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captifs; mais enfin le général Yézid, fils de Mézid, envoyé par le khaliphe, parvint à chasser ces barbares des pays mahométans (1)

Depuis cette époque jusqu'à nos jours, l'histoire ne fait plus mention d'aucune guerre entre les Mahométans et les Khazares (XXVII).

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CHAPITRE IV.

DÉPART d'Itil.

Bourtasses. Pelleteries.

Boulgares.'

Leur religion. Introduction du mahométisme en Boulgarie. Reconnaissance, par le roi de Boulgarie, de la suprématie du khaliphe de Bagdad. Ambassade d'Ebn-Fozlan. dience d'Abou-el-Cassim Mahmoud.

gares. Youra.

Au

Commerce des Boul

Oiseau singulier.

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Vissous.

Os fossiles.
Pêche de la baleine sur la côte de Youra. Jolie

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fille sortie de la tête d'une baleine. Singulier effet de la présence des habitants de Vissou et de Youra sur le territoire boulgare. Ertsayens.

-

Je m'embarquai dans la ville d'Itil, et remontant le fleuve de ce nom, je passai près du territoire des Bourtasses ("), qui habitent principalement les bords d'une rivière nommée comme eux, laquelle vient du pays des Boulgares et se jette dans l'Itil (2). Adonnés à la culture de la terre,

(1). Selon Mass'oudi, les Bourtasses et les Boulgares étaient des peuples turcs, ce qui ne nous paraît pas exact; mais les Mahometans confondaient, sous le nom de Turcs, les peuples septentrionaux, comme les Grecs les confondaient sous le nom de Scythes.

(2) Il y a dans le gouvernement de Penza, une rivière nom

ces Turcs demeurent dans des maisons de bois qui sont éparses. Leur langue diffère de celle des Boulgares. C'est de leur pays, dont l'étendue en longueur est de quinze journées, que viennent ces peaux si renommées de renard noir et roux qu'on appelle bourtassiennes. Celles de renard noir coûtent jusqu'à cent dinars la pièce et même davantage. Plus précieuses que la zibeline, la marte et toutes les autres fourrures, ces peaux sont réservées à l'usage des princes, qui portent avec ostentation des manteaux, des caftans, des bonnets fourrés de renard noir de Bourtasse (1)

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Il faut deux mois pour remonter le fleuve en bateau, depuis Itil jusqu'à la ville de Boulgar (2) capitale d'un état de peu d'étendue; mais pour descendre le fleuve de Boulgar à Itil on ne met que vingt jours. La route par terre entre ces deux villes est d'un mois (3).

La ville de Boulgar, dont le nom est si connu

mée Burdas, qui afflue dans la Wischa. C'est probablement sur les bords de cette rivière, à l'ouest du Volga, que demeuraient les Bourtasses.

(1) Mass'oudi, ch. 15.

Ebn Haoucal, pag. 146.

On lit,

dans Ebn al-Vardi, que c'est la pelisse (5) de renard noir

qui coûte cent dinars.

. بلغار(2)

(3) Ebn Haoucal, pag. 147.

au midi de la mer Caspienne, parce qu'elle sert d'entrepôt à nos marchandises (1), est peu considérable. Sa population et celle de la ville de Souad (2), qui en est voisine, ne montent ensemble qu'à dix mille ames. Les maisons y sont en bois; on les habite seulement l'hiver; en été, les Boulgares demeurent sous des tentes ou huttes éparses dans la campagne (3). La température de ce pays est très-rigoureuse; on y voit de la neige même en été. Les Boulgares sont les hommes du monde qui supportent le mieux le froid, ce qu'on attribue à leur nourriture, qui consiste principalement en miel et en chair de castor et de petit-gris (4). Dans ce pays le plus long jour a vingt heures ainsi que la plus longue nuit (5).

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(1) Ebn Haoucal, pag. 6. Cet auteur ajoute: « Les Russes la saccagèrent, ainsi que Khazeran, Itil et Semender, dans l'année 358 (969), et firent ensuite une expédition contre l'empire romain et l'Andalousie.

«

.Souar, سوار, سواد (2)

(3) Ebn Haoucal, pag. 146. Cet usage se conserve encore dans les mêmes contrées. Les peuples de race tchoude ou finoise de la Russie orientale quittent leurs villages en été et vont habiter des huttes portatives.

(4) Assar-ul-Bilad, etc., par Zacaria de Cazvin, septième

climat.

(5) Abou-Hamid el-Andaloussy, ap. Cazvini, art. Boulgar. Ebn Haoucal (pag. 146) raconte que, dans le pays des Boul

Les Boulgares sont ou chrétiens ou mahométans. Ces derniers ont plusieurs mosquées dans la ville de Boulgar, et une mosquée cathédrale dans celle de Souad (). Le roi des Boulgares est actuellement de notre religion. Il embrassa l'islamisme sous le règne du khaliphe El-Moctédir-b-Illahi. Les uns disent qu'il prit cette résolution à la suite d'un songe (2); les autres, qu'elle lui fut inspirée par un santon mahométan. Lorsque ce pieux personnage arriva à Boulgar, le roi et sa femme étant dangereusement malades, il les assura de leur guérison s'ils voulaient se convertir. Ils en prirent l'engagement. Ayant recouvré la santé, ils accomplirent leur vou, et entraînèrent, par leur exemple, une partie de leurs sujets. Cette conversion irrita le roi des Khazares à un tel point, qu'il s'avança avec de grandes forces contre la Boulgarie. Lorsque les deux armées furent en présence et sur le

gares, la nuit est si courte au cœur de l'été, qu'un homme n'a pas le temps de parcourir à pied l'espace de deux fersenks avant le retour de la clarté, et que les jours y sont si courts en hiver, qu'à peine un musulman peut faire quatre Namazs de suite. Mass'oudi s'exprime autrement (chap. 15): « Il y a des « personnes, dit-il, qui estiment que jusqu'au retour de l'aurore on n'a pas le temps d'y faire cuire le pot au feu.

(1) Ebn Haoucal, pag. 5.

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