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NOTE XIV. (Pag. 18.)

Le pays des Schékines était, sans doute, le canton montagneux que l'on appelle encore Scheki, près de la rive gauche du Kour, entre le district de Gandja, la Géorgie, le Schirvan et le Daghestan.

NOTE XV. (Pag. 19.)

Cabalah, ville et canton du Schirvan, à l'ouest de la nouvelle Schamakhié, entre l'Acsou et le Gardeman. Ses habitants sont Arméniens.

NOTE XVI. (Pag. 21.)

La partie des contrées au nord du Derbend, que l'on comprend aujourd'hui sous le nom de Daghestan, ou de pays de montagnes, est encore habitée par les Caïtoukes. Un petit prince de cette nation réside dans la ville d'André, Andrew, ou Endery, située près de la rivière Actasch. Plus à l'est, sur la rive du Coïsou, paraissent encore les ruines de l'ancien Endery, que l'on serait tenté de prendre, à la ressemblance des noms, pour Semender, si le Derbend-Namé, cité par M. Reineggs', et en dernier lieu par M. Klaproth❜, ne disait positivement que l'ancienne Samander est la ville actuelle de Tarkou.

1 Page 92.

2 Magasin asiatique, t. I, p. 266, note 1.

NOTE XVII. (Pag. 22.)

Nous ne connaissons pas exactement la position du Sérir. Mass'oudi se contente de dire que tel pays confine à tel autre. Nous avons dû chercher à indiquer d'une manière plus précise leur situation relative. Nous présumons que le petit royaume de Sérir était dans les montagnes, au nord-ouest de Derbend, entre le territoire des Caïtakes et celui des Coumikes.

On a vu que, selon Balazori, le roi de Sérir prenait le titre de Hérarzan-schah, et que celui de Filan s'appelait Filan-schah. Mass'oudi rapporte, au contraire, que Filan-schah était le titre héréditaire des rois de Sérir. Le Mérassid-ul-Ittila' semble concilier ces deux assertions différentes, dans son article de Filan, que voici :

« Filan, ville et canton près de la Porte des Portes, « dans le royaume des Khazares. Les habitants de ce « pays sont chrétiens, et ont une langue particulière, « Leur souverain prend le titre de Filan-schah, qui appartient exclusivement au roi de Sérir, et c'est << pourquoi le pays de Sérir est appelé Filan. On dit << que le Sérir est un district du Filan ».

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NOTE XVIII. (Pag. 22.)

On trouve, dans la Géographie de Bacouyi, 6o climat, un article sur les Zirhguerans, dont voici la traduction :

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Zirhguerans, c'est-à-dire fabricants de cottes de

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« mailles, nom de deux bourgs au-delà de la Porte des Portes, sur l'une des cimes des monts El-Bourz. Ces bourgs sont entourés de villages, de champs cultivés, « de jardins et de forêts. Leurs habitants ont la taille haute, les cheveux blonds et de beaux yeux. Ils « n'exercent d'autre métier que celui de fabricants de « cottes de mailles et de cuirasses. Riches et généreux, ils aiment les étrangers, surtout ceux qui possèdent quelque science ou qui savent écrire. Grace au difficile accès de leur pays, ils ne paient de tribut à * personne. Ils ne professent aucune religion (révélée). Lorsqu'un des leurs est mort, ils coupent ses membres, « les dépouillent de la chair, et recueillent ses os dans • un vêtement, sur lequel ils inscrivent le nom du défunt, celui de son père, l'année de sa naissance et « celle de sa mort, et qu'ils appendent dans l'intérieur « de la maison; ensuite, ils prennent la chair et la « donnent à manger, si c'est un homme, aux corbeaux, si c'est une femme, aux vautours ».

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Cette même partie du Caucase fournissait encore, au treizième siècle, d'excellents armuriers. Le missionnaire Rubruquis, revenant de Tartarie, en 1253, les défilés du Derbend avec une escorte de vingt passa Mongols, chargés de le protéger contre les Alans qui infestaient cette route. «Il y avait deux de ces Mongols, dit Rubruquis (Chap. L), qui portaient une espèce d'armure, comme nos halecrets, ou cuirasses; leur ayant demandé d'où ils avaient eu ces armes-là, ils « me dirent qu'ils les avaient gagnées sur les Alains, qui sont excellents artisans à les forger.

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Lorsque le fameux Timour, après avoir ravagé les pays au nord de la mer Noire, traversa, en 1396, le Caucase pour retourner en Perse, « les habitants de

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Zeregheran, dit son biographe Schéref-ud-din-Ali, « de Yezd, habiles ouvriers en cottes de mailles, vinrent au-devant de l'empereur lui offrir leur obéissance; ils lui firent quantité de présents de «< chefs-d'œuvre de leur métier : sa hautesse les reçut << avec toutes sortes d'honnêtetés, et leur fit ses libé« ralités 1.>

Reineggs a trouvé dans le Caucase la même peuplade d'armuriers dont parlent Mass'oudi et Bacouyi:

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Au sud-ouest de Cara-Caïdak, dit-il, est une peuplade de 1200 familles appelée Couvetschis, ou fabri«< cants de cuirasses, depuis très-long-temps établie << dans le Caucase; car l'histoire du Derbend ( écrite « dans le 11° siècle) en fait mention sous le nom de « Serkuwan (il faut lire Zirhgueran): cette petite «< nation se prétend originaire d'Europe; toutefois sa langue n'a pas la moindre affinité avec aucune langue européenne; mais elle est également étrangère à <<< toutes celles du Caucase, et ce peuple se distingue. « de ses voisins, non-seulement par cette différence d'idiome, mais aussi par ses mœurs, ses usages, son << amour de l'ordre et sa probité. Les Couvetschis se ser« vent de tables, de chaises, de bois de lit, ainsi que de « couteaux et de fourchettes, à la manière européenne.

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1 Histoire de Timur-Bec, trad. de Petis de la Croix, t. II, pag. 388.

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« Les uns sont commerçants, les autres armuriers,

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fabriquant des fusils, des pistolets, des sabres, des « couteaux, des cottes de mailles ; et comme il n'y a, « ni en Perse, ni en Anatolie, d'aussi bons armuriers qu'eux, les produits de leurs forges y sont recherchés << et à haut prix. Les Couvetschis ne se livrent pas, « comme leurs voisins, au brigandage; mais, garantis « par leurs rochers, ils prennent de bonnes précautions « pour leur propre défense. Ils gardent soigneusement « les deux seuls défilés qui donnent accès à leur pays, « et ne permettent, ni à leurs voisins, ni à d'autres étrangers de pénétrer sur leur territoire. Ils ont un « dépôt de leurs productions dans un grand village sur «< leur frontière, où ils trafiquent avec les étrangers. ་ Ils sont mahométans 1.

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NOTE XIX. (Pag. 23.)

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« Le territoire des Coumikes, ou Tchétchengues, dit Jac. von Stahlin, est borné, à l'ouest, par le grand fleuve Souncha, qui le sépare de la petite << Cabardie; au nord, par le Térék, et à l'est, par l'Aksaï3. » Cependant les Coumikes, de nos jours, habitent principalement les rives du haut Coïsou.

On voit que les Caïtaks, les Sérirs et les Goumikes se partageaient le pays qui est aujourd'hui appelé

1 Reineggs, Beschreib des Caucasus, p. 107 et suiv.

2 Nachrichten von Tschirkassien, dans Buschings Magasin, t. VI, p. 465.

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