaire grammatical, philologique et littéraire, qui renferme tous les renseignemens propres à donner une complète intelligence de ces divers fragmens.

Viennent ensuite des pièces de vers, tirées du diwan ou recueil d'un autre poète arabe, le Cheikh Omar ben Faredh. Les morceaux extraits des œuvres de ce poète, trèsestimé des Arabes, sont au nombre de cinq. Le dernier est intitulé la Khamriade, ou l'éloge du vin, ce qui est l'explication du premier titre qui est un terme arabe francisé. Cette pièce et plusieurs autres des extraits de ce poète, contenus dans cette Anthologie, avaient déjà été insérées dans le Journal Asiatique, en 1823, t. III, p. 228-243. On les retrouve également ici avec des additions très-considérables. On remarque, dans les notes qui s'y rattachent, un morceau d'une assez grande étendue, destiné à faire connaître et apprécier le caractère des poésies et du génie du poète arabe, Omár, fils de Faredh, et dans lequel l'auteur s'attache à rechercher les motifs de la haute estime que les peuples de l'Orient portent à cet écrivain.

On trouve ensuite une pièce de vers élégiaque de Salaheddin Khalil ben ibek Assafady, poète arabe qui vivait dans le 13° siècle.

Les pièces tirées des œuvres de Moténabby, les poèmes d'Omar, fils de Faredh, et celui de Safady, sont accom

pagnés, dans la partie orientale de ce recueil, d'amples commentaires originaux écrits en langue arabe.

L'élégie de Safady est suivie de plusieurs extraits tirés d'un livre intitulé Conquête de la Syrie, composition en prose mêlée de vers, par Abou-Abd-allah-Mohammed ben Omar Alwakedy. Ce morceau, intitulé Dhérar fils d'Alazwar, a déjà été, en 1822, inséré dans le Journal Asiatique, t. I, p. 16-27.

M. Grangeret de Lagrange n'a donné, dans la partie arabe de son ouvrage, que les fragmens en vers qui se trouvent dans les portions du livre de Wakédy, dont il a placé la traduction dans la partie française de son Anthologie.

Tous ces morceaux occupent 63 pages; le reste de l'ouvrage est formé par une collection de sentences, de pensées morales, d'énigmes, de poésies érotiques et autres sur la rose, la pomme, le nénuphar, des lettres amoureuses et des prières en vers. Ils ont été tirés des ouvrages d'Ibn Khilkan ou Khallican, de Soyouthy, de l'histoire des Arabes d'Espagne, par Almokry, du Kitab-alaghany, ou livre des chansons, et de plusieurs autres ouvrages arabes manuscrits. On distingue parmi eux plusieurs pièces de la composition d'Omar fils de Faredh, d'Hamadany, auteur d'un recueil de séances, semblable à celui de Hariry, mais plus ancien, etc. On doit faire observer que tous les fragmens arabes, insérés dans cette Anthologie, forment chacun en particulier un tout complet; l'auteur n'en a rien retranché, il s'est toujours astreint à les traduire intégralement.

L'auteur a placé, à la suite des traductions de toutes ces pièces, des Notes explicatives, critiques et littéraires. Indépendamment des détails qu'il était nécessaire d'y donner pour l'intelligence des originaux, on y trouve encore le texte

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