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jusqu'en Irac-Adjem, à cause de sa chair délicate (1).

Au-delà du Djorzan, et près de la chaine des monts Cabokh, est le pays des Abkhazes (2) (2), peuple chrétien, dont le roi est vassal de celui des Alans, ses voisins (XI).

Les Djorzans et les Abkhazes payèrent un tribut au gouverneur de Tifliss pour les khaliphes, depuis la conquête de cette ville par les Musulmans, jusqu'au règne de Motévekkul (3). Un certain Ishak, fils d'Ismail, commandait alors dans cette province, et avec ses Musulmans il tenait en respect les peuples voisins; mais partisan des Ommiades, et, si je ne me trompe, appartenant mème à cette illustre branche des Coureyschs, il refusait de reconnaitre l'autorité du khaliphe Abbasside. Dans l'année 237 (851-2), les Arméniens, s'étant insurgés contre leur gouverneur, Youssouf, fils de Mohammed, qui s'était saisi de la personne de Bacaratt Pagrat), leur principal battrik (patricien, et l'avait envoyé à la cour du khaliphe, acte de violence qui coùta la vie à Youssouf et

(1) Ebn Haoucal, p. 110.

الابحره

3, C'est à dire plus de deux cents ans. Le khaliphe Motevekkul monta am tròne le a4 zubidje 231 (29 août 846

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les Arméniens mas

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ul fit marcher

lu Turc Bo

eral, après pée environ

grand nombre,

à Débil (Tovin),

e pour assiéger Tisaut en 238 (852-3), ; on dit que 50,000 indiks, qui avait été fait prisones enfans et ses gens. Après le général Bogha conquit pludans ces contrées, d'où il revint

Sutin, et traînant une multitude de

Cependant, depuis cette époque, les

ans virent décliner leur puissance dans gions, et les peuples infidèles, très-redoues, qui environnent Tifliss, ne voulurent ¡us être soumis à la cour khaliphale; ils s'emparèrent même de la plus grande partie du territoire de cette ville (2).

Le royaume de Djorzan est contigu au pays

(1) Mass'oudi, chap. 15. Schems-ed-din ez-Zéhébi. tom. I.

(2) Mass'oudi, l. c.

Kitab Duvvel-ul-Islam, par
Tarikh Mounnédjim Baschi,

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des Somtakhas (1) (Somkhittes), qui sont les uns chrétiens, les autres païens, et qui n'ont pas de roi (XII). On trouve entre ce pays et le château des Alans le territoire des Sanariens (2) peuple chrétien, dont les princes prennent tous le titre de korisgovos (3) (chorévêque) (4), Le nom propre de leur souverain actuel est Sennedjarib (5). Les Sanariens se disent d'origine arabe, et descendans de Nézar, fils de Ma'ad, fils de Mazar, de la postérité d'O'caïl. Ils croient que leurs ancêtres sont venus s'établir très-anciennement dans le pays qu'ils occupent aujourd'hui. Ils dominent sur plusieurs peuples de leur voisinage (XIII).

On trouve entre le Kour et le Schirvan le pays des Schékis (6), peuple chrétien, chez lequel il y a des Musulmans (XIV); ce sont des marchands et des artisans. Leur prince s'appelle

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;Sanadiye,صناديه Sabariye صباريه الصناريه (2)

;Kerikssou,کر یکسو ; Korisgovosch کرسکوش کرسکوس (3)

Lu, Ziariyé; Li, Zariyé.

5, Kerkésousch. M. St.-Martin nous apprend que Khorisgobos veut dire, en arménien, Chorévéque. (Mém. sur l'Arménie, tom. I, pag. 234.)

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Ader, fils de Sémet, fils de Hamaïn (1). Ce canton touche à celui de Cabalah (2), vrai repaire de brigands et de mendiants. Les habitants de la ville de Cabalah professent l'islamisme; mais ceux des campagnes environnantes sont chrétiens (XV). Le souverain actuel de Cabalah s'appelle Anbassat-el-A'ver (Léon-le-Borgne) (3). J'ai déja parlé du canton de Moucan, qui en est

voisin.

Je passerai maintenant en revue les peuples qui habitent le revers septentrional des monts Caboukh.

A une petite distance, au nord de Derbend, on entre dans la principauté de Khaïdac (4), qui relève du khacan des Khazares. Celui qui règne aujourd'hui (332 de l'hég. et 943 de J.-C.) sur

لدزیرسه بن هماین - ادر بن سمة بن هماین (1)

,Le dernier nom est peut-être Hamam . بن هام - بن

بن همایر

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(3)ämné. Aʼnbassat est un nom propre arabe, formé

d'A'nbass, qui signifie lion.

(4) Les diverses copies de l'ouvrage de Mass'oudi, portent djidan; mais il me paraît hors de doute qu'il faut lire

Khaidac, puisque le pays ici désigné est encore habité par les Kaitacs, peuple dont le nom est écrit, dans les

traités de géographie d'Abou-l-Fetha et de Katib-Tchéléby.

ce pays est musulman; on le croit arabe et descendant de Cahtan. Il s'appelle Selifan ), nom que portent, si je ne me trompe, tous les rois de Khaïdac. Il n'y a dans son pays d'autres Musulmans que lui, son fils et sa femme (2). Il fait sa résidence dans la ville de Samander (3), qui est à quatre journées au nord de la ville des Portes (4), et seulement à deux fersenks de la frontière du petit royaume de Sérir (5). Samander, fondée par Nouschirévan, était jadis la capitale du royaume des Khazares; mais, lorsqu'elle eut été conquise par Selman, fils de Rabiat, le souverain des Khazares transféra sa résidence à Itil (6). Les environs de Samander sont couverts de vergers et de vignes; on en compte,

elman. Les princes de ce pays, qui سلمان سلیفان (1)

résident actuellement à Tarkhou, prennent le titre héréditaire de Schemkhal ou Schefkal. C'est peut-être le même titre que Mass'oudi aura voulu désigner, et qui aura été altéré sous la plume des copistes.

(2) Mass❜oudi, chap. 15.—Ebn Haoucal (pag. 145) dit que le roi de ce pays est parent et vassal du khacan des Khazares, et qu'il professe, ainsi que son suzerain, la religion judaïque; mais cet auteur écrivait trente ans après Mass'oudi.

سمندر (3)

(4) Selon Mass'oudi, chap. 15, à huit journées. (5) Ebn Haoucal, pag. 145.

(6) Mass'oudi, l. c.

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