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Nous, les représentants des provinces centrales de la Colombie, assemblés en convention;

Considérant que le peuple de l'ancienne Venezuela s'est érigé en État indépendant;

Considérant qu'en conséquence, le peuple de l'ancienne Nouvelle-Grenade est libre, et qu'il est de son devoir de s'organiser et constituer de la manière qu'il convient le mieux à sa prospérité;

Considérant que les provinces centrales de la Colombie possèdent toutes les ressources, le pouvoir et la force nécessaire pour exister comme État indépendant et faire respecter ses droits;

Considérant qu'il existe divers intérêts, relations et devoirs qui, com

muns

aux deux peuples, doivent être réglés d'un consentement réciproque, et que d'ailleurs il est utile de favoriser des traités d'union qui assurent, d'une manière stable, une amitié perpétuelle entre les deux peuples, pour les rendre plus puissants contre leurs ennemis;

Considérant enfin qu'en prenant cette résolution il est de toute justice de donner un témoignage éclatant de bonne foi envers nos créanciers nationaux et étrangers:

Art. 1er. Les provinces centrales de la Colombie forment un Etat sous le nom de Nouvelle-Grenade; il sera constitué et organisé par la présente convention.

2. Les limites de cet État sont les mêmes que celles qui, en 1810, sépa

raient le territoire de la Nouvelle-Grenade des capitaineries générales de Venezuela et Guatimala, et des posses sions portugaises du Brésil. Ses limites méridionales seront définitivement tracées au midi de la province de Pasto, aussitôt qu'on aura décidé ce qu'il est convenable de faire au sujet des de partements de l'Equateur, d'Asnai et de Guayaquil. Un décret particulier determinera la conduite qu'on devra snivre.

3. Aucune population appartenant de fait à d'autres États, et cherchant à s'en séparer pour être incorporée dans la Nouvelle-Grenade, ne sera admise, et vice versa il ne sera permis à ancune partie de la population de la Nouvelle-Grenade de s'incorporer à d'autres Etats. La Nouvelle-Grenade ne reconnaîtra aucune acquisition, echarge ni aliénation de territoire, qu'autant qu'ils seront sanctionnés par des traités publics contractés conformement aux droits des gens et ratifies de la manière ordonnée par la constitution.

4. L'État de la Nouvelle-Grenade est disposé à faire avec l'Etat de Venezuela, de nouveaux traités d'alliance ou d'autres, pourvu qu'ils ne s'etendent pas jusqu'à la renonciation aux droits de souveraineté.

5. Aussitôt qu'il sera possible, l'État de la Nouvelle-Grenade commencera, conjointement avec l'Etat de Vesezuela, la délimitation des limites territoriales, et les arrangements qui doi vent être pris au sujet des droits, intérêts et arrangements qui sont communs à toute la population de la Colombie, prenant pour cet effet irs mesures qui, d'un consentement mutuel, seront regardées comme les plas convenables et les plus propres à etablir une bonne intelligence sur chacun de ces objets.

6. L'État de la Nouvelle-Grenade reconnait de la manière la plus solennelle, et promet de payer aux creanciers du gouvernement, nationaux on étrangers, cette partie de la dette qui lui appartient proportionnellement; d prendra, pour remplir ce devoir, les moyens qui seront jugés les plus effi

caces.

Donné à Bogota, le 17 novembre 1831 (21e année de l'indépendance).

Le président de la conventies, Signé, J. IGNACIO MARQUEZ, et ba députés.

BRÉSIL.

REPRÉSENTATION adressée à l'empereur par les députés.

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Les soussignés, représentants de la nation, sont profondément affligés des événements qui ont eu lieu dans la capitale, particulièrement le 15 du présent mois, à l'occasion des réjouissances publiques, qui avaient moins pour objet de solenniser l'heureux retour de Votre Majesté Impériale et constitutionnelle, que d'insulter et de maltraiter les Brésiliens, amis de la liberté et du pays, qui furent effectivement couverts d'opprobre par le parti lusitanien qui s'est levé parmi nous aux cris de vivent les Portugais! commettant des actes séditieux et anarchiques, et se permettant des outrages de tout genre dont les patriotes ont été les victimes. Leur sang a coulé dans une agression perfide et préméditée sous la main d'hommes qui, dans le délire de leur crime, ont été protégés par le gouvernement et les autorités subalternes, protection dont ils se vantent, en compromettant, par uue andace incroyable, l'auguste et respectable nom de Votre Majesté Impériale et constitutionnelle. Considérez qu'il est du devoir, comme citoyens, de ceux auxquels ont été accordés les suffrages de leurs concitoyens, comme tous Brésiliens profondément intéressés à la conservation de l'honneur et de la dignité de la nation, à la stabilité du trône constitutionnel, d'élever la voix devant l'auguste présence de Votre Majesté Impériale et constitutionnelle, en déroulant devant elle ce court exposé de la triste situation des affaires de la nation, et en pressant l'adoption des inesures nécessaires pour le rétablissement de l'ordre et de la tranquillité publique, ainsi qu'une réparation pour le Brésil offensé et blessé dans la partie la plus délicate de l'honneur national. Ces mesures ne doivent point sortir du cercle ordinaire de l'autorité légale; mais au moyen de leur exécution Légulière, les auteurs et les complices de l'agression seront punis, et les autorités qui, par une connivence notoire

ou

une indifférence apathique, ont laissé des assassins troubler librement

la tranquilité publique, en seront responsables.

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Senhor, les séditieux continuent, à l'ombre de l'anguste nom de Votre Majesté Impériale et constitutionnelle, de poursuivre leurs noirs projets; les outrages augmentent, l'esprit national souffre et aucun peuple ne peut tolérer sans résistance que des étrangers lui imposent, dans son propre pays, un joug ignominieux. Des étrangers qui ont l'honneur d'être sujets de don Miguel, et d'autres qui sont sujets de dona Maria II, composaient principalement les groupes qui, dans la nuit du 13 au 14, ont outragé le nom brésilien, alarmé et blessé plusieurs de nos concitoyens sous prétexte qu'ils étaient fédéralistes, question politique dont la solution dépend du jugement et de la délibération du pouvoir législatif, et non de la fureur d'hommes ignorans et sanguinaires, dont l'intelligence est d'ailleurs pervertie par de perfides snggestions. Les Brésiliens, si cruellement offenses; les Brésiliens qu'on menace d'une prison injuste et partiale, nourrissent dans leur sein l'indignation la plus juste et la plus profonde, dont il est impossible de calculer les conséquences, si à l'avenir le gouvernement ne réprime pas ces désordres et ne prend pas des mesures pour réparer autant que possible les insultes que la nation a reçues. Les représentans soussignés espèrent que cela aura lieu; ear ils se confient dans la sagesse et le patriotisme de V. M. I. et constitutionnelle, en dépit des traîtres qui entourent votre trone, mais qui n'ont pas assez de pouvoir pour étouffer les plaintes qui s'échappent des cœurs ulcérés des amis de leur pays et de la justice. Les circonstances sont pressantes, et le moindre délai, dans des cas semblables, peut être fatal. La confiance qu'on doit placer dans le gouvernement est presque éteinte, et si les agressions contre lesquelles réclament les soussignés restaient impunies, cette négligence équivaudrait à une déclaration que c'est au peuple brésilien à venger, par les moyens en son pouvoir, la tache si indignement jetée sur son honneur et son grand caractère.

« Ce langage, Senhor, est frane et loyal. Puisse V. M. I. et constitutionnelle l'écouter avec la conviction que les empires ne sont jamais sauvés par les flatteurs, mais par ceux qui ont

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mettre à exécution Part 12,
raison qu'il n'existait pas de mis
à l'heareax moment de Taba.
Le génie du Brésil, le partie
l'amour de l'ordre, assemblees a
ce lieu ceux des augustes reme
de la nation qui se trouvaiet a
capitale, et qui, determines a
gence des circonstances et paa
lonté du peuple et des tres
mèrent une regence proved
membres, pour tenir les rent.
vernement et prevenir les en
treux de l'anarchie. Apres As
serment, la régence form
tere et employà tous les 1. LE
elle pouvait disposer pour talen
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public. Elle pensa aussi qu'
plus importants devoirs en

Angustes et très dignes représen- mercier le Tout-Puissant, prin tants de la nation,

Votre réunion est toujours une source de satisfaction générale, satisfaction encore accrne, dans les circonstances présentes, par la confiance que l'empire met dans votre sagesse, qui est animée par la gloire du pays, la prospérité du peuple, et qu'aucun malheur ne peut décourager.

« Vous connaissez les événements qui se sont passés dans cette capitale, depuis le 12 mars jusqu'au 7 avril, jour mémorable pour le Brésil, par l'héroisme de ses fils, le triomphe de la liberté constitutionnelle et la chute des ennemis de l'indépendance, de la gloire et de la nationalité du Brésil. Nous ne rechercherons pas les canses prochaines ou éloignées qui ont enflammé les esprits de nos braves concitoyens. Elles vous sont bien connues. Passons-les sous silence. Ces récits donlourenx ne doivent pas se mêler avec la joie qu'inspire à tous votre réunion si désirée. Ne considérons que la faveur de la Providence, qui a couronné les efforts courageux pour la défense de la liberté, par l'abdication de don Pedro en faveur de son anguste fils, maintenant notre empereur constitutionnel, don Pedro II, en vertu de la loi fondamentale.

« Une révolation aussi importante qu'inattendue demandait des mesures extraordinaires. L'assemblée générale ne siégeait pas à cette époque pour les adopter conformément à l'art. 123 de de la constitution, et elle ne pouvait

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à prendre des mesures en harmonie avec les circonstances extraordinaires où nous nous trouvons, et à diriger la marche du gouvernement de manière à compléter le grand mouvement de cette régénération nationale. La divine protection qui éclate dans tous les grands événements politiques, versera son influence bienfaisante sur votre zèle infatigable pour le bien-être du pays, et assurera à vos travaux parlementaires la vraie gloire qui appartient aux défenseurs des droits sacrés des nations, aux amis de l'humanité et aux sages admirateurs de la raison et de la liberté. »

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CHRONIQUE

POUR 1831.

JANVIER.

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1er. Paris. Réceptions du jour de l'an au Palais-Royal. Aujourd'hui, le roi et la reine ont reçu les félicitations de leur famille.

LL. MM. et S. A. madame Adélaïde ont reçu les hommages et les félicitations des officiers civils et militaires de leur maison, et de ceux attachés aux princes.

A neuf heures et demie, le roi est descendu dans la cour d'honneur, passer en revue les blessés dans les trois journées de juillet, au nombre desquels était une jeune femme qui a subi une amputation de la jambe droite, et qui avait été atteinte en donnant des secours à un blessé. S. M. a été accueillie par les plus vives acclamations; elle a daigne adresser la parole et donner la main à beaucoup de blessés.

Le roi étant dans la salle du trône, entouré de ses officiers, a reçu les grandes députations de la Chambre des pairs et de celle des députés, auxquelles s'étaient joints des pairs et des députés, ainsi que le conseil d'État. Ils ont ensuite eu l'honneur de présenter leurs hommages à la reine et à LL. AA. RR.

Parmi les députés, on remarquait M. de Lafayette. Le roi lui a fait un accueil plein de bonté, lui a serré affectneusement la main, et M. le duc d'Orléans l'a embrassé.

LL. MM. et LL. AA. RR. ont aussi reçu les félicitations et les hommages des ministres, de tous les hauts fonctionnaires, des cours et tribunaux, des corps savants, etc.

MM. les ambassadeurs et envoyés des puissances ont été admis à l'honneur de présenter leurs hommages à LL. MM. et à LL. AA, RR.

2. Théatre de l'Opéra-Comique. Pre

mière représentation des DEUX FAMIL" LES, Opéra comique en trois actes, par:" les de M. Eugène, musique de M. Labarte

Le canevas de cet opera presentat de grandes analogies avec le sujet da Cid, de Pierre Corneille, sujet can damné autrefois par l'Académie française, mais approuvé par le public de tous les temps. La partition etait le début d'un jeune compositeur conna par son talent sur la harpe, et par des romances riches de mélodie et d'expression.

2. Théâtre de l'Odéon. Premiere représentation de NAPOLÉON BOXPARTE ou TRENTE ANS DE L'IS TOIRE DE FRANCE, drame en six actes, en prose et en vingt tableaux, par M. Alex. Dumas. Le titre de cet ouv ge en contient l'analyse et le jugement. La littérature n'a rien de comm avec une pièce, qui procede par ving tableaux, pas plus que le drame ave les lambeaux de trente années d'his toire. L'immensité du personnage prie cipal ne saurait excuser ce systeme de composition, emprunté à celui de la Lanterne magique, et digne tout a plus des théâtres du boulevart. La veur attachée au nom de Napoléon. de belles décorations, entre autres celles qui représentaient le pass de la Beresina, l'incendie da Kreinin, protégèrent l'ouvrage, d'ailleurs to à-fait au-dessous du mérite de son 28teur qui, sans doute, n'avait entenda faire qu'une spéculation dramatique.

14. Cour d'assises. Affaire de press

Hier M. Fazy, rédacteur en che de la Révolution, a compara devan la Cour d'assises, comme prevess d'avoir porté atteinte aux droits e à l'autorité de la Chambre des deputes, et d'avoir provoqué à la révolte cetre cette Chambre. Le rédacteur avaii, dans les articles incriminés, presente

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