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Bilλe, comme AwToi, dans Méléagre (1), signifie des flûtes, auroi in αὐτοὶ ἐκ aal, parce qu'on faisoit avec le lotus une espèce de flûte qu'Euripide appette λíbus awròs (2), et qu'il nomme ailleurs λíbus auλós (3). L'épithète àμversa, jointe à séupala, annonce qu'on n'avoit pas eu le temps de parfumer ni les bandelettes, ni les couronnes; ce qui s'explique par un passage d'Aristophane, où l'on voit qu'on ne les parfumoit qu'au moment de conduire la mariée... ὅτε μύροισιν μυρίσαι τακτοῖς ὁπόταν νύμφην ἀγάγησθον (4.

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Maintenant que signifie : « Hélas! la cendre est tombée sur tes vête» mens, sur tes bandelettes, &c. ! » Cela feroit-il allusion à quelque usage, inconnu pour nous, de jeter de la cendre sur le linceul et les ornemens du mort! L'expression modura me fait croire que ropa, cendre, par une impropriété d'expression, peu surprenante dans cette épitaphe, a le sens de xovs, employé souvent pour y ou xor. Ainsi : κούφη τιγὰρ ἐμοὶ πέλεται κόνις (5); et ἀλλὰ τὰ [ sc. ἐςέα] μὲν κεύθει μικρὰ κόνις ἀμφιχυθεῖσα (61. Le mot κόνις étant un synonyme de τέφρη, dans l'acception de cendre, le poëte a cru que ropn pouvoit se prendre pour un synonyme de xovie dans le sens de poussière. Si ropn est pris ici pour κόνις, on voit que ἡ ἐπὶ πέπλα πεσοῦσα τέφρη revient à ἡ ἐπὶ π. πισ. zovou, et se rapporte à la terre, à la poussière qui tombe, que l'on jette sur le cadavre du mort, ce qui est exactement analogue à l'expression d'Euripide, κούφα σοι | χθὼν ἐπάνω ΠΕΣΕΙΕ, γύναι (7) ; et à cette autre du meme, κακοῖς δι ̓ ἔφ ̓ ἕρμα σερεὸν ΕΜΒΑΛΛΟΥΣΙ γῆς (8). Je crois que c'est la le sens que notre poëte a donné à ces deux vers.

V. 7, 8. Of Sprvoros Bontor &μenvæov: le poète, ayant besoin d'un dactyle, a suivi, pour ce mot, une orthographe singulière, en écrivant invaov au lieu de vuivor. On peut citer, pour son excuse, un passage de Sappho, cité par Héphestion, où de bons critiques ont laissé ὑμήναον (9). On ne connoit que les composés αμφιβόητος, διαβόητος, επιβόητος, περιβόητος et αβόητος (ιο) : le simple βοητος ne s'est encore trouvé nulle part; mais il n'a rien d'illégitime. L'expression rappelle le δε βοάσατ ̓ εὖ τὸν ὑμέναιον, ὦ, | μακαρίαις ἀοιδαῖς, | ἰακχαῖς τε νύμφαν

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(1) Anal. 1, p. 38; et Jacobs, tom. VI, p. 139. — (2) Troad. 544. Helen. 170. (3) Alcest. 347. Herc. fur. 684. — (4) Plut. 528. — (5) Adespot. 715. Anth. Palat. app. n.o 310. Agathias, à propos d'un enfant mort dans le ventre de sa mère, joue sur cette expression: noúpu ou texédes jasup, TÉxos, arti novins (ep. 78).-(6) Adesp. 722. Anth. Palat. opp. n.112.(7) Alcest. 462. (8) Helen. 860.- (9) Hermann, Elem. doctr. metr. p. 28. Neue ad Sapph. fragm. p. 80, Berol. 1827. —(10) Adespot. 692.

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d'Euripide (1). Quant à la pensée, on en retrouve l'équivalent dans le θρῆνος ὁ ὑμέναιος d'Achilles Tatius (2), le εἰς δὲ λόυς ὑμέναιος ἐπαύσατο de Parménion (2), et le Spñvos d' eis iμévacov exáμao de Philippe (4). Mais ici la tournure est plus vive et plus expressive. L'hyménée se chantoit sur tout après le festin de noce, lorsque les deux époux étoient conduits dans l'appartement conjugal (5); et de là, cette ingénieuse expression, dans l'épitaphe d'une jeune fille: 'uivaovσns oivoxaρns spóder éμwv daráμv (6). Capiton, conduit, non pas au lit nuptial, mais à la tombe, a eu des gémissemens pour chant d'hyménée.

Il y a encore dans la dernière phrase une dilogie ingénieuse qui repose sur ce que la marche des jeunes époux, comme le cortége funéraire, étoit précédée par des flambeaux, que désignent ici d'une manière pittoresque les mots προκέλευθοι λαμπάδες λέχους. Les flambeaux d'hymen conduisoient au lit nuptial; les flambeaux funèbres, à la couche dernière, idée exprimée dans l'épigramme de Méléagre: ai d'aurai x Qégłos ἐδᾳδέχουν παρὰ πας ῳ | πεῦκαι, κ φθιμένᾳ νέρθεν ἔφαινον ὁδόν.

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Il se pourroit que xerov (ées) signifiât simplement vain, inutile, stérile, comme xeved dives dans Méléagre (7), et xeves Tapos dans S. Grégoire de Nazianze (8). Mais je crois que l'auteur lui a donné le sens propre de vide, désert, solitaire. Euripide, fait dire à Admète : éμπουσι μ' ἴσω λέκτρων κοίτας ἐς ἐρήμους (9); et, un peu plus bas, à la place du mot ἔρημος, il emploie κενὸς γυναικὸς εὐνὰς εἶτ ̓ ἂν εἰσίδω κενάς (10). Au lieu d'être conduit au lit nuptial, où devoit se trouver la jeune mariée, Capiton est porté au lit funèbre, qu'il va occuper tout seul. D'ailleurs s'il avoit été marié, ce lit funèbre auroit été partagé un jour par sa femme, parce que la femme et le mari étoient le plus souvent renfermés dans le même tombeau : mais la couche dernière de Capiton est et sera toujours solitaire. C'est ce double sens qui me paroît compris dans le mot zevós.

(La fin au prochain cahier.)

LETRONNE.

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(1) Troad. 335-337. Barn. Boden. (3) N. XIII, Anal. (4) N.° LXXIX, Anal. 11, p. 234,

ed.

Cf. Seidler ad h. I.—(2) 1, 13, p. 74, II, p. 203. Anth. Palat. VII, 183. Anth. Palat. VII, 186.-(5) Xenoph. Ephes. 1, 8, p. 13, 1. 14, ήγον την κόρην εἰς τὸν θάλαμον, μετὰ λαμπάδων, τὸν ὑμέναιον Anth. Pal. app. 225.- (7) Epigr. suprà laud. · (9) Euripid. Alcest. 925. (10) V. 945.

adorns (6) Adespot. 703.

άδοντες.

- (8) Anth. Palat. VIII, 229.

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NOUVELLES LITTÉRAIRES.

« LA Société de géographie offre une médaille d'or de la valeur de 1,000 fr. » au voyageur qui aura fait en géographie une découverte marquante, et jugée » la plus importante parmi celles dont elle aura eu connoissance pendant le » cours de l'année 1828. Il recevra en outre le titre de correspondant perpétuel, » s'il est étranger, ou celui de membre, s'il est Français, et il jouira de tous » les avantages qui sont attachés à ces titres. A défaut d'une découverte de » cette espèce, une médaille d'or du prix de 500 francs sera décernée au » voyageur qui aura adressé, pendant le même temps, à la Société, les notions » ou les communications les plus neuves et les plus utiles aux progrès de » la science. Il sera porté de droit, s'il est étranger, sur la liste des candidats » pour la place de correspondant. La Société desire que les mémoires soient »écrits en français ou en latin; cependant, elle laisse aux concurrens la » faculté d'écrire leurs ouvrages en anglais, en italien, en espagnol ou en. >> portugais. >>

LIVRES NOUVEAUX.

FRANCE.

Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque du Roi et autres bibliothèques, publiés par l'Institut royal de France (académie des inscriptions et belles-lettres), tome XI. Paris, impr. royale, 1827, in-4.0, 333 et 395 pages. La première partie de ce volume est consacrée à la littérature orientale: elle contient quatre articles; le premier, par M. Silvestre de Sacy, sur des pièces diplomatiques tirées des archives de la république de Gènes; le second, par M. Saint-Martin, sur un décret de Léon III, roi d'Arménie, en faveur des Maures, année 1228; le troisième, par M. Abel-Rémusat, sur l'Encyclopédie japonaise et sur quelques autres ouvrages du même genre; le quatrième, par M. Silvestre de Sacy, sur un traité de la croyance, des pratiques et de la morale des Musulmans, écrit en espagnol. La seconde partie (littérature grecque et latine) comprend des notices rédigées par M. Boissonade, et qui ont pour objet les lettres inédites de Cratès le Cynique, les scholies inédites de Basile de Césarée sur S. Grégoire de Nazianze, et un traité de médecine d'Hiérophile; un article de M. Brial sur un manuscrit du musée britannique; et la notice d'une histoire inédite de la Moldavie, composée en moldave par Nic, Costin, et traduite en grec moderne par Alex. Amiras: ce dernier article est de M. Hase. Nous nous proposons de rendre compte de ce volume. La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique des savans, historiens et gens de lettres de la France, ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIII. et XIX. siècles; ouvrage dans lequel on a inséré, afin d'en former une bibliographie nationale complète, l'indication, 1. des réimpressions des ouvrages français de tous les âges; 2.o des diverses traductions en notre langue de tous les auteurs étrangers, anciens et modernes ; 3.o des réimpressions faites en France des ouvrages

originaux de ces mêmes auteurs étrangers, pendant cette époque; par M. J. Quérard; tome I.cr (A-BY) Paris, Firmin Didot; première livraison, 1827, seconde, 1828, xxix et 582 pages, in-8. Pr. 15 fr., et en papier vélin collé, 30 fr. L'ouvrage formera, non compris la table des matières, environ 5 vol. de 600 pag. au moins, imprimés en petit texte et en nompareille. - Nous en avons fait connoître le prospectus et annoncé la première livraison, dans nos cahiers de septembre 1827, page 572, et d'octobre, page 639. M. Quérard avoit publié, dès 1826, sous le titre de Bibliographie moderne de la France, un essai de ce travail (voyez Journal des Savans, février 1826, pages 116 et 117). L'auteur donne aujourd'hui beaucoup plus d'étendue à son plan et à ses recherches; les articles A-BOUY, qui ne remplissoient que 288 pages, en occupent maintenant 488, tant parce que le nombre s'en est fort accru, qu'à cause des nouveaux détails ajoutés à ceux qui existoient déjà. On sait combien il est difficile, en un tel genre, d'être complet et toujours exact; mais M. Quérard n'a négligé aucun soin pour éviter les omissions et les erreurs. Ses notices sont rédigées avec précision; elles sont ordinairement d'un goût très-pur. Peut-être a-t-il transcrit un peu trop de jugemens sur le mérite des ouvrages. Son dictionnaire, réduit aux faits bibliographiques, seroit encore très-instructif, et d'une utilité incontestable.

L'Art d'apprendre à écrire en peu de leçons, connu en France sous le nom de Méthode américaine, par M. Carstairs, traduit de l'anglais sous la direction de l'auteur, et orné d'un grand nombre de modèles d'écriture, &c. Paris, impr. d'Eberhart, librairie de L. Colas, février 1828, cxvj et 76 pages in-8.

1 Promessi Sposi, storia milanese del secolo XVII, da Alessandro Manzoni (voyez notre cahier de décembre 1827, page 760): une quatrième édition de ce roman vient d'être publiée à Paris, chez Baudry, rue du Coq SaintHonoré, n.o 9, 3 vol. in-12, papier satiné. Prix, 12 fr.

Le même libraire publie des éditions des classiques anglais; par exemple, Robertson's complete Works, 3 gr. vol. in-8.; savoir, 1. Histoire d'Écosse, et recherches sur l'Inde; 2. Histoire de Charles-Quint; 3. Histoire d'Amérique. Prix total, 45 fr., et de chaque vol. séparément, 15 fr. Chaque volume correspond à quatre tomes des éditions précéd. ntes.

Notice sur la rareté des médailles antiques, leur valeur et leurs prix calculés par approximation d'après Jean Pinkerton et Jean Godefroy Lipsius, avec les notes et observations du traducteur G. Jacob. Paris, Éverat, 1828, in-8.vitj et 83 pages.

(PROSPECTUS). Pompéi; choix de monumens inédits: première partie, Maison du poëte tragique; par MM. Raoul- Rochette, membre de l'Institut, et J. Bouchet, architecte. Cette première partie « se composera de vingt planches gravées à l'eau forte et coloriées au pinceau, offrant les principales peintures de la maison du poëte tragique, avec les plans, coupes, details d'architecture, ornemens, mosaïques, de manière à présenter une image complète et fidèle de ce charmant édifice. Ces planches seront distribuées en cinq livraisons, afin de faciliter autant que possible l'acquisition d'un ouvrage d'une exécution nécessairement dispendieuse. Le texte, qui sera joint à chaque livraison, offrira des notions exactes et précises sur les mœurs publiques et privées des anciens, telles que nous les fournissent les édifices actuels de Pompéi, et, en particulier, ceux qui sont l'objet de cet ouvrage. Ce texte sera de M. Raoul-Rochette, qui a fait, sur les lieux, et conjointement avec

l'architecte, auteur des dessins et des planches gravées, M. J. Bouchet, une étude approfondie des monumens antiques. Le prix de chaque livraison, comprenant quatre dessins coloriés, et plusieurs feuilles de texte, est fixé à 30 fr. » On donnera, dans une seconde partie, les thermes de Pompéi, et dans une troisième, l'édifice vulgairement appelé le Panthéon, qui paroît avoir été un temple d'Auguste. On souscrit chez les auteurs à la Bibliothèque du Roi et rue de Crébillon, n.o 2; chez MM. Treuttel et Würtz, Renouard, &c. La première livraison paroîtra vers la fin d'avril, et les autres suivront régulièrement de deux mois en deux mois.

Analyse critique du Recueil d'insriptions grecques et latines de M. le comte de Vidua, par M. Letronne. Paris, Dondey-Dupré, 1828, 48 pages in-8.o (Extrait du Journal des Savans, janvier, mars et août 1827, avec des additions.) Mémoire sur quelques inscriptions puniques, par M. (Etienne) Quatrenrère. Paris, imprimerie royale, 1828, 19 pages (Extrait du nouveau Journal asiatique.)

Des peuples du Caucase et des pays au nord de la mer Noire et de la mer Caspienne dans le x. siècle, ou Voyage d'Abou el-Cassim; par M. C. d'Ohsson. Paris, Firm. Didot, 1828, in-8.°

Observations sur l'Histoire de Bretagne de M. Daru, par M. Daunou. Paris, Firm, Didot, 1828, 34 pages in- 3.o (Extrait du Journal des Savans, juin et juillet 1827.)

De la Civilisation en France, ou Essai sur les causes qui en arrêtent les progrès, par M. J. B. Férat. Paris, imprim. et fonderie de J. Pinard, 1828, 126 pages in-8.

Du Conseil d'état, par M. Mongalvi. Paris, impr. de Trouvé, librairie de Roret, 1828, 72 pages in-8.

Mémoires de l'Académie royale des sciences de l'Institut de France. Paris, Firm. Didot, 1827, tome VII (depuis 1816), in-4.o, vj, 624 et et ccxxiv pages; avec des planches et des tableaux. Les 624 pages qui forment le corps de ce volume contiennent des mémoires de MM. Girard, Fresnel, Andréossy, Poisson, Bouvard,. Dulong, Navier, Delille, Aug. Cauchy, Cordier, Poinsot et Fourier. Les ccxxiv dernières pages sont consacrées à l'histoire de l'Académie: on y trouve l'analyse de ses travaux mathématiques et physiques, en 1824, rédigée par ses deux secrétaires perpétuels (voyez notre cahier de juin, 1825, p. 376-379), et les éloges historiques de M. Breguet, par M. Fourier, de MM. Richard et Thouin, par M. Cuvier.

Revue trimestrielle. Paris, imprimerie de J. Tastu, 15 janvier, 1828, in-8.", vj et 340 pages. Ce nouveau journal littéraire se composera de quatre volumes par année, un dans le cours du premier mois de chaque trimestre, et chacun de 16 à 18 feuilles. Prix de l'abonnement annuel, 25 fr. à Paris, 29 fr. dans les départemens, 33 fr. en pays étrangers. On souscrit au bureau de la Revue trimestrielle, rue Lepelletier, n.o 1, et chez Ambroise Dupont, rue Vivienne, n.o 16. — Le tome I, publié en janvier 1828, contient dix-sept articles, dont la plupart présentent l'analyse et l'examen d'ouvrages nouveaux dignes de fixer Pattention publique. (Recherches de M. Cuvier sur les ossemens fossiles; Essai de M. Cordier sur la température de l'intérieur de la terre; traduction allemande de Confucius, par M. Will. Schott; Histoire constitutionnelle de l'Angleterre, par M. Haflam; i Promessi Spost da Aless. Manzoni, &c.) Aucun de ces articles n'est signé : les auteurs se prescrivent de garder l'anonyme,

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