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DU MOYEN AGE,

ÉTUDIÉE PAR

JOACHIM LELEWEL.

ACCOMPAGNÉ D'ATLAS

ET DE CARTES DANS CHAQUE VOLUME.

Sæpe pater dixit, studium, quid inutile tentas?
Ovid. trist. IV, 10.

TOME II.

BRUXELLES,

CHEZ VS ET J. PILLIET, LIBRAIRES, SUCC's DE P.-J. VOGLET,

RUE DE LA MONTAGNE, 29.

1852

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PROGRES OCCULTE; LA NAVIGATION PRÉPARE LES CARTES
NAUTIQUES, 1154-1320.

104. Revenant aux latins, nous avons beaucoup à observer pour bien comprendre la marche de la cartographie. Mais nous ne devons pas au bout du compte oublier le glorieux ouvrage de Sicile. Les efforts de Roger semblaient s'échapper de l'Europe, pour aller se perdre en Asie, éblouis par la lumière de l'orient. Sur le lieu même, les vestiges de leur produit se dérobent tout d'abord à notre vue; nous nous trouvons longtemps dans une obscurité profonde: mais ces efforts ne restèrent point stériles, ils produirent des conséquences dont nous pouvons heureusement dépister les traces dans nos investigations. Les arabes coopéraient à l'œuvre sicilienne et les études latines ne cessaient de puiser dans la science arabe mais d'autres moyens, une autre pratique, d'autres idées donnaient à la marche de la cartographie latine une direction tout à fait différente de celle des arabes.

Depuis Hipparche et Ptolémée jusqu'au xvre siècle, les théories astronomiques n'ont fait aucun progrès véritable; quelques points fondamentaux ont été mieux déterminés; chez les arabes, Albateni a mieux connu la longueur de l'année, l'excentricité du soleil et l'obliquité de l'écliptique; d'un autre côté, Thebit a fait retroger la science par son système de trépidation des étoiles. La faveur avec laquelle cette idée malheureuse a été reçue par tous les astronomes qui l'ont suivi est une preuve qu'on observa bien peu, ou qu'on observa bien mal. Le vrai service que les arabes ont rendu à la science, est la face nouvelle qu'ils ont donnée à la trigonométrie et leurs soins continuels pour faciliter le calcul de l'astronomie sphérique. Leurs découvertes en ce genre, imparfaitement connues et plus mal appréciées, ont fait que les premiers restaurateurs de l'astronomie en Europe, se sont traînés longtemps sur les pas des arabes, qu'ils n'ont pas égalés : ils ont lentement et péniblement retrouvé ce qui était inventé 500 ans auparavant. C'est le résumé de la marche de l'astronomie dans le moyen âge (1).

Les latins se traînaient péniblement sur les traces des arabes, chez lesquels ils cherchaient de l'instruction depuis longtemps. Leur marche lente et nonchalante, commença à se ranimer enfin, et voici ce que décèle le xme siècle sur plusieurs points de l'Europe.

(1) Delambre, hist. de l'astron. p. 455.

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