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31. G. GROVE. Report on the topographical results of the first expedition sent out by the Palestine Exploration Fund. Athenaeum, n° 2029, 15 sept. 1866, p. 341.

32. Karte von Palaestina, von C. W. M. VAN DE VELDE. Deutsche Ausgabe, nach der zweiten Auflage der Map of the Holy Land. Gotha, Justus Perthes, 1866, 8 feuilles, avec coupes hypsométriques et plan de Jérusalem. Au 315000 (0,35 au degré).

Cette belle carte est construite d'après les relevés et les études locales faites par M. Van de Velde lui même en 1851 et 52, et en 1861 et 62; d'après les relevés des majors Robe et Rochfort Scott, du lieutenant Symonds et d'autres officiers anglais du corps royal des ingenieurs, en 1841, et d'après les résultats des recherches de Lynch, Robinson, Wilson, Burckhardt, Seetzen, de Saulcy, etc. La première édition (anglaise) est de 1858; elle est accompagnée d'un mémoire analytique formant un volume in-8 de 356 pages. La nouvelle édition est également accompagnée d'un mémoire dont le texte anglais forme 3 feuilles d'impression, et dont le texte allemand a été imprimé aux Mittheilungen de 1865, nos 5, 6 et 8, p. 188, 215 et 296.

33. Carte du cours inférieur du Jourdain, de la mer Morte et des régions qui l'avoisinent, dressée par M. VIGNES, lieutenant de vaisseau, assisté de M. le Dr Combe, pendant leur voyage avec M. le duc de Luynes, en 1864, et publiée sous ses auspices en 1865. Paris, 1 feuille grand-aigle (au 240000°, 0,46 au degré).

Carte du Wady Arabah et du lit du Wady el Jeib, dressée par M. VIGNES, assisté du Dr Combe, pendant leur voyage avec M. le duc de Luynes en 1864.... Paris, 1865. 1 feuille de même grandeur que la précédente, et à la même échelle.

Ces deux grandes et belles cartes sont destinées à accompagner le mémoire publié l'année dernière par M. Vignes. Voir notre précédent volume, p. 151, no 88.

Une partie des détails topographiques de la première des deux cartes a été empruntée à la carte de M. Van de Velde.

34. E. RENAN. Sur les localités galiléennes de Dalmanoutha et Magadan. Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, août 1866, p. 265-267.

Dans le passage VIII, 10, de l'Évangile de Marc, nous lisons que Jésus, après le miracle de la multiplication des pains, se rend en barque à Dalmanoutha, εἰς τὰ μέρη Δαλμανουθά. Dalmanoutha est une localité par ailleurs tout à fait inconnue; mais l'état des manuscrits ne donne le droit d'élever aucun doute sur ce nom. Dans le passage xv, 39, de l'Évangile de Matthieu, exactement parallèle au passage précité de Marc, au lieu de Δαλμανουθά on lit Μαγαδαν. Le texte reçu porte à cet endroit Maydaná. Mais toutes les bonnes éditions portent et doivent porter Mayadav, leçon qui a pour elle les plus anciens manuscrits et les anciennes versions. De la discussion à laquelle il se livre sur ce point de critique à la fois paléographique et géographique, M. Renan croit pouvoir tirer les conclusions suivantes :

1o Magadan ne doit avoir aucune place en topographie; c'est une simple altération de Dalmanoutha.

2o C'est le texte de Marc qui est ici le plus original; on explique mieux que Μαγαδάν (écrit en lettres onciales) soit sorti de Δαλμανουθά, qu'on n'explique comment Δαλμανουθά serait sorti de Μαγαδάν.

3o L'erreur s'est produite sur un texte écrit; elle n'a pu sortir d'une variante de la tradition orale.

35. V. GUÉRIN. Note sur l'emplacement de Modin, l'ancienne patrie des Machabées. Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, déc. 1865, p. 422-23.

Il y a longtemps que Robinson a fait ressortir le peu de vraisemblance, pour ne pas dire plus, de l'opinion locale, ou plutôt de la tra dition monastique qui place au village actuel de Sóba le site de l'ancienne Modin (Robinson, Bibl. Res. vol. II, édit. angl., p. 328). Modin, en effet, pouvait être vue de la mer (I, Machab. 13, xш), tandis que Soba est à deux heures et demie seulement vers l'ouest de Jérusalem, sur la route de Jâfa, et à près de 60 kilomètres de la côte. M. Guérin, qui avait d'abord adopté l'opinion vulgaire réfutée par Robinson (Annales des Voy., oct. 1864, p. 14), revient maintenant à l'opinion contraire; et le site d'El-'Atroûn, à mi-chemin environ de Jérusalem à Jâfa, à l'issue du pays montueux et à l'entrée des plaines qui, sur un espace de sept heures, s'étendent jusqu'à la mer, lui paraît pouvoir représenter convenablement l'emplacement de la patrie des Macchabées.

36. Mlle Clarisse BADER. La Femme biblique. Sa vie morale et sociale; sa participation au développement de l'idée religieuse. Paris, Didier, 1866, in-8, vIII-471 pages.

51. Étude géographique, économique et archéologique des pays syriens. M. Dærgens. Hypsométrie du Haourân.

Aux mois d'avril, mai et juin 1860, un ingénieur prussien, M. Dærgens, fit, aux frais de son gouvernement, un voyage astronomique et physique dans la Syrie transjordanienne, c'est-à-dire sur le plateau qui s'étend à l'E. de l'Hermon et du Jourdain, entre Damas et la mer Morte. M. Dærgens était accompagné de M. Wetzstein, consul de Prusse à Damas, qui avait fait, deux ans auparavant, une très-remarquable et très-fructueuse excursion archéologique dans le Haurân1, et qui depuis encore a rendu de

1. M. Wetzstein a publié la relation de cette course savante dans le L'ANNÉE GÉOGR. V. - 4

signalés services à la géographie de l'Arabie intérieure 1. Les observations faites dans toute l'étendue des hautes plaines du Haourân, pendant ce voyage de 1858, furent très-nombreuses et très-importantes; là où les précédents explorateurs, Seetzen, Burckhardt, Buckingham, n'avaient pu recueillir que des données éparses et en petit nombre, on avait maintenant un large réseau de déterminations astronomiques et hypsométriques qui forment une excellente base pour la carte de la Syrie orientale.

M. Dærgens, peu après son retour, fit connaître à la Société de géographie de Berlin les principaux incidents et les résultats généraux du voyage2; et un peu plus tard il en publia les résultats astronomiques, avec les éléments des observations 3. Les onze points suivants avaient été déterminés :

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Journal géographique de Berlin (Zeitschrift für allgemeine Erdkunde), t. VII, 1859, sous le titre de Reise in den beiden Trachonen und um das Hauran-Gebirge, avec une belle carte de M. Kiepert. En 1864, M. Wetzstein a publié les inscriptions recueillies pendant ce voyage. V. notre précédent volume, p. 152, no 95.

1. Voir le précédent volume de l'Année géographique, p. 141.

2. Zeitschrift, t. IX, 1860, p. 402 et suiv. Cet intéressant aperçu est accompagné d'une petite carte d'ensemble de M. Kiepert, qu'il n'est pas inutile d'avoir sous les yeux pour suivre les deux publications ultérieures de M. Doergens.

3. Ibid., t. XI, 1861, p. 164-191.

4. Pour ramener la longitude or. de Greenwich à la long. or. de Paris, ôtez de la première 2o 20′ 9′′.

Le voyageur se proposait de publier de même le détail de ses déterminations hypsométriques; mais le nombre en est grand, et il a été effrayé (ou peut-être le recueil auquel il les destinait) de la quantité de chiffres qu'il lui faudrait accumuler. Dans cette hésitation, le temps s'est écoulé. Enfin M. Dærgens prend aujourd'hui le parti, et il faut l'en remercier, de donner au monde savant les altitudes qui se déduisent de ses observations barométriques, indépendamment du détail même des observations et des calculs (ci-dessus, no 24). Il entre cependant, sur la marche de ses observations et sur les conditions où elles ont été faites, dans un détail qui permet aux hommes spéciaux d'en apprécier la valeur. Son baromètre était un instrument de Greiner, dont la marche, vérifiée au retour à Berlin, n'avait pas éprouvé le moindre dérangement. Malheureusement il ne fut pas possible d'installer à Damas une série d'observations régulières suffisante pour établir une comparaison suivie avec les siennes pendant le voyage; mais il a tâché d'y suppléer par la comparaison de ses observations avec celles qui avaient été faites régulièrement dans le même temps à bord du bâtiment anglais the Firefly, en station sur la côte syrienne.

Le nombre des localités dont M. Doergens a pu ainsi calculer l'altitude est de cent quarante. Nous détacherons de ce long tableau les points principaux :

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1. Ce chiffre est donné par la moyenne de 235 observations.

2. M. Vignes donne pour la source de Banias une altitude de 383 m.

= 1179 pieds (V. notre précédent volume, p. 161).

3. M. Vignes.

189 m. 582 p.

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§ 2. Etude des pays syriens. Suite.

Exploration physique et archéologique de la montagne des Ansarièh.

En 1864, un voyageur instruit et zélé, M. Guillaume Rey, qu'une position indépendante, et le désir d'étudier une contrée célèbre, avaient déjà conduit une fois dans les parties les moins visitées de la Syrie, reçut du ministre de l'instruction publique une mission gratuite pour la même région. Nous tirons du rapport adressé au ministre par M. Rey, et de sa communication à la Société de géographie (no 25), quelques-uns des résultats les plus intéressants du voyage.

Le but principal de la mission qui m'était confiée devait être, outre l'étude des monuments militaires des Croisades, la reconnaissance géographique et archéologique de la montagne des Ansarièh et des régions situées dans le pachalik d'Alep, sur la rive droite de l'Oronte, entre ce fleuve et l'Euphrate.

Les montagnes des Ansarièh, désignées dans l'antiquité sous le nom de mont Bargylus, séparent le bassin de l'Oronte du littoral de la Méditerranée et sont encore fort peu connues.

1. M. Vignes, par un nivellement barométrique entre Jafa et Jérusalem, 779 m. — 2398 p.

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